MAR
La.
'1fanu
vari~
pour la couleur; il y en a de blanche,
de gnf" , de rou¡¡catre, de
Ja~me,
de brun<, de naire,
&c.
ces
coulc~rs
fo nt purement accidentdl<s
&
ue viennenr
q ue des fubllance minéulks é:rangeres avec lefq uelles
t:eue !erre efl melée. (-)
MARNIERE,
C.
f.
(Economie ruftirue . )
efl le lieu
ou la min< d'ou l'on tire la marne .
Voye::.
M AR NE.
MA~NO I S,
f. m .
(Marine.)
ce íont des bateoux
de méd1ocre grandeur qui viennent de Brie
&
de Cham–
pagne jníqu' á Pans fur la M arne
&
fur la Seine.
M A RO& GE'ME' LI CO LLES,
(Géo• .
«nc.)
montagncs de la Sicile ainfi nommées par Plinc
'liv.
Ill.
ch.
"'ii¡.
So lin
&
d'autres )\é og raphes leur donnont le nom
commun de
Nebroda.
La momagne
Maro
s'appelle au–
JOU rd'~IUi
Madonia,
&
celle de G éméll i .
M onte di me/e.
M A Ro
e ,
E
M
p
1
R
F.
DE, (
GJo~r. )
graod cmpiro
<j'
~frique
dans la partie la plus occidentale de la 131r–
bane , formé des royaumes de M aroe , de Fez, de Ta–
ti let, de Sus,
&
de la province de Dara .
Voyez
M.
de
Saim-Oion .
C et empire pent avoir
2fO
licues du nord au fud,
&
104 de l'eft
3
l'oudl; il elt borné du cóté du nord par
la Méditerranée,
a
·t'orient
&
a l'occidcnt par la mcr
Atlantique,
&
au midi par le
ft euve D ara. L es chré –
tiens cependant tiennem quelqnes places
f~r
les cótes;
les E fpagnols onr du cóté de la M éditerranée Cema,
M eilila
&
Orans; les Portugais polfedent Magazan fur
l ' O céan.
Tom le refle appartiem
il
l'empire de Maroc,
qui fe
forma dans le dernia fiecle . Le tameux Muuley·Archi,
roi de Tatilet,
&
Moula-lfm. el f.1n
frcr~,
réunirent les
royaumes de
flfaroc,
de Fe·¿, de Ta fi let
&
de Sus, la va–
lle pro vince de D Jra fous une
tn~me
puilfance.
Ainli cet empire, qui· comprenJ une parde de la M au–
ritanie , fu t mis amrefois par A ugufle íous le feul pouvoir
de J uba .
11
d~
peuplé des anciens Maures, des A rabes
llédouins qui íuivirent les ca)ifcs dans leurs conqucres,
&
qui vivent íous des teotes comme leurs ayenx, des
Juifs charrés par Ferdinand
&
l fabelle,
&
des noirs qu)
habitem par·delil le mont Atlas.
On voit daus les
campagn~s,
dans les maiíons, dans les
~ro
upes,
ljn
mélange de noirs
&
de métis .
Ces peuples, dit
M.
de Yoltai re , ¡rafiquerent de tout
tems en Guinée; ils alloient par les deíens, aux cóte ·
o u les Porwga¡s vinrent par I'Océnn. j amais íls ne con·
nurent la mer que comme l'élémcnt des pirares . En fin
toute- certe vaf¡e c6te de
1'
~
frique depuis D amiete juf–
qu'au mont A tia•
1
étoi.l devenue barbare ,
d~l)s
le tem$
que nos peuples
íeptentrior¡aux aurr.efois plus barbares
encore , fortoknt de ce trille é tat pour
t~ cher
d'ancin–
dre un jour
a
la politelfe des Grecs
&
des R o m1ins .
(D.
J,)
.
M AR o
e,
roya
u
me de,
(
G!og.)
royanme d' Afrique
dans la partie la plus occ¡dentale
d~
la Barbarie.
11
el1
borné au no rd par le fleuve
O
mmirabi,
a
l'orier¡t par
le mont .'\ths, au m idi par la riviere de
~us ,
&"
Bl)
cqu·
cham
p~r
J'Océan occidemal . Ce royaume s'étend le
Ion¡; de la cóte; depuis
l'e<hbouchure de '
h
riviere de
Sus, que les ancieos appelloieot
SHrig~,
ju[qu'a la ville
d'A zanior .
