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10~

.N!AR

Ls

marjolai"'

a toutes

les propriétés communes aux

plantes oromatiques de la claffe des labiées de Tourne–

fort; elle cfl Clomachique, cordiale, diaphorétique, em–

ménagogue, nervine, tonique, apéritive, bechique, &c.

C:elle-ci a été paniculkremem

reaummandée daos

l'enchiffrenement & daos la perte de l'odorat . Artman

prét<;nd que

c~tte

pla11re a une vertu fecrettc contre cette

derntere maladte. On a vanré encare la poudre des feuil·

les de

marjolainc

comme un excellent rlemutatoirc. On

a arrribué

la

m~mc

venu

o

l'eau dillillée, auffi -bien

qu'ii la décoélion des feu illcs. Cette eau erl mife d'ail–

lears au 110mbre drs eaux céphaliques & nervines. On

pour affurer avec auram de fu11dement, qu'elle poffede la

plupart des autres qualités que nous avons attribuées

ii

la plante ml!me, c'efl-ii-dire,

:i

l'infufion des feuilles,

ou des fommirés.

·

L'huile elfenrrelle de

mariolahu

a une odeur tres-vive

&

rri:s-pénétrame; elle o éré forr

louée comrne

rr~s:

boane daos la p.ualy fle

(\¡:

<jans

les maladies des nerfs,

foir prife lnréricuremenr ii la doCe de

d~ux

ou trois gout–

res, fous la forme

d'oleo-faccharum,

foit en en frotant

la nuque du con,

&

l'épine du dos. Certe huile

entr~

dans la compolirign de la plupart des baumes apopleéti–

ques, qui font recommaudés ·par

diff~rens

autcurs.

Les tleurs

&

les fomrr¡irés tleqries de

marjolai"'

cn–

trent · daos un grand nombre de compofi tions officina–

les, dont les venus font analogues

ii

celles que not¡s

11vons accordées

!

c~tte planr~,

&

dont elle

f~it

par con–

féquent un ingrédient qrile.

L'huile d'olive, daos laquelle oo fait infufer des forn–

mités tleuries de

marjolailf<,

f~

charge réellemeot des

parties véritablemeot aélives de ceue plante¡ favoir,

cte

fon huile ellentielle,

&

qe fa

p~rtie

aromatique; mais fi

l'on

vi~n¡

a

cuire jufqu'a confommadon de l'humidité,

feIon l'art, ces príncipes volatils & aétifs fe diflipent au

m oins en tres-grande partie; & la matiere qui refle ne

poffedc plus gt¡orcs que les vertus de l'huile d'olive al–

térée par 11 coélk•n .

Voyn

H u u ,E. (/;)

MAR lONNETTE,

í.

f. (

lVl!chan.")

les

marionmttes

font des petites fi gures mobiles de canon, de bois, de

métal, d'os , d'ivoire, dont fe fervent les batteleurs pour

amufer le peuple,

&

qudquefois auffi ce qu'on appelle

les honneres gens .

L eur inveotion efl bien ancienne . H érodore les con–

noiffoit déj a , & les nomme des fl•tues mobiles par des

nerfs . Dans les banquers de Xénophon, Socrate deman–

de

a

un charlatan, comment il pouvoit

~tre

fi gai daos

uoe profeffion fi trille? M oi, répond celui-ci, je vis agréa–

blement de la folie des hommes dont je tire bien de l'ar–

gent,

av~c

quelques morceaux de bois queje fais remuer.

A riC!ote n'a pas dédaigné de parler de ces fi gures hu–

maioes, tendues, dit-il, avee des fil s , qui leur font mou–

voir les mains , les ¡ambes,

&

la

r~te .

On trouve daos

le premtcr livre eje Piaron fur les loix , un beau palfage

a

ce fujrt : c'ert un Athénien qui dit que les paffions

produifent daos nos corps , ce que les petites cardes exé ·

cutent fur les figures de bois; elles remuenr tous nos

membres

1

co~tinue· t·il,

& les jettent daos des mouve–

m ens contraires, felon qu'elles funt oppofées

~ntre

elles.

