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'

MAR

amas de grai!Te, il fe tron ve des mcmbranes rQdoublóes,

&

comme feuil letées: ces membranes

diverf~ment

col–

lées les unes

3LH

amres par certains endroits,

&

féparées

par d'aurres, forment une infinité de petits

facs, otl

abouti!Tcnt des perites glandes , par kfqnelles

la partie

huileu{e du fang en filtrt•c.

ll

y

a licu de croire que les

veines ont auffi de perites bouches otwertes daos ces

m ~mes petits Caes,

&

qt:'~lles

y

re~oivent

ce¡te fubflance

huileufe ' pou r la porter

~vec

les rones dn fang cjans le

venlricu le droit du ccejU', lorfqn'il fe rencomre des be·

foin< extraordimlres.

L es

marmotta

au-lieu d'un épiploon, qui en unique

dans les autres aoinnux , en ont trois Oll quatre les uns

fur les autres; ces épiploons ont leurs veir¡es qui retour–

nenr daos la veine cave, oomme pour reprendre dons

les aquéducs, qui pGrtent au coou.r la matiere dn C:1ng,

&

pour luí envoyer daos l'indigence la matiere que los

fucs membraneux qui contiennent la grai!Te ont en re·

.fen·e,

&

qu' ils onr re9u des arteres, pendant que le

corps de !'animal avoit pllls de nourriture qu'il ne tui

en falloit pour réparer les diffipations ordinaires.

MARMOUTlE

R ""

MA

U

RM U NTl

r;:

R,

(Géog.)

eo latin

Manri fivitas,

petite vi!le de F rance,

daos la batfe Atface,

a

une lieue de Saverne, avec une

3bbaye de bénédiélins, qui 3 pris Con nom d'un de

Ces

abbés, nommé

./'v!at¡rtJf .

Elle fut ccpendant fondée par .

faint Firmin, vers l!an 7lf. Cette

a~bayc

occupe lo tiors

de

!~

vil le,

~

por conféqoent cettc ville ell miférable.

L ong ,

2).

~ .

lat.

48. 44·

1

11

y

a une au tre abbaye

d~

Jlfarm?utior

en France,

qui cil auffi fous la regle de faint Beno!r,

&

qui a été

fondée dans la T ouraine, pres de la Loire,

:1

une t:eue'

de Tours, Cette abbaye ell bien autrement célebre. que

celle de la ba!Te Alface. Ce fut S. Martín qui établ;t

ce monallere en 371. Oo le faít paffer ,pour le premkr

&

le plus aucieu de ceux qui font en occident. Auni

l'a-t·on nommé

~ar

excellcnce,

maJIIJ mona{ltrium,

d'od

l'on a fait en notre langue

Mtrrmoutier.

Le

revenu de

•!'abbaye ell de 16. mille li vres de rente,

&

celui des

rnoines de

t8 mil le. Les batimen' ont été fu!';!rbement

r établis d.ans ces deroiers tems; enfin en 1737 cctte ab–

baye a en partie été réunk a l'archevuché de Tou rs .

(D .'], )

MARN

A

UX,

f.

m. pi.

terme de Piebe,

ufité daqs

le reífort de l'amirauté de M arennes, en un rets qui tert

i

fa1re la

p~che

des oifeaux . Ce fon c les memes fi lets

que les

p~cheurs

de fa pointe du Bafck nommeot

marl–

cagn;

les piece; en ont trente

a

quarame bralfes

jufq~':\

cioquaute de long,

&

troi> bralf"s de chute; elles

Co~t

amarécs fur des hau ts pieux plantés

a

la cóte

a

l'em–

bouchure des perites gorges

&

baffes marécageufes.

L es tems les plus favorables pou r fairc cette peche

avec fu cccs font

les ouits naires

&

obfcu ros,

&

tes

grands fro1ds,

&

encore dorant les motures

&

les tem–

p~tes;

les

fi lets font compofés de

fi

1

tres-fin,

&

les

mailles ont depuis qoatre pouces jufqtl'ii fept ou huit

pouces en quarré; le ret en tenu volant

&

caché' pour

donner lieu

au~

nifeaux qui s'y prennem de s'engager

da

van1age en

fe débattant pour fe pon voir échapper .

MAR.NE,

f.

f.

( H tjl. >Jat.

