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CHA

trait r.ngulier fur Jean de Neíle

qui

étoit

thance–

lier

á'

Aquitain<

au commencement du xv" fiecle ,

dans le meme tems qu'Henri de Mar!e étoit

chance–

lier de France.

Dans un confeil du roi tenu en

'4;,_,

oit préfidoit le duc d'Aquitaine , il y eut quelques

paroles entre le

chancelier de France

&

celui

d'Aqui–

uin<:

ce dernier ayanr par plufieurs fois donné a l'au–

tre un démenti formel,Henri de.Marle luí dir:" Vous

•• m'injuriez,

&

l'avez déja fa ir autrefois, moi qui fuis

,,

cllanctlier du roi;

néanmoins je l'ai toUjours fouffert

••par refpea pour monfeigneur d'Aquitaine qui efi ici

"préfent, & fuis encore pret de le faire».De quoi le

duc d'Aqtútaine tout ému, prit fon

chancdiu

par les

épaules, & le cha.ífa hors de la chambre , luí dif.ant :

»Vous eres un mauvais ribaut

&

orgueilleux, nous

»

n'avons plus befoin de votre fervice,qui avez ainfi

•• injurié en notre préfence le

cluzncelier

de monfei–

•• gneur le roí"· Cela fait, de Nene rendir les fceaux,

&

un autre fut.nommé

a

fa place.

L'Aquitaine ayant été réunie

a

la couronne par

Charles VII. en

1453,

&

n'en ayant plus été dé–

rnembrée , il nry a plus eu depuis ce tems de

chance–

i iu d'Aquitaine. Voy<{

Bouchel ,

bibliot!u:que du droit

FranfoÍs , au mot

CHANCELIER.

CHANCELIER D'ARLES.

Voy<{

CHANCELIER DE

lJOURGOGNE.

CHANCELIER DE L'ARCHIDUC D'AUTRICHE,

o:fi celui qui porte le fceau de l'archiduc ,

&

qui fait

aupres de lui tomes les autres fonilions que font les

atltres

chanceliers

des princes fouverains. Cet office

p aroit avoir été infiitué a-peu-pres dans le meme

lems que l'Autriehe fue érigée en arclúduché, c'efi–

a-dire en

'477:

en effet des l'an

'499 '

on trouve

que quand l'archi;¡uc vine a Arras pour faire entre

Jes mains du

chanceliu de France

la foi

&

hommage

qu'il devoit au roí pour fes pairies

&

tomtés de Flan–

dres , Artois & Charolois, le

chancelier de France

étant

a

une lieue d'Arras , meffire Thomas de Pleurre ,

éveque de Cambrai,

chancelier del'Archiduc,

accom–

pagné du cornee de Nalrau

&

de plufteurs autres fei–

gneurs de marque , vinrent faluer le

clrancelier de

France

de la part de leur maitre.

Voye¡:

le

proús verbal

de ce voyage, qui

tfl

rapporté dans

Joly,

tr,

deso.flices,

l ome 1. aux addirionsfur leftcond /i.yre.

CHANCELIER DES AaTs,efi un titreque l'on don–

n oit anciennement, & que l'on donne encore quel–

quefois au

chancelierde

l'églife de fainte G énevieve;

ce qui proviene de ce qu'au commencement l'uni–

verfité de Paris, dont il étoit alors le feul

chancelitr,

n 'étoit compofée que de

1¡¡,

faculté des ares,

&

de

ce <¡u'afruellement il ne donne plus la benédifrion

d e licence que dans la faculté des ares ; cependant le

ehancdiu

de Notre-Dame la donne auffi dans cecee

rneme faculté .

.Voye{

ci-apr~s

CHANCELIER DE L'É–

GLJSE DE

p

ARIS , DE SAINTE GÉNEVIEVE,

&

DE

L'UNIVERSITÉ.

CHANCELIER DES ARTS, dans l'univedité de

Montpellier, cfi le

chancelier

particu!ier de la faculté

des ares.

Voy<{ ci-apres

CHANCELIER DES fACUL–

T ÉS DE L'UNIVERSITÉ DE MONTPELLIER.

CHANCEL I ER D'AUTR!CHE.

Voy<{ ci.-devant

,CHANCELIER DE L'ARCHIDUC.

CHANCEL!ER D'AUVERGNE étoit un garde des

'J>eÚts fceatD< royaux , dont on fe fervoit en la pro–

.vince d'Auvergne.

ll

y avoit de femblables

chane<·

liers

dans différentes provinces , comme le remar–

que M. de Marillac,

dansfon traiti des chanceliers.

