MAR
13 terre ou dans les crcux de
qu~lques
-arbros. Lorfque
le
marok
a décou••ert un de ces tréfors qchés,
il
en
aven it les voyageurs par fon cri,
&
lor[qq'!l
cfi par yenu
a
s'en f.tire fuivre, ti bat des alles
&
fatt un
rama~
e
agréable (ur l'endroit
01l k
miel cO renfepné .
?11
a
fou¡
d"en lailfer quelque portien pour le gUtde, qut el} fort
a
vide de s'en nourrir .
M ARON,
[.
m.
u rmt dt
rolt~tiun.
On appe!le
'?'a–
ronr
dans les !les
fran~oifes
les negres fugtttfs qut fe
fauvent de la matfon do lcurs np!tres, [oír pour é••iter
le chatimem de quelque faute,
~oit
pour. fe
dél i v~.er
des
io¡uOe
traitemens
<ju'~tl
le_ur fatt.
~a
l
ot d~ Motf~
or–
donno't que l'e[clave a qut fon mame aurmt.ca(fé une
dent feroit mis en liberté; comme les chrétteus q
1
ac–
quierem pas les e[claves daos" ce
deífe~, c~ux-ci
acca:
bieS
de travaux ou de punitions, s'échappent par-tou¡
9U
ils peu
vent,
Jans les bois, daqs les momagqes, dans les
f•la ifes, ou autres lieux peu fréqueqtés, .
&
en
fortcnt
fculement la nuit pour chercher du mantoc,. des pata–
tes
ou autres fruits done ils fubfinen¡. Mats felo¡t le
cod~
noir
c'ell le code de marine en Fran
ce, ceux qui
pr~nuent ~es
efclaves
fu~itifs,
qui les reme!
le.nt~
leur.s
ma.itres, ou da?s les prif?llS, QU e_nlre les
n~atns
des
o~ticters de quartter ont cmq ce¡¡s ltvres de lucre
de
rc–
cumpenfe .
JI
y
a
1
plus:
jor[q~e
les
maroni
refufent de
fe rendre, la luí permet de
tl~r dcífu~;
fi oq les tue,
on en erl quiue en
faif~nt
fa déclararton
~ar
ferment.
Pourquoi ne le> tueroic-on pas dans
leu:
futre, on les
~
bien achetés? Mais pcoc-on aoheter la hpercé des hom–
mes, elle efl fans pqx
?
f/oycz
Ese
LA
1'
AGE,
/Jroie >Jat.•
Moralt , R eligioll
.
.
.
Au rene , 1'uubliois de diro une chofe
m~ms
unpor–
tante, !'origine du terme
m.~rqn:
ce
tem¡e vteqt du mor
cCpagnol
Jin¡~ran,
qqi
fi~nifie
un
ji11g<.
Les
.~fpagnols
qui les premiers habiterent les !les de
1'
Amérrql).e, cru·
renr ne devoir pa1 faíre plus d'honueur
a
leurs ma)hcu–
reux
elclav~nes
fugiufs, que ¡le
l~s ~ppeller
fi>¡gu
1
par–
ce qu'il fe retiroienl comme ces
ao! m~ux
au fot¡d 9es
bois ,
&
n'~n
fortoienr que ¡¡our
cuet~hr
les fruus qut
~e
trouvoienl d¡ms
l~s
lleux les plus votfins de leur retrat–
te .
(
D
"f. )
M A
fl'
O N E'E
Maronea
1
(
Glogr.
mi<.)
ville de
Thrace
·rnrr~
le
fte~ye
Ncnus
CL
la Cherlonc)fe . 11 pa–
roit par des rnédailles qu'elle reconnoiífoit
Bac~ttus p~ttr
fon proteélettr, 3 cap(e
de l'excellcnce, du vrn de
l??
rerritoire,
d~Ja
rrnommé
des.let~ms
d_liomer_e, pmf–
que c'étoit-l a qu'Ulyffe avott prts celu¡ do_nt
ti cnrvra
le cyclqpe . Cette ville s'appelle SllJOUrd'hut
Mar?~
na,
lituée dans ¡a Romanre fur la cóte, pres du
lac
~.,u
ron. flline die qu'elle avoit
~té bAtí~
par i\l!aron l'égy–
prieo, qui fui vil Ofiris ou
B~cchus
dans fes
co!]qu~r~s.
(/) . J . )
'MA~ON JAS ,
(Giog.
t~nc. )
uu
MARONI~S;
vil–
le de Syrle. Ptolomée la place daos la Chalcydte,
&
le~
mod<rnes
:l.
en•iron t2 Jieues d' Amioche , elle devinr
un
év~ché .
(D .
J.)
MARON ITES, f. m.
(Hifl. udef)
no111 qu'on
don~c ~
une fqc1été de chré¡iens du rir Syrien, qui [ont
fuurnis au
p~pe,
&
dont la principalc dciJICure en
~ll
tnOnl
L 1b1n . Lcur langue vu lgaire elt l'arabe .
