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88

MAR

Les feconds, troiliemes

&.

aurre9

mariagu

font fujets

a

des lois paniculier<s, dont nou>

parl~rons

a11 rnoe

S .E•

<:ONDES NOC ES.

Sur

!e

marragt

en

~énér,al ,

voyez.

le L iv .

V.

du

ao.de

de Pans , le

ttt.

I.

Jufr{" aa

27.

inc/ufivem•"t ;

le hv.

1

V . des

d~crérales ;

les novelles

1

r

140;

l'édir d'Henri

IV .

de Fé vrier

1

íf6 ; l'ordonnance

d'Orl~ans ,

art.

l'ordonnance de Blois,

are.

40.

&

(11iv.

l'édit de

Me·

Jun, art. lf ;l'édit d'H enrí

IV .

de t6oó

art.

1~ ;

l'or–

d onnauce de Louis

XIII..

de

1629,

art.'

39·

&

169; la

d~cla¡a¡ron

de

1639;

l'édrr du mois de !Vlars

1697;

les

M émoires du clergé ,

tom• V;

les lois eccléliafliques,

de

Dhcric011rt;

la B tbliotheque canonique; ce! le de

Bou–

•hel ;

&.

celle de

Jovet;

le di8ionnaire de

B rillo,,

au

mot

marit~ge;

&.

les a)lteurs qui ont

trair~

du

mariage,

dont il don ne une longue li fle .

11

y a encore plb lieurs obfervations

a

li!tire fur cer–

tains

mariagcs

,

dont nous aliaos donner des notiom

daos les fubdiv itions fu ivantes.

(A)

M .'\ RI AGE AKUSI F, efl celui daos la célébrarion du·

qucl on a commis quelque contraveotion aux fainrs ca–

n ons ou ordonnances du royanme,

voyez.

A

Bus,

&.

ce

qui a été dir ici du

rnaria,e(

en général.

J\1A RIAGf. AC€0MPLI fignitie celui qui efl célébré en

face d'Eglife; par le contrat de

mariage

les parries con –

traaames promettent re prendre en lép,irime

mariag•'

&.

ajoutent ordinaircment qu'il Cera accompli inceff,mment,

(A)

MARIAGE AVENANT

m N ormandit

efi la tégitime

des filies, non mariées du vivanr de leurs pere

&.

mere;

leur part re regle ordinairemenr au tiers de la fucceffion.

art.

1.f6.

de

la

cout.

&

en quelque nombre qu'elles foicnr,

elles ne peuvenr jamais demander plus que le tiers; mais

s'il

y

a plus de freres

qu~

de fceurs, en ce cas les freurs

n 'au ronr pas le tiers, mais partageront égalemenr avec

)eurs freres puínés,

art.

269.

de

la

<ou;.

paree que foit

en bien noble ou en r0rure, foit par la coutume génó–

nle ou par la coutr> me de Caux, jamais la part d'une

ti lle ne peul ctrc plus forte, ni excéder la part <!'un ca–

det

puín~.

Sur la maniere donr le

mariage av•nant

doit

~tre

liquidé,

vuyn

Routier

fur

¡.,

cout.

de

Norma71die ,

liv . IV.

rh .

iv. feél . iv.

(A)

MARIAG.E CACHÉ

Ott

SECRET, efl Celui dans Jeque!

on a obl'er vé routcs les

(ormal ir~s

reqnifcs, ma;s dom

les conjoinrs cherchenr

i

órer la connoilfa nce 'au public

en gardant emr'eux un ertérieor contraire

a

Fétat du

mariage,

foir qu'tl n'y ait pas de cohabiration publique,

ou que demeurant enl<mble, ils ne fe faffent pas con–

noírre pour mari

&

fem •ne.

Avanr la déclararion du 16 Novembre

1639,

ces

Cor–

tes de

mariages

étoieor abfolument nu ls

a

tous égards ,

a

u lieu que fu ivam cene déclaratiou , ils

font

répurés

'\lalables

'{ttoad fll'dltf

&

fa<ram entum .

M ais quand on les tient cachés jufqu'a la mort de

!'un des conjoinrs, ils ne produifent poinr d'eflets civils ;

de f<>rre

qu~

la

veuv~

ne peut prétendre ni communauré,

n i douaire, ni aucun des avanrages portés par fon con–

trar de

mariage ,

les eufans ne fuccedent point

a

leurs

pere

&

mere .

