CHA
combat; efr veoue originairement du nord ; elle
paJJa
de~!
a
en Allemagne , les S¡¡;cons la porterent
en Anolcterre,
&
elle s'établit infeníiblement dans
le refie"de I'Europe, Cur-tont chcz les nations mili–
taires,
&
qui faifoient leur principa le occupation des
armes.
Yo}<{
DvEL.
Lorfqu'on avoit choiíi deux
champions
ponr déci–
cler de la vériré ou de la faufferé d'une accufarion,
il falloir avant qu'ils en vinílent aux mains, qu'il in–
tervinr fentence pour autorifer le combar. Quand le
jnge l'avoir prononcée ,
l'accufé jctroir un gage
(
d'ordinaire c'éroit un gant); ce gage de bataille
étoit relevé par l'accufateur: apres quoi on les met·
toit !'un
&
l'aurre fous une garde ftare jufqn'au jour
marqué pour le combar.
Voy.
GAGE
&
GANTE~ET.
Si dans l'intervalle l'nn des deux prenoir la fnire,
il
étoit déclaré infame,
&
convaincu d'avoír com–
mis le erime qu'on lni imputoit; l'accufé, non plus
que l'accufareu r , n'obrenoir la_permiffion de s'en
tenir la , qu'en farisfaifam le fetgneur ponr la con–
fifcarion qu'il auroir dCt avoir des effets du vaincu, ú
le combar avoir eu lieu.
Avanr que les
champions
entraJJent dans la !ice,
on leur rafoit la
t~re,
&
ils faifoient ferment qu'ils
croyoienr que les perfonnes dont ils fofttenoient la
caufe, avoient raiíon,
&
qu'ils les défendroient de
toutes leurs forces. Lenrs armes étoient une épée
&
un bouclier. Quelques-uns difent qu'en Angleterre
eéroit le baten
&
le bouclier. Lorfque les combars
fe faifoien t a cheval, on arrnoit les combartans de
toutes pieces; les armes étoient bénites par un
pr~tre avec beaucoup de cérémonies; chacun des com–
battans juroit qu'il n'avoit point de charmes fur lui;
&
pour s'animer, l'aaion
commen~oit
par des inju–
res réciproques; puis les
cluzmpions
en venoienr aux
mains au fon des ttompettes : apres qu'ils s'éroient
clonnés- le nombre de coups marqués dans le cartel ,
les juges du combar jetroienr une baguerte, pour
avertir les
champions
que le combar éroit lini : s'il
cluroit jufqu'a la nuit, ou qu'illinlt avec un avanta–
ge égal des deux cotés , l'accufé éroit alors répuré
v ainqueur; la peine du vaincu éroit celle que les
lois portoienr conrre le crime dont il éroit quefiion:
íi
le
e
rime méritoir la mort, le vaincu étoit defar–
mé, tralné hors du champ,
&
exécuré auffi - ror,
ainú que la partie done il fourenoit la caufe : s'il
avoit combartu pour une femme, on la bruloir.
Yoye{
DOEL.
(G) (a)
C'efi un fpeElacle curieux, dit l'illufue aureur de
I'Efprit des Lois,
de voir ce monfirueux ufage du
combar judiciaire réduit en príncipes ,
&
de trou–
ver le corps d'une jurifprudence íi finguliere. Les
hommes' daos le fond raifonnables' foíimettoient
a
des re¡;les leurs préjugés mihne. Rien n'étoit plus
contratte au bon feos que le combar jndiciaire; mais
ce point une fois pofé , l'exécurion s'en fit avec une
certaine pmdence. L'auteur célebre que
f\OUS
ve–
nons de citer' entre
a
ce fujet dans un dérail tres–
curieux fur les regles de ces conlbats, qu'on pour–
roir appeller le
code des homicides
;
mais ce qui eft
encore plus précieux, ce font les réflexions philo–
fopl\iques qu'il fait fur ce fujer. La loi Sali9"e, dit–
il, n'admettoit poinr I'ufage des preuves ne7arives,
c'efi
-a-
dire, c¡u'elle obligeoit également l accufa–
teur
&
l'accufé de prouver: au!Ii ne permettoir-elle
pas le combat judiciatre. Au contraire, la loi des
Francs ripuaires admerrant l'l!fage des prcuvcs né–
gatives , il femble qu'il ne reftoir d'aurre reílource
a un guerrier Cur le point d'erre confondu par une
fimple affertion ou négation , que d'offrir le com–
bar
a
fon adverfaire pour venger fon honneur.
