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COM

tiere crimine!le , Iorfque l'accufé eíl: decrété d'affi–

gné pour etre OÍÜ , OU d'ajO}Irnement perfonnei.

n

y a d'autres aél:es de juftice ou la

comparation

efr

néanmoins diff'.!rente de la

préftmation

proprement

dite, par laquelle on e¡¡tend l'aél:e par lequel un pro •

'

cureur fe

conili~ue

pour fa partie.

. La

comparution.

peut í!tre fa ite par la partie en pef"

fonne, ou par le miniíl:ere de fon avocar

&

de fon

procureur, comme dans les matieres civiles ordi–

naires ...

La

comparation

devant un notaire, ou autt·e offi–

cier public, pour des aél:es extrajudiciaires, fe fait

auffi par la partie en perfonne, ou par le miniíl:ere

de fon procureur

ad

lites;

mais elle peut auffi etre

faite par le miniílere d'un procureur

ad negotia ,

qu'–

on appelle communément

unfondd de procuration.

Le demandeur o u autre perlonne qui provoque le

rniniíl:ere du juge ou autre officier public, fait fa

compar/Uion.

de fon propre mouvement; au lieu que

le défendeur fai t la fienne en conféqucnced'tme fom–

rnation ou d'une affignation,

&

quelquefois en con–

féquence d'une ordonnance o u autre jugement, qui

órdonne un proces - verbal ou autre aél:e extrajudi–

ciaire, ol1 les parties doivent comparoltre en per–

fonne.

Dans les prod:s-verbaux

&

atltres aél:es faits par

les juges, noraires, ou mnres officiers publics, dans

lefquels les parties doivent comparoltre en perfonne

ou par procureur, on donne aél:e re(¡Jeél:ivement aux

parties ou

a

leurs procureurs ' d-e leurs

comparutions '

dires,

&

requifirions, défenfes au contraire;

&

s'il

y a des défaillans, on donne défanr contre eux.

Yoy.

ci-devant

COMPARANT

&

CoMPARO IR, &

ci-aprh

PRÉSENTAT!O

.

(A)

COMPAS, f. m. inlfrument de

Mat!tématique,

dont

on fe fert pour décrire des tercies

&

rnefurer des li–

gnes,

&c. Yoye;¡_

CERCLE, LIG E,

&c.

Le

compas

ordinaire eíl compofé de deux jambes

~u

branches de laiton, de fer , ou de quclque autre

métal , pointues par en-has,

&

jointes en-haut par

un rivet, fur lequel elles fe meuvent comme fu r un

centre.

On attribue l'invention du

compns

a

T alaiis, ne–

veu de D édale par fa freur. Selon les Poetes ,

Dé~

dale

con~m

une telle en

vi

e contre Talaiis , qu'il le

wa. L'auteur dulabyrinthe deCrete ne devoit pour–

tant point ctre jaloux d'un

compas.

Nous avons aujourd'hui des

compas

de différentes

C:fpeces

&

confuuél:ions , comme des

COMPAS

Á

TROI,S BRANCHES. Leur coníl:rutJ:ion

éíl: femblable

a

celle des

compas

ordinaires , excepté

qu'ils Ont une branche de plus. lts fervent

a

pren–

dre trois points

a

la fois ,

&

ainli

a

former des trian–

gles'

a

placer trois pofitions

a

la fois d'une

e

arte que

l'on veut copier,

&c.

L e

CaMPAS

Á

VERGE confiíle en une longue bran–

che ou verge, portant deux curfeurs ou boltes de lai–

ton

!' une fixec

a

un bout' l'autre pouvant glilfer le

long áe la verge avec une vis, pour l'alfujettir fui–

vant le befoin. On peut vilfer

a

fes curfeurs des poin–

t es de toute efpece, foit d'acier, ou de quelque autre

chofe femblable. On s'en fert pour décrire de grands

cercles, o u prendre de grandes longueu rs.

L e

CaMPAS o'ARTlSAN

e!l:

fort

&

folide , fon

ufaae or-dinaire étant de fe.rvir

it

couper le canon, le

cui~re,

&c. ll

eíl: n·averfé par un quart de cercle, alin

qp'on puilfe l'arr&ter fixement

a

une ouverture , en

ferrant une vis

q_ui

appuie fur le quart de cercle.

iJ.

CaMPAS A L'ALLEMANDE a fes branches un

p eu courbées, enforte que fes poinres ne fe joigncnt

que par les bouts.

·

CaMPAS APOINTES CHANGEANTES : on appelle

ainfi des

compas

qui ont diff'érenres pointes, que l'on

peut oter& rcmenre felon le befoin. Ils (ont fonuti-

C O M

7St

les dans les d_elfeins d'

~rc~iteél:ure ~

oú. il-s'agit aCfez:

[ouv~nr ~e-~a1re des

tra1tS -h1el1 formes, bien diClinas,

&

tres-dehes.

