MAR
MA!UACi!:
DJS~ous,
eCl celui qui a
~~~
dé
ciar~
nul
ou abufif; c'e(l
tre~-improprement
que l'o•J fe
frrc
dfl
terme de
di({oftttion,
car le
maria,¡<
une fois
v~lable
ment
contra&~
e(l indi!Ihluble ; gjnfi p•r le terme
dt(Ji<ur,
on entend un prétendu
mariage
que
l'o~1
a jL!gé nul ,
l'v! AR IAGE DIS T¡ NCT, DIVIS OU SEP4RE , dans
le
duché
d~ J3ourgo~ne,
fignifie
1~
d•t
ou
n¡ariag<
préfix
1
diCl inél
&
féparé du reCle du b1en des pero
&
mere q01
ont dNé leurs filks ,
a
u moyen duqud
"'Jariag<
ou dnt
elles fonr
ex
al
uf~• d~¡
fu cce{lions direéles, qu lieu qu'
elles n'en 'ront po< exclufcs qnan:!
le
m3riagc
n'e(l pas
divis aomme
qu~nd
leur dot ou
mqriate
lt'-lf
~(!
donné
en av'ancemen t d'hoirie
&.
fur la fucoeili on future,
Vpy,
la cout.
d~
Bourgognc,
t i
t.
des furaff. (A)
M I\R II\GE DI VIS.
Voy~>:. /'qreicl~ ~i-d•[J•II ,
MARIAGE o
u
DOT, ce que les pere ou
m~re
don•
nent en
~01
a leurs enf.ans en faveur de
rnariagf
~(!
fou–
v~nt
appellé par abréviation le
maritl.{e
da
enjans.
(A)
MARjAGE PAR ÉCHANGE, c'e(l
lorfqu'u~
perc marie
fa
fill~
daos une maifon o\\ il
c~oilit
"1">
femrr¡e pour
fon fi!S .
&
qu'il fu broge celle-ci
a
la place de fa proo
pre filie pour lui fuccéder.
~es
Cortes de
me¡ri~g<J
font
principalernent utités entre perfonnes de cqnditjon ferv h
le, pour obtenir plus facilenc¡ent le conren¡emen¡ du fei–
gneur; il en e(l parlé daos
la c011tume de
N i~ernois,
th4p. x viij.
art.
xxxj,
qui pone que gens de condition
fervile pcuvept marier leurs
enf~ns
par
óch~ng~.
Vuye:;:.
le
Gla(J.
de
M.
de L auriere au mot
écbqnge .
(
11)
MAR! ,.GE E;t;COM!\Rii' , terme ufit c!
en N ormandie
pour eiprimer une dot mal al iénée; c'cfl lqrlque la dot
~e !~
fe111flle a été ' aliénée par
1~
mari fans
!~
confen–
tement de la femme, ou par la fe
m
me fans
l'~utorifa.
tion de
Con
mari. Le bref de
mariagr
r>1,<o111hl
dont
il
cCl
par!~
daos la
coOtu¡n~
de N ormandie,
qrt.
dxJ(.Xvij,
<quipole, dit
c~t
article,
a
une reintégrl\nde pqur rcmet–
trc les fe mmes ep polfetlion de
t~urs
bieos, moins que
qO~m¡:m alién~sdurl\nt
leur
mariag~ ,aín(i qu'~llcs
avoien¡
lors de l'aliénation; ceue aó'tion poCfdfo.ire doit
~tte
iq,
IB{llée par elles qu ·leurs héritier> daos l'an de
\a
diffo–
l ution du
mariage'
fauf
a
el\ ~
3
r~ po~rvoir
ap.r6s l'aq
&
jou r
p~r
voie
propriétair~ .
c'.eCl-a-dire au pét itoi{e,
l!oyrz.
Bafnage
¡le
le¡
al\tre~ <;;o¡nmen¡au;ur~
í11r cct
4~'
liclr
dx'!'x>u,ij.