On leur laiíie néanmoios les qualités flériles de veuve

&

d'enfaos légitimes,

&

on leur adJuge ordinairemenr

une fomme pour alimens ou une penfion annue-lle.

Les

mariagcs

cact.és

font diffé rem des

mariagcs

clao–

deflins , en ce que ceux-ci fonr faits fa ns formal ités

&.

ne produifent aucun effet civ il ni aurre.

Voyez.

Soefve,

t om. [. cent . iv. ch. xxvi¡.

&

eom.

ll.

ch. lvii.

&

lxxj .

.A

ugeard,

tom:

l .

ch.

lj.

&

lx .

&

<i·apres

MARIAG.E

CLANTIESl' IN.

(A)

MAR 1A

G

E

e

t

LE

B

R

É,

c'efl lorfque l'ho mme

&

la

femme qul foot con ven us de s'épo'ufer , om

re~t1 ·de

lcur

propre cu ré la bc5nédi8ion nuptiale .

l'oycz.

MARIAGI!

CONTRACTÉ.

· MARIAGE CHAJt NEL fe dit

p~r

oppolirion au

mariagc

fpiriruel ; on l'appelle

cbarnel,

paree

qn~il

comprend l'u–

nion des corps auñi-bien que celle des efprirs .

Yoyc:r.

Ú·apres

MARIAGE SPIRJTUEL.

MARIAGE

PER' COEMPTIONF.M ,

étnit une des trOÍS for–

mes de

maria~et

ulités chez les romains, avant qu'ils

euffent embraíié la religion cprétienne; cene forme é¡oit

la plus ancienne

&

¡a plus foleqmelle,

&

étmt beau–

coup plus honorable pour la femme, que le

mariage

qu'

on appellort

per u{ttm

ou par

rift~capion.

On appelloir celui-ci

nt•riage pa ioemptionem,

paree

~ue

le m'ari 2chetant folennellement fa femme, achetoir

:auffi confé·quemment rous fes biens; d'autres difent que

les forurs époux s'achetoienr mutuellcmenr ; ce qui e!l

•e

e

errain' c:efl que ROUr parvenir

a

ce

mariage

ils fe

ft(!ln~r(Qpi~ll!

!'un

~

i

1a\ltrC; fayoir le futur épou,

a

Ja

'.l

MAR

future, li elle vouloit etre fa femme,

&.

eellc-ci deman.

doir au furur époux s'il vouloir érre ron mari ;

&

fui–

vam certe forme, la femrne paffoit en la main de fon

mari ' c'efl -a-dire ' en ra pu iffance ou en la puilfance de

celui auquel il éroit lui-meme foumis. La femme ainli

mariée étoit appcll ée

j tt/la uxor , tota uxor , mater-fa·

,Ptilias;

les ct!rémonies de cene forre de

maria.~•.

fnnt

tres·bien déraillées par M . T eralfon, dans fon

H<f/.

de

la ,ittrifpru:lena rom. Voyez

auffi Lorfea.u,

du

di,~Hcr·

pijJ<m.

liv.

ll.

ch. iv.

n.

&

Gregonus T olofanus,

in fyntagm . juri;, lib.

l X.

cap.

' '·

n.

24.

tt[ucapion .

MARt A<lE PAR CONI'ARRÉ ATlON,

per confarreatio–

nem,

étoir aulfi une forme de

mariage

ufiré che-z les

Romains du rems du paganifme; elle fu r introdu!te par

R o mulus: les foturs é poux fe rendoiem

a

un temple oii

l'on

fai i~Jit

un racriñce en préfence de dix témoins; le

prerre offroit entr'aurres chofes un pain de froment

& ·

en difperfoir des morceaux fur la vi8ime; c'étoit pour

marquer que le paln fymbole de rous les au rres bicns,

feroir commun entre les deux époux

&

qu'ils feroient

communs eri bkns , ce rir fe nommoit

confarrt!ation.

L3'

femme par ce moyen étoir commnne en bi<ns avec fon

mari, lequel néanmoins avoit l'admioiflration : lorfque

le

mari mouroir fans enfans, elle éroit foo héritiere; s'il

y ' avoit des eofans, la mere parrageoit avec eux: il pa"

roít que dans la fuite certe forme dev int particuliere aux:

maria~e;

des pretres.

Voycz ..

L oifeau,

du dt!g surpiffim.

liv.

11.

ch. iv. n.

