9o
C HA
pour les vivres, comme Ie roí,
&
a
fon
prix;i'ex~mt?tion des péaaes & travers pour les pro':'tfions de ía
maifon
&
de rous droits d'aides; drott de chauf–
fage , qui ne confifioit
qu'e~
deux m'?ules de bu–
éhes c'efi-
a-
dire deux votes de bOts_,
&
~uatre
<¡uand les notaires du roi ér.oient
av~
c.lm;en ,n
tl
a
encere plufieurs aurrc::s drotts
&
pnvileges qu il fe-
reir trop long de détatller.
.
,
Pour connoitre
a
fond toutes les fonawns
&
pre–
roaatives de cette charge ; il fa ut voir Miraumont,
origine de
la
ch.a':'ce~leriede
France ;
Pafquier ,
rechercfzes
de La France
,
bv.
IJ.
oh.
12.
Le Bret ,
tr. de la fouve–
rained , ll-v. iiij.clt.
' ·
T eífereau,
IUjl.
de
lachancelle–
rie;
Blanchard.,
cornpilation chronol. des
o:~o~rzan_ces;
Joly,
des ojjices de Franci!-, additiotlS au
y.
ltv.
tlt.
'·
&
ci-apres
CHANCELLERIE, GARDE DES SCEAUX,
&
SCEAU.
CHANCELTERS DES AcADÉMIES, font des aca–
démiciens qui dans certaines académies de gens de
lettres ont la garde du fceau de l'a.cadémie , dont
ils fcellent les lettres des académtctens ,
&
autres
aaes émanés de l'académie. Le
chancelier
de l'acadé–
mie Franc;oife efi le pr.emier officic:;r apres le direc'"
teur, il préfide en
(on
abfence. O n les élir l'un
&
l'autre tous les trois mois.
11
y a aulli un
chancelier
dans l'académie royale de Peinnue
&
de Sculpture.·
. Ces
chanceliers
des académies font a uíli chargés
d'en fair.e-obferver les fiaruts.
Il
y a de femblables
chanceliers
dans plufieurs aca–
démies des v illes de province, comme
a
la R ochelle;
&
dans quelques (ociétés littéraires' comme
a
Ar–
ras.
D ans les univerfirés d'Allemagne, que quelques–
uns appellent improprement en notre langue
acadi–
mies,
il y a un
chancelier
qtú occupe la premiere pla–
ée apres le reaeur ; fa charge eft perpétuelle; c'éft
lui qu i a l'infpeaion pour emptkher qu'on ne con–
t revienne aux ftarurs de l'académie , qu'on ne rem–
plilfe les places de profeífeurs de perfonnes incapa–
bles, & que l'on ne confere les degrés de b achelier,
licentié , ou maltre-es-arts , a ceux qui en font indi–
gnes , foit par leur incapacité, o upar leurs mauvai–
fes mreurs.
CHANCELI ER o'ALENc;:ON, étoit le
chance!ler
par–
t iculier des princes qui tenoient le comté ou duché
d'AienS'on en apanage. Loyfel,
darzs fon dialogue
des avocaes
,
parle de Brinon , préfident
a
Roiien ,
lec¡uel faifa nt auparavant la profellion d'·avocat éroit
en meme tems
chancelier
d'Alenc;:on. Jacques Olivier,
premier préíident au parlement, mort le
2 0
Novem–
bre 15 19, étoit
chancelier
de Charles de Valois IV.
du nom, duc d' Alenc;:on , comte du P erche.
Gt.lydu Faur , feigneur de Pibrac , préfident a
moruer, fut
chancelier
de FranS'ois duc d'Alencon
frere du roí Henri III. qui mourut en Juin 158' 4 .
Ú
avoit pour apanage le duché d'Alenc;:on, l'Anjou
&
le Brabant.
Le duché d 'Alenc;:on fut en dernier lieu donné en
apanage , avec plufietus autres feigneu ries ,
a
Char–
les. de France duc de Berri , par lettres du mois de
Jum 17 to; mais fon
chancdier
ne fm point appellé
~utr~ment
que
c/zancelier
garde des fceaux du duc de
e2 •
&
non plus
chancelier
d'AienS'on.
/"
HftNCELiER D'ANG LETERRE, ou
grand
chan~e~r;
effi
celu~
<¡ui a la garde du grand fceau du roi.
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e
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.ce
da etFe
~tabli
en Angleterre
a
l'imitation du
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.
xij. xvj.
&
xxiv
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aume e _eu?-ng ,
cluzp.
terre,
parle de S.
T~~l.vre
II.
defon hiflotre d',--:tngt.–
lifie
chancelier
fa e
~as
de
c.anrorb~ry
', qu
11
qua–
Froiifard
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tndufl:neux du meme pays.
