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COM

Opej mus

vient de

opeaeijfimus, maxime optatus,

t res-fouhaité' déftrable ;

&

par extenfion' ues-bon,

le meilleur.

A l'égard de

pejor,

Martinius dit qu'en Saxon

beus

-veut dire

matus ;

qu'ainfi on pourroit bien avoir dit

autrefois en Latín

peus

pour

malus

:

on fait le rap–

-port qu'il y a entre le

b

&

p;

ainft

pws,

génitif,

f'Ú,

comparatif,

púor~

&

pour plus

de

facilité

pe}o(.

Pejjimus

vient de

pef!úm,

en-bas, fous les píés, qni

.dort etre foulé aux piés. On bien de

pejor,

on a fait

i'úifimus,

&

enfuite

p e(fimus

par contraél:ion.

M ajor

vient natnrellement de

magnus,

prononcé

¡enmouillant le

gn

a

la maniere des ltaliens,

&

com–

me nous le pronons:ons en

magnifique ,jeigneur, en–

fiigncr:~

&c. Ainfi on a dit

ma-ignus;,

nLa-l[Jnior:~

major.

Maximus

víent auffi de

m agnus;

car le

X

ea une

lettre double qui vaut autant que

es,

&

fouvent

gs :

ain!i au lieu de

magnijfimus,

on a écrit par la lettre

double

maximus.

Minor

vient du Grec

p.1Vufo<

,parvus.

Minintus

vient de

minor;

on trouve

meme

dans

Arnobe

min~(/imus

digitus ,

le plus petit doigt. Les

mots qui reviennent fouvent dans l'ufage font fu–

jets

a

etre abregés.

Au reíle les adverbes ont auffi des degrés de fi–

gnification, bien, mieux, fort bien;

bene,

mdius,

optime.

• Les Anglois dans la formation de la plupart de

leurs

comparatift

&

de leurs fuperlatifs, ont fait

comme les-Latins ; ils ajoutent

er

au po!irif pour

former le

comparatlf,

&

ils ajoí"ttent

efl

pour le fu–

pcrlatif.

Rich.,

rícbe;

richer,

plus ríehe;

the r!chejl,

le plus ríche.

Ils fe fervent auffi

a

notre maniere de

more'

quí

veut dire

plus,

& de

m<ji,

qui

f~nifie

tres-fort, le

ptus;

h.onefl,

honnete;

more

hone¡c,

plus honnete ;

m<ji

honefl,

tres-honn&te , le plus honnete.

Les ltaliens ajofttent au pofitif

pi

u,

l?lus , ou

me–

no,

moins, felon que la chofe doít etre

OU

élevée

ou abaíí[ée. Ils fe fervent auffi de

molto

pour le fu–

perlatif, quoiqu'ils ayent des fuperlatifs

a

la manie–

r e des Launs:

betllftmo ,

tres-beau;

bdtlftma,

tres–

b elle;

buoniffimo,

ues-bon;

buoniffima,

tres-bonne.

· Chaque langue a fur ces points fes ufaaes, quí

font expliqués dans les grammaires partigulíeres.

(F)

'

COMPA R

AT10NE;

punélum ex comparatione,

c'eíl ainfi qu'Appollonius appelle 1\in des foyers de

l'ellipfe ou de l'hyperbole.

Voy<{

FoYER.

(O)

: COMPARER, v. aél:. qni defigne l'aae de l'en–

tendemenr, appellé

comparaifon. Voy.

CoMPARAr–

SON.

CoMPARERdes

tqwuions.,

eíl une expreffion dont

op fe feh quelquefois dans l'Analyfe, pour réduire

.plufieurs équations en une feule. Soit par exemple,

x=

2

ayy

&

x=aa - yy,

comparant enfe mble les

.deux v aleurs de

x

que fourniífent ces équations, on

a

2

a y y = aa - y y;

équation qui ne renferme plus

qu'nne inconnue. Cet exemple tres-fimple fuf!i t pour

en fai re ímaginer d'autres.

Voy.

EVANOVISSEMENT

&

RÉDUCTION. (O)

COMPARES,

f.

f.

pL (

Jurijfr.)

font des ufages

& redevances, prétendues par les vicomtes de Nar–

bonne COntre l'éveque du meme lieu.

Jl

en

ea

parlé

c\ans la vie d'Ajrmen II!.

Liv.

JY.

des

mém.

de Lan–

]JU<doc , pag. .586". (A)

. COMPARO!RouC..OMPARO!T RE, v . n.

(Ju–

_rijprud.)

fignifie fe

préfcnur

devant le juge , gref!ier,

norat_re , ou_aut rc of!icier public, pour répondre

a

une lommauon ou allignation.

Voy<{ ci-dev.

CoM–

"l'ARANT.

11 y a des

d~faursJ

foute de comparoir.

"Voyez

ci–

apri!J au mot

D EFAUT.

