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13 6

CHA

~ue

la terre s'éroit entr'ouverte ponr donner paíla –

ge

a

Pluton, lorfque

ce

dieu enle a

Profer_pin~-

On

le dérive de

X"-;""' ,

líio ;

d'autres érymolqgilles veu–

lent qu'il ait été donné a la d eífe ' paree

q~e

fon

tell]ple avoir éré bati aux dépens d'unnomme

ba–

m)'mts.

*

CHANAA

&

CHANANÉENS,

(Géog. -ane-)

peup les defccndans de Chanaan fil s de Cham, fils

de Noé , qui maudit fon

pe~ir-fils , p~rce

que fon fils

Cham l'avoi t appen; n

&

latífé dormtr dans une pof–

ture indécente. D ieu rarifia la malédiaion de

oé.

La Palefiine fut la premiere demeure des

Chananims;

mais les uns y fi>rent extem1inés par Jofué ; Jes au–

tres en ñuent eha!Tés ,

&

fe répandirent dans

1'

A-

frique

&

dans la Grece.

*

CHANCE BO HEUR ,

( Syn.

&

G ramm. )ter–

mes relarifs

a~x

évenemens o u aux circo níhnces

gui ont rendu

&

.qui rendent un homme content de

ton

exillence : mais

bonhtur

eíl plus général que

chance

;

il embraífe prefque tous ces évenemens.

Chance

n'a guere de rapport qu'a ceux qui dépen–

dent du hafard pnr; ou dont la caufe étant rout- a–

fait indépendante de nous, a pu

&

peut agir tóut

autrement que nous ne le déíirons, fans que nous ·

ayons aucun fujet de nous en plaindre. On peut nui–

r e ou contribuer a fon

bor¡!zeur ;

la

chance

eíl hors de

notre portée; on ne fe rend point chanceux ; on l'eíl

ou on ne l'eíl pas. U n homme qui jouiífoit d'une for–

mne honnere , a pf1 joüer ou ne pas joüer

a

p air ou

n on :

mais tomes fes qualités perfonnelles ne pou–

·voient augmenter fa

chance.

' CHANCE , (

J eux de haford.)

eíl encere employé

a ans plulieurs ¡eux de eerre efpece' mais parricu–

Iierement dans le taupe & ringue.

f/oye{ l'article

T AUPE

&

TJ NGUE.

.

C H ANCEA U , CHANCEL, f. m.

(Jurijprud.)

ou comme on dit communément,

cancel ,

eíl une en–

ceinte formée par un treillis, ou barreau, ou aurre

fermemre; ainli nommé

a

canee/lis ,

qui íignifie

bar–

reaux.

D ans les églifes on appclle

cancel,

le fanfruaire,

c' eíl-a-dire la partie la plus proche du ma!tre-autel,

&

qui eíl ordinairement féparée du reíle du chreur

p ar une baJuílrade. On comprend quclquefois .fous

ce terme de

cancel ,

tour le choeur; paree qu'il efi

o rd

inairem

ent féparé de la nef

&

des bas có tés par

cles

treill.is

ou barreaux.

~1

n'y av

oit a?ciennement que les eccléíiailiques

tp_u

euífent entree

&

féance dans le choeur ou

cancel

<le l'égl.ife.

D ans la fuite l'entrée en fut acco rdée aux empe–

reurs , fuivant Balfamon , & aux_ rois

&

aux prin–

ces ; & enfin on l'a étendue aux patrons & fonda teurs

cles églifes , & aux feig neurs hams- juíliciers , lef–

~uels

font en poífeffion d'y avoir leur banc

&

leur

Jépulmre.

L es

~ros

décimateurs fon t tenus des réparations

uu chreur· &

--ciinc<l. .Voy<{

D uperray,

des portions

<o,ngrues, part.- 11. ch.•

..-x-v1ij.

n°.

:2.:2..

Fuct ,

des mat.

• •n<fic. .Jív. 111. ch. v. n°.

.5.

•. es

deux termes

chawr

&

cancel,

fon t prefque

toulours ioinrs·dans

s

jugemens

&

les auteurs qui

pa~;,;'l

de cette charge des groífes dixmes.

&

t

de •695 ,

an.

1 1 .

ne parle que du choeur,

non ddu

'"-"<<l ;

& la raifon J!íl fans dome, que l'on

a enten u

que

1

,

·

·

{i

¡

d '

.minarion dt

he

cancel

et<;)lt

c_ompn~

ous a

eno-

p

r:

' .e

<10\lr dont 1l falt parue.

our •avou- plus

.

1

l'

d .

dre fo

1

en

tat ce que on on enten-

' "J'e{

~~ l:i:er;;:;eb~~ch~ur

&

cancd.dans

les églifes,

tes de

Goup

mi

'~JJ'

par

D efgodets ,

&

l s no-

Y?

pan.

l.

pag. GG

~n a~pellott

a_uíli anc

,enneme.nt

chanc<lou cancel

Je l.i u ou fe tenoa le gra

nd réf.' d

.

d d '

l 'ann au ou fe

ro al

~r~n

alfe,

ou,g~~

e e

Y

' pour

iUr

C.

s

"- ediuoos :

CHA

ce lieu étoit fcrmé d'un grillage ou

barreau~

a.li!

