·-
MAR
quelquefois 'des métanaíes daogereufcs,
&c.
Fabrice di!
H i1den raco me qu'un hommc
a
qui u n avoit
cou~é
la
m ain gauche, vouluc lorfquc la
bl ~f!ure
fue prc;fque gué–
rie, prendre avec fa femme lt;s plai{jrs au¡uriíés par
}e
mariage
1
celle·ci in!lruitc par le ahirurglen, rciuíe de fe
prétcr aux innances de ron maci, qul dans les ctforcs
qu'íl tic pour la vaincre , ne 13iffa pas d'épCJlier;
a
l'in–
fiauc la
ti~vre
fe déclare; il furvienc de dé lires, des
" ouv ulfions,
&
le malade mourut
a~
quatrieme JOur ,
Obf chirurgicalu, cenJJtrie v .
.x.xv.
JI l.
Si
ks
plaifi rs du
mariage
onc
qu~lqu'inconvé
nient,
c'cll
d'excicer par cae accraic puit!auc
a
en faire
IHI
ula~e
immodéré
1
&
a
comba da11s ks accidenS qQi
fuivenc une trop grande e¡¡crécion de femencc: ainfi ces
plaifirs Cont une des
premiere~
cauCes des ma!adies qu'ex•
cite
l'~xces
dans le
mariage;
mais
il~
en
f'Oill
en rneme
cems l'ancid<,te ,
&
!'on peuc atlurer que plqs
les
plaífirs
fl>lH graQds, moins l'abus en el! nuifible, NOl¡s avons
déj:\ remarqué apees Sanél:oriu&,
d~ns
\111 a
u
ere arcicle,
voyet:.
!VlANUST·UPRAT!O!< ,
quo ceue joie pure, c;ene
Í!ouce cnn fola c:on de
l'~fpric
qu'enrralnen t les plaifirs at•
tachés au
mariap,
rérab\iflenc la cranlpir3tion du cwur,
fervenc infiuimenc
a
diminucr la foibleffe, la laogueur
qui fans cela ruivroienc l'excrédon de la [c¡cneocc,
&
contlibueot beaucoup
a
la
prompt~
répar:tcion des perces
qu'ou vient de faire; il n'ell pas douceux que les baos
effecs pruduits par le
mczriage
n~
dc!pendenc principale·
ment des plaitirs qu'on
y
gc¡n1te,
&
du concencement
io~~prim~ble
d'avoir fat isfaic une _eaffion, un appétic qlli
faiCoit nalcre des defirs violens. l';!l·il pnffible de con•
cevoir un 'écat plus favorable a l'homme q\le cel ui du
plai li r? La férénité en peinte r11r íon frouc, la joie bri lle
dans fes yeux, fun viíage frais
&
coloré annonce une
facisfaél:ion incérieure; couc le corps en agik
&
di lpos'
Jes mouvemens s'exécucent avec prendle; \'cxercice de
tomes les fonélions
di
fac1le; la cranfpiracion en aug–
m~ncée;
\es mou vemens du creur 1\)nt libres
&
unifor–
m es. Cene licoacion du corps .n'ell·ellc pas le plus
h~u¡
d égré de la i'amé? n'a-c-oq pas
eq
raifun dq regl\rder
dans cous
l~s
tems ces plaifirs tornme le remedq le plus
afloré coocre la mé\ancolie
~
Y
a-c-il en elfec rien de plus
propre
a
diffiper la trilleffe
&
1~
rr¡i[ancropie qui en font
les caraél:eres; c•en dans ceue !dée qll'on avoit cjo11né
a
13 courcilannc Neea le furnom
d'Anticyr~,
lle céle·
bre par fa fer tilicé en hellc!bore, paree qu'el\e avoic un
fecrec plus affuré que ce remede
fam~ux ,
dom l' efllca•
cité avon
été
conflatée par la gu4rifon ra\lic;:ale <ie plu•
tieurs rnélancoliqoes.
.
L es períi>nnes du fexe, }>lus fenfibles aux lmpreffions
du plaifir, en reffeotent
~offi
davamage les bons effecs.
