MAR
pés dans certaines parties, mais les montagnes qui cou–
vrcot l'imérieur du pays font moins hautes que cellcs
des hames iles,
lo
terre y produit du fuere, du caffé ,
beaucoup de coton
&
quantité de mays
&
de
~~~~umes,
elle n'ell pas bien pourvue de rivieres;
a
cela prcs cette
11e
efl
trl:s-agréab\e.
MARIGN .1\N, (
Géugr.) Melignanum,
petit<; vi!le
d'lulic au duché de Milan, remarquable par la vraorre
que F
,;n~ois
l.
rempona aux en vi10ns de cette place
en
1
jtj. fur le duc de
Mil~u
&
.les Suilfes réunis
..
111"–
rigna>J
en fur le Lambro,
a
4
heues S.
E.
de Mrhm ,
5
N. E. de Pavie,
í
N. O. de L odi
Lo;:g.
26. 4í·
lnt .
4í·
20.
( D.'). )
M
1\
R1G
OT,
C
m.
('r.,·me de relaeion.)
Ce mor
1ignific en généra\ dans les iles de
1'
Amérique, un lieu
oti
les eaux
d~
pluie s'alfcmblent
&
fe confervent .
(D.
J.)
M.'\RILAND, (
Géog. )
provioce de I'Amérique
feptcntrionale, bornée au fud par la Virginie,
E.
par
l'Océan Atlaotique, N. par la nouvelle Angleterre
&
Ja
nouvelle
Y
ore
k,
O. par la riviere de Parówmeck.
Le golphe de Chofepeak qui en navigable
70
licues,
&
par ou les vailfeaux entrene en Virginie
&
Marilmad,
traverfent cette demiere province par le milieu, le ter–
roir en en trcs-fertile'
011
y cultive beaucoup de tabac
qui
cft
d'un grand déhit en Europe. On y trouve
l~s
m
emes animaux, oifeaUX, poiffons, fruitS, plantes, l'lCi–
flCS
&
gommes, qu'en Virginie .
Les naturels du pays ont le teint bafané, les cheveux
noirs, plats
&
penduns. lis font partagés en tribus, in–
dépendantes les unes des autres. Ce que les Anglois
poi"'..
fedent en divifé en dix cantons,
&
comme il;
0111
ac–
cordé la liberté de religion :\
tous les chrériens qui vou–
droient s'allcr établir
i
Mariland ,
il1 om fait en peu de
tctns
de nombreufcs recrues,
&
des commencemens de
' •illes avantageufemcnt fituées pour le commerce. On
nomme
Saint<-Marie,
!e lieu le plus confidérable
&
11
rélidcnce du gonverneur .
MAR ILAND en fitué, entre le
37•
degré
fO.
minu–
tes
&
le 40 de
lae.
feptentrionale. Les chaleurs y tont
modérées , tant par les ''ents, que par le¡ pluics,
&
l'hi-
ver
J
en peu durable .
( D.
'J.)
1
MARO<, SEL .
Voyez
MA RIN,
acidc.
(
Chimie .)
V•yez
SEL MARI N.
MARt N,
acide,
(
Chimie
.
) V oyez
:\
l'areicle
SEL
MA R
I N .
M t\RJN, adj.
( Marine)
fe dit d'un homme qui va
fu r mer,
&
qui en attaché au fervice de la marine.
MARIXS, CORPS, (
Hifl. nae. Minéralogie)
nom que
l'on dorme dans
l'hinoire naturelle aux coquilles, co–
raux on lirhophytes , aux poiffons,
&c.
que l'on trOUI'e
enfouis
&
pétrifiés dans le fein de la rerre.
Voyez l'ar–
eicle
Foss tLES.
MAR!NADE, f.
f.
(Cttijine)
c'en une faumure,
ou une fauce, compofée ordinairement de fel, de vi nai–
gre,
&c.
ou l'on ajpute quelquefois un peu d'épices;
elle fert
a
alfaifonutr
&
a
conferver les mets. les fruits'
& c.