'
·
·
'
·
·
Les fqrces de ce royaume font pen redoutables par
mer , paree que le nombre des
b~ tim~ns
qu'il ·équipe en
m auvais q rdre, n'ont
ordinair~n¡ent
quluoe dou7.aioe de
I
S
a
20 pieces de canon mal
(ervi~s .
S'ils fom des pri–
fes, le roi en a fa moitié , mai"s
il
prend tous les efcla·
ves en páyant r o éc us
p~~r ~hacur¡ d~
ceux qui ne fon,t
·
pa~
compns
da~s
fa mo111é .
Les forces de terre ne
v~lent
pas mieux que celles de
mei; paree qq'elles n'ont ni armes ni difcipline.
·
Quoique le royau:ne de
Maroc
foit divifé en fept pro–
vinces alfez grandes, il eft ·cependat1t iri':s-peu peuplé,
a
cauíe de fon terrein
f~blonneux
&
ingrat , qui ne per–
met pas l'aoondi nce des grain•
&
des · hefliaux;
il
pro~
du it
í~lllement
une grande quamité
~e
cire
&
d'am_¡¡nde~
qui íe débitein en Eu rope.
·
'
·
'
On com pte dans' <OUt "¡:e royaume 25"
a
30 mil le cae
banes d'adollards, qui font 8o
a
1<;>0
milie hommes payant
annuellernent·au roi la
di~ me
de
leur~
bkrjs
depuj~
l'fige
de
1
í
ans.
U
1 adouard
cfl
une
~Cpece ~e
yiltagc am–
bulant cn111poCé de quélq ues f>.mtll es arabes , qur ca m–
pen! fous drs ten!es tanttlt da¡¡s un lieu, tantl')t dans l'au–
tr~;
chaque adouard a
Con
m~rabon
'&
íon chef
1
qui ell
el u. R ien n'en comparable
a
la m ifere
&
a
la malpro:
preté ae ces arabes.
. .
.
/-e roi de
llftlro<
prencj le titre de
grand ch(rif,
c'efi–
a-dire de premier fuccdreur de M al¡qmet, do ot ti pré–
tend deíi:eudre par
~l y ~
par
Fati~e , gendr~
&
tille de
ee fa
u ~
prophete •
'
MAR
S
a relígion , pleine de íuperflitions, efl fondéc Cur t'al·
coran' que les M aures
&
les ,'\rabes
C>
pliquent
a
leur
maniere, lelon l'i>uerprétatíon de Melich.
Quoi4ue les efelaves chrétiens apparticnoent au rol ,
il s o'en íont pas moins malheureux par la rude(fe de leurs·
travaux , leurs mauvaiíe nourriture, les lieux fouterreins
o u on les fait c:>ucher .
L es juifs , quoiqu'utilcs
&
en g rand no mbr,e daus cet
état,
y
font ran<¡:onués commc autrefois parmi le> chré–
tiens .
L es alca·t"des go.uvernent le royaume íous l'autor(té
du ché rif, car il n'a ni cour de juflice, ni conídl pat–
ticulier, ni minill re; il eft l'ameur, !'interprete
&
le ju–
ge de f<s lois.
Dans
fon royaume de
Maroc,
commc
a
la t nine
i1
dorme le droit
3
l'empira par
Con
telh–
ment en
f
veor de celui de fes enfans qu'il lui plalt de
not'nmer, ou meme d'un autre fu jet pour fon fuccefleur .
Ainfi les panies peu vem fe former pendant la vie du mo–
narque;
&
s'il ne fait point de 1eflament, ou s'il ne lailfo
poi
m
<;le no mioation par
Con
teflament, tour fe
trouve
préparé
a
l
a divifion
&
aux
lluerrcs
eh
iles.
J'ajome
<J.Uele roi de
Marsc,
malgr~
fon deípotiíme,
reconnolt e
n matiere de religion l'"utorité fupé rieu re
dtt
M oufti
&
de
f~s
prétres;
i1
11'a pas le pouvoir
de
les
M–
po íer, quoiqu'il ait celui de les ttablir: copendant s'ils
mettoient obitacle a íes dclfeins, fa .vcngeance fcroit sil re
&
leu r perte inévitablc , a moins qu'ils ne le détrona[–
íent au mcme momem . (
D ,
J.)
MAR
OC,
pro•>ince de,
(
Cl og. )
c'efl la principale des
íept provinces
do
royaume de m6he nom,
&
qui for–
me une figure triangulaire au milien des
au
tres.