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qu¡ furent confécurivement
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!.ion. Et Comines, dans fes
mém:~;~tderslde
.cedtteL
na_–
e a "Yie
e
outs
CHA
XI.
introduit le
chancelier d'Angleterre
pa~lant
pour
Edouard fon maitre , en préfence de
Loui~
XL U
ajoíhe qu'il étoit prélat évec¡ue de Lifle ou Eley
E lienjis ,
ftúvant Polidore Virgile.
""
Le
chancelier d'Angleterre
efi le feul juge de la
chancellerie, qui eftla cour fouveraine du royaume
pour les affaires civiles. Il a cependant douze affif–
tans , qu'on appelloit autrefois
coadjuteurs
,
qui om
des appointemens du roi,
&
doivenr erre doaeurs en
droit civil. L e
chancelier
les confulte dans les cas dif.
ficiles , '!'ais il n'eft pas obligé de
f~tivre let~r
avis.
Le .prem1er de ces affiftans efi le ma1tre des roles ; il
¡uge en l'abfence du
chancelier'
&
a féance
a
coté
de !tú dans la chambre haute.
Le
chancelier
doit juger felon les loix
&
fta tuts
dli
royaüme ; il pem néanmoins auffi juger félon l'équi"
té ,
&
modérer la rigueur de la loi , ce que ne peu–
vent pas faire les autres juges.
• La cour de la chf.ncellerie efi au-deífus de t outes
les autres , dónt elle peur corriger
&
réformer les
jugemens.
On la divife en deux cours , !'une ou l'on juge
a
la rigueur ,
&
dans celle-la toutes les procédures
&
aa es fe font en latín ; il y a
24
clercs é tablis p
ou.llcela.
L'autre efi cetle de l'équité, ies pro cédures s'y
font en Anglois. Six clercs font ordonnés pour ces
fones d'aaes. Comme celle-ci eft une cour de con–
fcience
&
de miféricorde, la forme de procéder yeíl:
beaucoup plus ftmple .
C'efi aulli la cour de chahcellerie
ql.tidreífe les
letfres circulaires du roi pour convoquer le parle-.
m"ent
+
les édits , proclamations, pardons,
&c.
Le
chancelier
nomme
a
tous les b énéfices dont le
revenu efi au-deífous de
20
liv. ll:erling : c'eft pour–
quoi jufqu'a H enri
VIII.
c'éroir toújours un ecclé–
fiailique qui étoir pourvtt de eerre charge.
La fonaion de
chancelier
&
celle de garde des
fceanx avoient é té long-tems féparées ; préfentement
elles font réunies.
Deux des plus illuftres
chanceliers d'Angleterre
;
rom Thomas Morus qui eut la tete tranchée pour
n'avoir pas voulu reconnoltre Henri
VIII.
en qualité
de chef de l'églife Anglicane, & Franc;:ois Bacon
auteur de plufieurs ouvrages admirables.
Il
y a aulli un
c!tancelier
du duché de L ancall:re ;
qui efi le préfident de la cour de ce duché ,
&
un
autre
a
la cour de l'échiquier. Chacun d'eux, dans
le tribunal ott il préfide, efi chargé des intérets cle
la couronne,
&
meme _du recouvrcment des reve–
nus du domaine.
Yoye{
CHAMDERLAINE,
étaed'An–
gleterre.
Pour te qui e fi des
chanceliers
des univerfités de
C ambridges
&
d'Oxford ,
voy•{ ci-
apr
s
CHANCE-.
LI ERS DANS LES UNI VERSJ TÉS ,
ers La
fin.
C HANCELIER DU COMTE
ou
D DUC D'ANJOU
ET DU MAINE , étoit le
chancelier
particulier que
ces fei gneurs avoient pour leur apanage. L'abbé
de Vendome étoit
chancelier
du duc
el'
Anjou le
2
r
Mai 137 5. On trouve auffi des lettres de Louis
~u
e
el'
Anjou , du
22
Janvier 1377, données
a
la relatton
de fon
c!tancelier. Yoyez le recueil d<s ordonnances
de
~a
troijieme race
,
tome Y I .
p.
3
1
&
32
,
&
p.
~73.
Phl–
lippe Huraut, ·feigneur de Chiverny, étoit
clzance–
lier
du duc d'A njou roí de Pologne, avan.r d'etre
chancelier
de France.
Yoye{ l'hijl des chancdters.
CHANCELI ER D'APANAGE.
.Voy<{
ci-apr~s
C HAN–
CELIER DES FI LS ET PETTTS-FlLS DE fRJL.'ICE,
&.
CHANCELLER IE D'APANAGE.
CHANCELI ER n'AQUJTATNE, étoit celui.qui gar–
doit le fcea u des ducs d'Aquitaine & fcellott toutes
leurs lertres. La fonaion de cet ollicier a éré éteinte
antanr de fois que J'Aquitaine a été réunie
a
lli:
~on
ronne. Nous
no~LS
contenterons de rapporter u:t un