!'yl >\RI'\GE INCE$'1"U!'UX, e(l celui qu! e!l
CQntr~8~
<:Qtre des perfonnes paremes dan.s un degré prohibé, co.m"
xpe les
p~re
{!l
mer~
avec leurs enfans ou petns-enfans
~
quelque
d~gr~
que ce foil, les freres
&
fceurs, ancle<
r~nrcs ,
neveux
&
nieces ,
4
les
COL\
fin<
~
coulines juf–
ques
(le
¡:o111pris le quatrieme degré .
11
en e(l de méme des
p~rfonnes
entre lefql\elles
il
y
a
u
pe alliancc f"pirituelle, cornmc le parrain
(Jt
la fillcule,
la marra111e
&
11'
61leul, le parrain
&
la mere
d~
l'en·
fant qu'li
•1
tenu fur les fonts., la
rnarr~i!le
4
1~
p,:re
~e
l'enfl\nt ,
f/qrrz.
INn :sn:.
Mt>R IAGE
IN EXTREM(S ,
e(l
c~lui
qui ell oontraél6.
par
d~s
perfoones, dont l'une ou l'•utre ótoit dangereu–
lúnent molade de la mala.iie
qont elle
el\ déc6dée .
C~s
mqri4gu
n.~
lai.líenr
p~s d'~tre
valables
lorfqu'ils
n'om
point étt! précédés d'Qn
coneut¡i113g~
eqtr\!
l~s
mC.•
mes perfooues.
Mais lor.fqu'ils ont
é¡é
comrnencés.
a4
i/Jui,tir,
&.
que
19
ma.riage
n'a été contraélé que daos le temps otl l'otl
des futurs coryoinls
étoi~
a
l'e~trémité;
et\
e~
cas
ces
¡naria¡;a,
q(\oique va\anles quant
a
1'1 confcience, ne
p.rodu_Jú:nt auGuus effets civils, les en fans peuveut
c~p~n
q1nt
obtenir
~s
alimeqs dan s la
fucceffiot;~
de leur pere,
Av~nt
l'or.donnance
d~
\639.,
\111
mfliiag~ c~lébré
Í)f
extremiJ ,
~vec
yne concubine ' dont il
JI
avoit m
o
me
des eofans, étoit \'aiable,
&
les enfa11s lógitimés par
ce
Jl;l:ar{a;re
\
~
capablcs de lqcoéder
a
leurs pere
&
mere;
mais
l'art.
vi.
de
cettc ordonnance. déolare les enfans
!léS de fe
m
mes quq les ¡>eres Ont enlretenues ,
&
qu'iti
épnufcn_t
a
l'eX\rér:nité de la vie , i.ncapables
d~ toute~
fuc~e(!i qgs,
tanr di\eéls s
qu.e
colllltérales. (
A
1 )
l· o R-MAR tAGE.
Voy~:r:ci·tl~'l!ant
a
1'1
letv<:
f
le»¡O).
foR -M.\RIACll.
MAili.AG.J! DE t.A 1\AIN·
~A UCHE,
c'eCI
llll~
eípece.
l'articulielc;. de
maria¡e
gui e4 guclquefois
pr~tiq.u¡!e
en
Allcmagnc par les princes de ce PHS; lorfqu'ils
é·pou.~.
r~~t
une
p~rfonne
de
co.,di¡ioo inférieu re
a
la
leu.r., ils
IUI
donnent la main gauch.e au licu
<4!
1~
droite. Les en·
f,;~ns
qui prn
viennent d'.un tel
IJ.:arit~g<
Con¡
légitimes
(le
no~
le<, mais
i.lsna
ft~ccr¡den.t poitl~ ~u x ét~ts
du pere,
a
_!OOillS que
l'empir~
Qe
les
~~ha,bilito .
Quelquefois le
pnnce épouf< enCuite
f~
femf!\e
~e 1~
maio c\roitc,
com~
111~
"fit le duc
(ieorges-~uil lal\me
de Lunebo.urg-3-Z ell,
QLll ép;>ufa d'qbord de la main 'gauche une demoifelle
f!~!I<¡otf~ nomPfl\é~
l;!Aql\\)Je
4.~ ~iw,
d.u.
p~rs
d'
A11nis
~ O~fllt"' ':.
MAR_
&
enCuite il !lépoura rje la main droite.