L'ufage de ces figures ii

r~ffort

ne

paff~-t-il

pas, avec

le luxe de !'Afie, & la corruption de la Grece, chez

les Romains, vainqueurs de ces peuples ingénieux? Ríen

n'efl plus vrai; car il en efl quelquefois quefliou daos

les auteurs latins . H orac' parlant d'un prioce ou d'un

grand, qui fe

laiffe conduire au caprice d'une femme

o u d'un favo¡i. le compare

a

ces jouets dont les refforts

vonr au gré do la main qui tient le fil. ,. Vo•Js, dir-il,

, n'etes-vous pas l'efclavc d'un autre? !dote des bois,

., c'etl un

bra~

étranger qui met en jeu tous vos ref–

,

forrs

,

!

'I'u mihi qui imptritas, aliis (trvis mifor .ttque

l)uc<ris,

11t

nervis alieuis mobile lignum .

~at,

7.

liv.

11.

Yr .

81.

Ecoutons !'arbitre des plailirs de Néron . ., Tandis

, que nous étions

a

boire, dit Pétrone au ferlin ele Tri–

" malcion, un efclave apporte qn fquelere d'argent, dqnt

les mufcles

&

les vertebres avoient une tlexibilité mer–

" veilleufe . On le mit deux fois fur la table;

&

ceue

flame ayant fait

d'elle-m~me

des mouvemens

&

des

, grimaces lingulieres, Trimalcion s'écria: Voilii done

ce que nous ferons tous, quand la morr nous aura

, plongé daos la tombe , ? Saos doute que le

fquel~te

de Pétrooe éroit mu par des poids, des roues, des ref–

fons intérieurs · comme les automates de nos artifles .

L'empereur 'Marc Antonin parle deut ou trois f9is

dans fes ouvrages de ces forres de llatues mobiles

a

ref-

MAR

fort, & s'en fert de comparaifon pour des préceptes de

morale. Semblablerr¡ent Favorinus, fi

vant~

par Aulu–

Gelle, vou!ant prouver la liberté de l'homme, & fon

indépendance des

a~ros,

dit que los hommes ne feroieut

quo de pures

machims

a

fair< iou<r,

s'ils n'agiffoient pas

de leur propre mouvement,

&

s'ils étoient foumis ii l'in·

ftuence de ces aflres.

En un mot, tou res les expreffion< dont les Grecs &

les Romains fe fervent, iodiq uent qu'ils connoiffoicnt ,

auffi-bien que les

modern~s,

ces fi gures mobiles que no

appellons

marionnettn.

Les

n<urofpi•Jia

d'Hérodote,

d~

Xénophon

&

autres, c'etl-a-dire, des machines

a

nqfs

&

ii

reffort; le•

mobil"' lign" ncrvis {liienis

d'Horace;

les

ratmationes mobil"

de Petrone; les

/ígneo/"' homi–

num jigur.z

d' Apulée , rendent patfairement ce que les

lraliens entendent P"

~elli

burattini,

les Anglois par

th<

pupp<ts,

& les Fra

~ots

par

nHrionnetus.

·

Ce fpeétacle femble fair pour notre nation .

J

ean Brio–

ché, arracheur de dents; nous le rendir agréable dans le

milieu du dernier

fiecl~.

11

erl vrai que. daos

le

m~me

tems un anglois trot1va

le

fecret de fai re mouvoir

les

mari

0

muttn

par des refforts,

&

fans employer des col-–

des; mais nous préférames les

m11rio•n•ttu

de BriociÍé,

:\

caufe des plalfameries qu'il

leur faifoit dire . Enfin

F~ncl¡un,

ou Frantyoi;

Brioch~, immort~lifé

par De–

fpréaux, te rendit encore plus célébre que fon

p~re

daos

ce noble métier .

(D. '] . )

MARIONNETTES,

m t<rme de Cardeur,

í'oot deux

mootans de bois plantés

a

la tete du rouet fur chaque

bord du banc, & garnis de denx frafeaux de ione ou de

paille qui fe traverfent parallelement ii la pofition de

1~

roue .

