CHA
te
chancr.lier (e
préfente' & fait une haraQgue
a
la compaanie; enfuite il prend féance
a
coté du pro–
tcEl:eur,
&_
(e couvre"
d'une toque bu perit chapeau
"<!'une forme atrez bifarre.
Le prorcll:eür !'exhorte a faire óbfeí'ver les régle'–
inens; enCuite il e!l: conduit
a
l'empire alremblé dans
la ehambre du confeil, on il prete ferment entre
les mains du plus ancien des
clunu:eliers
de !'cmpire:
il
fait auffi un difcours
a
l'empire:
Il
en coíhe ordinairement quatre ou cinq cents
li~
\rres pour la réception: plulieurs néanmoins fe font
difpenfés de faire cette dépenfe, qui n'eil pas d'obli–
gation.
Un des priviléges du
chancelier
e!l: que, lorfqu'il fe
fait recevoir procHreur en la chambre des compres,
fes provilions font fcelléeG
gratis
en la grande chan–
cellerie de France.
Quand la place de
c!zancelier
n'ell: pas rempli.e,
c'ell: le plus ancien r¡¡altre des requetes de l'empJie
qui prélide en la chambre de l'empire.
Il
n'y a qué le
chancelitr,
les maitres des reqne–
tes ,
&
les fecrétaires des fin ances, qtú ayent voix
délibérative dans les a!l'emblées.
On ne peut choiftr que parmi les officiers de !'ero–
pire pour remplir la charge de
c/ULncelier.
Les norninat.ions aux offices vacans fe font par le
chancelier,
les rnaitres des reqnetes & fecrétaires des
finances. Les lettres font viíees
&
fcellées par le
c!zanceliu.
Le coffre des archives, titres & regi!l:res des ar–
t ets & délibérat.ions de l'empire , ell: ferrné
a
deux
clés, dont !'une ell: entre les mains du
ch~nulier,
l'autre entre les m¡¡ins du greffier.
Voy<{ les reglemens
faits par le prouaeur,dans les
ann. tóo8,
tód,
tó¡.5;
le
dernier réglurunt en forme
tF
édit du mois
tÚ
J
anvier
1J0.5
¡
&
rarúcle
EMPIRE DE GALILÉE.
CHANGELIER DES ENFANS DE FRANCE,
voy<{
CHANCELIER DES FILS DE FRANCE.
CHANCELIER D'EcossE, e!l: celui qui a la garde
du grand fceau dans le royaume d'Ecolre. C et office
y
ell: fort ancien , puifqu'il en e!lparlé dans .les lois
de Malcome roi d'Ecolre,
ch.
ij ,
oó. l'on vo1t que le
cluzncelier
tenoit en fief le revcnu du fceau , qui lui
tenoit líen de gages ou
app~inte~ens
1
or~i'!averunt
cancellario regisfioáum magmftlJlllt, pro
quallbe~ c~ar
tá
centum
Libratantm
terrtz {/ultra; pro fiado jiglllt de–
ctm libras
,
&
c~erico
profcripturá duas m':"rchas.
Lorfque le ro1 veut convoquer les tr01s ordres du
royaume, ·c'efi le
chancdier
qui les fait avertir'.
Le pouvoir de ce
chancelier
ell: a-peu-pres le me–
me que celtú d'Angleterre.
Voy•{ ci-devant
CHAN–
C6LIER D'ANGLETERRE,
&
ci-apr~s
CHANGELIER
D'[RLANDE.
CHANCELIER D'ESPAGNE,
ou
GRAND CHAN–
CELIER D'ESPAGNE, ell: celui qui a la garde du
fceau du roi d'Efpagne.
·
Cette dignité a dans ce royaume la meme origine
qu'en France,
&
le
chancelier d'Efoagne
joiii!I'oit au–
trefois des rnemes honnelll'S & prérogatives, c'e!l:–
a-dire' qu'il prélidoit
a
tous les tribunaux fouve–
rains ' dont quelques-uns ont meme emprunté le ti–
tre de
chancellerie
qu'ils confervenr encare.
Voy•{
ci–
apr~s
CHANCELLERIE DE CASTJLLE ET' DE GRE–
:NADE.
Sous les rois Goths, qui commencerent
a
établir
letll' domination en Efpagne vers le milieu du cin–
quieme liecle, celui qui faifoit la fonEl:ion de
chan–
celier
étoit le prernier des notaires ou fecrétaires de
la cour; c'e!l: pourquoi on l'appelloit
comte des no–
taires ,
pour dire qu'il en étoit le chef; c'ell: ce qu'in–
diquent divers afles des concites de T olede.
Ce meme titre de cornte des notaires fe perpétua
dans le royaume de Ca!l:ille ,
&
dans ceux de Léon
&
d'Oviede, jufqu'au regne de dom Alphonfe (ur–
Jome l/1,
CHA
99
nomm.!
le foitu,
lequel en ''3 ) ayant pris le titre
d'empereur ' appella fes fecrétaires
chancelie'rs)
a
!'inflar
de ceux des ernpereurs Romains qui ér&ent
ainli appellés:On en u·ouve la preuve dans pluf1eurS
a.nciens priviléges , qui font fcellés par des
thance–
iurs.