O n preod auffi ce mot fubOamivcment pour un fruit,
une racine, uue feuille, ou toute autre matiere végé–
tale que l'on a préparés dans une
marinadc
pour s'en
fervir comme d'une Cauce,
&c.
Voyn
SALADE.
On marine avec de l'huile
&
du
vinai~re m~lés
en–
femble, des artichaux, des moulferons
el
pece de cham–
pignons , des fruits d'épine-vlnette, des afperges, des fé·
ves,
&c.
des bourons de genct, des
c~pres
&
des olí–
ves.
Voyn
CAPRES,
&c.
MARINA!,
(Gi og .) ott
MARJNAJI.I
ott
PLANtNA,
montagne de la Turquie en Europe,
a
l'orient de l'AI–
banie, au midi de la Servie
&
de la 13ulgarie,
&
au nord
de la Macédoine: les anciens l'appelloient
croeon
ou
Jcar–
dru .
L e D rin, la Morave
&
le
V
ardat qui en 1'Accius
des anciens,
y
prennenr leur fonrce .
(D. '}.)
MARINE,
f.
f.
(Marine-.)
On entend paree mor
tout ce qui a rapporr au !ervice de la mer, foit pour la
nav i¡;ation' la connruaion des vailfeaux'
&
le commerce
maririme; foit par rappnrr aux corps des officiers mili–
raircs,
&
ceux employés pour le fervice des ports,
ar–
íenaux
&
armées na vale¡: ainfi cet article renvoie a une
inñnité d'aurres qui regardenr les ditféremes parties de la
marine.
L'hinoire de la
marine
en encore un renvoi de cet
arricle, mais qui jeneroit trop loin;
il
·"fuffit d'indiquer
ici qoelques livres qui peuvent donner des connoilfan–
ces fur cwe hifloire, tels que
l'Hifloir• glnlrale de la
m~rine;
1-/ifloirc nava/e d'Awgleeerre,
de Lediard ;
H i–
florr~
dr la
11avi~ation
&
du commercc deJ ancirnJ,
plr
.1\11 .
Huet;
Differt«tion conccrntmt
¡,.
navigaeiQn de1 a11•
Tome X .
-
MAR
99
cieill
'· du chevalier A rbuthnot;
Hydrograpbie
, du P.
Fuurnter;
De re nava!i,
Ln. B1if;
De mi!ieia nava!i
veterron,
J oannis Cheferi ·
Or6i1 maritimi hifloria ge–
neraliJ,
C.
B.
Marifalh,
Í!fc.
La
marine
fut prefque oubliée en Fr1nce apres
la
mor,r de
Charl~magne
: depuis ce regne, les feiAneurs
plrtrcuhcrs avo1eut
leurs amiraux
nommés
paerimo–
ni'!"x.
Elle
co~me~~a.
ii
renaltre
f¿t~s
S. !-ouis , le pre–
mrer de nos ro1s qur att eu un offic1er pnncipal avec le
titrc d'amiral .• La guerre avec
1'
Angleterre rendit lama–
rme
plus conhdérable fous Charles V. par les foios de
fon amiral, ] ean de Vienne. Les regnes fuivans hilfe–
rent la
marine
dans l'oubli, ainri que le commerce
dont il n'étoit feulement pas quenion; mais \'un
&
l'au:
tre reparurent fous le miniflere du cardinal de Richelieu
&
onr été ponées beaucoup plus loin par M. Colbert
Cous
le regne de Louis
XI
V.
11
y auroit beaucoup
de
chofes
a
fairc pour la perfe–
aiuu de notre
marine
; l'objct en importan!'
&
nous
avons penfé qu'on liroit ici a1•ec plaiór un cxtrait d'ur1
pctit ouvrage fort folide
&
fort rare, inmulé
IUjléxiunJ
d'uñ
citO)'"' fur la
m.
rine.