COMPAS

A

RESSORT: ce

<Ompas

efl: fait tout d'a•

cier trempé , & fa tete

ea

contournée de maniere

qu'il s'ouvre de lui-mcme par fon refiort; la vis qui

Le traverfe en are' fe rr a l'ouvrir

&

¡\ le fermer

¡\

VO•

lonté par le moyen d'un écrou. Cette forte de

com~

pas

eít fort commode pour prendre de petites mefu•

res,

&

faire de perites divifions : mais ils doivent

etre un peu courrs ,

&

trempés de maniere qu'ils faf•

fent bien relforr,

&

qu'ils ne calfent pas.

CaMPAS A PO!NTES TOUR ANTES; c'e(l une

nouvelle invention de

compas

pour éviter l'embar"

ras de changer de pointes; fori corps eil: fernblable

au

rompas

ordinaire ; vers le has

&

en- dehors, on

ajof1te aux pointes órdinaires deltx autres pointes,

dont ['une porte un crayon,

&

l'autre fert de plu–

me; elles font ajuílées toutes deux de maniere qu'•

on pu1Cfe les tourner au befoin.

Quant

a

la trempe de ces

compas'

les pointes des

petits fe trempcnt par le moyen d'un chalumeau

&

d'une lampe; on les fait chauffer jufqu'a ce qu'ils

foient rouges; on les lailfe refroidir ,

&

elles font

trempées , c'eíl:-

il-

dire durcies. Les poinres plus

grolfes fe trempent au feu de charl>on ,

&

avec le

chalumeau; on les chau ffe jufqu'a ce '{u'el!es foie nt

d'un rouge cerife,

&

on les plonge enfmte dans l'eau.

Yoye;¡_

T REMPE.

H arris

&

Charnliers.

(E)

COMPA DE PROPORTION : cet inflrument de

Mathématic¡ues , que les Anglois appelleht

flilwr,

ea

d

1

un grand u fage pour trouver des proportions'

éhtre des quantités de meme efpece, comme entre

lignes

&

lignes, furfaces & furfaces,

&c.

c'eíl: pour–

quoi l'on appelle en France,

compa.< de proportiott.

Le grand avantage du

compas de proportion

(ur

les

échelles communes , confiíl:e en ce qn'il eíl: fait de

telle forre, qu'il convient

il

tous les rayons

&

a

to1.~

tes les échelles. Par les lignes des cordes , des finus,

&c.

qui font fur le

compas de p/opol-tion

,

on a les li–

gnes des cordes, des finus,

&e,

d'un rayon quelcon–

que, comprifes entre la longueur

&

la largeur du

jéfleur

ou

compas de proportlon

,

quand il ell: ouvert.

Yoye{

ECHELLE

&

Lt GNE.

Le

compas de proportiOTZ

ea fondé fur la quatrieme

propofition du fixieme livre d'Euclide, ou i1 efr dé–

rnontré que les triangles femblables onr leurs cótés

homologues proportionnels. Voici comment ori peut

en prendre une idée. Suppofons que les lignes

A B,

A C (fig. 26. Giom. )

foient les jambes du

co"}Pas,

&

que

A D, A E

repréfentent deux feél:ions egales

qui paífent par le centre, ou qui partent du centre;

fi alors on joint les points

C B,

&

D E,

les lignes

C B D E

feront paralleles: c'e ít pourquoi les tria n·

gles

A

DE ,

A CB

fo nt femblables ,

&

par confá–

quent les cotés

A D, DE, A B

, &

B C

font propor–

tionnels; c'eíl -a-dire que

A D .

DE : : A B. B

C:

done fi

A D

ell: la rnoitié, le tiers, ou le quart de

A B, D E

{e ra

auffi la inoitié, le tiers, ou le quart

de

B C.

JI

en eíl: de meme de tout le reíl:e. C'eíl:

pourquoi

fiAD

efl corde , finus , ou tangente d'u n

nombre quelconque de degrés pour le rayon

A B,

DE

(era

la rneme chofe pour le rayon

B C. Yoye{

CORDE, SrNUS ,

&c.

D efcri¡Jtiort du compas

de

proporúon.

Cet ;níl:ru–

menr confiíle en deux regles ou jambes égales, de

cuivre ou d'autre matiere ' rivées l'une

a

l'autre,

enforte néanmoins qu'elles peuvent tourner libreJ

rnent fur leur charniere.

Yoye;¡_

fa figure,

Pi. Géorn.

fi"·

d. Sur les faces de cet iníl:rumenr font tracées

pluúeurs lignes , dont les principales font la ligne

des parties égales, la ligne des cordes , la ligne des

fmus, la ligne des tangentes , la ligne de& fécantes •

&

la ligne des ·polygones,