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CHA

la

dy!fenteñe~

Pévanouiffement, u ne fneur froíde;

le

hoquet, le rremblement de prefque toutes les par–

ties du corps ,

les

convullions , la

~angrene

, la

mort.

U

y

en a do:nt1a feule

ode~tr

a

produi~

l'épilep!i: ,

.ou une maladie des nerfs qm en approchoa,

&

m~-;

me une mor

t fubite, f

uiv.ant Forefle, dans fon

uaae

des poijOns ,

obferv.at.

ij.

ll ra.pporre encore qu'un:

femme étoi t rombée dans une cmelle malad1e qlll

dégénéra en folie, pour a voir mangé des

champignons

yenéneux. RhaGs parle d'un

champignon

de ce gen–

-te, dont il dit que la

pou~re mif~ l~tr

un bouquet,

empoifonne quand on le fla1re. Ma1s ¡ene trouve pas

vrailfemblable le récit que fuit Hildan

(Cene.

I V.

obf.

x.rXY.)

des cmels fyrnptorneS .arrivés a

~In

homme_,

pour avoir feulement tenu des

.champ<gnons

vem–

meux. Sans le fa:voir, il en avoit apparemment avalé

la poufliere.

11 .paroit que t"OUS CeS fymptomes , produits

Ú

-promptement fur les membranes & fur les libres

nerveufes de l'efiomac

&

des intefiins, viennent des

particules falines, fulphureufes , fubtiles, acres, &

caufiiques des mauvais

champignons.

Lorfque ceux

de bonne efpece fonr fecs

&

bien lavés dans pluGeurs

eaux, ils ne fonr pas a la vérité nuiúbles, paree que

leurs partícules acres ont été emportées. Quelques–

uns prétendent les corriger encere davantage par le

vinaigre ou l'htúle, qui répriment & qui envelop–

pent leur fel volatil-urineux;

&

c'efi-la en effet un

des meilleurs correaifs de ce mets délicat. Mais quel–

qu 'appret que l'on leur donne' a quelque fa uce que

nos Apicius les puiffent mettre ,

ils ne font bons

ré~llement

qu'a etre renvoyés fur le fumÍer OLI ils

naiffent.

Si toutefoís quelqu'un par ignorance, par gour–

mandife , par témérité , ou par pe\\ de confiance

en ces fages préceptes , avoit mangé des

c4ampignons

empoifonnés , on demande quels remedes il faudroit

employer pour le guérir. Ce eas indique fur le champ

la neceflité des vomitifs, enCuite des minoratifs, des

acides fpiritueux, des favonneux, des aiouciífans :

mais ce malheur peut arriver dans des lieux OLI le

Medecin efi éloigné, ol! les remedes manquenr , &

n éanmoins le mal exige un prompt fecours qu'on

ait fous la main; que! feroit-il? De !'eau tiede fa–

l~e

de

_q~elc¡ue

fe! neutre, te! que de. nirre pur, de

rurre VJtnole, de fe! de prunelle, de fe! de glauber,

& a leur défaut de fel marin : on fera boire au

m":la~e

coup fur coup quantité de cette eau tiede,

qm d1lfour le

champignon

,

irrite l'efiomac ,

&

le

provoque d'abord au vomiífement.

Etant l'année paffée dans nos terres or1 le cuiíi-·

n~er

s'empoifonna lui-meme a fouper par un

cham–

plgnon

fort venéneux, í\u'il croyoit de la bonne

&

dél~cate

e(pece, de ce! e qu'on nomme

oronge

en

Gmenne, ¡e fusa portée de le fecourir aílez promp-

. tement; cependant il av<;>it déja une partie des fymp–

to~es

dont j'ai parlé ci-deffus, oppreffion, fuffo –

ca~on,

anxiété , cardialgie

tenfion au bas - ven–

~e'

tremblement, fueur froide: je vis de l'ea u tie–

l e tobtte prete dans un coquemar , avec du fe! fur

f,a ta

~e

'\tlC

jc jettai dedans ; (e malade VOmÍt a la

~con

e

;cu~\lée

de cette eau, une partie du

cluzm-

~'gn?n

!i

re~~ut

en mucilage ; je réiterai cette boif–

d0,0 ¡u qu

ce que l'efiomac ñtt entierement vui–

le~,' m_~ c~mm~

le ventre refioit tendu avec dou–

je

:h;

em~

0

Y

3 1

les fome nrations émollientes, &

ment

~fe'TI'é

ma _boi1Ton d'cau falée en eau fo rre–

& facile

J

e

q~,

produifit une diarrhée ahondante

un remede eadnls _la cure fur la fin de la nuit par

fions

&

pour

ouc,~a~t ,

quelques verres d 'émuJ–

lend~ain

le

m~~nd

"r:on par un grain d'opi um. Lé

a

"" trouva en auffi bonne fa nté

CHA

qu'avant fon empoifonnement.

