vs
_eH A
.vingt fous.pour cha¡¡ue fel'me de
mille.~i
:v.re~
&:arr–
deílous; & quarante fous des fermes q'!'
exced01ent
.mille li-.,res.
-.1-'"<(Y<{
le glof!aue de
Launere,
_au mot
~HAMPAGI'o'E.
Ce droit-ne (ubfille plusdeputs long–
•terns.
(A)
CHAMPAGNE
terme de
Bl'!fon;
c'ea l'efpace en
bas d'un tiers de i'.écu. Le !?ere Menearier dit -que la
.champaane
ea
rare en 3rmoiries. (
V)
*
C:;AMJ>AGNE, f. ·f.
(Ttinture.)
cercle de fer gar–
ni de C!ordes noiiées,.qui vont en s'enlac;:ant les unes
-Jes-autres du centre-a la .circonférence de ce cercle,
paiTant du centre deffus
le
cercle, revenant du cer–
·de en-deffous au centre,
&
.forma nt unll' efpece de
réfeau" onfu(pend ce-cercle dans la
e
uve, afin d'em–
,pecher ·l'étoffe qu'on met en teintu;e de roucher au
marc
&
a la patée.
Voy <{
Pl. de
T u mure la figure de
.ce.cercle.· Voyez aufli t'article
TE!NTURE.
CHAMPANE;
{.
f.
(Marine.)
cette forre de ba–
.l.iment
-ea
en ufage au Japon,
0~1
il
ea
défendu de
~oníhuire
de grands navires. Les
champanes
ne font
guere que du port de foixante tonneaux, ou
qua~re
vingt au plus. On n'employe dans leur conamébon
.ni fer ni clous ; les bordages font emboltés ,
&
les
membres n'en font coufus ou liés que par des chevil–
les de bois. lis ne font pas pontés ; il y a feulement
des courcives a bas-bord
&
a
ari-bord qui fervent
de
liaifon au batiment qui
ea
plát éomme un bac: ils
font plus larges a l'arriere qu'a l'avant; mais l'avant
oA: plus élevé: le gouvernail qui
ea
a
l'arriere
ea
.fort large' & ils y ajofaent a chaque coté une rame
affez groífe qui les aide
a
gouverner. lis ne porten!
qu'une voile, qu'on hiífe ave
e
un vindas. Sur le haut
du batiment il y a une efpece de cabane qui fert de
~uiíine;
&
au fond de cale une citerne ou endroit
p our contenir l'eau néceífaire a l'équipage. Une pa–
r-eille forte de batiment ne peut pas naviguer dans
1<\
h aute mer.; a Prine peut-il fervir le long des cotes,
f!x.
dans un tres-beat¡ tems. ( Z)
*
CHAMPANELLES, f. m. (
Hijl.
na
t.
)
grands
finges qui reffemblent íi fort
a
l'homme, qu'on a dit
qu'ils_.,·en différoient; que paree qu'ils éroient privés
de l'ufage de la vo<x. Dish ajoute qu'on en trouva
huelques-uns dans l'lle de Bornéo , d'ott ils furent
t.ranfportés
ep
Angleterre ,
&
que les lndiens les ap–
pellent
aurang-outang. Voyez l 'articl<
StNGE.
. CHAMPART,
{ ..
m. (
J
urifpr.)
terme ufité dans
plufieurs C!OUtumes
&
provinces, pour exprimer une
xedevance qui confiae en une certaine portion des
fruits de l'héritage pour Jeque! elle ea dfle. Ce mor
vient du latín
campi pars
,_ou
campi partus,
d'ofi l'oo
a formé dans les anciens titres latins les noms de
~ampars,
campipartum, camparcium
,
campartum, cam–
pardus, camparues, campipertio. V
<(Y<{
Ducange, au
rnot
ca.mpi
pars.
En franc;:ois il rec;:oit auffi différens noms: en quel–
~ues
lieux on l'appelle
u rrage
ou
agrier;
en d'autres
on l'appelle
tafl¡ue
ou
táclze, droit de quart
ou
de cin–
quain
~
neuvieme, vingtain,
&c.
Ce dr-oit a lieu en différenres provinces , tant des
pays cofttumiers que des pays de droit éarit. En quel–
QUCS
endroits il
efi
fondé fur la COtrtume , a atUtS OU
u fages du lieu ; en d'autres il dépend des titres.
Les coutumes qui font mention du
clzampart ,
font
celles de Chiheauocuf, Chartres, Dreux , Dunois ,
Eta~pes
, Orlé:'ns , Manees ,
enlis , Clermont,
Amiens, Pomh,eu, Saine-Poi, Montargis , Romo–
rantul;?
Men~tou , N~ivernois,
Péronne, Berrj, Bour–
bo!'n~ls
l
P01tou , Blois,
&
pluúeurs autres ou il re–
!;Oit d1fferens noms.