Cet ou vrage en d'un habi–
tan! de D ieppc, fil s d'un libraire . Cct enfant, dégomé
du mélier de l'on pere, s'en fait corfaire, a fervi fur des
''aiffeaux de roi,
a
commaodé des bacimens qui lui ap–
partcnoienr,
&
parle
·Íci
d'une chofe qu'il fait o u qu'il
doit fav oir. Condatnné au repos par les pertes qo'il
a
faites daos cette dérniere guerre, il s•en mis
ii
écrire fes
réfléxions
&
a
les imprimer. ll a préfemé fou ouvrage
au miniflre qui a approuvé fes vues : l'édition en a été
fupprimée,
&
cet extrait en fait fur un des trois exem–
plaires qui cxinem.
ll
n'y
a
point'
a
proprement parler' de guerre mari–
time défenfil'e .
Dans
les
tems de guerrc, il faut que les batimens
foient tuus armés offenfivement.
Sur les mers, on fe cherche fans re trouver, on fe
trouve fans re chercher. L'audlce' la rufe
&
le hafard
décident des Cueces.
Se cootenter de couvrir fes poffeffions,
&
n'armer
qu'a cet effet, c'en précifément jouer avec le hafard de
perdre, fans avoir jamais celui de gagner .
De la cattfe
dH
maladies
fr<r
la vaiffeattx,
&
des
moyem d'y remédier.
On attribue affn légerement les
maladies des équipages, au climat
&
aux mauvais vi–
vres.
]'ai fervi, dit l'auteur, fous
M.
le dnc d'Anville ,
dans
Con
expédition fur les cOtes d' Acadie, notre équipa–
ge éroit compofé de fix ccns hommes.
Apres un féjour d'un mois dans la baie de
ChiboHc–
to",
aujourd'hui
Hallifax,
a
peine renoit-il aOez de
mon~
de pour manaeuvrer, nous n'étions plus que deux cens
en arrivanr
a
Lorient. Ce ne fo t point l'influence dtl
climat qui caufa ce ravage, car
il n'y cut aucuue pro–
portien entre le nombre des officiers maladcs
&
celui
des matelots . Les vivres n'y contribuereut poiot; car il
ne mourur prefque perfonne
a
bord des vailfeaux mar–
chands, approvitionnés de la
m
eme maniere que les
nil~
feaux de roi .
D'oti nalt la différeoce
?
t . Du peu de foin qu'on a des équipages
a
bord des
vailfeaux de guerre.
2 .
I?u peu d'aifance forcé par
13
quantité des dome–
niques, provffions
&
beOiaux, embarqués pour la com–
modiré de l'état major .
3·
D e la malpropreté d'eutre les poms, dont on n'ou–
vre prefque jamais les fabords , malgré l'air infeaé par
les beniaux,
&
refpiré par ceux que leur trifle fort
y
renferme.
Sans les foins de l'offic ier, le faldar périroit de mi–
fere. Sans ces foins, le matelot, en encore plus malheu–
reux : il
re~oit dan~
les pom fes avances, qu'il diffipe .
ll
s'embarque prefque nud, la ponition fuit de pres ll
faure; mais
il
n'y a pas de remede.
Point de facilité de pourvoir aux befoins, on n'endure
pas
liuu
fu ite filcheufe , le froid
&
la mifere. Le [corbut
n,ait,
&
fe répand daos !OUt l'équipage.
ll
faut con
e
embarqucr des hardes' pour en fournir
au matelot . L'écrivain, perfonnage oifif, fera note de ce
qui tui Cera délivré, pour erre retcnu fur fes gagcs
au
Mfarmemenr.
11
fa ut au matelot la petite perruque de peau d'ognean ,
la vene un peu ample, le petit buflc en foubre-verle,
&
le manteau
i
la turque avec le capuchon.
.
Un matelot bien équipé-néglige de changer de hnge
&
d'habit, fe couche mouillé au fortir du quart ,
&
ga–
gne par
(~
parelfe le [corbur, comme un autre par man–
que de vetement .
N
~
Dans