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COM

Tout le peuple donnoit

~nciennement

Í:'l

voi·x

au~

éleélions de ces dépurés. Mais, dans le xv. íiecle , le

roi Hen¡·i VI. pour éviter le tumulte trop ordinaire

dans les grandes aífemblées tenues a ce

ft~et'

ordon–

na le premier , que perfonne ne pourroit voter pour

la nomination des députés de la province, que les

ycomans ou les poífefl"eur's de francs-liefs au moins

de

40

fchelins de reve'nu annucl,

&

qui habitoü!nt

dans la meme province ; que les perÍonnes élues

pour

les provinces, feroient de conditioR noble,

&

au moins écuyers ou gemilshommes, qualifiés pour

'erre chevaliers, Anglois de

naiífan~e,

ou au moins

naruralifés, de l'age de vingt·un an

&

non au- def–

fottS, & que perfonne ne pourroit prendre féance

oans la chambre des

commune$,

s'il étoir juge ou pre–

vor d'une comté' óu eccléiiaíl:ique.

Pendam la féance du parlement, tous les mem–

bres de la chambre baífe joiiiífent des memes privi–

!éges que ceux de la chambre haute; c'cíl:- a- dire,

qu'eux,

&

tous les fervireurs

&

domeíl:iques, fonr

exempts de toutes pourfuites ' arrets '

&

emprifon–

¡Jemeos , a moins qu'ils ne foient accufés de trahi–

fon, de meurtre, ou de rupture de paix. T ous les

meubles néceífaires qu'ils tranfportent avee eux pen–

dant la féance, font auffi exempts de faiúe. Ce pri–

vilége s'eremloit autrefois depuis le moment de lcur

départ de ehez eux, jufqu'a celui de leur rerour :

mais par un aéle du parlement, paífé de nos jours

fous le regne de Georges

I.

il fut ordonné qu'.auffitót

que le parlement feroit diífous ou prorogé, les créan–

ciers feroient en droit de pourfuivre tous les mem–

bres qui auroient contraélé des dettes.

Les membres de la chambre des

communes

n'ont

ni robes de cérémonie comme les pairs , ni rang &

places marquées dans leur cbambre; ils y fiégent

tous confi.dement: il n'y a que l'orateur qui ait un

fautetúl ou une·efpece de fiége

a

bras, fitué vers le

baut bout de la chambre; fon clerc

&

fon alliíl:ant

font affis a cóté de lui. Ces trois ofliciers font aulli

les feuls qui ayent des robes, auffi bien que les dé–

purés pour la ville de Londres, & quelquefois les

profeífeurs en Droit pendant le tems de la plaidoie–

ne.

. Le premier jour que s'aífemble un nouveau parle–

rnent, avant qu'on entame aucune afFaire, tous les

membres des

communes

pretent ferment entre les

p¡ains du grand-maitre de la maifon du roi,

&

dans

la cour des pupiles. Enfuite ils procedent

a

l'éleélion

d'un orateur;

&

apres cette éleélion,

&

que l'ora–

teur a été agréé par le roí, íls pretent ferment une

feconde fois.

Voy<{

ÜRATEUR.

Les principaux priviléges de la chambre des

com–

munes

fom, que tous les bilis poHr lever de l'argent

{ur

les fujets, fortem immédiarement de la chambre

-des

communes;

paree que c'eíl: fur eux que fe leve

la pli1s grande partie des impoiitions : ils ne fouf–

frent pas meme que les fcigneurs fatTent aucun chan–

gemenf

a

ces forres de bilis. Les

communes

font pro–

prem~rtt

les grandes enquetes du royaume ; elles

onr le privilégc de propofer des lois, de repréfenter

les calamités publiques, d'accufcr les criminels d'é–

tat ' meme les p1us grands ofliciers du royaume'

&

de les pourfuivre tomme partie publique a la cham·

bre des fcigneurs , qui eíl: la fupreme chambre de

juilice de la nation; mais elles n'ont pas droit de ju–

ger , comine elles l'ont elles-mémes reconnu en 168o

fous le roí

Charle~

II.

Autrefois on accordoit a¡1x membres des

comm"'

ms,

des fommes pour leurs dépenfes pendant la féan–

ce du parlemenr,

rationabiles txpenfas:

ce font les

termes des lettres circulaires; c'eíl:-a-dire, tels ap–

pointemens que le roi, en coniidérant le prix des cho–

fes ' jugera

a

propos d'impofer ati peuple' que

ce~

d.épures repréfentem,

&

aux dépens duque! éeux-c1

devoient

~tre

cléfrayés. Dans

l'article xvij.

du régle–

ment d'Edouard

!I.

ces appoinremens étoient alors

de

dix

groats pour chaque dépuré de la province

&

de cinq ponr ceux des bourgs, fomme modiqu';

relativemem au taux préfent des monnoies ,

&

áu

prix des chofes; maís qui étoit alors fuflifame ,

&

meme coniidérable. Depuis ils moqterem jufqu'a 4

fchelios par jour pour ceux qui étoient c"hevaliers,

&

2

fchelings pour les aurres. Aujourd'hui les

com–

munes

ne res:oivenr plus d'appointemens; l'impor ne

laiífe pas que de fe lever : mais ces fonds font em–

ployés a d'autres dépenfes. On a cru que de bons

citoyens étoient aifez indemnifés par l'honneur q\1'–

tls res:oivent de fotitenir les intérets de la nation,

fans vendre leurs fervices pour une modiqtle rétri–

bution.

