t
So·
CHA
percevoit !5utr·e le p; emier thampa.-t
qü~ leu~
efr c:!tt·.
L es héritages charges de ce dro1t fo!"lt
d~clares
ten':'s
-A
champart &
-champartage.
Ce drort
depen~
des
tl–
ues
Il
confifre ordinairement dans un demt-cham–
p art.
U
efr feigneurial
&
imprefcriptible comme le
champart , quand il efr dCt fans aucun c::ens.
ll
en eíl:
p arlé dans
1'
hijloire de D ourdan ,
&
dans le nouveau
Dncange
au mot éampartagium. Voye{ au.fli le tr. des
.fiefi de
cu'yot'
tome
J
r.
ch. du d;,oit de c-hampart ' n. 3.
&
fes noresjur l'art. lv. de la coutume de Mam es.
JCHAMPARTEL, a dj. m.
e
JuriJP.) rerre clzampar–
ull<,
fujette au droit de cha
mpar-t. C'eíl: ainfi que ces
terres font appellées dans I.es anci7nnes coutumes
de ·Beauva ifis par Beanmanot.r,
clz. l¡ . V oye{
CHAM–
PART
&
CHAMPARTIR.
CHAMPARTER , v. n.
(JuriJP.)
terme u fité dans
quelques coutumes' pour di re,
kver
le
droit de clzam–
part:
e-elles
{o nt
celles de Mantes,
art. Jv .
Erampes>
clz. iij. art. ljx.
. CHAMPARTE.RESSE, adj. (
JuriJPrud.) grange
rhamparterejje:
eíl: une gra nge feignenriale olt fe met–
tent les fruits levés ponr dro it qe champart. On l'ap–
pelle
clzamp artereffi ,
de meme qu'on appelle
grange
dixmereffi
celle ott l'on met les dixmes inféodées du
feigneur. D ans les coCttumes
&
feignenries oi't le
champart efr feigneurial, & oit il e íl: dtt
in recognitio–
h em áominii,
comme le cens, les poíre!renrs d'héri–
tages chargés de te! dro it font ob!!gés de po rter le
champart en la
grange clzamparterejje
du feigneur.
ll
efl
parlé de
grange clzamparter<ffi
dans la coutume
d 'Orléans,
art. ctXxxvij, Yqyt-{
Lalandefur
cet arric.
~oyez
az!(/i la coúmme d'Etampes , clzap. iij. art. lix.
YOJYC{
GHAMPART.
On peut au/Ii. donner la qua lité de
champartereffi,
a
une
dame qui a droit de champart feigneurial' de
rneme c¡u'on appelle
fligneur décimateur
celui qui
a:
!es dixmes inféodées.
CHAMPARTEUR, f. m. (
JuriJP. )
efr celtti qui
perS'oit
&
levé le champart dans le champ. Le fei–
gneur ou autre qui a droit de champart, peut le fai–
re lever pou r fon comptc direaement par un coro–
mis, ou autre prépofé dépendant de lui. Lorfque le
champart efr affermé, c'eíl: le fermier ou receveur
qui le leve pour fon compte, foit par lui-meme ou
p ar fes domeftiques, ouvricrs
&
prépofés. On peut
aufli quelqnefois donner la qualité de
clzamparteur
a
c elui qui a droit de champart , comme on appelle
fiigneur décimateur
celui qni a droit de di:Kme.
CHAMPARTI,
urres clzamparties , voye¡: ci-apres
CHAMPARTIR.
CHAMPARTIR, v. n .
(JuriJPrud. )
fe dit dans
quelques coCtttt.rnes pour prendre
&
lever le cham–
part. T elles font les coutumes de Nivernois,
ti
t.
, ' ·
art. ij.
Montargis ,
clz. iij. art. iij.
c'efi la
m
eme cho–
fe que ce qu'on appelle a ill urs
clzamparter.
Dans les
anciennes coCmtmes de Beauvaifis par Beaumanoir,
ch.
ij.
les terres fujettes
a
tcrrage font nommées
ter–
res
clzamparries,
ou
terres champarttlles. Voy. ci-devant
CHAMPART, CHAMPARTER, C HAMPARTERESSE,
CHAMPARTEUR.
HAMPAY, f. m.
(JuriJP.)
pafcage des beftiaux
dans les champs; term e formé des deux mots
clzamp
&
patue.
Les auteurs des notes fur la cotuume d' O r–
léans s'en fervem fur l'article cxl v pour exprimer le
J>afcage des beíliauK.
Voy•{
PASCAGE.
HAMPAYE.R., efi la meme chofe que
faire pat–
-ue
d.ans
~es
champs.
La coC1tume d 'Orléans ,
articü
cxlr>u¡.
dtt que nul ne
~eut
·mener píiturer
&
clzam–
-pa;rer
fon
be~1al
en l'heritage d'autrui, fans la per–
mt~~~t'trgneur
d'icelui.
Voy. ci-dev.
CHAMPA
Y.