De ce
m.1riag~
naquit
Sophie- Doroth~e,
marié¡:
~
íon co).lÍin
Geor5e~
éle.:lcur d'HauoNre,
&
roi
.d'
1\ngleterre, qui fe
(épar~
d'elle.
Vqyr;
1~
Ttrblfat¡ 4e l'mJpin:
Germ,s~tirue,
pag,
138.
(A)
MAIUAG)l
·'>
L.'l.
GoMisE , on appelloit ainO les pré–
tendm
mariages
que quelq\'es
perfonn~s
faifoient autre•
fois, f.1ns
bénódi~ion
nuptiale, par un (imple aéle, par
Jequol les
partí~<
décl3foient au curé qu'ils fe prenoient
p,nur mar!
{!l
fe mme
1
ces Cortes d'a<fres
fur~nt cond~·
mnés daos les arremblées génér31es do clergé
<le
¡(j¡o
&
167>;
~ p~r
un
arr~t
du
parlem~nt
du
f
Septembrc
168o , il fot défendu a tous notaires de recevoir de pa–
rcill
3él~s ,
e¡¡
qui
fm
eonfi rmé par une déclaration dll
I S
Juin 1669.
Voy~:;;.
les
M lmoiru
du
~lert,l,
tqm.
V,
p.
710,
&
fui'l!,
~
!'
dbrltf
¡J~f<fiN
J71tÍm9ir<J,
p.
8)1.
(A)
M AR IAGE A MOR l'GAGE,
ce
n'éto(t pas un
mari.t,g6
¡:oqtraó'té
ad mqrganatifam,
con¡ me
l'a crp M . Cujls
fllr la loi 26•.
in fine,
.!f.
de
v¿rb.
oblig,
c'étoit un "'"'
ria~<
en
Fa
v~ur
dqquel une terrc étoit donnée par le pere
ou la mere
a
leurs enfans' pour en per¡:evoir les
fruit~
jufqu'~
¡:q qulel(e e(\t
ét~
racnetée . P-ierrc de Fontaines
en foo confeil
chap. IS.
n~.
14.
dit que quand on
a
donné
a
la tille une terre en
mariag' ,
e~!
a
n'dl pas
comre la CQtltumc, poorv tl que cettc terre rev ienne
31l
p,ere
~11
cas de déces de la fil ie fans enfans;
m~is
que
fi l'on a donné
a
la filie des deoiers en
mariage ,
(¡¡.
une;
piece ge terre
¡)
mort.~,g~
pour les deniers; que
fi
la filie
meurt fans enfa ns, la 1erre dp,it dºmeurer pour la moi,
tié
d,. nombre
(de la fomme) au mari QU
:l
Con
h~ri,
tier, (elon ce qui a été convenu par le
>Ontr~l.
Voyet;,
~on¡illicr
\ Q!OS
ra
Somme '
liv. l .
ti
t.
lxxt·iij,
p.
4)8,
Loifel
d~IJ~ I~~
!11fl.ttl!tei, li71 , l/1.
lit.
vij.
arl,
ij.
&
iij
.(A)
.
N.iA,RIAGE A LA M0RElASAT IQ,Ut:,
ad
>?torgar.ali ,
<am
~
oa
appel le ain(i en Allemagne
l~s
mariages
daos
lefquel> le mari faj¡
a
fa
fell\111~
UO doq
d~
QOOeS, qui
daos le langage du pays s'appel le
murgmgabe,
de
mor•
gm
qui vem dire
matin,
& degabe
qui
tignífie,
don,
quafi
Y-!
atutinale
donum.
Dep.ui~par corruptinn on l'll.
a.ppel lé
m.or¡vtgab
ou
morgi.ncap ,
'1's.rgha~ba
ou
mur,
gban,gtba. ,
m_o,rga?-egiba ,
4
entin
murga11atrctm ¡ ,
&.
les
"'arfag u
qm
~totent
accompa¡;nés
d~
ce dQn,
»!•"~.(e.
