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MAR

avec toutes les formalites requifes ; de maniere que le

premier

mnriage

ne de1·iem pas pour cela valable, mais feu–

lement le fecond. Ccpendant un

mariage

qui éwit valable

qua

m

a

u for imérieur, peu t ctre

r!habilttr!

pour 1\ll donner

les eflets civils, mais il ne produ!t

toujour~

ces effets que

d u jour du fecond

mariage

valablement

comr~B:é.

Voy":;

les regles générales qui ont été expliquées en parlan¡

d~s

mariagu

en général .

(A)

MARIAGE ROMPU s'entend ou d'un

flmpl~

projet de

mariage

do

m

l'exécutlon n

1

a pa• fuivi,

011

d'un préten–

du

m'nriage

don! la nullité a été pro'loncée ou qui

~

été

déchlré abufif.

(A)

MARIAGE , SECOND, TROISJEME,

OU

autre fubfé–

quent,

voyez &i-aprh a14 mot

Noc¡;;s

l

1

article

SE<;ON-

DES NOCES.

(A)

-

MARIAGE SI!:CRET,

voyez

MAR(AG~

CACHÉ ,

M AK lAG

Ji

SOLE

M

NEL. Ün entendoit par-la

che~

J~s

Romains cdui qui fe faifoir

per

coempti011em,

a

la

différence de cclul qui fe f'aifoit feulement

per ufr<m,

ou

par

r<fucapioH.

Parmi nous on cmeod par

mnriage

fo–

lemnel

celui qui ell

rev~tu

de toutes les formalttós requi–

fes par

le~

qanons

&

p~r

les

ordonJ1~nc~s

du

roynu–

me .· (A)

M AR

1

AGE

s r

1

R

1

T u

1!

L s'entend de l'engagel]1ent

qu'un

é v ~que

comraéte avec fon

é,glif~

&

un curé avec

fa paroilfe . En

~énéral

le facerdoco crl coofidéré com–

Jne

un

m"riage [pirituel;