11

cfi parlé des

chanceli.us

ou¡;arde des fceaux d'Auver–

gne dans des

lettres de

Plúlippe le Be! , du mois de

Mars

1303 ,

données en faveur des barons

&

nobles

ayant jufiice au pays d'Auvergne. Ces lettres par–

lent de ces

chancelius d'Auvergne

au plurier, ce qui

anno_nce qu'il y en avoit plufieurs dans cette meme

provmce.

ll

efi dit qu'ils ne pourront, fous prétexte

Tome III.

CHA

des obligations qu'ils auront fcellées , ou fotJS pré–

texte de l'exécuúon de leurs fceaux, faiftr ou met–

tre en la main du roi les fiefs, arriere-fiefs

&

cenfi–

ves des nobles ayant jufiice , fans y appeller les par–

ti

es, ou ceux qui

y

ont

intéret

~

&

avec connoif–

fance de caufe; que l'on ne procédera fur ces biens

par voie d 'exécution, en conféquence du mande–

mene des

chancelicrs ,

qu'en cas de négligence de la

pare des nobles ; que

1i

un débiteur oblige un immeu–

ble,

&

le vend enfuite fans fraude

a

ltn

tiers ' celui–

ci ne pourra erre p

ourfu

ivi par-devane les

clranceliers,

ni l'immeuble erre

fai.fi'

1i

le principal débiteur a des

biens fur lefquels

le cr

éancier puilre fe pourvoir ;

que lorfqu'il y aura faifie ou appofition de la main

du roi fur quelque fief ou cenfive , de la part des

clzancdiers

,

pour l'execution de leur fceau, cela

n'empechera pas le feigneur d'ufer de fon droit

&

de

failir fuivant

le

droir

&

la coíhume.

Dans d'autres lettres du meme prince , du mois

de Mai

1304,

en faveur des barons nobles

&

habi–

tans de la meme province ' il efi die que les

c!tance–

licrs

ne mettront nulles lcltres paOees fous le

{.

el du

roí

a

exécution dans les terres

&

julliccs fubalter–

nes, fmon au défaut des feigneu rs ,

&

en cas de né–

gligence de leur part; que

1i

quelqu'un obligeoit une

chofe done il ne fin pas en poífeffion , les

c!tanceliers

n'en auroient pas la connoilrance; que les

chancelicrs

n'auroient aucuns notaires dans les jufiices des ba–

rons

&

des autres feigneurs ,

&

que leurs notaires

ne pourront y recevoir aucuns conrrats , qu'ils ne

jugeront ni ne taxeront aucunes amendes pour les

appels que l'on interjettoit d'eux & auxquels on au–

roit fuccombé; que ces amendes feroient taxées par.

les baillis.

11

efi parlé du fénéchal de Rouergue en Auvergne;

dans-des privileges accordés a la ville de Sauveterre

en Rouergue par Charles V. au mois d'Avril

1370.

11

paroit auiii que quelques feigneurs particuliers

de la province avoient leur

chancelier.

En effet, dans

des lettres de Charles V!. du moís de Mars

13

')7

por–

tan! confirmation d'un accord fait entre l'éveque de

Clermont, feigneur du lieu nommé

L audofum

,

&

les habitans de ce lieu, touchant leurs droits refpec–

tifs ; il efi parlé du prevot de ce meme lieu

>

qui etoit

auffi le

chancclier

de l'<!veque.

CHANCELIERS DE BARDARlE,

voye{ci-aprts

CHANCELIERS DES CONSULS DE fRANCE.

CHANCEL!ER DE LA BASO CHE, efi le préfident

d'une jurifdiilion en dernier relrort appellée la

haf<>–

che,

que les clercs des procureurs au parlement de

Par~s

ont pour juger les contefiaúons qui peuvent

furverúr entr'eux.

Le roí de la bafoche , qui étoit autrcfois le chef

de cecee jurifdiilion , avoit fon

chancelitr,

qui étoit

le fecond officier du royaume, ou jurifdifrion de la

bafoche; mais Henri lll. ayant défendu qu'aucun

de fes fujets prit dorénavant le titre de roí, le

e

han-.

celier

ell:

devenu le premier officier de la bafoche.

Sa fonébon ne dure qu'un an ,

a

~oins

qu'il ne

foit continué. L'élefrion fe fait au rnots de Novem–

bre ; on le choifit entre les quarre plus

anc}e~s

mai–

tres des requetes

avocar

&

procureur generaux ,

&

leur procureur de communauté. La forme de cette

éleilion a été reg\ée par un arree

~u

5

Janv~er.

1

636_,

rendu fur les conclufions de M. l avocar general Bt- ·

gnon.

A

b •

'fi .

r

Le

c!tancclicr

ne peut erre mane nt ene cter, 10n

habit de cérémonie efi la robe de palais

&

le bonnet

quarré.

11

préfide au tribunal de la bafoche ,

&

en fon

abfence le

vicc-chancelier.

Lorfque les arrees de la bafoche font attaqués par

voie de calration,

!'affaire

¡¡:fi portée devant l'ancten

Mij