On voic des chloréciqLJes languiff.,nces, rr¡alades ,· paJes,
·défigurées , des qu!elks f<>nt mariées, fortir rapidemenc
de ctc état de langueur, acquérir de
\a
Canté, des cou•
Jeurs, de l'embonpoioc, prendre un vifage fteu ri , animé;
il y en a mé me qni nacurd lemem laides, íouc devenues
!lpres le
mariage
excremement jolies. L'hymen fit cette
hemeuíe m écamorphoíe dans la femme
d'
Arinon, qut
.fuivant ce qu'en racome Paufanias, íurpaffo it étant vier–
ge, touces les tilles de
S
parte en Jaideur,
&
qui des qui
elle fue femme , dev ine fi belle, qu'elle auroic ptl
dirpu~
ter
a
H él ene le prix de la beamé. Georges Pfualcna•
nanar affure qne
cette
mécamorphofe efl :iffez ordinaire
aux filies de fon pays de l'lle F o rmofe; les femmes qui
ouc
gouté
ces
plaifirs en fupportene bien plus impaciem–
ment la privacion que celles ..¡ui ne les connoiffenc pas
par expérience . Saine J erome
&
faim Thomas ont avan–
.cé
gracuicement que les tilles fe faifan t une ldée crop
.avancageure des plailirs du
mariage,
les fouhaicoient plus
ardemment que les veuves, La fauffecé de cette affercion
en démontrée par Qne obfen·a{ion fréquente, qui fait voir
que
les
accidens, les íympcómes d'hyfic!riciré fonc plus
mulcipliés, plus fráquens
&
plus g raves chez les veuves
<tUe .chez
\es
tilles; o n pourroit auffi fixer, s'il en écnit
befo!h, un argúmeoc de quelque poids, de
1~ fa~on
done
les unes '& les
au
eres re cooduirent .
l
V.
En fin la grolfeffe
&
l'accouchement
fP.ntles der•
nieres chofes qn'il y ait
3
conlidérer 'daos lq
mariage
•
ce font de fuices gui nlont lietJ que chez \es femmes:
1jnoique la grolfeffe foit d!abord annoncée
&
fouvenc
~e~
compagnée pendanc plulieurs mois de beaucoup d'in–
c o mmodités, il en rare qu'elle foit nuifible; le cas le
plus
ii
craindre efi celui des maladies aigues qui peuvent
fe
rencontr~r
daos ce te!Ds; fiippocrate a
déc;id~
mor–
telles les maladies aigues qui furviennent ¡¡ux femmes
encemces,
&
il
en cectaio qu'elles fonc trils·dangereufes;
!IJlais du refle cous les accidens qui dépendenc de l'écat
m~
me de grolfer;!e, tels que les vorriiffernens, les
d"é–
_so"Ots
1
les
f~ntaifi~s
1
les yeilles
1
f4'·
fl! diffjpeot
apr~s
MAR
quelqncs mo!s, ou d'eux-mcmes ou avee une
faign~e;·
&
quaod ils per fiileroienr jufqu'a l'accouchemenc, ils
n'onc ordinaircmenc apcune
m,lllvaif~ fuit~ ;
on peuc
rn~ me avancer que la groffetfe ell y tilcóc
avanca~eufc:
le¡;
fe
m
mes qui paro'ffenc les plus f<>iblei, languilfances,
ltla–
ladive¡;, fonc celles fouv enc qui s'en crouvenc m ieux; ces
langueurs, ces iodifpolicio ns
tb
dlffipent. On• voit affe·¿
fréquemmenc des femmes qui font prefque conjours ma–
lodcs, hors le tems de leur grol!cffe ; des qu'elles f<>n t
enceintes, elles reprenoenc la íancé,
&
ricn ne peuc \'a\–
térer, ni la fufpenfion de l'évacuacion meonrue\le, oi
le poids incommodc de \'enfaoc; ce qui paroic vérifier,
l'axiome
re~u
cheu le peuple que la grofleffe purge,
&
que l'enfanc accire les mauvaires humeurs. D'un aucre
cóté les femmes nériles font tojours valécudinaires, leur
vie n\n qu'un cems d'iodifpo litious.
11
y
a l'eu de pcn,
fer que le déraogemenc qui em¡,eche la fécondicé, y
coucribue auffi en quelque chofe;
il
n'eo en pas de
me.
me de l'accouchement, qui da
m
l'écat le plm nacurel,
ne lalffe pas d'exiger nn cravail pénible, d'a!foiblir con–
fidérablemenc,
&
qui peuc par la moindre caufe, deve–
nir \aborieux
&
amener un danger preffant . Le fem
mes
qui ont fait beaucoup d'enfans [o oc plutóc vieilles, épui–
íées; elles nc vivenc pas loog·tems,
&
Cnnt affe'l. ordi–
nairemenc fnjerces
3
beaucoup d'incommndicés; ce qui
arrive bien plus fu(ement fi elles onc commeocé trop
jeunes :\ faire des eufan.s. D'ailleurs les
acco)lchemcn~:
fonc encare daos ce cas-ci bien plus difficiles, les parcies
de la génération ne (onc pas affez o u vertes, alfez fou–
ples; elles nc precent pas affez aux efforts que l'enfant
falt pour rore ir; llaccouchemeot en bien plus laborie ux'
&
les ·accidens qui \e fuiveoc p\os graves.