5'·

Voye~

G regorius ,

in [yntag.

jur.

liv.

IX.

ch.

11.

n.

&

M. Teralfon,

Hifl.

de

/¡¡

ju·

ri[p. •·om .

(A)

M ARIAG.E CLANDESTIN, efl celui qui eft

C~lebré

fans y obfe rver roures les formalités requifes pour la pu·

blicité des

mariages ,

comme lorfqu'il n'y a pas le con–

cours des deux curés, ou qu'il n'y

a

pas eu de publi–

cation de bans, on du moins une difpenfe pour ccux qui ,

n'ont pas été publiés .

Ces forres de

mariago

foot nuls , du moins quanr aux

effets civils, ainfi les enfans qui en proviennenr fo nt in•

capables de toutes rucceffi ot1S direaes

&.

collatérales .

Mais la clande!liuité ue fait pas roujours feule annul·

ler un

mAriage ,

on le confirme quelquefois

'fHoad fa!dus,

ce qui dépend des circonflances,

&

néanmoins ces for•

tes de

mariages

o

e produifenr jamais d'effers

ci

vils .

Voy.

la

biblioth. can. tom . /l. page

78.

(A)

MARIAGE DE CONSCI! NCE, c'efl un

mariage

fecret

ou dépourv -,1 des formalirés

&

conditioos qui font re–

quifes pour la publicité des

mariages ,

m ais qui ne fout

pas eíienrielles pour la légirimité du contrat fait en f1ce

d'églife, ni pour J'applicatio n du facrement

a

Ce Cotllrat ,

on les appelle

mnriages de confcienc. '

paree qu'ils ronc

légirimes deva

m

D ien ,

&

dJns le f.-.r intérieur, mais ils

ne produ ifent pnint d'elfets civils. Ces Canes de

maritJ–

ge;

peoveo t quelquefois tenir un peu des

mariage:

clan–

deOins; il peur cependant y avoir quelque différence, en

ce qu'un

mariage de confcience

peut erre célebré devant

le proprc cure!,

&

meme avec le concours des deux cu–

rés

&.

ayec difpenfe de ban<; c'efl plutót un

mariag~

caché qd'un

mariage

clandeflin.

.

11

Y/ •

auffi des

mariage;

qui femblenr

n'~rre

fairs que

pour1:~acquir

de la confcience ,

&.

qui ne font poinr ca•

chés ni clandellios, comme les

mariaga

fairs

m

e;<tre~

111is.

Voyez

MARIAGE

/ N

EXTR EMIS.

(A)

M AR IAGE CO NSOMMÉ ,

c'~fi

lorfq ue depuis la béné•

di8 ion nuptiale les conjoints out habité enfemble .

Le

martage

qunique non·conf<, mmé o'en efl pas moins

valable, j\ourv-,1 qu'on y ait obfervé toures les formali–

tés requifes,

&.

que ]es deux conjuints fu íTem capables

de

le

confommer.

.

Un tel

marit~g•

produit tous les effets civits, rels que

la communauré

&

le donaire; il

y

a néanmoins quel–

ques courumes telles que

c~lle

de N ormandie, qui par

rapporr au donaire , veulem que la femme ne le gagne

q11'au caucher; mais ces courumes ne di\enc pas qu'i!

foit n6cel!aire próciférnenr que le

mariage

ait é té

con~

rommé.

L e

mariag~

n' éranr pas encare confo mmé, il ell ré•

folu de plein droir, qu2nd l'une des deux patries entrt:

dans un monallere approuvé

&

y fait profeffion rcli–

gieufe par des vceux folemnels , auquel cas celui qui re•

lle dan . le .monde peut re

rern~rier

apres la profeffion

de ce!

m

qut l'a abandonn'é .

l'oyez.

le titre des décréra•

les,

de cqnvcrfione coniugator-um .

(A)

MARIAGE CONTRACTÉ, n'c0 pas

]:¡

C:Ot,JVention por•

tée par le contrar de

maria¡;e,

car ce comrat n'ell pro–

premenr

qu~un

limpie projet, ranr que le

mtf'i..ge

n'e~

pas céleb,

é,

&

ne prend fa force 'que de la célébrarion ;

le

mariage

n'efi COntra8é, que quanci les parries O

lit

donné leur confenrement en face d'égli[e,

&

qu'ils

cm~

~e~.-a

la bénédi8ion nupriale .

!).:\6.

•.