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C HA'
Louis
XI.
n'étant -encore que tlauprun, avoit f-on
thancdiu;
mais on ne voit pas qu'il y en air 7u de–
_puis. Il
y
a néanmoins toujours une chancellene par–
ticuliere pres le parlement de
Grenobl~-
Voy<{
,du
Tillet,
des apanages des en .fans de France,
&
les mem.
ri< Valbonay; du T illet,
des
rangs desgraruls de France.
CHAN CELIER DE DoMBES ,
eíl:
le chef de la
juíl.iae dans la
pr-inci-pa~tté -fouveraine
de
p ombes ;
iJ
réunit auffi la fonilion de garde des iceaux du
prince ,
&
prélide au
conf~i1 fouverai~
que le
pri~ce a pres de fa perfonne, ou font portees les reque–
tes en ca-ífation c-entre les arrcts du parlement de
Bombas
&
autres affaires qui font de nature a e tre
traitées dans ce confeil' ou que le prince juge a pro–
p os d'y évoquer : e 'eíl. lui qui donne tomes _les
y~o
viúons des offices, lettres patentes ,
&
qlll redtge
les reglemens : il prete fermen_t entre les m,ains ,du
prince de D ombes,
&
fes proviúons font prefentees
p ar un avoca r en l'audience du parlement de D om–
bes ,
oi't
elles font lí:tes, publiées , & enregiíl:rées ,
&.
le procurenr général e n envoy_e des coptes col–
lationnées aux requetes du palats ,
&
dans tous
les bailliages, & 'autres jurifdiél:ions inférienres de
la fouveraineté . D ans fes proviúons & dans toutes
les lettres qui lui font adreiTées , le prince le traite
ele
n otrc
amé
&
flal,
&
luí donne le titre de chevalier.
L 'infutntion de cet office rémonte probablement
jufqu'au on-1ieme úecle , tems auquel la D ombes
commeno;a
a
furmer une fouverainct é particuliere.
Le
chancelier de D ombes
réunit auffi la
fon~on
de
(ecrétaire d'état,
&
celle de controleur général des
fi.nances.
Voy<{ l'h.ijl. de Savoie
&
celle de Brefle, par
G uichenon .
CHANCELIER DE DROIT,
voyez ci-devant
CHAN–
CELIER DES fACUl:TÉS DE L'UNIVERSITÉ DE
MONTPELLIER.
CHANCELIER DANS LES ÉCHELLES DU LEVANT
ET DE BARBARIE,
voy<{ ci ·devane
CHANCELIER
DES CONSULS DE FRANCE.
C HA N C E LJ ER DE L'ÉCH!QUIER
ou
GRAND–
CH ANCELI ER DE LA COUR DE L'ÉCHIQUJER, eft
un des juges de la cour des finan ces d 'Angleterre,
qu'on appelle auffi
cour de l'échiquitr.
Le
chanceliu
y
ftége apres le grand- thréforier; mais ces deux offi–
c iers s'y trouvent rarement.
Voy<{ ci-devant
C HAN–
'CELI ER D'ANGLETERRE,
&
ci-aprts
ÉCH!QUIER.
CHANCELI ERS DES ÉGLISES, font des eccléfiaf–
tiques qui
,
dans certaines églifes cathédrales &
c ollégiales, o nt l'infpeaion fur les écoles & érudes.
En quelques églifes, ils font érigés en dignité; dans
d 'autres, ce n'eíl: qu'un office: en quelques endroirs,
ils font en
me
me tems
chancelilrS de L"u¡zzverjité.
D ans J'origine, ces
chanceliers
éroient les premiers
(cribes des églifes '\ui étoient dépo!itaires du fceau
p articulier de leur eglife, dont ils fcelloient les aaes
qui en éroient émanés: ils avoient l'infpeaion fur
<outes les écoles
&
études , comme ils l 'ont encore
d ans quelques endr.oits en tour ou partíe ; par exem–
p le., -dans ,l'églife de París, le chancelier donne la
b énédiilion de licence dans l'univerúré: le grand–
chantre a l'infpeilion fur les perites écoles.
L'établiiTement de ces
chanceliers
doit etre fort
a ncien, puifque dans le vj . concite général renu en
6 8o, art. 8. on trouve Erienne
&
D enis tous deux
diacres &
<•ncellius:
c'étoit dans l'églife d 'Orient,
avant eux, qu'e(l nommé un autre eccléúafuque au–
que!
on donne le titre de
defonfor navium
c'eíl:-a-dire
.d.esnefs des églifes; ce qui pourroit
fu
ir~
croire que
1 office de
cJ:ancel!..-
d'églife étoit oppofé
il
€elui de
d.efinfor navLum,
&
que le
chancelier
étoit le maltre
du chreur appellé
cancelti ,
&
que J'on appelle en–
c ere ea Frano;ots
chancd
ou
cancel
&
qu'il
fitt
ap-
pellé .de-la
caacdlarius.