M int!ralogie

&

Econo·

V

mie

r

ufli'l'"' .) marga '·

c'ell une terre calcaire, légere

pea compatte, qui perd fa liaifon

a

l'air, qui fait

etfer~

vefcence avec les acides, en un mot qui ne ditfere de

la ,craie, que paree qu'el!e n'en point

r.

den fe ni

fi

fo–

lide qu'elle.

Voye:t.

CRAtl!.

R ien de plus confus que les defcriptions que les Na–

turalines nous donnent de la

m•rne;

leurs définitions de

cette fubnance ne s'accordcnt nullement; ils llli anigncnt

des propriétés qui tui fcint entieremen t

étran~eres,

ou

du-moins qu'e!le n'a que par Con m61ange accidente! avec

d'autros fubnanccs,

&

fur·tout avec des terres argilleu•

Ces;

c'en áuffi ce mélange qui femble avoir induit en

err.eur la

pl~part

des Namralilles; il ell cauCe que Wal·

lenus

'5:t

beaucoup d'autres ont placé la

mar:.e

au rang

des

~rg1!1es,

c'en-a-dire de$

terres qui fe durciffent au

feu'

prop~iété

.qui ne convient point

a

la

mar-ne

commu

telle, r.na1s

~u1

'

!e p

eut tui étre attribtlée-qu'en raifon de

h portton d arg'

t.te

ou de gtaife avec laquelle elle Ce

t

onve quelquefms melée . On fent auffi que c'en au

mélaage de la.

~arnc

avec l'argille qu'etl dúc la pro–

pnété_ d<

Ce

v

m¡fier q

ue quelques auteurs tui attribuent !

en

e~et, lt~US

fayo.ns

que

l'ar~il!e

melée avec une terre

cqlcalre dcv1ent Vttnfiabte, qu01que féparées, la premicre

de ces terres ne faiTe que

{e

durcic par l'aélion du feu,

&

la fcconde fe change en chaux . En un mot il efl

connant que la

marn•

efl une terre calcaire , qui faic

effervefcence avcc les acides, qui ne ditfere de la craie

que

pare~

que la premicre ell moins

l i~e

Qu moim

Ca-

T ome X .

1

MAR

107

lide que

1~

derniere; c'en comme terre calcaire qu'e!le

a la propnété de fertilifer 1es terres

&

M . Pott dans

fa.

Lithog(•!!.no/ie_,

a. fait remarquer 'avec

beauco~p

de

r~tfon q~

ti fallo1t b•en dillinguer dans la

marne, Ca

plr~

tiC COnll!t,uante,

par

bquelle elle en propre

a

divircr

le~

te::,r~s

&

a. contnbuer

a

la aroilhnce des végétaux, des

parues acc!dentelles, telles .que

\a

• laife

k

Cable

&c.

.si l'on fait .attention

'a

11 dillin&ion qui vient :!'erre

f;He , on fdH¡ra que Can avec tres-peu de raifon qoe

la

marne.

a

été

placée par

plufie~rs

aoteurs au rang des

tern::s arg1lleures, on verra que neo n'ell moins exaél

9ue de donner le nom, de

marne

a

des. terres

i\

pipes ,

a des

te~

res dOOt on !att de ,la porce!a10e,

a

des terreo

propres

~

fouler les étotfes, a des terres qui fe durcif–

fent

d~ns

le feu.'

&c.

IOUt<!'s ces terres C?nt des proprié·

qut ne

conv1ennent

qu,aux vratus :trgtllcs .

C'ell

~u4f..-,

fante c,l'avoir eu égard

:l

ces dininélious,

que les au¡curs on;;lois fu r-rout nous parlent de la

marn•

d'un~

maniere

li

aonfufe

&

{j

comradiél:oire · en effet ·

les uus nous difent que rien n'efl plus

av:~nt~geux ~u~

la

marne

poqr reurlre fertiles

les

terreius fablonneu

K •

d'alt~rC~ ~~~-

COtltraire p¡étendent

<jUC

Oette te;re en prO;

pre

a

te:nhfer !es terres .glaires tcop det\fes

&

trap com–

paé¡es: 11 efl a1Cé de vo1r qn'une

m

eme torre n'cll poinr

8rO?re

~ !~'llPI!r

des. viles Íl oppofées , N ous allons

Í~cher de tatre

d1fpa~ome,ces

contradiélions,

qui n~

vieq–

q~nt

que de ce qu on na point

a!Te~

connu la nantre

de la

~ubllance

dont on parloit,

&

nous remarquerous

en pallanc que cela prouve cambien on peut €tre trom–

qua~d

on ne confulte que le coup-d'<Eil extéricur dM

rubllanees du

r~gne

minéral.