L'auteur cherche daos les mreurs
~es
anciens Ger–
mains la raifon de cet ufage
fi
bifarre, qui fait dé–
pendre l'innocence du hafard d'un combar. Chcz
CHA
ces peuples indépendans, les familles fe failoient la
guerre pour des meurtres, des vols, des injures ,
comme elles fe la font encere chez les peuples libres
du nouveau monde. On modifia cene éoii.tume, en
aífujettiffanr cette guerrea des regles. Tacire dir que
chez
Les
Germains les nations memes vuidoienr fou·
vent leurs querdles par des combars finguliers.
Cene preu ve par·le combar avoit quelque raifon
fondée fur l'expcrience. D ans une narion
unique~
ment guerriere, la polrronnerie fuppofe d'aurres vi–
ces qui l'accompagnent ordinairement, comme la
fourberie
&
la fraude.
La jurifpmdence du combar judiciaire,
&
en
gé~
néral des
épreuve~
, ne demandant pas beaucoup
d'étude, fut une des caufes de l'oubli des lois fali–
qucs, des lois Romaines,
&
des lois capitulaires :
elle eft auffi !'origine du point d'honneur
&
de la
furcur de n01re nmion pour les duefs, de l'ancienne
chevalerie,
&
de la
galanret~e.
Vqye{ l'ouvrage que
nous abrtgeons, liv.
XA.'Yill.
ch. xiij.
&
.fuiv.
(O)
{_:HAM_PION
,du Roi,
eHifi.
mod. d'Angl. )
che–
valter qut, apres le couronnement du roi d'Angle–
rerre' entre
a
cheval' armé de ronres pieces ' dans
la falle de \Veflmjnfier, jette le gant par terre,
&
préfenre un cartel
a
quiconque oferoit nier que
le–
nouvcau prince-foit légitime roi d'Anglererre.
C'efi en 13 77, daos la cérémonie du
couronne~
ment deRichard Il. ce prince dépofé daos la fuite pour
avoir voulu fe mertre au-deffus des lois, que l' hif–
toire
d'Angleterre fait menrion pour la premiere
fois d'un
champion
qui a!la fe préfenrer, armé de
toutes pieces, dans la falle de Weílminfter
oit
le
roi mangeoit;
&
qui ayant jetté fon ganteler
a
terre, défia rons ceux qui voudroient difputer au
roi fes juíles droirs fur la couronne.
On ignore !'origine de certe cofnume , qui s'efi
confervée jufqn'a préfent ; mais
11
efi cerrain qu elle!
efi plus ancienne que le couronnemenr de Richard
1[.
puifque le chevalier Jean Dimmock, qui lit alors
l'office de
champion,
y fur admis en vertu d'un droi1:
attaché
a
une terre qu'il poffédoit dans le comté de
Lincoln, favoir le manoir de Scrivelby, qu'il avoir
du chef de fa femme.
Y'!)'<{
Rapin,
tom.
111.
\Val–
fmgham ,
& -
FroiJJara.
Cu
arúcle
ifl
de
M.
le
cfie.
'J'alier
DE JAUCOURT.
CHAMP -LEVER, v. aEl.
&
neut.
en ttrmes de
B ijoutier ;
c'efi furbaiffer avec une chape le champ
d'une piece'
&
le réduire a la haureur précile ou
il doit refter, foir pour y incrufier quelques pierre·
ríes, foi t pour y p_lacer des émaux.
Yoy<{
ÉM A;IL–
LER. D ans ce dernter cas, les fonds qu'on a
champ:
levis'
doivent etre•flinqu és' c'eft-a-dire piqués avec
un burin, tcl que la rape de Menuiíier.
CHAMP·LEVER'
m
termes de Fourbiffiur
&
de
e;.
flleur;
c'eft l'aElion de creufer
&
de découvrir au
burin, fur un morceau d'acier, les figures qu'on y
a deffinées
&
tracées ,
&
qu'on doit mettre en
b~s
relief.
CHAMPLITE
ou
CHANNITE, (
Giog.)
perite
ville de France .en Franche-Comté.
" CHAMPLURE, f. f.
e
con. rujliq. )
c'efi le
nom qu'on donne
a
la campagne
a
une gélée lége–
re qui a endommagé les vignes. Cette gélée eft dan–
gereufe. Lorfque la vigne en a fouffert, on dit qu'–
elle efi
cluzmplée.
CHAMPSAUR,
e
Géog.)
perit pays de France-;
avec rirre de duché, daos le Vauphiné; la capitale
eft Sainr-Bonner.
CHAMPTOCEAUX, (
Géog. )
petite ville de
France en Anjou.
• CHAMYNA, ad. f.
(Myrlwt.)
furnom fous le –
qucl Cétes étoit adorée
a
Pife . Elle avoit un
te~ple daos cctte ville, au meme endroit ou 1'on croy01t