CHA
dans fon confeil, par
1-e
chancelier o u par le grand–
confeil ou par le parlement, par les maitres des re–
quetes de !'hotel' p"llr
h
chambre aes compres, par
les thréforiers, ou ¡¡u'elles fu([ent extraites du r e–
-giflre de l'audience , oa aotremenr.
En 1399
11
fut établi une chancellerie pres des
orands)ours tenus
a
Troyes.
"' Le
flien]um
de la chancellerie ., que quelques-uns
croyent
a~oir
été réiligé en
';4')
,ne
~ait
point en–
ca re menrwn
~e
la
chancellera ílu palats.
La prerniere fois qu'il foit parlé de chancellerie au
,plurier,c'efi daos l'edit deLouis XI. du mois de No–
v erríbre 1482,par leque! en confirmam les priviléges
des notaires-fecrétau:es du roí, il dit qu'ils étoient
infiitués pour étre
&
affifter es chancelleries ' quel–
que part qu'elles ft¡{[enr tenues .
Enlin on ne peut douter que la
chancellerie du pa–
"lais
ne
fi'tt
établie en 1490, puifqu'il y en avoit des–
lors tme
a
T oulottfe. Il n'y eut d'abord que ces deux
cnancelJerÍes particulieres; mais en I493 on en éta·
blit de femblables
a
Bordeaux,
a
D i¡on, en Nor–
manilie, Bretagne, D au phiné.
Depuis ce tems il a été fait <Üvers réglemen s
qui font communs
a
la
chancellerie du palais
&
aux
.autres petites chancelleries ' & íingulierement
a
cel–
les qui font érablies pres des parlemens
&
autres
cow-s fupérieures.
. La
chancellerie du palais
a cependant un avantage
Jur celles des atlttes cours; c'efi que le fceau y efi
t oújours ten\t par les m altres de6 requetes , chacun
-.\ fon tour, pendant un mois , fuivant l'ordre de
.xéception, dans chaque quartier ott ils font difiri–
bués , excepté le premier
mois
de chaque quartier,
·Qu
le fceau efi toujours tenu par le doyen des
..doyens des mall:res des requetes , qui efi confeiller
d 'etat ; au lieu que dans les chancelleries des autres
c aurs,
les
maltres des requetes o nt bien également
I:
droir d'y tenir le fceau , mais ils n'y font pas or–
-<lmairemenr ; c'eil:
un
garde-fcel
qui
-tient le fceau en
leur ·a·bfence.
~e
procureur général des requetes de !'hotel, qui
a litre
&
fonfrion de procureur généra.l de la gran–
de chancellerie de Fra nce,
&
de toutes les au tres
. chancelleries du royaume, a droit d'affifier au fceau
rde la
chancelleriedu palais,
&
a infpefrion Útr les ler–
-1:res qui s'y expédient
&
fur les officiers du fceau ,
p our empecher les claufes vicieufes
&
les furprifes
que l'on pourroit commettre dans les lettres, & fai–
re obferver la difcipline établie entfe les officiers
d;: cette
chancellerie.
ll y a encore pp ur cette
chancellerie
des offi–
ciers particuliers autres que ceux de la grande chan–
cell~ne
_de France; favoir , quatre fecrétaires du roi
· aud,enct~rs,
&
quatre fecrétaires du roi contró–
let!'s _, qlll fervenr par quartier: il n'y a point de fe–
creta
~res
du roi particulier s pour cene
chancellerie ;
ce _font les fe créraires du roi de la grande chancel–
lene ?e France qui font dans !'une
&
dans l'autre
ce qut eíl: de leur min.ifiere.
~e~
aurres officiers
particulier~
de la
chan.celúrie
du
p a
"h/~nt_di:x
confeillersrapporteurs référendaires
unt. t he O<le< qui
eft
le meme po ur Ja grande
&
la pe:
1te e ancel\
,
d
r
ene, quatre autres receveurs des emolu–
m ens u oceau ·
r
·
h ·
·
fi
d
. qu, •ervent par quaroer, u tt gret-
b
e,_rs
gat'di~s-dnunures
des lettres de chancellerie, éta-
IS
par e t u mois d M
6
& , .
.
d 'Avr' l
¡; ·
,
e ars 1 9 2, reums au m01s
1
tuvant
ct
l
.
qui fuit pourvoir
a
a communauré des procureurs
>
'elle
'uae
a
ces _oflices cemc de fes membres
rcur
¡j
fervi!er~~o~~t~/
a auffi
p~uíieurs
huiffiers
r eau,
hijl.
de la
ch
ancelleri:lu.ncellerre.Yoy<{
T e{[e-
CHANCELLERIES PRES LES p
l
s
chancell<ries
particuli
r s étab _ARLEf'iEd s 'h font
es pres
e
aque
CHA
parlement-,
po~
expédienou tes les lettres de juílice
&
de grace q_m fe donnent au perit fceau.
ll n'y avo1t anciennement qu'une
fi
ule chancel·
lerie en France.