4
la,
morg4naJique ,
Snieam Kilianus.,
<'11
1€l
.Sp~culu~
/q.Jfonicum.,
ce
don
A:
faifoir par le mari le ¡our
m~mc
el~\
ooccs avant le ba11que¡ nuptial; mais fu ivant un cou,
tr'~t
(je
1[1ariage
qtli eCl rapporté par Galland dans foil
Trait/. du fi'mwale u,
ce don, nup1ial fe faifoit
~prcs
la
premie
re
nult des
OO.CCS,
r¡«.afi
ob
pr.emil'm
d<fluratd!
VÍr·
gmir. Ce
don con[ltloif dans le qu.art des bien,s
préfeo~
&
ii
venir du mari , du·moins te! étoit l'ufage cl,le2
les
L n:nbards.
Voyez.
le
.Spicil~.g<
d' Achery ,
tom<
Xll,
P"<í'
IS3·
&
le
Gloff.
de Ducaug.e au
mpt
MoRGA,GI;:-,
~I B.d..
(/.1)
MARI A,GE "\UL , on appelle ainti, quoiqu'·impropte,
meo~,
UIIC
COOJ006llon
a
laque) le on a VOU\u d_on ner la,
forll)< d'u,n
mpriag",
m•is qui n'a point été revéwe de
to,otes
l~s eondition~
15¡
formalité requifes pour
la
vali–
dité d'uo te! cnmrat . coii\me.quand il
y
a quelque
<1]1·
p.8chemont dirimant do11t on
n'<~
point eu de difpenfe,
ou, qu•.¡¡
'l' Y
a point en de publication. de bans , ou que
!.e
'"aria~
q'a point
~té
Q.é\.ébré
~n pr~fenc-.
du propr"'
curé, ou par
U{l.
prétre par luí commis. On dit que.
cene expreffion
mqri'!.ge
nui
eCI·
impro~re
>
ea elfer., ce
qu'oo entend par
ma~
úzge""'
u'dl pouu un
>K,
ar.z.ag••
mais une conjon.:lion ilh.ci¡e
&
uo a&e irré¡:ulier .
Vo:¡•:r.
ce
qu~
a
été <lit du
m.ariag~ ~o
général,
&
l.'~rtt¡:lc
fu
ivant. .(A)
MA.Rf·I\GE
~UL
QUAN1' A.U.X EF·FET S. CIV H.S S.I!U·
~EMI!Nr ,
on ent<!fld var-Ia celui qui, fuiunt les
loi&
ecclél
ia(\iqqe~,
elt
v~lable
quo.u,l f(l!tiur
&
vi>~culum,
n~ais
q.ui,fuiv.ant
le~
lois
politiqu¡!~, ~(!
nul quan
t.. au.contrat olvil.
11
y
~
trois cas ou les
mt~ring<•
foat
am.li11ahbles qu;m.t au. racreq¡ent ,
&
nuls. qlJant. aux effell
civils; Cavoic·,
1
".. lor(que
le mariag6
a
été tenu caché
pendant toute la
v.iede t'·un !)es conjoints ;_
2
'l..
les
m a.,
ria;?,e.t
ft~its.
in extro n,i1),
lo.rfqu~
les conjo\ots.
on~
vecu
en.fe¡t\\llc;
eo
IJl.Auv:Us
e<~tn.me.r~e
avant le
>tJariage;
.3~,
les fna riaga
comra~és pa~ c!F~
perfonnes mo(Jes. ctVI
lement.
Ml\Rl}\GE~
PAR
P}\RQJ,ES
DS
eRFSI! NT: on
tnten~
dqit
p~r-la ~ux
oll les p.auies contra&antes, apres.
s'~.,
tre tranfponé¿s
il
l'é,¡life
&
préferuées au curé
po~r .
re
~Yoir 1~
llénédiélio11
nu.p1i~IG,
fl\r f<m..
~efus,
,décl
aro!"ot
l'un
&
l'autre, en préf<nce des no<a!res qu
,¡,
a.vo.'en~
amenés
a
cet effet , qu'ils
fe
prCOOI~OI
ponr man•
&;
fell.l.m~,
9oot ils. requ.éroieot
les. oota1res
·de
le.11r dpl},,
~a~ .
M
G•