Cet articlc

efl

de M.

le

chevalier

DE JAUCOURT.

CHAMPIGNON DE MER, (

Frifl.

nat. )

corps ma–

rin ainíi nommé paree qu'il relfemble beaucoup

¡\

un.vrai champignon.

V<ry<t{

Planche

XXJII.

jig.

1.

Le

champignon de mer

efi fort analogue a

l'ajlroite

&

a

l'aillude

m er.

f/oy.

ASTROITE, <EILLET

de mer.

Ainfi il doit etre mis au nombre des produa:ions des

infeéles de mer, comme toutes les faufies plantes ma–

rines. M. Peyffonel a reconnu que ces prétendues

plantes étoient forrnées par des infeaes de mer , &

principalement par des polypes. C'efi un affembla–

ge de cellules que l'on pourroit appeller

polypier.

Les

champignons de mer

font de fubfiance pierreufe, •

comme les madrépores ; ils font ordinairement ap–

platis & arrondis, convexes d'un coté,

&

concaves

de l'a utre. Leur face co nvexe efi feuilletée; leur for–

me varíe; il

y

en a qui font allongés: ils font aufli de

différentes

~andeurs

; les plus grands pourroient

couvrjr la tete: auffi les appelle+on

bonnees de Nep–

tune.

V<ry<t{

POLYPIER, PLANTE MARI NE.

(J)

CHAMPIGNON D'EAU; c'efi un bouillon qui for–

tant de fa rige , tombe dans une coupe é levée fur un

pié en maniere de

aros

balufire ,

d'o~t

il fait nappe

dans le baíiin d'en·bas. Quand il efl: compofé de plu–

fieurs coupes, il change de nom, & s'appelle

pyra–

mide.

(K)

*

CHAMPIGNON,

(,GEcon. domejl.)

c'efi ce corps

noir & a-peu-pres fpherique' qui

fe

forme a l'exrré–

mité dulumignon, foit des lampes, foit des chan–

delles, quand on a négligé pendant quelqoe tems de

les moucher: c'efi proprement un charbon fait de la

fubfiance de la meche , de fon humidiré , de quel–

ques parties du fuif qui ne peuvent plus s'enflam·

mer , & peut-erre de la vapeur de l'air, s'il efi vrai

que ce

champignon

fe forme particuliérement dans

les tems humides; ce qu'il faudroit obferver. Quand

les parties de ce

champignon

viennent a fe féparer du

lumignon, elles tombent au pié de la meche, font

couler la chandelle , & quelquefois l'allument dans

une partie de fa longueur; ce qui peut occaúonner

des incendies, fur-tout [¡cela arrive fur la table d'un

homme de cabinet pendant fon abfence. On lui a

donné le nom de

champignon

a caufe de fa reffem–

blance.

CHAMPI"GNY,

(Géog. mod.)

perite ville deFran–

ce en T ouraine.

CHAMPlON, f. m .

(Hijl.

mod.)

fignifie propre–

mcnt une

perfonnt qui entreprend un comhat

p011.r

un

autre,

quoiqu'on applique aufli ce noma celui qui

combar pour fa propre caufe.

Voy•{

CoMBAT.

Hottoman définit le

U.ampion; certatorp ro alio

da–

tus in duello

'

a

campo dillus' qui circus trat

:1

decertan–

tibus difinitus :

de la vient auíii le mot de

champ

4•

bataille.

Du Cange obferve que les

champions

dans la

1i–

gnification propre, étoient •ceux qui fe ba ttoient

pour d 'autres; lefquels étant obligés felon la col!tu–

me d'accepter le duel, avoient pourtant une excufe

léaitime pour s'en difpenfer, comme de caducité ,

d:jeuneffe, ou d'infirmité:

Ü

ajoftte, que c'é toit le

plus fouvent des mercénaires qu'on loiioit

a

pri.x

d'argent , & qui des-lors paffoient p our infumes.

Quelquefois cependant le vaífal, en verru de fon

fief& des conditions de l'hommage , devenoit

cham–

p ion

de fon feigneur, des que ce dernier le deman–

doit.

Des auteurs fof1rienne nt que toutes perfonnes

étoient rec;ues a fervir de

cllampions

,

excepté les

p arricides & ceux qui étoient accufés de crimes

tres-odieux. Les

el

eres, les chanoines , les religieux ,

les femmes memes étoient obli gées de fournir des

champions

pour prouver leur i

nno

cence.

Cette courume de décider .J.es différends par urr