Peu de rems apres que le parlement de París eut
ét~
rendu fédemaire
a
París, la chancellerie du pa•
lars commen<f3.
a
fe former: on en établit enfuite l.!ne
pres le parlemenr de Toulbufe;
&
l'on a fait la m&.
me chofe
a
l'égard des autres parlemens
a
mefure
qu'ils ont été infiintés.
A
París c'efi
ttn
maltre des
requetes qui tient le fceau: dans les autres parle–
me~s
, les .ma'itres des reyuetes ont bien le meme
dr01t; ma1s comme ils ne s 'y trouvent pas ordinai–
reme~t
, le fceau
efi
renu en leur abfence par un
confedler garde des fceaux . Chaque chancellerie cfi
en o utre compofée de pluf,eurs audienciers
&
con–
tro leurs, d'un certain nombre de fecrétaires du Roí
.de référendaires , fcelleurs , un chauffe-cire , de;
greffiers gardes-minutcs,
&
des htúffiers. Le nom–
bre de ces officiers n"'efi pas égal daos rous ces par–
l erneos.
Yoyez
CHANCELLERIE DU PALA! , DE
TouLOUSE ,DIJON,
&c.
CHANCELLERIE
(petite) ,
efi celle
Oll
l'on fcelle
des lettres avec le petit fceau; aJa différence de la
grande chancellerie ou chancellerie deFrance do nt
les lettt;es
fon~
fcellées _avet le grand fceau. L; gran–
de _chancellene efi umque en fon efpece , au lieu
qu'rl y a grand nombre de
petites c!tancelleries.
.Elles font de deux Cortes : les unes qui fonr
éta~
blies pres les pa.rlemens o u autres cours fupérieures
dans les villes ou il n'y a pas de parlement. Il y a
J1éann10ins
a
R oiien
&
a
Bordeaux de ux
chancelle–
ries;
tme pres le patlement, l'autre pres la cour des
aides de la meme ville. 11 y a en tour vingt-deuxp<·
tites c/!.ancelleries
établies pres des parlemens ou au–
tres cours fupériettres.
Les autres
pttites chancelüries
qu'on appelle auffi
chancelleries prifidiales,
font étabhes pres des préíi–
diaux
da.nsles villes ott il n'y a pas de parlemenr,
ni autres cours fupériettres.
On fcelle dans ces
petites chancell<ries
routes les
lettres de jufiice
&
de grace qui s'accordent au pe–
tit fceau: ces lettres de juil:ice font les rcliefs d'ap–
pel limpie o u comme d'abus, les anticipations, com–
pulfo ires , r efciíions, les requetes civiles, commif–
íions pour affigner,
&
aurres femblables .
Les letu·es de grace qui s'y expédient font les
bénéfices d'age ou émancipation de bénéfice d'in–
venraires ,
comlflittimu..s,
terrier, d'attribution de ju–
rifdifrion pom criées , de main fouveraine, d 'affiette
&
autres.
11 y a dans chacune de ces
pet:ites chancelleries
un
garde des fceaux, des audienciers , des fecreraires
du
roi ,
des référendaires, chauffes-cire,
&
antres
officiers.
Y oye{
Miraumo nt,
origine de La chancetLe–
rie ;
T e([ereau,
hijl.
de
la c/zancellerie ;
&
les articles
C HANCELLERIES PRES LES COUJVS, CHANCEL–
LERIES PRÉSIDIALES, PETIT SCEAU.
CHANCELLERIES DE PoJTJERS: la premiere
' fut établie daos cette ville par des lettres données
a
Niort le
2.1
Seprembre 1418, par le dauphin Char–
les régent
&
Iieutenant du 'roi par rout fon
royau–
me. 11 commit, de l'autorité du roi dont il wolt en
cette partie , un préfid ent du parlement , trois mal–
tres des requéres de l
'hót.eldu roi
&
du régent,
&
deux co nfeillers au pa.rlement, lors féant
~
Poitiers ,
pour
ren.irles fceaux de la
chancelúrie
a
P oitiers
en
l'abfence du chancelier, pour l'expédition de toutes
les lettres, tant de la cour de parlement de Poitiers ,
qu'autres , excepré celles de dons
&
proviíions d'of–
fices des pays de l'obéi([ance du régent. 11 y avoit
néanmolns alors
un
chancelier de France
&
du ré–
genr. Cette
cha.r.celürie
fubfúla jufqu'en 1436, que
le parlement fut rétabli
a
Paris.