CHA
ilerie
peut
~tre
conlidérée fous trois dilfére11s c:hars ;
-c'ctoit d'abord la
clzancellerie
particuliere des dau–
'Phins de Viennois , lorfque cette province formoit
~tne
fouveraineté particuliere. Depuis la réunion
de cette province a la France en 1343 , la
chancel–
Lerie de D auphini
fut regardée comme une
chan•
cellerie
propre aux fils ou petits-fils de France qui
Qvoient le titre de
.dauphin.
Jufqu'alors cette
cftan–
ullerie
fervoit pres le confeil delphinal, qui avoit éré
créé par Humbert
U.
dauphin de V iennois dés l'an
1
340; maisLot<ÍS XI. qui n'étoit encare que dauphin
de
France, ayant érigé en 1453 ce confeil del
phi~
na! fous le t-ltre de
parlement de Grenoble
,
la
chan–
cellerie de D auphini
efi devenue la
chancellerie
fervant
pres ce parlement. Elle a toí'tjours confervé le no
m
de
chancellerie
de D auphiné ; enfin depuis que les
dauphins de France ne jouiífent plus du D auphiné,
comme cela s'efi pratiqué depuis J'avénement de
Lonis XI. a la couronne, la
cluzncellerie
de D auphi–
né a été dépendantc du roí direltement , comm€0
celle des autres parlemens ;
&
ce n'efi que depuis ce
tems qu'il en efi fait mentían dans les ordonnances de
nos rois comme d'une de leurs
c!zancelleries.
La pre•
miere qui en parle efi un édit de Charles VIII. du
1
r D écembre 1493 , portan! qu'aux huit maitres
des requ&tes de !'hotel'
a
caufe des prérogatives de
leurs offices, appartient en l'abfence du chancelier
de France , la garde des fceaux ordonnés pour fceller
·en nos
clumcell<ries
de París, Touloufe , Bordeaux,
Dijon, de l'échiquier de Normandie, Bretagne,
parlement de D auphiné ,
&
atmes , quand ils fe
tiouveront ou furv iendront en lieux on fe tiendront
lefdites
cha.ncelleries.
La
clzancelLtrie de D auphiné
ne fut étigée en titre
d'offices formésque paréditdu moisde Juillet 153 5·
Elle fut d'abord compofée d'un ¡::arde-fcel , un au•
<Üencier , ttn controleur, deux reférendaires,
&
un
chaulfe-cire ; en 155 3 il fut créé un office de confeil–
ler au parlement de Grenoble, pour erre uní
a
celui
de garde-fcel de la
chancellerie.
Au mois c;Ie Févriet
162.8, le nombre des officiers fttt augménté de trois
audienciers , trois contróleurs , deux référendaires,
~tn
cbauffe-cire ,
&
un huillier : il fu t dit que
le~
qua·
tre conrroleurs ferviroient par c¡uartier;
&
en gé–
néral que, foit pour les fo nltions, foit pour le par–
tage des émolumens' cette
chancellerie (e
régleroit
a
l'inflar de celle de París. Le 9 Janvier 1646 , il
fi.ttfa it un réglement au confeil privé ,
a
l'occafion de
la
chancellerie de D a.uphiné,
portant défenfes de fcel–
ler aucunes lettres dans cette
cltancelüri< ,
ni dans au–
cune aurre, que ce ne foi t en plein fceau, aux jours
&
heures accoí'ttumés dans la
clta.ncellerie.
JI
fut encare fait un alitre réglement pour cette
chancdlerie,
au confeille 15 Février 1667, qui fut
revetu de lettres patentes '
&
par Jeque! on défen–
dit , entre autres chafes , aux officiers du préfidial
de Valence
&
de la
cha.ncellerie
de ce préfidial , a
lenrs greffiers d'appeaux, atLx baillifs, vice-baillifs,
fénéchaux , vice-fénéchaux, prévots, juges royaux
&
fubalternes, d'accorder aucunes lettres de
debitis,
r efcifwns, reilitutions, requetcs civiles , lettres
d'it.
lico
,
benéfice d'age, d'invenraire , répi ,
&
autres
fembJables.
Au mois de Mars 1691. ,-il fut créé des offices de
greffiers , gardes
&
confervareurs des minutes ,
&
expéditionnaires des lettres
&
atttres expéditions de
la
chancellerie
établie pres le parlement deGrenoble;
&
par une déclaration du 7 Juillet 1693 , ces offices
furent unís
it
la communauté des procureurs Ju me–
me parlement, comme ils le font
a
París.
Enfi n par une déclararion du 30 Mars 1706 , le
roí unit l'office de confeiller au parlement de Gre–
noble, créé par l'édit du mois de D écembre 1
553 ,
avec celui de confeiller garde des fceaux de la
chan·
T ome
1/1,
CHA
tq
celürie;
créé par édit du mois d'Oltobre 1704. Cet
édit en avoit créé pour toutes les cours.