'l

que ce magíftrat ne ffit point inco"mmodé pa;

l'af

fluence de ceux cju i avoient affaire

a

lui ; & du nom

de ce lieu appelle en latin

cancdli ,

on a formé dan

la fu itc le no m de

cancellarius ,

&

en Franc;ois

chan–

celier. f/oye\

ci -

aprAs

C RANCELJ F.R

&

RÉFÉREN–

DAI RE.

( A )

"

HA CELAGUA,

{ . f.

( B ot. exot.)

plante de

la nouvelle Efpagne ; elle eroir en abondance aux

environs de Panama ; Con gofn eft amer, comme

celui de la centaurée;

&

fon tnfuúon a l'odeur aroma–

ti que du b aume du Pérou. Voila tout ce qu'on trou–

ve de fa defcription dans les

M imoires de racadémie,

ann. 17o7 ,pag .

.S:2. .

Er cela ne fuffit pas. Quanr a

fes propriérés , on lui anribue celle de faci liter la

tranfpiratio n , de foulager dans la pleuréíie , les ca–

th arres , les .-hfunatífmes , les fievres malignes , la

goutte humorale , mais non crétacée ,

&c.

La fai–

gnée doit en précéder l'ufage ,

&

elle

oc

doit

~tre

prife que fur le déclín de la fievre. Sa dofe eíl au

mo

ins d'un gros ,

&

peut aller a deux. On fait bouil–

l.ir

tme taífe d'eau,

&

o n y jette la plante co upée

en

morceaux; on couvre le vaiíteau ,

&

on laiífe

l'infulion fe faire penda

m

u n demi quart-d'heure ; on

fai t prendre enfuite en une feule fois l'infuíion au

malade , la plus chaude qu'il fe peut. Quand le ma–

lade a prís ce remede , o n le couvre bien,

&

on le

fait fuer. Les Indíens qui connoiíloient, dit-on , les

vemts de cette plante , en ont fait long-tems un fe–

cret aux Européens : íl paro!t que ceux-ci n'om pas

tiré gra nd avantage de l'indifcrétion des premiers ,

&

que la prédiélion que l'ufage de la

chancelagua

dev iendroit un jour auffi général que celui du quin–

quina , eíl encore a s'acco mplir; furquoi M. de Fon–

tenelle obfer ve , que la Medecine paro!r un peu rrop

en garde contre les nouveaurés :

a

quoi l'on peut

ajouter qu'elle n'en efi pas plus a blamer, puif–

qu 'elle ne peut

~>ere

faire fes exp ériences qu'anx

dépens de la vie des hommes.

CHANCELI ER , f. m. (

H"ifl.

anc. mod.

&-

J ur. )

eíl un citre commun a plníieurs dignités

&

offices ,

qui ont rapport

a

l'adminifirarion de la jnílice ou

a l'ordre pol.itique. La plus éminente de ces digni–

tés efi celle de

HANCELl ER DE FRANCE; c'efi le chef de (a

jufiice

&

de tous les confeils du Roi.

Il

efi le pre–

mier préíident né du grand-confeil : íl peut au ffi,

quand il le jnge

a

propos , venir préíider dans tous

les parlemens & autres cours; c'eíl pourquoi fes

1

e–

tres font préfenrées & enregífirées dans tomes

les

cours fouveraines.

ll

efi

la

bouche du R oí ,

&

!'interprete de fes vo–

lontés: c'efi lu i quí les expofe da ns romes les occa–

fions ou il s'agit de l'adminiílration de la jufiice.

Lorfque le Roi vient tenir fo n lit de jufiicc au pa r–

lement, le

chancelier

eíl au-deífous de lui dans une

chaife

a

bras , couverte de l'extrémíté du tapis fe–

mé de fleurs -de- lys , qui eíl aux piés du Roi: c'efi

lui qui recueille les futfrages ,

&

qui prononce.

Il

ne

peut í!trc récufé.

Sa principale fonaion efi de veiller

a

tour ce

qui

concerne

1

'adminifiration de la jufiice dans tour le

royaume, d'en rendre compte au Roi, de prévenir

les abus qui pourroient s'y >ntroduire, de rcmédier

a

ceux quí auroíenr déja prévalu

,

de donner les or–

dres convenables fur les plaintes qui lui font adref–

fées par les fujecs du roí conrre les juges & autres

officiers de juílice, & fur les mémoires des compa–

gnies ou de ehaque officíer en parriculier, par rap–

port a leurs fonél:íons' prééminences ,

&

droirs.

C'efi encore tu1e de fes fonél:ions de dreífer con–

formément au

intencions du Roí , les nouvelles or–

donnance•, édits,

&

déclarations, & les letrres pa–

tentes, qui onr rapport

l'adminifrration de la

juili-