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CHA
~ue
la terre s'éroit entr'ouverte ponr donner paíla –
ge
a
Pluton, lorfque
ce
dieu enle a
Profer_pin~-
On
le dérive de
X"-;""' ,
líio ;
d'autres érymolqgilles veu–
lent qu'il ait été donné a la d eífe ' paree
q~e
fon
tell]ple avoir éré bati aux dépens d'unnomme
ba–
m)'mts.
*
CHANAA
&
CHANANÉENS,
(Géog. -ane-)
peup les defccndans de Chanaan fil s de Cham, fils
de Noé , qui maudit fon
pe~ir-fils , p~rce
que fon fils
Cham l'avoi t appen; n
&
latífé dormtr dans une pof–
ture indécente. D ieu rarifia la malédiaion de
oé.
La Palefiine fut la premiere demeure des
Chananims;
mais les uns y fi>rent extem1inés par Jofué ; Jes au–
tres en ñuent eha!Tés ,
&
fe répandirent dans
1'
A-
frique
&
dans la Grece.
•
*
CHANCE BO HEUR ,
( Syn.
&
G ramm. )ter–
mes relarifs
a~x
évenemens o u aux circo níhnces
gui ont rendu
&
.qui rendent un homme content de
ton
exillence : mais
bonhtur
eíl plus général que
chance
;
il embraífe prefque tous ces évenemens.
Chance
n'a guere de rapport qu'a ceux qui dépen–
dent du hafard pnr; ou dont la caufe étant rout- a–
fait indépendante de nous, a pu
&
peut agir tóut
autrement que nous ne le déíirons, fans que nous ·
ayons aucun fujet de nous en plaindre. On peut nui–
r e ou contribuer a fon
bor¡!zeur ;
la
chance
eíl hors de
notre portée; on ne fe rend point chanceux ; on l'eíl
ou on ne l'eíl pas. U n homme qui jouiífoit d'une for–
mne honnere , a pf1 joüer ou ne pas joüer
a
p air ou
n on :
mais tomes fes qualités perfonnelles ne pou–
·voient augmenter fa
chance.
' CHANCE , (
J eux de haford.)
eíl encere employé
a ans plulieurs ¡eux de eerre efpece' mais parricu–
Iierement dans le taupe & ringue.
f/oye{ l'article
T AUPE
&
TJ NGUE.
.
C H ANCEA U , CHANCEL, f. m.
(Jurijprud.)
ou comme on dit communément,
cancel ,
eíl une en–
ceinte formée par un treillis, ou barreau, ou aurre
fermemre; ainli nommé
a
canee/lis ,
qui íignifie
bar–
reaux.
D ans les églifes on appclle
cancel,
le fanfruaire,
c' eíl-a-dire la partie la plus proche du ma!tre-autel,
&
qui eíl ordinairement féparée du reíle du chreur
p ar une baJuílrade. On comprend quclquefois .fous
ce terme de
cancel ,
tour le choeur; paree qu'il efi
o rd
inairement féparé de la nef
&
des bas có tés par
cles
treill.isou barreaux.
~1
n'y avoit a?ciennement que les eccléíiailiques
tp_u
euífent entree
&
féance dans le choeur ou
cancel
<le l'égl.ife.
D ans la fuite l'entrée en fut acco rdée aux empe–
reurs , fuivant Balfamon , & aux_ rois
&
aux prin–
ces ; & enfin on l'a étendue aux patrons & fonda teurs
cles églifes , & aux feig neurs hams- juíliciers , lef–
~uels
font en poífeffion d'y avoir leur banc
&
leur
Jépulmre.
L es
~ros
décimateurs fon t tenus des réparations
uu chreur· &
--ciinc<l. .Voy<{
D uperray,
des portions
<o,ngrues, part.- 11. ch.•
..-x-v1ij.
n°.
:2.:2..
Fuct ,
des mat.
• •n<fic. .Jív. 111. ch. v. n°.
.5.
•. es
deux termes
chawr
&
cancel,
fon t prefque
toulours ioinrs·dans
s
jugemens
&
les auteurs qui
pa~;,;'l
de cette charge des groífes dixmes.
&
t
de •695 ,
an.
1 1 .
ne parle que du choeur,
non ddu
'"-"<<l ;
& la raifon J!íl fans dome, que l'on
a enten u
que
1
,
·
·
{i
¡
d '
.minarion dt
he
cancel
et<;)lt
c_ompn~
ous a
eno-
p
r:
' .e
<10\lr dont 1l falt parue.
our •avou- plus
dé
.