M."
.
AGE,
f.
m . (
Juri¡prud. )
terme ufité en
·
ac_onnots'
po~1r
exprimer le droit d'ufage qui a p–
:paruent· a cen: mes perfonnes dans des bois taillis.
Ce terme parott
~:onvenir
fmgulieremcnt a u droit de
CHA
paícage que ces ufagers ont dañs les bois : c'ell pro•
prement le droit de fa ire pa1tre leurs beftiaux dans
les champs en général ; & ce droit paro1t etre le
me–
me que les auteurs des notes fur la cofttume d'Or–
léans,
art. cxlv.
appellent
champay. Yoye{
PASCAGE:
&
CHAMPA
Y.
(A)
•
*
CHAI\1PER v. n.
arme de S alines;
c'eíl: jetter
le bois fur la gril(e dans le travail du fe! de fontaine.
Yoyez
SALINE. On donné a I'o uvricr occupé de cette
fonaion le nom de
champeur. Yoye{
CHAMPEUR.
*
CHAMPEUR,
f.
m.
e
Salines. )
c'e ll ainíi qu'on
a ppelle ceux des ouvriers qui travaillent dans les fa–
l in~s
de Franche-C omté , qu'on employe
a
mettre le
bots fur la grille '
&
a
entretenir le fen fous les
poeles.
CHAMPIER, fub . m.
e
Gf.cotzom. tujl.)
efi le nom
que l'on donne en D auphiné au meffier ou garde
des moi!rons qui font encore dans les champs.
Yoye¡:'
Les nzl.moires pour firvir
ti
L'lzifloire du D auphiné, p ar
M. de V albonay ,
clz. xij.
(A)
CHAMPIG ON,
f.
m. (
Hijl.
na
t.)
fongus,
gen–
re de pl ante dont les efpeces ont un pédicule qui
foutient un chapiteau convexe en-deírus , co ncave
en-deírous, ordinairement uní,
&
ra rement cannelé
fur la face convexe; feuilleté fur la face concave , •
ou
fiíhtleux , c'efr-a-dire garni de petits tuyaux.
Tournefort,
l njl. rei herb. V oyet
PLANTE.
("1)
N éron avoit coutume d'appeller les
clzampignons•
le
ragoíu des D ieux ,
paree que Claude , dont il fut le
fucceífe1tr , empoifonné par des
clzampignons ,
fut
mis apres fa mort au nombre des Dieux .
C'efi un mets dont les anciens gourmands étoient
aufli ctt.rieux que le font nos modernes.
L'expérience confécutive , journaliere,
&
repe–
tée en tons lieux , en tous pays , des accidens arri–
v és par l'exd:s des
champignons ,
ou par le mauvais
choix qu'on en fait fi fouvent, ou par le doute dans
lequel o n fe trouve quelquefois touchant la fa lubrité
de ceux qu'on préfente fm nos tables , n'ont pu ni1
nous guérir de notre fenfuaiité pour cette efpcce d'a–
liment, ni devenir des motifs fuffifans pour engager .
des Phyficiens
a
en examiner férieufement la nature.
T outefois, indépendamment de ce motif, ce gen–
re de plante auroit dí:t intéreíler les amateurs de la
Botanique en particulier , par fon étendue , fa fm–
gularite' fon caraaere' la promptitttde de fa
vég~
ta tio n,
&c.
Sa connoiífance , fnivant la remarque de M. de
J uffieu , ne nous intére!re pas feulement par rap–
port
a
ce que ces plantes peuvent, ou nous fervir
d'aiiment , ou flatter notre go\"tt, ou ce qui vaut
mieux, nous procurer des remedes efficaces , com–
me o n l'éprouve de l'agaric , de la veíle-de-loup ,
&c.
mais encore par les avantages que la phyfique
de la Bo tan ique, que la perfeaion de l'Agriculture ,
&
que les arts meme pourroient en.irer.
Si l'o n cherehe dans les claífes des plantes un genre
avec Jeque! les
champignons
ayent quelque reífem–
blance ,
&
auquel on puiífe les comparer, il ne s'en
trouve guere d'autres que les
lichens.
(
Voye{
LI–
CHE . ) Comme eux, les
champignons
font d nués
de tiges , de branches,
&
de feuilles ; comme eux ,
ils naiífem
&
fe nourriífent fur des troncs d'arbres ,
fur des morceaux de bois poun·i ,
&
fur des parties
de routes forres de plantes réduites en fumier : ils
lcmr reífemblent par la promptitude avec laquelle
ils croiífent'
&
pa r la facilité que la plí:tpart ont a fe
fécher'
&
a
reprendre enfuire leur premiere forme
lorfqu'on les plonge dans l'eau : il y a enfin entre
les uns
&
les autres une maniere prefque uniforme
de produire leur graine.
Cette analogie eíl: d'au tant plus importante pour
la connoiífance de la nature des
champignons,
que
les auteurs anciens ne les ont point mis au rang des
plantes ,