Cen~
feule
raifon fnffic pour déconfeiller le
mariage
aux ¡.erfo oues
crop jeunes,
á
ce\les qui ronr trop étroites.
JI
y
a auffi
des femmes encere
moin~
propres au
mariage,
ehez qui
quelque vice de conformation rend l'accou ch"•nenc ex–
tremement dangereux, ou
m~
me impoffible. Tt!ies fon t
les boffues, qui a cauíe de la mauvaiíe llruél:ure de la
poitrine , ne pe
u
vent pas faire les efforcs fu ffi Jans pour
chaOer le fanos; il
u'
en pas rare de les voir mourir fuc–
combijot a ces effi>rcs; il en en de meme des phchili–
ques, qui ont la rofpiration
torc
g~né~,
&
pelt prupre
a..
rouffrir
&
a
aider le méchauiíme de l'accouchecnenc.
Ces perforines rilqueot oon-feolemeot lellr Caneé
&
lcur
v!e qn contraél:anc le
mari·age,
mais encare fe mecccnt
dans \e
C3S
de dooner le jour
a
des malheureu(eS
cr~a
tures'
a
qui elles tranfmettent leur> mauvaifes
di(poli~
(ions,
&
a qui elles pcéparenc par-la une
vie
des plus
defag réables .
11
arrive quelquet'ois que des femmes done
la matrice el! mal conformée, devien11enc enceintes ; mais
quand le cerme de l'accouchemenc en venu, le frerus
ne crouvc polnc d'iffue , l'ori ti ce de la macrice efl de
travers, tourné en arriere, de cóté;
il
ne répond point
au conduit
&
.a
l'ouverturc du vag;n, ou bien il en en–
cieremenc fermé par quelque cicatrice ou par qoelque in–
difpoficion naturel\e .
11
fauc pour lors en
ven ir
a
l'opé–
racion cérarienoe, cruel le reffource , mais ind •fpeofaol e,
&
préférable
a
J'expédienc furement morcel de laiffer le
fretos dans la mat rice,
certa defp.ration• potior eft in–
certa faiJti
1
d'ailkurs on peuc efpérer de lauver l'enfaot,
&
la vie de la mere qui dprou ve cetce opération, n'efl
pas emierement déferpérée; autrcmenc on abaodonne la.
mere
&
l'eofaot
a
une more inévicable . Lorfque ces vi–
ces
de conformation fonc cooñus, ils doivent etre des
mocifs alfe:¡. pretlims pour
emp~cher
les femmes de
fe
marier; ce n'en ni dans l'excrétio o de la femence, ni
dans \a groffeffe qu'en le danger;
m~is
il en aífuré
a
l'acc:;ouchemenc. Ainli le
maria_se
peuc erre cres-falutaire
a cercains égards,
&
nuifible confidér6 dans ·d'aucres;
qn vpic par-la de quelle importance i\ en d'en bien exa–
m iner
&
d'en comparer l'aclion, les etfets
&
les fuices
daos les ditférens fujecs póur en cirer des regles de oon–
duice avantageufes.
11
nous parolt inun\e de chercher daos
l'état de noucrice de nouvel\es confidérations, quoique
l'allaitement de l'enfant paroilfe e.xigé par la tendreOe
macernelle, cnnfeillé par la nacure, indiqué par la recré–
Eion du lait, par les rifques ..¡u'on
COUrt
a
le diffiper,
&
la fievre qui
s~excite
pour le faire perdre : c'en une chore
done on peuc fe difpen(er,
&
noqs voyoos cons les jours
les perfoones riches fe rounraire
a
ce devoir, moms par
\a crainte d'alcérer leur Caneé, que daos \a vue d'éviter
les peines, les embarras, les vellles, que l'étac de nour–
rice occafionne furement, On croic ,.affez co mmunément
que les perfonnes délicates, qui ont la ¡>oicrine foible,
no peuvent pas nourrir fans s'incommoder; c•en une
regle ailez
re~ne
chez le peuple ; que l'allaiiemenc ul'e,
épuire, qu'il deffeche la poicrioe; on peut affurer
qg~
ae
1ouc~~
les
~xcrétiqns
>
c'~fi
celle du lait qul áffoiblir
1~
moios