Ancíennement lorfqu'un botll'geois tle Bourges ,

COM

mandé par le prevot ou par le voyer n'avoit"pas

co~paru,

&

é~oit

condamné

a

l'amenci'e;

ce bour.

geots

v~ul~1t

erre

décha_rg~

de l'a_mende, préten–

da~t

qu 1l n _:¡vo1t pas res:u 1avendlement, il falloit

qu

t1

le batttt en duel , fuívant la cofttume

ba~

bare

d,e

e~

tems-lii ,

~u.l~

duel ]Jaífoit

p~mr

un moyen de

s

aífurer de la vente des fa1ts. Loms

VI.

abolir cette

mauvaife coütume,

&

ordonna que quand un bour-·

geo1s de Bourges af!irmeroit qu'íl n'avoir pas

re~(¡

l'averttífement, il feroit quitte de l'amende

&

qu'il

n'y auroit plus de duel comme auparavan't. Cene

ordonnance de Loms VI. fut confirmée par Louis

VII. en

Il4í,

&

par Louis VIl!. en

r

:1.2-4-

Voye{

"4

recueiL des ordonn. dt! la troijierne race.

(

~

COMPARTlMENT,

(.m. en

Architeélure,

"ptin.

ture, Sculpture,

&

autres ares,

ea

la difpoíition de

figures régulieres, formées de lignes droites ou cour–

bes

&

paralleles,

&

divifées avec fymmétrie pour

les lambris, les plafonds de platre, de íluc, de bois ,

&c.

&

pour les pavemens de píerre dure, de mar–

bre, de mofalque,

&c.

Compartimens polygones,

font ceux qui font for•

més de figures régulieres & répétées , & qui peuvent

erre compris daos un cercle, comme les

comparti·

mens

du Val-de-Grace

&

de l'Ailomprion

a

París.

Compartimens de rues,

ea

la diílribution réguliere

des rues, lles,

&

quartiers d'une ville.

Compartimens de tui/es ,

ea

l'arrangement fymmé–

trífé de miles blanches, rouges, & verniífécs , pour

la décoration des couvertures

&

des combles.

Compartimens d< vitres ,

font les ditférentes figures

que forment les panneaux des vitres blanches ou

peintes.

Comparámens de parterre,

ce font les différenteJ

pieces qui donnent la forme

a

un parterre dans un

jardín. (P)

COMPART!TEUR, f. m. (

J urijpr.) quaftparti–

tor,

eíl celui des juges quía ouvert le premicr tlD

avis contraire

a

celui du rapporteur'

&

qui a com–

mencé le parrage d'opinío ns; ce qui n'arrive que

par partage d'opinions dans les preces par écrit

ou infiances appointées en matiere cívile; car en

matiere criminelle, il n'y a jamais de partage , c'eft·

a-dire que quand les avis font partagés ' le jugement

paífe

a

ravis le plus doux;

&

dans les alfaires civi–

les d'audience , lorfque les

avis

font partagés,

011

ordonne un délibéré ou un appointement.

Au parlement , lorfqu'une a!:fuire fe trouve par·

tagée , elle eíl portée dans une atttre

e

hambre pour

y erre jugée ; le rapponeur

&

le

compartiteur

vont

dans cette chambre expofer chacnn les motifs & les

raifons de leur aVl'"s.

V oyq:

PARTAGE.

(A)

COMPARUIT,

f. m.

(Jurijpr.)

ea

un aéleque

le juge délivre

a

!'une des panies litigantes'

pollt

certitier fa comparution, lorfque 1'autre partie ell

défaillante ou décédée; pour faire appeller de nou–

v eau en caufe le défaillant ou fes héri<iers; pour re–

prendre l'inaance,

&

procéder fuivant les

dernier~

erremens. Il en efi parlé dans la cofnume de

Lil~e,

art.

cxxxvij.

de l'ancienne;

&

en la nouvelle,

wre

de t'aélion art.

xx.

&

en l'ancienne coürume de Bou·

lenois

a

la fin.

&

celle de Dreux'

art.

lvij.

Otl

ce

terme 'femble fignifier le défaut que le demandeur

fair ¡\ l'affignation qu'il a fait donner au déf7odeur.

D aos l'ufage préfent, la cédule de préfenrauon que

le procureur de chaque partie doit prendre au gref–

fe, tient Iieu d'aéle de

comparuit. Voy'{ le

glo.JT.

de

M. de Lauriere ¡\ce mor

comparuit.

(A)

COMPARUTION,

f.

f.

(.lurijpr.)

ea

l'aéle que

fait celui qui

te

préfenre en juftice, ou devant un

notaire , ou autre of!icier public. fl_y aJes

a_~es

de

jufiice OU la

comparution

doir erre fd1 re en

perJonn~ :

par exemple , en matiere civile, lorfqu'une parue

doit

fuhir

mterrogatoire ou préter ferment; en ma·