Voyez

In PI.

de Drap<ri< .

MARION NEl'TE,

Í.

f. (

firt. d'ourdif.)

píece de bois

mobile

ii

laquelle fonr

anach~s

les

frafeaux de tous les

rouers .

Voyez

FRASEAUX.

MERlPENDAM, ' (

Bot. exot.)

arbriffeaux de

la ·

nouvell e Efpagne, qui s'éleve ii la hant eur de lix

a

fept

pieds

i

fa rige elt cendrée; fes feuilks fonr venes, & por–

tées lor des longs ptdicules

rouge~tres;

fon fruit crolt

en grappes; on en recueillie les boutons, on en expri–

me le jus, oo le fair épailjir, &

on

s'en ferr pour dé–

terger les ulceres.

(D.

J .)

MAR 1Q U ES LES, (

Glog. anc.)

peuple d'Italie .

Voyn

M P, RICI

(D.'] . )

M 1\R IQ()!TE'>, (

G!og. )

peuples erra os, fan1•ages

&

barbares de 1'1\mérique méridinnale au Brélil . M.

de L isie le met

a

l'orienr de Fernambuc, & au nord

de

1~

riviere de S. Franc;nis. (

Q.

J . )

MA~lT F\ L,

adj.

('JurifP r. )

fe dit de quelque chofe

qui a rapport au mari , comme la puifiance

maritale.

Voyn

P u tsSANCE.

M 11 R./7! M 11

CoLONI-A ,

(

Glog. anc. )

ville de la

' Ganle N •rbono•fe . Oo pretend que c'dl sujourd'hqi

M .,RTEGUE . (

D , '].)

MA RlTll\tl E, adj .

(Marine.)

épithete qu'on donnc

aux cha fes qui regardent la

m~rine ,

Ainli, on dit une

pl;tce

mnritime ,

des forces

mnritimes,

&c.

MARISA,

(G!ogr.)

riviere de la Romanic.

Elle~

fa fource au · pié du mont Hémus, & tinit par fe jetter

da~s

le golte de Mégariffc, vis-lt.vis de

l'lle Saman–

drachi. On la dit navigable depuis ron embouchure

JUÍ·

qu'ii Philippopoll . Cette riviere efl 1'

Ebrus

des aqciens.

(D.

'] . )

.

MARIZAN, (

G!og. )

montagne d'1\friq\¡e dans la

province de Gun, au

royaume de Fq.. Elle efl fort

haute

&

fort froide; fes habitaos fonr bt'réberes. lis vi–

vem

d~ns

des huttes faites de branches d'arpres, ou fous

de narres de joncs planrées fur des pieux. Ce foot de

vrais fauvages , errans daos

leqrs

fllOntsgn~s

,

&

ne

payant de tributs

a

per(onne .

MALBOROUGH,

( G!og. )

c'erl le

Crmetio

des

anciens, petite ville

a

marché d' Angleterre en Wiltshire;

avec titre de duché, qu'elle a doqné

a

un des plus grands

héros du dernier fiecle . Elle envoie deux députés au par–

lement, & efl fur

le Kennet, ii 6o m illes S. O. de

Londres .

L ong,

16.

10 ,

lat.

fi.

24.

(D. 'J. )

MAR LE, (

G!og. )

petite ville de France en Picar–

die, avec tirre de comté, fur la Serre, dans la Thié

rache,

a

trois licues de Guife,

p

N . E. de Paris.

L ong.

21d 26'. 16" .

lat.

49d

44'.

24' .

(D .

J .)

MARLIE

o11

MARLI,

í.

m. (

drt d'ourdíjf.

&

Joiri<.)

le

marli

quoique fabriqué fur un mérier , te!

que ceux qui fervenr

a

faire l'étoffe unie , néanmoins

e~

un ouvrage de mode ou d'ajuflement, qui dérive de .

1~

gaze unie . On dirlingue deux fortes de

marlis;

f.w otr,

le

marli

f]mple

&

le

marli

double, auquel on donoe le

oom de

,,,¡;

.J'Angltltrre .

Le