Dans les parle.:ñens de T ouloufe
&
d'Aix, il
ea
conn.u
{ous les noms de
c:lza.mparr.
_,
agrier,
ou
tafque ;
~n~
les atltres pays de dron écrit, ¡¡ recoit auíli dif-
fere ns noms.
•
1)
y
en a de tr.S?is fort
; fa voir , celui qui
ea
fei-
CHA
Eflemial
&
-qtri tient lieu de ceas,
&
ea
du
in
rtc~
gnitiomm dominii;
quelquefois ce
n'ea
qu'une rede–
vance femhlable au furcens ou rente íeigneuriale;
enfin il y a une troifieme forte de
champart
non fei–
gneurial; celui-ci
n'ea
qu'une redevance fonciere
qui
ea
dfte au propriétaire ou bailleur de fonds, dont
l'hériraae a été donné
a
cette condirion.
Le plus ancien réglement que l'on trouve fur le
droit de
champart,
font des lettres de Lotiis le gros
de
l'an
1 1
19,
accordées aux habitans du lieu nom–
mé
Angere regis,
que M. Secouffe croit erre Anger–
ville dans l'Orléannois. Ces letrres pprtent que les
habitans de ce lieu payeront au roi un cens annuel
en argent pour les terres qu'ils pofféderont; que s'ils
y
fement du . grain, ils en payeront la dixme ou le
clzampart.
Elles furent confirmées par Charles VI. le
4Novembre
13 91.
On voit dans les établiífemens de S. Louis, faits
en
1270,
chap.
x cjx.
que le feigneur direfr pouvoit
mettre en fa main la terre tenue
a
champart
d'un b>l–
tard, dont on ne luí payoit aucune redevance; mais
que ce batard pouvoit la reprendre a la charge du
cens.
ll
ea
dit,
ch. clxiij.
de ces memes établiífemens,
que le feigneur pouvoit mettre en fa main la terre
qui ne devoit que le terrage ou
c!zampart;
mais qu'il
ne pouvoit pas l'oter au propriétaire pour la donner
a
un autre; que fi la terre devoit quelques autres
droits, le fei9neur ne la pouvoit prendre qu'apres
qu'elle avoit eré fept ans en friche; qu'alors le tenan-
' cier qui perdoit fa terre devoit de plus dédommager
le feigneur de la perte qu'il avoit faite du
charnpart
pendant ce tems.
Phi
lippeVI. dit de Valois, dans un mandement
du
10
Ju.in13 3
1,
adreffé au fénéchal de Beaucaire,
dit qu'
on luí a donné a encendre que par un privilége
accordé par les rois fes prédéceffeurs ,
&
obferv é
jufgu'alors, ceux qui tenoient du Ro.i un fief ou un
arnere-fief, pouvoient pofféder des hérirages renus
a
cens ou
a
c!zampart;
Philippe V
l.
o rdonne qu'il fe–
ra informé de ce privilége;
&
que s'il
ea
conílant,
les poffeífeurs des terres ainfi tenues a cens ou a
champart,
oe feront point troublés daos leur poífef–
fion.
Dans des lettres du roi Jean, du mois d 'Oélobre
IJ
6
1 ,
portant confirmation de la chane de bour–
geoiúeaccordée aux habitans de Bufency , il ea dit,
art.jv.
que les bourgeois payerom le terrage de rrci–
ze gerbes une, de toutes les terres que l'on laboure–
ra fur le han
&
finage de Btúenci,
&
pour les vignes
a
proportion.
Un des articles des priviléges accordés aux habi–
tans de Monchauvette en Beauce , par Amauri
comte de Montforr,
&
Simon comte d'Evreux fon
fils, confirmés par pluúeurs de nos rois ,
&
ootam–
menr par Charles VL au mois de Mars
13 93,
porte
que íi ceux qui font fuj ers áu droit de
champart
ne
vetúent pas le payer , on le levera malgré eux.
L'ufage qui s'obferve préfentement par rapport au
droit de
champart'
ea
que dans les pay s coí'ttumiers
il n'ea du communément que fur les grains femés
tels que blé , feigle, orge, avoine, pois de vefce :
qui font pour les chevaux, blé noir ou farra!in, blé
de Mars , chanvre. ll ne fe perc;:oit point fur le vin
ni
fur les légumes, non plus que fur le bois , fur les ar–
bres fruitiers ' a moins qu'il n'y ait quelque difpoú–
tion contraire dans la COUtume , Otl un titre précis.
. En quelques endroits les feigneurs ou propriétai–
tes ont fur les vignes un droit femblable au
cham–
part,
auquel néanmoins on donne différens noms :
Qn l'appelle
ttneau
a
Chartres ,
complant
en Poitou ,
Angoumois,
&
X aimonge ;
carpot
en Bourbonnois.
C es droits dépendent auffi de l'ufage
&
des titres ,
t~nt
pom la pen:eprion en ¡¡;énéral que pour la que–
mé.