e~

maria¡(e

erl appell é

fpiri–

t rul

par oppo titiorl

~~~

mariaxc

charnei .

Voyez cap.

;¡.

ex tra

de

trtnnlatione epiftop.

"Beranlt fur

1~

colltume de

Norma11die, article

38! ,

&.

le

traité

da

matiern blnl–

ficialei

de M . F uer,

pág.

2.f4.

MAIUAGE SUBSÉQUEN1'. Ün entend

par~ta

celni qui

fui! un précédent

ma•iage '

comme le fecnnd

a

l'égard

du premier, ao le troifiemo

3

l'égard du íecond ,

&

ainll

des autres , Le

mariage fubf!qr<mt

a

l'effet de ltgitimer

les enfans nés aupanvant, pourvu que ce foir

ex foluto

&

folllta. V oyez

BATARD

&

LtO ITIMAT101' .

(A)

M ARIAGE A' TEMS . Le divorce qui avo>it lieu chez

les Romains, eut lieu pareillemenr dans les Gaules

de·

puis qu'elles furent foumifes aux Romalns : c'dl appa·

remmcnt par

Utl

relle de cet ufa¡¡e qu'anciennement en

Franco, dans des tems ¡le barbarre

&

d'i¡(norance, il y

:~voit

quelquefois des

perfo~nes

qui coAtraétoient

ma–

riage

pour un tems feulement . M .

de

Varillas tronva

<ians la bibliotheque du rol panni les manufcrirs, un cón–

trat de

mariage

fair daos

1'

Arm~gnae

en

1197

pour fept

ans

1

cutre deux nobles, qui fe réfervoiel)t la liberré de

le prolonger au l¡out de fepr années s'lls s'accomodoient

l'un de l'autre ;

&

'en cas qu'au terme expiré ils le fé–

pa•alfent , ils

parta~erolem

par moitié les enfaus miles

&

femelle> provenus de le\(r

mnriage;

&

que fi le nom–

bre s'en trouvoit impair, ils tireroient au fort

a

qui

le

furnuméraire échéeroit .

ll re pFatique encare dans le Tonquln que quand un

vailfeau arrive daos un port, les matelots fe marient pour

une fai!on ;

&

pendant le tems que dure cet engagement

précairc , ils trouvent, dit-on, l't<xaB:itude la plus lcru–

.puleufe de la part de leurs époufes, foit pour la 6délité

con1ugale, foit dans l'arrangemdtl! économlqne de leurs

~ffaircs.

Voyez l'e(fai fur la polygamie

&

le divoru

~tra­

duit de l'anglois de M . Hume, inféré au mercure de

F évrier

1

7f7,

p.

45'·

(A)

MAI

UAGE PAR .USUCAPJ ON

011 PER VSVM ,

ttOit une

for.me

de

mariage

ufitée chez les Grecs

&

chez les Ro–

m a

ms du tems du paganifmc. Le mari prenoit ain(i une

femme pour l'ufag_e, c'erl-a-dire pour en

~volr

des en·

fans légitimes, ma1s

il

ne lui communiquoit par5 les mc!–

mes privileges qu'a celle qui étoit époufée folemnelle–

meot .

Ce

maringe

fe contraéloir par la co-habiration d'un

an . Lorfqu'une femme ma!rrelfe d'elle-meme avoit de–

mcuré pendant un an entier dans la maifon d'un hom–

me.

f~ns

s'étre abfentée p,en<jam 1rois nQits, alnrs elle

éto!t réputée fon époufe, mais pour

l'utase

&

la co–

bab¡tation feulement: c'étoit une des difpoh¡ions de

la

loi des douze tables .

Ce

mariage,

comme on voit, étoit pieq moins

fb–

lerpnel que le

maria~e

per coemptlo11•m

ou

par confarrla–

tion:

la fe mme qut étoit aiofi époufée étoit qualifiée

Nxor,

mais non pas

mater·familiai

¡

elle contraB:oic uq

engagemcnt

:l

la dilféreoae dcs.coneubines, qui n'cn con–

traéloient point, mais elle n'é!olt p,oiot en corpmunau¡é

av~c

fon

mari

ni dans fa d6pendance.

·

L e

mariage par u[Hcapio"

pouvoit fe contraB:er en tour

tems

&

entre toures forres de perfonnes: une femme que

fon mari avoit inflituée hériuere

i

condirion de ne fe

poi

m

re1narier

~

ne pouvoit pas conrraB:er de

maria¡:•

fo–

lt;mnel

f~ns

perdre la fucceffion de fon mari, maJS elle

pOUVOÍl

fe rnarier

par ujimtpioH)

CD

eéclatallt qu'eJie

Torr¡eX,

MAR

9I

11e íe marioit point pour vivre en communauté de biens

avee fon mari' ni pour etre fou

fa puilfance , mais leu–

lement pour avoir des enfans .

Par

ce moyen elle éroit

cenfée demeurer veuve, paree qu'elle ne faifoit poinc

pa_rtie.

d~

la

~amille

de fon

no

uveau mari,

&

qu'elle ne

lUI

f~tfot t

p_o•nt part de

Í<S

biens, lefquels conféquem·

ment palfotent aux enfans qu'elle avoit eus de f'on pre–

mier

mqriage

.

Voyez; ci-d

evan

t

/'

art1c/e

MA Rr A

G

f!

P E R

eo

E l>1 PT 1

o

N

P.

M,

&

l.es

auteurs cmés en eet en•

dro!t .

(A)

.MARIAGI!

de¡

Romain~ ,

(

Hi(l. rom. )

le

m.riage

fe

ccl ébro¡t chez les

~ornatos

avec plufieurs cerémonie5

fcru puleufes qui Ce

conferveren~

long-¡ems , du-moins

