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C O M
;la condenfp,tion en ce, que
c!"!le,~i
efr; pr<>duite p¡¡r
'l'aB:ion du froid,
&
!'aune pat
e
elle d une
for~e
ex–
~térieure.
Voyez
CONPENSATION. Mais cette,diilin-
B:ion p<lrOit ¡dfez frivole.
·
"
.
,,
L'eau efr mcapable
ge.cOJ!lP.f!flion:
apr.esq~•-elle
a
été bien pmaée d'air, il n'y a point de fo rce .capable
d'en rapprocher les
partic;~,,
ni d
1
en diminuerle volu–
_rne. L'eau
¡_¡yan~
été
rio)emme~t
pre:!Tée' da,ns un_e
1
exp.épi~nce
d<;;
1
acade'!ll_e
del
~Lmenw,
elle s o.u nt
un palfage a-travers les pOri¡!S d une bou\e d'or, pJí'¡-
· ~ot
qlJ¡>défouffrir la
'~"'.Prfflion.
Voyez
EA
u .
La
compr~(Jion
de
1
atr par fon propre poids, eft
, tres-furprenante. Il paro1t, par le calcul , que l'air
-ordinaire que nous refpirol)s proche la furface de la
terre, efr eondenfé par le poids de l'atmofphere juf–
·qu'a n'o cc4per plus c¡uG. la
..,-i-,.•
partie de l'efpace
-qu'il óc;cuperoit, s'il etoit en liberté.
Voyez
ATJ\105-
.J'HER E.
.
"
,
Mais nous pouvons, par le [ecours de J'art, com–
·-primer l'air encore davantage;
&
il paroit par les ex–
po!riences de M . Boyle, que l'efpace que !'air rempllt
-d ans fa plus grande dilat¡¡tion, eíl
a
celui qu'il occu–
pe dans fa plus grande
comprif!ion,
comme cinq cents
cinqua nte mille eíl
a
un.
Voyez
AJR.
M. Newton prétend qu'il
eft
impoílible d'expliq_uer
--cette grande
compreffion
&
dilatatio n del'air, en íup–
pofant
Tes
particules élailiques
&
brancbues , ou en
forme ele peti¡es aiguilles entrelacées en cercles. Cet
auteur !'explique par une force répul!ive, dont il fup–
.pofe ces parties revetues;
&
en vertu de Jaquelle,
quand elles font en liberté, elles fe fuient mutuelle–
m ent les unes les autres .
VoyezATTRACTlON
&
.
ll.ÉJ.>ULSION.
H~rris
&
CILambers.
Au refte il ne faut point ( rigoureufement parla nt)
confondre la
compre(Jion
avec la condenfation, quoi–
.que dans l'ufage ces mots
ü:
confondent aífez fou–
vent:
compr~(Jioh
eíl proprement l'aB:ion d'une force
<¡ui pre:!Teun corps, foit qu'elle le réduife en un moin–
dre volume ou non;
condenjiztion
efr l'état d'un corps ·
<¡ui par l'aB:ion de quelque force eíl réquit a un moin–
dre volume: ainfi ces deux mots expriment, !'un la
force, l'atttre l'effet qu'elle prodtút ou tend
a
prodni–
Te.
(O)
CoMPRESSION,
(111ed.)
maladie,
&
quelquefois
excellent remede: c'efr ce qu'il convient d'expliquer
fuccinB:ement.
La
compreffion ,
en tant que maladie, eíl le retré–
<iíTement des parois oppolées des vai:!Teaux o u des
<:avités , par une catúe quelco nque qui Jes rapproche
a u point de fe toucher, ou beaucoup plus que dans
leur état naturel.
Cette maladie peut etre produite par une infinité
de ca túes différentes, externes, o u internes.
Les v aiífeaux font exrérieurement comprimés par
le poids du corps tranquillement couché fur une par–
ti
e, par des lipatures' par des bandages , par des ve-
1:emens trop etroits , par cliverfes machines compri–
mantes, par l'air plus pefant, par le frot tement ,
&c.
Si
de ces caufes comprimantes, il en réful te J'inter–
rnptio n de la circulatio n des fluides , !'embarras ,
~'obíl:rnB:ion,
la mortificatio n, il fa
m
promptement
o
ter la caufe qui produit ces ravages, changer fou–
ve~n
la
poílure du lit quand la
compreffion
vient du
poLds du corps , reli\cher les ligatures,
&c.
a
comprtif/ion
arrive intérieurement par quelque
~~
prliar une fraB:ure, une luxation, u ne efquille, la
UULO
IO n
la d"
{l
"-'
d
·
d
·
.
d'
1
racuon
es parnes
u
res qm com-
pnment es X_ai1fca
ux ,
une pierre , une excroiifan–
ce, une exonofe
&
L
d
n.
d
.
,
t
éd '
c.
e reme e en
e recounr "
un~prob]
mp
e
r
tté1ia n, o u d'enlever la caufe s'il efr
pont
e.