1
l'
d .
dre fo
1
en
tat ce que on on enten-
' "J'e{
~~ l:i:er;;:;eb~~ch~ur
&
cancd.dans
les églifes,
tes de
Goup
mi
'~JJ'
par
D efgodets ,
&
l s no-
Y?
pan.
l.
pag. GG~n a~pellott
a_uíli anc
,enneme.ntchanc<lou cancel
Je l.i u ou fe tenoa le gra
nd réf.' d.
d d '
l 'ann au ou fe
ro al
~r~n
alfe,
ou,g~~
e e
Y
' pour
iUr
C.
s
"- ediuoos :
CHA
ce lieu étoit fcrmé d'un grillage ou
barreau~
a.li!'l
que ce magíftrat ne ffit point inco"mmodé pa;
l'af–
fluence de ceux cju i avoient affaire
a
lui ; & du nom
de ce lieu appelle en latin
cancdli ,
on a formé dan
la fu itc le no m de
cancellarius ,
&
en Franc;ois
chan–
celier. f/oye\
ci -
aprAs
C RANCELJ F.R
&
RÉFÉREN–
DAI RE.
( A )
"
HA CELAGUA,
{ . f.
( B ot. exot.)
plante de
la nouvelle Efpagne ; elle eroir en abondance aux
environs de Panama ; Con gofn eft amer, comme
celui de la centaurée;
&
fon tnfuúon a l'odeur aroma–
ti que du b aume du Pérou. Voila tout ce qu'on trou–
ve de fa defcription dans les
M imoires de racadémie,
ann. 17o7 ,pag .
.S:2. .
Er cela ne fuffit pas. Quanr a
fes propriérés , on lui anribue celle de faci liter la
tranfpiratio n , de foulager dans la pleuréíie , les ca–
th arres , les .-hfunatífmes , les fievres malignes , la
goutte humorale , mais non crétacée ,
&c.
La fai–
gnée doit en précéder l'ufage ,
&
elle
oc
doit
~tre
prife que fur le déclín de la fievre. Sa dofe eíl au
moins d'un gros ,
&
peut aller a deux. On fait bouil–
l.irtme taífe d'eau,
&
o n y jette la plante co upée
enmorceaux; on couvre le vaiíteau ,
&
on laiífe
l'infulion fe faire penda
m
u n demi quart-d'heure ; on
fai t prendre enfuite en une feule fois l'infuíion au
malade , la plus chaude qu'il fe peut. Quand le ma–
lade a prís ce remede , o n le couvre bien,
&
on le
fait fuer. Les Indíens qui connoiíloient, dit-on , les
vemts de cette plante , en ont fait long-tems un fe–
cret aux Européens : íl paro!t que ceux-ci n'om pas
tiré gra nd avantage de l'indifcrétion des premiers ,
&
que la prédiélion que l'ufage de la
chancelagua
dev iendroit un jour auffi général que celui du quin–
quina , eíl encore a s'acco mplir; furquoi M. de Fon–
tenelle obfer ve , que la Medecine paro!r un peu rrop
en garde contre les nouveaurés :
a
quoi l'on peut
ajouter qu'elle n'en efi pas plus a blamer, puif–
qu 'elle ne peut
~>ere
faire fes exp ériences qu'anx
dépens de la vie des hommes.
CHANCELI ER , f. m. (
H"ifl.
anc. mod.
&-
J ur. )
eíl un citre commun a plníieurs dignités
&
offices ,
qui ont rapport
a
l'adminifirarion de la jnílice ou
a l'ordre pol.itique. La plus éminente de ces digni–
tés efi celle de
HANCELl ER DE FRANCE; c'efi le chef de (a
jufiice
&
de tous les confeils du Roi.
Il
efi le pre–
mier préíident né du grand-confeil : íl peut au ffi,
quand il le jnge
a
propos , venir préíider dans tous
les parlemens & autres cours; c'eíl pourquoi fes
1
e–
tres font préfenrées & enregífirées dans tomes
les
cours fouveraines.
ll
efi
la
bouche du R oí ,
&
!'interprete de fes vo–
lontés: c'efi lu i quí les expofe da ns romes les occa–
fions ou il s'agit de l'adminiílration de la jufiice.
Lorfque le Roi vient tenir fo n lit de jufiicc au pa r–
lement, le
chancelier
eíl au-deífous de lui dans une
chaife
a
bras , couverte de l'extrémíté du tapis fe–
mé de fleurs -de- lys , qui eíl aux piés du Roi: c'efi
lui qui recueille les futfrages ,
&
qui prononce.
Il
ne
peut í!trc récufé.
Sa principale fonaion efi de veiller
a
tour ce
qui
concerne
1
'adminifiration de la jufiice dans tour le
royaume, d'en rendre compte au Roi, de prévenir
les abus qui pourroient s'y >ntroduire, de rcmédier
a
ceux quí auroíenr déja prévalu
,
de donner les or–
dres convenables fur les plaintes qui lui font adref–
fées par les fujecs du roí conrre les juges & autres
officiers de juílice, & fur les mémoires des compa–
gnies ou de ehaque officíer en parriculier, par rap–
port a leurs fonél:íons' prééminences ,
&
droirs.
C'efi encore tu1e de fes fonél:ions de dreífer con–
formément au
intencions du Roí , les nouvelles or–
donnance•, édits,
&
déclarations, & les letrres pa–
tentes, qui onr rapport
l'adminifrration de la
juili-