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CóM

CoMMUNAUTÉS EccLÉSIASTIQUES,

(lrrjl.

eccl.

.¿.

mod.)

corps polltiques compofés de perfonnes ec–

,cJéiiall:i~ues

qui o nt des intérí!ts cornmuns. Ces

cont–

mun.autes

font de deux fortes ; favoir régulieres,

&

féculieres. L es

communautés

régulieres fonlles co llé–

ges ou chapitres de chanoines réguliers, les maifons

conventueUes de religienx, les couvents de

reli~ien­

fes: ceux qui compofent ces

communautés

réguheres

vivent enfemble

&

e n cornmun; ils ne poffedent ríen

en propre.

Voyq:

CHANOINES RÉGUL!ERS, Cou–

,VENT' MONASTERE' RELIGI EUX' R ELIGIEUSES.

Les

colnmunazttés ecclijiajliques

féculieres font les

chapitres des églifes cathédrales

&

collégiales, les

<féminaires

&

autres maifons

compofée~ d'eccléfiaf­

tiques c¡ui ne font poinr de vreux

&

ne font afiraints

a

aucune regle particuliere.

On ne peut établir aucune

communauté eccléj"uzjli–

t¡ue

fans le concours des deux puiífances : il faut la

p ermiffion de l'éveque diocéfain pour le fpirituel ,

&

des lettres patentes du R oí dt•ement enregifuées,

p our autorifer l'établiífement quant au temporel.

Les univerfités font des corps mixtes, en ce qu'ils

font compofés de laiques

&

d'eccléiiaftiques ; mais

~onúdérés

en général , ce font des corps Jaiques.

V.

UNIVERSITÉS.

On attribue

a

S. Augullin !'origine

&

l'inll:itution

des

communautés ecclijiajliques féculieres.

Il

eft certain

qu'il en forma une de clercs pres de fa ville épifco–

pale, ou ils mangeoient

&

logeoient avec leur éve–

que ' é tant tous nourris

&

ve!Us aux dépens de la

communauti ,

ufant des habits

&

des meubles ordi–

naires fans fe faire remarquer par aucune fingularité.

lls renbnc¡:oient

a

tout ce qu'ils avoient en propre ,

mais ne faifoient vreu de concinence que quand ils

recevoient les ordres auxquels il étoit attaché.

On trouve beaucoup d'exemples de ces

commu–

nautés ecclé.Jiafliques

daos l'Occident depuis le tems

de S. Augull:in ;

&

l'on croit qu'elles o nt fervi de

modele aux chanoines réguliers, qui fe font aujour–

d'hui honneur de poner le nom de S. Auguflin; mais

on n'en trouve qu'u11c daos l'hifloire de l'églife Gre–

que.

11

efl vrai qu'en Orient le grand nombre de mo–

n afleres fuppléoit .\ ces

cornmunautés.

Jullen de Pomere dit qu'il

y

avoit des

communau–

tés

compofées de trois forres de clercs : les nns n'a–

voient jamais

eu

de patrimoine, les autres avoient

abanaoémé celui qui leur appartenoit, d'autres l'a·

yoient confervé

&

en faifoient par!

a

la

communauté.

En Efpagne il

y

avoit plufieurs

comm11nautés eccléjia.f–

tiques,

ou l'on formoit les jeunes clercs ame lertres

&

ii

la piété, comme il paroit par le

II.

concile de

T oléde. C'étoient ce que font anjourd'hui nos fémi–

naires.

·

L'hilloire eccléfiallique fait auffi mention de

com–

{nunautés ecclijiajliques

&

monajliques

tout eofemble;

tels étoient les monafteres de S. Ftú&ence , éveqne

de

Y~•fpe

¡;n,Afrique,

&

celui de S.Gregoire le grand.

.

~ous

appellpns aujourd'hui

communautés eccléfia.f–

tiques ,

toutes ce!les qui ne tiennent a a_ucun ordre

t:>u

~ongrégation

établie par lettres patentes.

Il

y a

a,uíh plufieurs

communautés

rellgieufes de !'un

&

de

~

autre fexe, qui forment des maifons particulieres,

&

d'auttes de

filie~

o u veuves qui ne font point de

Ygeu;c, ou au moins de vreux folennels,

&

qui font

l

e~

tr

1

es-ghrand nombre. Thomaa·.

diflip.

ecclif.

part. l.

lY •

e

. xxx>x

&

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J

.

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.c.xo¡

.part.

.

tv.. cn.xxx.

.OMMU,NAUTÉ o'HABITANS: c'efl le corps des

!Ja,b¡ta?s

,.a

une v_ille, bourg , ou ftmple paroiffe,

cqnfid_er_es

~o~~thvement

pour leurs intérets com–

muns. Qu01qu •l ne foit pas permis d'étabJir dans le

wyau111e aucune

cpmmunaud

fans

lettres

patentes,

cepe~dant

les

h~b.ltans

de chac¡ue vi!le> bourg, ou

parotífe- 5 forment entre enx une

communaud,

qullnil

'!'e~e

ils n'auroient point de cbarte de commune:

1ob¡et. de cene

communauté

confifie feulement

:1

pouv01r s'alfembler pour déllbérer de leurs affaires

communes,

&

avoir un lieu d.eftiné a cet effet ·

a

nommer des

m~ire

&

écbevins, confuls

&

fyndic's,

o'!