La
compreflion
de~
vaiffeaux peut encore arriver
par u?e tumeur _v otúnc , mo lle o u dure, plétbori–
que , inflammatotre , emphyC. mareufe, puruJente ,
C
·O M
skln'heufe ; chancrepfe
red.émate·•fe · ampoull'
,
-
~
,
.{j
'
"'-
'
ee,
v_atJ_queu e, anevn male, r.ophe1
ue,lyn1phatique,
pttmteufe, calculeufe, calleufe; il f.il.!t appliquer la
méthode curati_ve. indiquée a,chacune
<le
ces efpeces
·de
t.~me¡trs;
dtmmuér la plethore ,_ guérir l'inflam–
m auon, évacuer le pus, la lymphe; extirper par l'art
l<i!s apoílemes qu'on ne peur réfoudre
&c.
La
c~mpreffion
qui nait des
excném~ns
endurcis
fe guértt en
ren~~nt>
le
-~entre
!ibre; celle qui
vien~
.de
la
groífeífe, s evanmut par
1
accouchement: ainú
daosquelque
compreffion
que ce foit des vailleaux
&
d.csv.ifceres, on doit employer les remedes propres
a détruire la caufe comprimante connue.
Mais pour entendre le mal qu'occa!ionne une lon–
gue
&
.trop forre
compreffion,
il fau
t bien connoitre
1_ 0
les effe_rs
~en
dérive
nt,2 °
la
JJature.dela par–
-t1e compnmee. O r on
con~
oir.qu'nne
violente
colrr–
pr~(Jion
en retréciífant les parois du vaiífcau au point
de Íe toucher, procure leur cohétian, leur confoli–
datioo, interrompt par conféquent la circulation des
humeurs. La circulation ne peut etre interrompue
daos
t~~e
partie
l
fans caufer le froid, la frupeur, l'in–
feníibtlne , la fechereífe , la paralyfie,
&c.
Les flui–
d_ es qui fe portoient contiouellement dans cette pal'–
ue, Vtennent
a
fe jetter daoS d'autreS v.aifreaux qu'–
ils clilatent plus qu'ils ne l'étoient dans leur état na–
turel : ces vaifreaux ne peuvent etre ainú dilatés,
que leur reíforr ne climinue, ne fe perde, ou qu'it
n'auive une rnpture, felon que leur dilatation eft
plus ou moins grande , fubíifte plus ou moins lona–
tems; ce qui prodnit !'embarras, l'épanchement,
la
c.orruption, la corrofwn , la fuppuration, la
morti–
fication, le fphacele. Les effets de la
compr~(Jion
foQt
plus
Otl
moins nuiftbles, fuivant la namre, la ftmc–
ture, la !ituation de la partie comprimée: de l;)vieot
le danger de la
comprifjion
du cerveau, dont l'impor–
.tance exige un article
a
part.
Cependant nous avons donné la
compriflion
pour
un excellent remede,
&
cela efr encore tres- vrai:
mais celle que nous vantons ainfi, doit &tre artifl–
cielle , générale, modérée,
&
mife en nfage par de–
grés; c'eíl alors qu'elle fournit a la Medecine un des
plus puiífans fecours, dans les maladies nombreu–
fes qui naiífent de la débilíté
&
~u rel~chement cl~s
libres.
Oo
a ví:r de telles maladtes qu on regardort
comme defefpérées , o-uérir par la
compreffiop
géné–
rale de tous les vaiífea"ux alloiblis, prudemment
mé–
nagée; car en diminuant un
p~u
d_e _Ie;tr
capac,~té,
il
arri ye qu'ils acquierent de
1
elaíhCite,
!l'
qu
ti~
ne
font plus trop diílendus par les flmdes qutls conuen"
nen.t. Or, par exemple, les vf:temens, les bandages
&
les appareils qtú preífent
fur.l~
chair, en
?on~ant
aux vaiífeaux une efpece de fout!en
&
?e
potnt d_ ap–
pui produifent ce que ne fatiTOtent fatre les folides
tro~
affoiblis , c'efr-a-dire c¡u'ils empecbent que les
vaiífeaux ne fe dilatent a l'exces.
Qui ne fair les avantages de
ée~e
compreffion
daos
les hydropi!ies a nafa1·ques
&
~fCJte~ ?
Dans
!a
pre–
miere des que toute l'eau ell ecoulee , les emires
&
les jan;bes reílent immédiate';lent apres, non-feule–
ment flafques
&
plifrées, mms elles
n~
tard;nr guc–
re enfuite
a
s'enfler de nouveau,
il
rnOIIIS
qu elles ne
foient fortifiées
&
foutenues par un bandagc conve–
nable. D aos la feconde quand les ea
m:
ont été év_a·
cuées par la ponB:ion
d~
!'abdomen, !i l'on n'a fom
de comprimer le ventre aufli-tot par des bandages •
il fu tcede quelquefois
ull~ fyn~ope n;orre~e
>
Oth,~~
moins l'hydropi!ie redevtent bren- tot au
1
terr
qu'auparavant.
.
.
.
Qtú ne connoit daos les ¡arnbes
qm
devrennenf
variqueufes, l'utilité des
bandage~
ou des
chau~ífu
res érrécies , pour prévenir Jes accrdens des vanc.e9
&
pourempecher les
fltúde~
de fe loger
d~ns
les. vaJf·
feaux trop dilatés des parues? Enfin
Cjlll
peut Jgno-
rer