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77G

C O M

;la condenfp,tion en ce, que

c!"!le,~i

efr; pr<>duite p¡¡r

'l'aB:ion du froid,

&

!'aune pat

e

elle d une

for~e

ex–

~térieure.

Voyez

CONPENSATION. Mais cette,diilin-

B:ion p<lrOit ¡dfez frivole.

·

"

.

,

,

L'eau efr mcapable

ge.cOJ!lP.f!flion:

apr.es

q~•-elle

a

été bien pmaée d'air, il n'y a point de fo rce .capable

d'en rapprocher les

partic;~,,

ni d

1

en diminuerle volu–

_rne. L'eau

¡_¡yan~

été

rio)emme~t

pre:!Tée' da,ns un_e

1

exp.épi~nce

d<;;

1

acade'!ll_e

del

~Lmenw,

elle s o.u nt

un palfage a-travers les pOri¡!S d une bou\e d'or, pJí'¡-

· ~ot

qlJ¡>défouffrir la

'~"'.Prfflion.

Voyez

EA

u .

La

compr~(Jion

de

1

atr par fon propre poids, eft

, tres-furprenante. Il paro1t, par le calcul , que l'air

-ordinaire que nous refpirol)s proche la furface de la

terre, efr eondenfé par le poids de l'atmofphere juf–

·qu'a n'o cc4per plus c¡uG. la

..,-i-,.•

partie de l'efpace

-qu'il óc;cuperoit, s'il etoit en liberté.

Voyez

ATJ\105-

.J'HER E.

.

"

,

Mais nous pouvons, par le [ecours de J'art, com–

·-primer l'air encore davantage;

&

il paroit par les ex–

po!riences de M . Boyle, que l'efpace que !'air rempllt

-d ans fa plus grande dilat¡¡tion, eíl

a

celui qu'il occu–

pe dans fa plus grande

comprif!ion,

comme cinq cents

cinqua nte mille eíl

a

un.

Voyez

AJR.

M. Newton prétend qu'il

eft

impoílible d'expliq_uer

--cette grande

compreffion

&

dilatatio n del'air, en íup–

pofant

Tes

particules élailiques

&

brancbues , ou en

forme ele peti¡es aiguilles entrelacées en cercles. Cet

auteur !'explique par une force répul!ive, dont il fup–

.pofe ces parties revetues;

&

en vertu de Jaquelle,

quand elles font en liberté, elles fe fuient mutuelle–

m en

t les unes les autres .

VoyezATTRACTlON

&

.

ll.ÉJ.

>ULSION.

H~rris

&

CILambers.

A

u refte il ne faut point ( rigoureufement parla nt)

confondre la

compre(Jion

avec la condenfation, quoi–

.que dans l'ufage ces mots

ü:

confondent aífez fou–

vent:

compr~(Jioh

eíl proprement l'aB:ion d'une force

<¡ui pre:!Teun corps, foit qu'elle le réduife en un moin–

dre volume ou non;

condenjiztion

efr l'état d'un corps ·

<¡ui par l'aB:ion de quelque force eíl réquit a un moin–

dre volume: ainfi ces deux mots expriment, !'un la

force, l'atttre l'effet qu'elle prodtút ou tend

a

prodni–

Te.

(O)

CoMPRESSION,

(111ed.)

maladie,

&

quelquefois

excellent remede: c'efr ce qu'il convient d'expliquer

fuccinB:ement.

La

compreffion ,

en tant que maladie, eíl le retré–

<iíTement des parois oppolées des vai:!Teaux o u des

<:avités , par une catúe quelco nque qui Jes rapproche

a u point de fe toucher, ou beaucoup plus que dans

leur état naturel.

Cette maladie peut etre produite par une infinité

de ca túes différentes, externes, o u internes.

Les v aiífeaux font exrérieurement comprimés par

le poids du corps tranquillement couché fur une par–

ti

e, par des lipatures' par des bandages , par des ve-

1:emens trop etroits , par cliverfes machines compri–

mantes, par l'air plus pefant, par le frot tement ,

&c.

Si

de ces caufes comprimantes, il en réful te J'inter–

rnptio n de la circulatio n des fluides , !'embarras ,

~'obíl:rnB:ion,

la mortificatio n, il fa

m

promptement

o

ter la caufe qui produit ces ravages, changer fou–

ve~n

la

poílure du lit quand la

compreffion

vient du

poLds du corps , reli\cher les ligatures,

&c.

a

comprtif/ion

arrive intérieurement par quelque

~~

prliar une fraB:ure, une luxation, u ne efquille, la

UULO

IO n

la d"

{l

"-'

d

·

d

·

.

d'

1

racuon

es parnes

u

res qm com-

pnment es X_ai1fca

ux ,

une pierre , une excroiifan–

ce, une exonofe

&

L

d

n.

d

.

,

t

éd '

c.

e reme e en

e recounr "

un~prob]

mp

e

r

tté1ia n, o u d'enlever la caufe s'il efr

pont

e.