On ne conv ienr pas de leur origine;
le~
uns préten–
dent que c'étoit un tjO!]l de feélcs qui ernbraffércnt
le
pani de Monothélites,
&
d'autre~
alfureqt . qu'ils n'ont
Jamals été
d~ns
le fchi[me. Un
(~avam
''!arqnite,
Fa,u·
lle N airon profc(fet¡r en arabe
a
Rome , a fait l'apolo–
gie de fa
n~tion
&
de l'abbé Maroq, donr les
Maro,;–
'"
tir~ut
leur nom , JI pré1end ql\e les difoiples de c;:e
M aron qui vivoit vcrs l'an .J!OO ' re répandirent
d~ns
lOU·
te la Syrie o
ti
ils
b.A tircnt plufieurs monalléces . Quoi
qu'il
~q
[oír, les
Maronitn
ont un patriarche qui rétide
au
mon~Oér~
de Cannubin au monr Liban,
a
10
licues
de Trípoli. 11 prend la
qualit~
de
patti~rche
d' Amio–
che. Son élea ion fe fair par
1~
clergé
&
par le peuple
fcl on l'ancienoe difciplioe de 1' fi ¡¡lilC: .
11
a fous ltu qnel–
ques
év~ques
qqi rétident
a
P amns,
a
Al.ep,a
Trípo–
li,
~
dans
qq~lques
amres lieux o
ti
fe !rouveat des
M4-
roniteJ
.
Les
cccléf¡nniqu~s
qui ne foot pas éveques, peuvent
tous fe mQricr avaqt l'ordinarion . Lcurs moines fonr
pauvres , retirés dans te coin des montagnes, rravaillant
de leurs IJinius; culti•anr la terre,
&
ne maogeam·ja–
mais de cnair; mai
il~
ne fonr point
d~ v~ux
.
· Les pr! rres ne difcnt pas la mclfe en par¡iculier ; ils
!a difem tous en femble, étan
r tounutour d<¡ J'autel,
&
lis
aíjiflem le célébranr qui
lr.urdoone la cqmmuniou .
L es la"lques q nbfcrvent que le
car~ me ,
&
n.~
commen –
cem
a
tnall~"<
daos ces JOO rS-ia que
d~l\X
QU trOÍS heu–
res avam le coucher du foleil . lis ont plufietlrs
aurre~
MAR
c.outp:nes
[u_r
le[quelle on peut confitlter avec prét:lu–
ttot¡
~·
rejauon du pere l)andini jéfuite écrite en italieo
trodq1te par
M .
Simon avec de¡ rcm1rques critiques:
(
1). ] ,
)
MARONI,
(Giogr. )
riviere de I'Amérique méri–
diouale daos la Frat¡ce équioox'ale qu'elle borne
a
l'oc–
ciqeor. C'ctt la rtv,iere la plus conúd érablo du pays, elle
~
un coqrs ¡le
6o
a
8o
ltcaes,
&
fe décbacge daos la
mer
a
rnv iron
4í
licues de l'cmbouclture de la Cayen–
nc . (
/.) .
J.)
,
MIIROSTfC ,f ,
CC?Iqg_.)
pctite
vi~le ,
ou
m~me
bourg
d
lralre,
daqs te pammome du
S.
S•e$e; fon airen pur
le pays admirable, fertile en routes torres de fruits
&
parliculierement en cerifes , qui font les plus belles d,'lta–
lie. On o'y voi1 que fources
&
fomaines, le Bona p.t(fe
au IT!ilicu,
&
le Siiano
~
un mile plus loin . C'etl
1~
pa–
trie de Profpc;r Alpin, qni s'efi
t~it
une haute répumiun
par fes ounages do médecit¡e
&
de botanique.
11
mou–
rqt
a
P~douo
en t6 t6, agé de
63
ans.
(D . ].
)
M I\~OTIQUE,
adj.
(Lite.)
dans
la poéfic fran–
~oi[e
fe dit d'une maniere d'écrire p.uticuliere, J(aie
a–
gr~able,
&
toqr
a
la fois fimple
&
naturelle . C!ém'ent
Marot,
valcl-~e-chambre
du roí
Fran~ois
l.
en a don–
né le nudéle,
&
c'efl" de luí qne ce Oyle a tiré Con
nom. Ce p,,¡:¡e
a
en plufieurs imirarcurs, done les plus
faa.eux font la Fontainc
&
Roulfe~u ,
L~
_principale différence q\IÍ fe rencontre entre le (iyle
marot'r'"
&
le nyle burlefquc, e'en que le
mqrotir¡
1
u
fait un choix,
&
que le budefqne s'accomrn >de de tout.
Le premier ell le plus fimple, mai5 cette
limp licit~ ~fa
1
nobleífe,
&
lqrfqqe
·Con
fiecle ne luí fournir poitH des
expreffions oaturelles, il
les ernprunre
~es
fiecles paffés.