Les

communes ,

ou pltitOt le tiers t!tat, en

A'ngle~·

terre, fe dit par oppoiirion aux nobles

&

aux pairs,

c'eíl:-a-dire de tomes fortes de perfonnes au-dcil"ous

du rang de baron; car dans ce royaume il n'y a

d~

nobles, fuivant la loi, que les barons ou les feigneurs

membres de la ehambre haute: tour le reíl:e, t:omme

les chevaliers, écuyers,

6•c.

ne font pas nobles;

on les regarde feulement comme étanr d'une bonoe

famille. Ainfi un gentilhomme n'eíl: autre chofe qu'u.Ó

homme iífu d'une famille honnete, qui porte des ar:.

mes,

&

qui a un cenain revenu. Le tiers état com–

prend done les chevaliers, les écuyers, les gentils–

hommes, les fils de la n<;>bleife qui ne fonr pas titrés ,

&

les ycomans.

Voy<{

EcUYER, GENTILHOMME,

Y COMAN

ou

YEMAN.

(G)

COMMUNIBUS LOCIS,

terme Latía aífez 'fré-·

quemment en ttfage chez les Phyficiens ,

&

iigni:.

fiant une efpece de

milieu

1

ou un

rapport moyen

qm

réfulte de la combinaifon de pluiieurs rapports.

Ainú on lit dans quelc¡ues auteurs Anglois, que

l'Océan efi d'un quart de mille de profondeur,

com–

munibus locis,

dans les lieux moyens ou communs,

en prena nt un ¡nilieu entre les profondeurs de diffé,–

rens endroits de l'Océan. Le miÜe d'Angleterre efi

, le tiers d'une lieue commune de France; de

fort~

qu'un quart de mille répond a environ ttn douzieme

de nos lieues' ou a-peu-pres deux cems toifes. Nous

doutons que la profondeur moy;enoe de l'Océan ne

foit pas plus grande.

(O)

COMMUN!CANTS, f. m. pl. (

Hifl.

eccléf.)

feéle

d'Anabaptiíl:es dans le feizieme Gecle: ils

fur~nr

ainíi

nommés de la communauté de femmes

&

d'enfans

qu'ils avoi nt établie entre eux

1

a l'exemple des

Ni~

colaires. Prateole ,

.5.

com

m.

Sanderus,

her.

198.

Gautier,

dans fa chrorz.

x.vj.

iiecle. (

G)

*

COMMUNICATION,

(Gram.)

ce terme a un

grand nombre d'a,cceptions,qu'o"n trouvera

ci-a~?_res.

11 cléiigne CUiel.guefois

l'idie de partage

ou

de ceiJion,

comtne dans

cof1u¡zunication du.

mquv~~llent;

celle de

~ontiguid,

de

communaut.é

~

&

de

aoJZtinuité

::~

comme

dans

communication de

de~

ca.nau.x

::~

portes de com–

munication

·

celle

d'eXhihiuon par une per:fonne

a

une

autrt,

com:ne d'áns

communic:Ztion de pieces,

&c.

CoMMUNICATION nu MOUV.EMENT,

e1l

l'ac–

tion par laquelle un corps qtÍi en frappe

w1

autre ,

met en mouvement le corps qu'il frappe.

L'expérienc<¡_ ?ous fait voir f.'j>ItS les JOurs, que les

corps fe COI))llltmiquent du

mouve~ent

les uns ame

aurres. Les Philofophes ont enfin decouvert les lois

fuivant lef'lilelles fe fa ir certe

comr¡mnication,

apres

avoir long-tems i_gnoré qn'il

y

er¡ ettt,

&

apres s'etre

long-tems trompe fur les yéritab!es. Ces lois confir–

mées par l'expérience

&

par le rarfonnemem,ne font

plus révoquées en, doute de,la plus faine partie des

Phyiiciens. Mais la raifo[\ métaphyGque,

&

le prín–

cipe primitifde la

comm:unication du mouvement,

font

fujets

a

b"laucoup de

difli~ul_¡és.

'

' .

-Le P. Malebranche pretend que la

commumcatiO{I;.