La

compreflion

de~

vaiffeaux peut encore arriver

par u?e tumeur _v otúnc , mo lle o u dure, plétbori–

que , inflammatotre , emphyC. mareufe, puruJente ,

C

·O M

skln'heufe ; chancrepfe

red.émate·•fe · ampoull'

,

-

~

,

.{j

'

"'-

'

ee,

v_atJ_queu e, anevn male, r.ophe1

ue,

lyn1phatique,

pttmteufe, calculeufe, calleufe; il f.il.!t appliquer la

méthode curati_ve. indiquée a,chacune

<le

ces efpeces

·de

t.~me¡trs;

dtmmuér la plethore ,_ guérir l'inflam–

m auon, évacuer le pus, la lymphe; extirper par l'art

l<i!s apoílemes qu'on ne peur réfoudre

&c.

La

c~mpreffion

qui nait des

excném~ns

endurcis

fe guértt en

ren~~nt>

le

-~entre

!ibre; celle qui

vien~

.de

la

groífeífe, s evanmut par

1

accouchement: ainú

daos

quelque

compreffion

que ce foit des vailleaux

&

d.cs

v.ifceres, on doit employer les remedes propres

a dé

truire la caufe comprimante connue.

Mais pour entendre le mal qu'occa!ionne une lon–

gue

&

.trop forre

compreffion,

il fau

t bien con

noitre

1_ 0

les effe_rs

~en

dérive

nt,

2 °

la

JJature.de

la par–

-t1e compnmee. O r on

con~

oir.qu'

nne

vio

lente

colrr–

pr~(Jion

en retréciífant les parois du vaiífcau au point

de Íe toucher, procure leur cohétian, leur confoli–

datioo, interrompt par conféquent la circulation des

humeurs. La circulation ne peut etre interrompue

daos

t~~e

partie

l

fans caufer le froid, la frupeur, l'in–

feníibtlne , la fechereífe , la paralyfie,

&c.

Les flui–

d_ es qui fe portoient contiouellement dans cette pal'–

ue, Vtennent

a

fe jetter daoS d'autreS v.aifreaux qu'–

ils clilatent plus qu'ils ne l'étoient dans leur état na–

turel : ces vaifreaux ne peuvent etre ainú dilatés,

que leur reíforr ne climinue, ne fe perde, ou qu'it

n'auive une rnpture, felon que leur dilatation eft

plus ou moins grande , fubíifte plus ou moins lona–

tems; ce qui prodnit !'embarras, l'épanchement,

la

c.orruption, la corrofwn , la fuppuration, la

morti–

fication, le fphacele. Les effets de la

compr~(Jion

foQt

plus

Otl

moins nuiftbles, fuivant la namre, la ftmc–

ture, la !ituation de la partie comprimée: de l;)vieot

le danger de la

comprifjion

du cerveau, dont l'impor–

.tance exige un article

a

part.

Cependant nous avons donné la

compriflion

pour

un excellent remede,

&

cela efr encore tres- vrai:

mais celle que nous vantons ainfi, doit &tre artifl–

cielle , générale, modérée,

&

mife en nfage par de–

grés; c'eíl alors qu'elle fournit a la Medecine un des

plus puiífans fecours, dans les maladies nombreu–

fes qui naiífent de la débilíté

&

~u rel~chement cl~s

libres.

Oo

a ví:r de telles maladtes qu on regardort

comme defefpérées , o-uérir par la

compreffiop

géné–

rale de tous les vaiífea"ux alloiblis, prudemment

mé–

nagée; car en diminuant un

p~u

d_e _Ie;tr

capac,~té,

il

arri ye qu'ils acquierent de

1

elaíhCite,

!l'

qu

ti~

ne

font plus trop diílendus par les flmdes qutls conuen"

nen.t. Or, par exemple, les vf:temens, les bandages

&

les appareils qtú preífent

fur.l~

chair, en

?on~ant

aux vaiífeaux une efpece de fout!en

&

?e

potnt d_ ap–

pui produifent ce que ne fatiTOtent fatre les folides

tro~

affoiblis , c'efr-a-dire c¡u'ils empecbent que les

vaiífeaux ne fe dilatent a l'exces.

Qui ne fair les avantages de

ée~e

compreffion

daos

les hydropi!ies a nafa1·ques

&

~fCJte~ ?

Dans

!a

pre–

miere des que toute l'eau ell ecoulee , les emires

&

les jan;bes reílent immédiate';lent apres, non-feule–

ment flafques

&

plifrées, mms elles

n~

tard;nr guc–

re enfuite

a

s'enfler de nouveau,

il

rnOIIIS

qu elles ne

foient fortifiées

&

foutenues par un bandagc conve–

nable. D aos la feconde quand les ea

m:

ont été év_a·

cuées par la ponB:ion

d~

!'abdomen, !i l'on n'a fom

de comprimer le ventre aufli-tot par des bandages •

il fu tcede quelquefois

ull~ fyn~ope n;orre~e

>

Oth,~~

moins l'hydropi!ie redevtent bren- tot au

1

terr

qu'auparavant.

.

.

.

Qtú ne connoit daos les ¡arnbes

qm

devrennenf

variqueufes, l'utilité des

bandage~

ou des

chau~ífu­

res érrécies , pour prévenir Jes accrdens des vanc.e9

&

pourempecher les

fltúde~

de fe loger

d~ns

les. vaJf·

feaux trop dilatés des parues? Enfin

Cjlll

peut Jgno-

rer