Le iloEl:eur Salazar de Mendoza,
ci,. vj.
defon
ira~.
ié .des digrzids féculieres ,
attell:e que les premiers qtÚ
pnrent ce titre de
chancelier
étoient des Franc;ois;
'& il en nomme plulieurs.
.
L'office de
chancelier
étoit autrefois en line teUé
con!idération, que l e roi dom Alphonfe,
;2.
loi de la
l.
partie tít.
ix.
dit que le
chancelier
e!l: le fecond offi–
cier de la comonne ; qu'il tient la place irnrnédiate
entre le roi
&
fes fuj ets, paree que wus les decrers
qu'il donne doivent etre
vllS
par le
chanceti<r
a
van!:
d'etre fcellés , afin qu'il examine s'ils font cohtre le
droit
&
l'honneur du roi, auquel cas il les peut dé–
chirer. Ce meme prince l'appelle
magijler
for:riftrinii
libellorum.
Les archeveques de T olede étoient ordinairemenl:
chanceliers
de C ailille , &ceux de
S.
Jacquesl'étoien
de Léon.
Le
chancelier
fut le chef des notaires oU fecrétai–
rcs jufqu'au regne d'Alphonfe le bon, lequel en 1
1
8d
fépara l'office de notaire-mayor de celui de
ohance–
lier,
donnant
a
celui-ci
un~ceau
de plomb au cha–
teau d'or en charnp de guenles aux aEl:es qu'i l fcel–
loit, au lieu dn feing
&
paraphe dont fes prédécef..
feurs ufoient auparavant: il laiíl'a au nOtaire-mayor
le foin d'écrire
&
de compofer les aEl:es;
&
depuis
ce tems ces deux offices ont tottjours été dill:ingués
~
quoique quelques hilloriens ayent avaneé le con–
traire.
Dans la fuite des terns, les rois de Cailille
&
de
Léon diminuerent peu-a'-peu la trop
~rande
autorité
de lei.lrs
chanceliers ,
&
enfin ils l'étc1gn·irent totale–
ment; de forre que depuis plulieurs ftecles la digniré
de ces deux
chancelicrs
n'eft plus qu'un titre d 'hon–
neur fans aucune fonEl:ion. C ependánt les archeve–
qués de Tolede continuent toujours de fe qua lifier
chanctlias nés de Cajlille.
A l'égard des
c/Lt1nceliers
des
royaurnes de Léon
&
d'Oviede, on n'en fait plus
menrion, paree que ces deux royaumes ont été unís
a
celui de CaO:ille.
V oy<{ l'ltat préflnt d'Efoagne par
L.
de Vayrac,
tomell.liv. lll.p.
t8o.
Le confeil fllpreme
&
royal des lndes eíl: compó·
fé d'un prélident, d'un
grand - chancelier,
de douze
confeillers ,
&
aurres officiers,
&
d'nn
vice-clzance–
lier. V oy<{ ibid. tome
III.
p.
33.S.
CHANCELIE.R DE L'ETUDE DÉ MEDECINE DE
MONTPELLIER,
voy<{
CHANGE LI ER DES fACUL·
TÉS DE L'U ' IVERSITÉ DE MONTPELLI ER.
CHANCELIER DE L'EvftQUE DE CLERMONT
j
étoit celui cp.ú avoit la garde du fceau de l'éve–
cp.¡e pour fa jtrrifdiEl:ion temporelle. 11 en e!l: parlé
dans des lettres d'Henri éveque de Clermont, de l'an
13 91.,
contenant un accord entre l'éví!que , comme
feigneur d'nn lieu litué en Anvergne appellé
Laudo-<
forn,
&
les habirans de ce lieu : cet accord e!l: fait
en préfence du prevot du licu, aucp.1ell'éveque don–
ne auffi le titre de fon
cluuzcelier.
Ces lettres font
rapportées dans le
recueil des ordonnancu di la troijie-
me race, tome VIII. p.
t99·
&
fuiv.
.
CHA GELIERS DES FACULTÉS
DÉ
i.'U ÍVER..l
SI TÉ DE MONTPELLI ER, font cellx qui Ont lagar–
de du fceau de chaque faculté ;
&
qui fcellent tou–
tes les lettres
&
aEl:es qui en font émanés. Cette uni.;
verlité e!l: compofécf , comme les autres; des quau·e
facultés; mais elles ne font peiint bniés : cbaque
fa~
culté forme un corps particuliér, & a fon
chantelier,
Voy•{
la Martiniete ,
ti
l'articli dt Mont¡Jillier,
fl
e!l: parlé du
•hqliceliet de l'étude de Medtci7lt
dé
Montpellier
dans
des
lemres de Philippe V!. du mOÍ9
N lj