Ce~re
province fe notnmoit
aulrefois
B o(ano
~mero
•
&
ía .capitale é'oit l'ancienne ville d' Agmct, d'ou
les
Lumptunes ou Almorayides vinrent fonclre dans le pays.
my
hirent enCuite la vil le de
Maroc
pour ,étre le
/i éjl:
de Icor empire
&
la capitale non·fculement de la pr¿·
vince, mais encore de toute la panie · occiden¡ale de la
Mauritanie Ttwp-itane .
'
·
-
1
Les habitans de cen¡: province Ol)t hurs des
mont~-·
~ nes
un terrein abondant en fromem, en orge, .en millet
&
en danes; ils font dans les
vill~s
alfen. bien yctus
·a.
leur modc!, mais
les montagnard> font m iférables, par–
ce qu'ils ne recueillent qu'un peu d'orge fous la .nei5e .
( D .
.
7.)
MAR oc, (
Glugr. )
capitale du royaume
&
de
1~
pro–
vince de
me
me nom ;· c'efl une grande yilt., la rpieu:c
fituée de 10u¡e l'i\frique, daps une be1 1e plaine ,
~
cinq
o u fix licues do mont Atlas, environnée des meilleures
provinces de
1;¡
Mauritanie tangitaoe
1
On croit que c'elt
l'andenne
Bocanum H emerum,
ou
il
y
avoit u
o
évéché •
avant la domín:nion des M aures .
;Elle a été bade par
i\
bu Téchífien, premier roi des Almoravides, en viron
l'an~Of2 ,
&
4f4
de l'hégire. Elle efl fermée de bon–
n.esm urailitS fa iteS
a
chauX
& i
fabl e , avec
!)OC
fqrtc·
reífe du cóté du rpidi; mais cette ville a J>ieti déchp de
fo n ancic11ne fplendeur,
&
ne comiem pas aujnurd'hui
lf
ll)Ílle ames. Sa fonerelfe
&
ra' mofquée,
aur,r~fois
fi
f~tl)euíes,
ne íonr plus rien .
Maroc
cfl
~
enyiron
too
heues
S.
O. de Fez,
so
N. E. de Sus .
L ong.
10.
so.
1~1 .
30·. 32.
(D.
J. )
·
MAR oc,
[.
·
m. ( Drap!.)
fcrges qui íe fat¡riquent
a
R nuen .
V oye::; l
'artir.leM ANUFACTURE EN LAINI! .
. M AROC OS
T IN ES ,
(Pharmacie .)
J>il~tlu mt~roca
flina
;'
c'cll un extrait cathartique compofé des drogues
!iJivantes .
-
Prenez gcmme ammoniaque une once
&
demie; myr•
rhe, lix gros; alocs , une livre ; a¡¡aric, lix gros; rhu:
barbe, trois onces ; fafran
1
une cjcmi·once
¡
cofius, lir
gros ; bois d'aloes, deux gros; feoilles de lentiCque,
un~
demi·once : faites une décqélion des fix derniers il}gré–
diens daos deux livres de íuc de rore de damas ,
&
daos
uoe quantité fuffifame d'eau commune . Expr[mcz le tollt
fortemem: 3JOUte7 enfuite la goO)me aO)moniaque
&
la
myrrhe dÍlfo ute dans quatre onces de vioaigrc
ge
fqu il le
avec l'aloes . D onnez an tout une confi fleocc coovena–
blc par évaporariou .
C e
rem~de
eft apéritif; il
s
1
ordonne depuis quinze
grains juíqu•a deux Íc(upu¡es. C'ell un grand au equant
&
défobrtruélif .
MARQGNA, (
C!og.)
c'efl
l!ancienne
ll1aronca¡
petire vil!e de Turquie
d~ns
la Romauíe; l'archevéque
de
Tr~j~nopoli
y
fait fa rélidence. El le eft fituée pro–
che lamer ,
a
28 licues S. Q . d'Aodrinople, 6o S . O .
de C onflantinople.
L o, g.
43· 16.
lae.
40·
s6. (D.
J .)
MAROK,
C.
m . (
Hi(l. nat . )
oiíeau que t•on trouve
en Ethiopie
&
en · Abiffin ie : on le no mme auffi
oifenre
de miel,
-ij"caure de l'inrlinél qui tui fait découvrir le miel
¡les
abeille~
fauvages, qo'elles cachent ayec foio oo
~·;us