~utres offic1~rs

, felon l'ufage du lieu, pour ad–

mtrullrer les affa•res communes; des alféeurs & col-

• leéleurs dans les lieux taillables, pour l'aíliete

&

re–

co u;-rremem de la taille ; des meíliers,

&

autres pré–

pofes pou_r la garde des moilfons, des vignes, &

autres fi-u1ts.

,

Le~ af!igna~ons ~ue

l'on donne allx

communauds

d habuans

do•vent etre données un jour de diman–

ehe ou fete'

a

l'iíl"ue de la meíl"e paroif!iale ou des

vepres, en parlan! au fyndic, ou en fon abfence au

rnarguillier, en préfence de deux babitans au moins

que le fergent doit nommer dans l'exploit'

a

peine

de nullité;

&

a

l'égard des vil!es

Oll

Ü

y a maire

&

échevins ' les aílignations doivent etre données

a

leurs perfonnes otrdomiciles.

Les

communautés d'habitans

ne peuvent intenter

aucun proces fans y etre autorifées par le commif–

faire départi dans la province;

&

en général ils ne

P.euvent entreprendre aucune affaire, foit en deman–

dant ou défendant, ni faire auc1me députation ou

autre chofe concernant la

communauté,

1ans que

ce–

la aic été arreté par une dél.ibération en bonne for–

·me,

&

du confentement de la majeure partie des ha–

bitans.

Ces délibérations doivent etre faítes dans une af.

femblée convoquée régulierement , c'efl-a-dire

que

l'affemblée foit convoquée au fon de la clocbe ou du

tambour' felon l'ufage du lieu'

a

l'iífue de la meífé

paroiffiale, un jour de dimanche ou fete,

&

que

J'aéle d'affemblée

&

délibéracion foit rédigé par un

notaire,

&

iigné des habitaos qui ét?ient

préfen~

&

qui favoient íigner;

&

pour ceux qm ne le favo1ent

pas, qu'on en faíl"e mencion.

,

La maniere dont ils doivent nommer les aífeeurs

&

colleéleurs , efl expliquée ci-devant

au mot

Co~!-EcTEUR;

&

ce qui concerne les furta!LX

&

la tail-

le, fera dit

aux mots

SYRTAUX

é/

TAILLE.

.

L es

communauds d'habitans

poífedent en

c~nruns

lleux des biens communaux, tels que des ma•fo!'.s

1

!erres, bois, prés , paturages , ,dont ,Ia propnete

apparticnt

a

toute la

commumaute,

&

~ ufage_~,

cha–

¡¡:un des habitans'

a

moins qu'ils ne fo¡ent

J~ues

a

u

profit de la

communauté,

comme cela fe praoquc or–

dinairement pour les maifons

&

les terres: le,s reve·

nus communs qu'ils en retirent font ce que

1

on ap–

pelle

les deniers patrimoniaux.

D aos la plC.part des villes les

hab~tans

poífedent

des oélrois , c'efl-a-dire certains dr01ts qw leur

?"t

été concédés par le Roí

a

prendre fur marchandifes

&

denrées qui entrent ou fortent de ces y¡!les,

0 11

qui s'y débitent.

·

,

6 8

.

l.'édit de 1683

&

la déclaracion du

2

Aout_1 7,

défendent atL-x

,;mmunautés. d'habitans

de

fiur~

au–

cunes ventes

ni

aliénations de leurs biens patruno–

niaux communaux,

&

d'ofuoi, nid'emprunterau–

cnns deniers pour que!que catúe que ce foit

¡'¡

findon

en cas de perte, o u pour logement

&

u~e~c

es es

rroupes

&

réédificarion des nefs des eglifes tom-

b

'

'

'

r"

.

di

&

dont ils peuvent

ees par vetune ou 10cen e,

·

.rr:

,

·¡

¡¡

une

;mem·

~rre

renus ;

&

dans ces cas memes • atn .

í!i

a

blée en la maniere accoC.rumée,que l'alfaul pa_Uee

la

pluralité des voix,

&

que le greffier

8

de &a v•,

'

,.1

ii

.

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J'a

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qu on

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y 1aue menuon ee ce qlll

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·

1

.

etre enCuite porté a J'inrendant, pouÍ

~ere_ Pd~

_lll au·

torifé , s'il le juge a propos;

~

s'i s

ag~t

un

e~¡

prunt, il en donne avis au Roi' ponr etre par 1

pourvu au rembourfement.

o

o

o

.

oces aux

La forme en laquellc on don farro; le l?r