Le cjernier efl bas
&
ramp:¡nt,
&
va chercher ddns le
jang~ge
de la populace des expreffiqos profcrjres par la
déqence
&
par le b,Qtl ¡¡our. L'uo fe dévque
~ 1~
11a'
Jure, mais il commeoce par
~xamincr
fi
le~
objers qu'elle
!ui pré(eqte [ont propres
a
entrer dans fes tableaux'
n'y
rn ad meuanl aucun qqi u'apporle avec Coi quelque dé–
¡ioateífe
&
guelque enjouement .
L'~utr~
donne pour ain(j
dire téte baitfé e dans la bouflqnnerie,
&
adopte par
pré~
férence !OUt c;e qu'il y a de plns
extr~vaganr
ou eje plqs
rig icule .
f/oyn
BuRLESQUE.
'
·
Aprcs
do~
caraéleres fi difpa rates
'~
(i
marqués il cfl
éronmnr qqe des auteurs celébres lels que Balzac, Voi–
tqre , le P. Vavaffeur, ayeur confoudu ces deux gen–
res'·
&
il !]e l'en
p~s
moins qu'on prodig ue encore cous
les JOurs
1~
nom de fiyle
marotit¡ttt
a
<;les ouvrages é–
crits fur un too qui !!'en a que la plus
l~gere
apparen–
ce . Des :¡ureurs s'imaginem avoir écrit dans le gout de
l'vl:vot lorfqu'ils ont fait
de~
vers
cj~
la meme mefure
que les fiens, c'en-a dire, de dix fyllabes,
parfem~s
ce
quelques expreflions gauloifes' [ous prétexte
qq'elle~
re
rcq~ot:trent
dans le poore, ?ans S. 4,ciais, B.clleau,
&c.
l\llats ti > ne font pas a<tenrtnn
1°.
que ce langoge fitran,
~~ oe.ftaur~!t
par
lui: m~me pr~rer
des gr1ces au nyle,
~
motos qu ti ne fo1t plus doux, ou plus énergique
p!Qs vif ou plus coulanr que le
hn~age
ordioaire,
&
qu~
fouvent dans ces
po~lies
m•rotu{uu
on emplo;e un mm
par préfé_rence :\ un autre; non paree qu'il en
réell~·
tn,~nr
meii!I'Ur, plus expreffif,
plusCo~ore,
mnis paree
qtt 11
en vteux .
~
0
•
Que Marot écrrVOit
&
par!oit tres.
puremcnt pour fon
u
ocle,
&
qu'il
f\'"3
poir\t QU prerque
point emp!oyé d'cxpretiions vicilles relarivemem ·
:l
fon
tems; que par
conféqt~ent
fi
fes
po~fies
om
"ch~rmé
la
cour de FranQois
l.
ce n'ert point par ce
la~o~e
pré–
rendu
gauloi~, m~is
par
let~r
tour aifé
&
narur-::1. 3
o.
Qu'un mécl\a11ifme arhitrairc, une (orme
' e~1érieu
re ne
foqr poinr ce qui caraétérife
1\0
genre eje poéfie,
&
qu'el–
le doir
~ere
llY.lrquée par une forre de fceau dépendsnt
qq fonds.
m~m~
des fuje1s qu'e\le e111,braffe
&
de la ma–
niere dont elle les trª ite. De ces trois
obférv~rlon
¡¡
ré[ulte que l'élégance du nyle
marotiqru
ne dépeod ni
dG la l!rua ure du
ver~,
ni qu viet\X
jargor¡ me lé fou –
vent avec aff<étar io.n
:l
la langue nrdinaire, mais de Js
na"¡"veté, du gét\ie
&
de l'
an d'affortir des. iqées
riatJte~
avec fimp lidté . Ce n'ert p.as que
le vieux Oyle n'oit
fon agrémeut qqand oo
f~ait
l'employer
:1
propM : pcn t–
~tre
a-t-on
~ppau vri
OOJre laoguc
fous pr étexte de la
p!lJir, en en b;wniffanr cer\ains vienx terrn,es fort éucrgiques
comme l'a remarqué
la Bruycrc,
&
que c'cil la falre
rentrer dan< fon do_maine que
d~
les
luí cendre pa•cc
qu'ils fon1 bons
&
non paree qu'ils fon t antiqu. s.
D:~
idées fim pJes fans
Ctr~
CO)Tl tU,UneS, nai"ves
(atlS
Ctre bA f–
fe; , des to,urs unís fa_ns négli¡;cncc , du feu fam hardief–
fc, une ÍITIÍ(1tion e ntlante d<;o
la. uacnre ,
&
le
~rand
are
de déguif<r \'art mc!-tne; voila ce qui fait le
ford~
de
~e
genre d'écrire,
&;
ce qui cau fe en
m~me
temps la
~ifficulté
d'y réutiir .
P rincipu pour
¡,.
lefl.ure
do (},-_
tu, to1nc [. page
)6
&
Juiv.
MA-
(
•
1