p~rmj

les

bpur~el)is d~

R01ne.

Le

maria¡ •

re traltoit ordinairement aYec: le pere do-–

la ñlle ou avec la perfonne dont elle depcndolr . L orfque

la demande étoit agréée

&

qu'on étoir d·'accod des cqn–

ditions, on les menoir par écrir, on les fcelloit qu ca–

c~et

_des parens ,

&

le

p~re

de

ll

tjlle doon01t

le repas

d alltance;

enfuit~

l'épmu envoyoir

a

f~

liancéo un a

o~

nenu

d~

fer,

&

cet uC.1ge

s'op(~rvoit

enea• e

!~u

rems de

Pline;

tnl\S

bientót aprcs on n'of.1 plus donner qu'un an–

neau d'or .

11 ·Y

avoit auffi des négocíateurs de

maria~et

au xquels on faifoi¡ des gratifications illimit¡íes, JUCqu'a

ce que les

empereur~ .~tablirent

que ce falaire feroit pro–

porrionné a la valeur de la dot . Comme on n'avoit point

fix$! l'ige des fian yaille

ava~J

Augulle, ce prlncc or•

dqnna qu'clles n'auroient lieu que lorfque les parties fe.

roient nul¡iles; cepeudam

d~s l'a~e

de dix ans on pou–

voit accorder uqe

fj

lle, paree qu'elle étoit cenfée nu·

bile a douze.

L~

jour dés noces on ayoit courume en coeffant la

moriée, de féparer les cheveox avec le fer d'une jave–

liue,

&

de les

parrag~r

en

lix

trelfes

a

la maniere

de~

verláles, pour lul marqucr qu'elle devol¡ vivre eharle–

ment avec fon mari . O o lul mertoit fur la

t~te

un cha–

peau de

~eurs,

&

par-delfus ce

chapea~¡

upe efpeee de

voile, que les gens riches enrichi(Joient de pierreries. On

lui donnoit des fouliers de la

m

Eme couleur du voi le

1

maj~

plus élevés 9ue la chauífure ordlnaire, pour la fai –

re paroitre de plus grande taille. On proriquoit ancien–

nement chez les

L~tin<

uoe antre cérémoqie forr fin–

gu)icre , qui étoit de préfenter un joug lur le col de ceux

qui (e

fi an~oient,

pour leur indiquei que le

mariage

ell

une ib rte de j<>l)g:

&

c'efl de-la, dit-on, qu'il a pris le

nom de

conmgium .

Les premiers

~omains

obíervoieut

encare la cérémonie nommée

confarrlation ,

qui pa(Ja

daus la fuire au feul

mar.iage

des p,on1ifes

&

d~s

pretrc5.

V~yn

CoNFARR ÉATtON.

La mariée troit veme d'une Iongue robe blanche on

de coukur de fafran, femblable

a

celle de fon voile; fa

ceinture étoit de 6oe laine nouée du nreud herculéen

qu'il n'appartenoit qu'au marl de dénouer. On felgnoit

d'enlever la mariéo d'entre les bras de fa mere pour la

livrer

il

Con époux , ce qui fe faifoir le íolr

a

la

lueur

de cinq ft ambeaux de país d'épine blanche, portés par

de jeunes enfans qu'on nommoit

pueri la11ti ,

paree qu'on

les !labilloit propremelll

&

qu'on les parfumolt

d'clfe~ces! ce nombre de cinq éwlt <!e regle en

l'honneur

d~

]

upiter , de

J

unon, de

V

énus., de D iane,

&

de la

elle

de Perfuafion .,Deux autTes jeunes enfans conduifoicnt la

marióe, en la renant chacu11 par une main ,

&

u

u

troi–

fiel]1e

~ofant

porroit devant elle le flambeau de l'hymen ,

Les pareos faifoient cortege en chantant

hyncen,

ó

hyml"

nle .

Une femme étoit chargée de la quenoui11e

1

du fu–

íeau

&

de la calfeue de la

mari~c.

On lul jeuolt íur. la

route de l'eau lullrale, afio qu'elle entrSt pure dans la

maifon de roo mari.

D es qu'elle arrivoit fur le feuil de la porte, qui étoit

ornée de guirlandes de fleurs, on luí préfemoit le feu

&

l'eau, pour lqj

fair~

connni¡¡e qu'elle devoit avoir

par¡

4

toure la formne de fop

m~rf.

On aval¡ foin au–

paravaot de luí demander fan · nom,

&

elle répondoit

Ct~ia ,

pour cerri6er qu'elle fer oit auffi boqne ménagere

que Cara

Ca;cili~,

mere

..te

Tarquín l'ancieo . Auffi tl'>t

apres qn luí remeqoit

l e~ c;l~s

de la maiíon, pour mar.

quer

fa

jurifdiélion fur le

méoa~c ;

ma1s en

m~mc

tems

on la prioit de slalfel)ir fur un fiége cnuve¡t d

1

nne peau

de mou¡on

~v~c

.fa laine, pour lul donner

3

fOt<ndie

q~'elle

devolt s'occuper du travail de

1~ rapilf~nc ,

de la

broderie,

00

autre convenable

~

fon

rexe: enfulle

"~

taifoit le ferlin do n6ces.

De~

que I'heure du coucner

étbit arrivée , les époux fe rendoient daus la chambre

nuptial~,

o¡¡ les matrones qu'on appel loit

pronub.,

ac.

compagnoient la mariée

&

la metroiem au

lit génial ,

ainG nommé, paree qu'il étQit

dreO~

ep

l'hoqnpu~

du

génie du mari.

.- .. M

z .

L~s