'
11 paroit néanmoim que l'opinion
la
plus commu-
CHA
ne e!l que les
chanuliers á'lglift
o nt emprunté
c:e
nont
des chanceliers féculiers, qui ehez les Romains, du
tems du ba:S- empire, écrivoienr
intra cance.llos;
&
que ceux qui écrivoienr les aaes des égliles , fuoent
nommés
chanuliers
a
l'iníl:ar des premiers , foi t qu'.
ils écrivilfent auffi dans une enceinte fermée de bar–
reaux, foit paree qu'ils faifoient pour le5 églif-es la
fonaion de noraires
&
de fecrétaires , co mme les
chanceliers fécnliers la fa ifo•ent pour l'empcreur,
ou pour dilférens magiíl:rats.
Ceux qui font prépoles dans les égli fes pour avoir
infpeaion fur les études, rec;oivent ditférens noms :
en qu elques endroits o n les appelle
fcholujliques
ou
maltas d "écoles
>
ééolatres;
en Gafcogne, o n les ap–
pelle
capiflol , quaji caput.fch.olre,
chef de l'école.
Les écolarres &
chanceliers
de pluúeurs égl.ifes ca–
thédrales, font
chanceliers
nés de l'univerúté du lieu;
tels que le chancelier de !'églife de París, ceux des
églifes d'Orléans
&
d' Angers .
·
En cerraines églifes , la dignité de
chan.celier
eíl
différente de eelle d'écolatre; comme a Verdun, ou
l'office de
chancdier
a été érigé en digniré .
f'oye{
l'hijl. de Verdun.
D ans celles ou la dignité de
ch.ancelier
eíl: plus
ancienne que le partage des prébendes , le
chance–
lier
eíl: ordin airement du corps du chapitre, & cha–
noine. D ans les églifes
Otl
cette digniré a éré créée
depuis le partage des pn!bendes' il ne peut erre du
corps du cha pitre qu'en poiTédant une prébende ou
canonicat .
,
On peut appliquer aux
ckanceliers des églifls
plu–
fi eurs difpoútions des conciles qui concernent les
fchol aíl:iques o u écolatres,
&
qui font communes
aux
chanceliers.
Le concile de T ours, tenn en
I
583, charge nom–
mément les fchola fii ques
&
les
chanceliers des égli–
.fcs
cathédrales, d'
in.íl:ruire ceux qui doivent lire
&
chanter dans les divins offices ,
&
de leur faire ob–
ferver les points
&
les accens .
Il y a encore des
clzanceliers
dans pluúeurs égli–
fes cathédrales & collégiales : dans quelques-unes
cet offi ce a éré fupprimé.
Il feroir trop lo ng de parler ici en détail de tous
les
chanceliers
des différentes églifes; nous parlerons
feulement des p lus remarqu ables dans les articleS>
fuivans.
Sur les
chancd-iers d'églifl, voyez le
P . Thomaffin,
diflip. eccleflaft. le Glo(J.
de D ucange; Fuer ,
tr.
d.S
mat. bme{. liv. 11. clz. vj.
&
ce qui eft dit ci-apres
aux
articles
des
C HANCEL!ERS DE L'ÉGLISE DE
PAR IS, DE L'ÉGL!SE RoMAJNE, DE..SA INTE Gí;–
NEVtEVE ' UE L' ÉGLISE DE VtENNE'
&
C HAN–
CELI ER DANS
L E~
ORDR • S RELIGIEUX.
CHANCELIER DE L'ÉGL!SE DE PARIS,
Oll
DE:
NOTRE-DAME,
&
UE L'UNIVERSITÉ, e íl: une des
dignirés de
1
't!glife cathédrale de París, qui réunit
l'office de
chanceliu
de cette éolife ,
&
celui de
chan–
celier
de l'univerúré. Sa fonfrion comme
clzancelier
de l 'églifi de P aris,
eíl: d'avoir infpeilion tur les col–
léges; il y a aulli licu de croire qu'il avoit ancien–
nement la garde du fceau de cette églife,
&
que
c'eíl: de-la qu'il a été nommé
chanceli.er.
Sa fonc–
tion' comme
chanctiier de
runivujité'
eíl: de donner
la i>énédifrion de licence de l"auroriré apoíl:olique,
&
le pouvoir d'enfeigner
a
París
&
ailleurs; mais ce
n'eíl: point lui c¡ui donne les lcttres, ni qu> les fcelle :
elles font données dans chaqne faculté par le gref–
fier, qui eíl: dépoútaire du feeau de l'umverúté.
Il y avoi t
a
París des le tems de la preaúere
&
de la f.econde race de nos rois , plufieurs écoles
publiques; une e ntr'autres, c¡ui étoit au parv is de
Norre-Dame dans un grand edifice bíiri exprés,
&
attaché
a
la mai ton épitcopale : l'éveque avoitl'inf–
p eilion fu.r ces é'oles ,
&
prépoíoit quelqu'uo pout.