Pour favoir les alitres réglemens qui peuvent con•
venir
a
la
cha.ncellerie de D auphiné ,
&
les privilege3
de fes offic es ,
voyt{
C HANCELLERIES
rR~S
LES
PARLEMENS,
&
a.uxmots
AUDIENCI ER, CoNTRa•
LEURS, SECRÉTAIRES DU Ror ,
&e,
CHANC ELLERI E DE DIJON, efi de deux fo rtes ;·
favoir la
cha.ncellerie
établie pres le parlement de Di–
jan , comme les
cltancelleries
établies pres des alltres
parlemens ,
&
l'autre efi la
chancellerie aux concrats
qui efi !'une des
chancelleries
de cette efpece établies
dans le duché de Bourgogne. Pour connoltre plus
amplement ce qui concerne !'un
&
l'autre,
voy<{ ci–
devanc
CHANCELLER IE DE BOURGOGNE .
.CHANCELLER IE DE DOLE, efi celle qui efi éta•.
bite pres la cbambre des compres , cour des aides ,
du domaine , finances
&
grande voirie de D a le.
Elle fut créée par édit du mois de Septemhre 1696
&
compofée de plulieurs offici ers dont le
nombr~
fut augmenté par édit du mois de Novembre 1698.
J?oye{
CHANCELLERIES PRES LES CHAMBRES DES
COMPTES
&
COURS DES AIDES.
C HANCELLERIE DE L'ÉCHIQUIER DE NORMAN..;
DIE
ou
DE ROVEN,
voye{
C HA NCELLE R
1
E
DE
RO
U
EN.
CHANCELLERIE D'ÉGLiSE , efi Ja dignité Oll of–
fice de chancelier d'une églife cathédrale ou collé–
giale.
Ce
terme de
chancellerie
fe prend auffi c¡uelque–
fois pour le lieu oit le chancelier d'églife demeure "
ou bien pour le lieu Ott il fait fes fo nltions , c'efi-a–
dire oit il fcelle les aétes , fuppole qu 'il foit dépofi–
taire du fceau de l'églife, comme il l'efi ordinaire–
mént.
Bouchel, en fa
bibtiotheque ca.nonique
a
u
mot
chan.:
celier ,
rapporte un arret du 6 Février 16o6 , qui ju–
gea que la
clza.ncellerie
de l'églife de Meaux étoit non
pas une fimple chanoinie, mais dignité
&
perfonnat
fujerte a réfidence altuelle
&
chargée d'enfeigner
le chant d'églife
a
ceux qui font le fervice ordinaire;
que les fruits échus pendant l'abfence du cbancelier
accroilfoient au profit des doyen , chanoines ,
&
chapirre de cette églife,
it
l'exceprioh de ceux quE
étoient échus pendant l'abfence du chancelier pour
le fervice de l'éveque ' lefquels devoient etre
ren~
dus au chancelier. Cela dépend de l'ufage du cha-·
pitre
&
de la qmlité de l'office de chancelier.
Yoyec
ci-devant
C HANCELIERS DES ÉGLISES,
&
ci-
apr~$
CHANCÉLLERI E ROMA!NE.
CHANCELLERIES o'ESPAGNE , font des tribu-'
naux fouverains qui connoiífent de certaines alfai–
res dans leur reilorr.
Elles doivent leur établilfement a dom Henri
lfJ
lec¡uel voyam que le confeil royal de Caflille étoit:'
furchargé d'affaires ,
&
que les parties fe confu–
moient en frais ' fans pouvoir parvenir
a
les faire
fi–
nir, propofa aux états généraux qui furent convo–
qués
it
T oro, d'établir un tribunal fouveram a
Medi.
na del campo ,
fous le no
m
de
chancellerie roJ:ale ,
ponr
décharger le confei l d'une partie des affatres.
D omJean I.loTSdes états par lui convoqués
a
Sé~
govie , lit quelques changemens par rapporr a cette
clzanceilerie.
Aux états généraux tenus
a
T olede, fous Ferdi–
nand le Catholique
&
lfabelle fon époufe , ils per–
feltionnerent encare ces établilfemens ; enlin , aux
états. qu'ils convoquerent a
Medina del campo
en
1494, ils reglerent la
chancellerie
c~mme
elle efi au–
jourd'hui,
&
fixerent le heu de fa feance
a
Vallado–
lid , comme plus proche du centre de l'Efpagne.
Quelque tems apres , confidérant qu'il y avoit
bcaucoup de plaideurs éloignés de ce lieu, ils éta–
blirent une feconde
chancelleric
d'abord
a
Cwdad
Real,
&
en.J 494 ils
la
tra.nsférerent a Grenade dont
p
ij