Si .la terre que l'on

trouve en feche, en pouffiere,

peu l.1ée ,

&

foluble !ians les acides, a'en-a-dire calcai·

re, ce

f~ra

de la vraie

marne

proprement dite atcfrs elle

Cera

propre

a

fertiliCer les terreins trap gras

&

rrop pe·

fans, paree qu'elle les divifera, elle écartera les unés de¡

autres les parties

tcr¡~ces

de

1~

glaife, par-la elle la ren–

dr~

pl us perméable aux eauK

1

dont

!~

libre circulation

contribue e!Ten¡iell¡:ment

il

la oroi(fance des

végétau ~.

D'un autre c.óté

fi

ce qú'on appelle

manto

on une terr<t._

pur~r~em gta~f~ufc

&

argilleufe, ou dn·moi1¡s une pierre

calca1re mélée d'qne

gr~nde

partie d'argille ou de glaife ;

a!ors elle Cera propre

fertili("er les terreins maigres

&

fablonneqx, elle leur donnera plus de liaifon, propriét6

qui Cera dúe

~

la

p~rtie

argil!eu(e, '

.

\)

ne

vr~ie

m(lrne,

Q'efl-ii;dire celle qni en

c~lcoire

'&

pr~cifé ment

de la namre de la craie,

fer~

úi:s·propre -a

~oni~er

u.n terrein h'\lmide

&

bas , qui fuivant

l'expref–

llon a(!á ¡une du labourenr , elt

nitre

&

froid;

cette aj,

greqr ou

ce1l~

acidité vieut du Céjour des

e~llK

&

des

plames_qu'elles Ol)t faic•pourrir

qa~s

ces fortes d'endroits

¡

alors la vraie

marne

étant une terre calcairc,

c'eft•i·dir~

abforbante

el¡

alkaline, Cera propre

ii

fe combiner. avcc

les

p~n ies

acides qut dominoient daos un tel rcrrein,

el¡

qui nuifoient

a

fa

fertilité . Par la combinaifon de eet

acide avee la

m.arne ,

il. fe formcra, fuivan¡ le langage rlc

la Chimie, des fels

neutr~s

qui peuvent contribuer beau-

coup

a

favorilcr la végé¡ation .

·

,......,

11

~tt

dpnc important de fav oir avant toutc chofé ce

qne c'ct1 qne l'on app¡:lle

marn•,

de s'atfurer

{j

eello

que l'on trouve dans un pays etl pare

&

calcaire, ou

fl

c'en

a

de

l'~rgille

ou de la terre melée d'argille que l'on

donne le nom de

m«rne.

Pour s'éclaircir la·deffus, on

n'aura qu'il Vc!Tayer avec de l'eau-forte, ou Ílmplement

avec dn vipaigrc; fi

la ·terre s'y di!Tour totalement ,

e~

fer~

une marque que c'ell de la

1¡1arne

p.ure, véritable

&

calcaire; s'il ne s'en diífout qu'une portian,

&

qu'en

111ett~nt

une quantité fufflfante de di!Totvant il retle tou·

jours une partic de cene terre qui ne fe di(Jotve pomt

ce Cera un

li~nc

qqe la

mt¡rr.e

étoit melée d

1

argille

o~

de glaife. S'il ne fe di!Tout ríen du

tour, ce Cera une

preuve que la terre qt1e l'on a ¡rouvée en une vraie ar–

gille ou g!aife,

:1

qui l'on ne doit par conf'eqncnt poim

donner le nom de

r;¡artte

.

11

f~udra

autl'i confulter la n1ture des terreins que l'on

voudra

marnl'r

ou méler avec de la

marn~

;

il

y

en

:1

qui étant déja ca lcaires , {'¡>ongieur par eux·mcmes, ne

dCl'l'!aOdent pOÍOt

a

Ctre divifés davaqtage : daHS Ce

Cl~

la vraie

marru

calc3ire• nc doit pas

lenr convenir ;

oq

réuffi ra mieux

a

fertilifcr de pareiiS

t~rreins'

en leur joi–

g¡¡an¡ de la glaifc Qu de

l'argill~.

f/uye:y

(iLA ISE

'En

génér~l

' on peut dire qne la

n¡arne

fertiliCe emane

qu'elle en ca!caire' c'eil-a-dire entant qn'el le ell com–

pofée de particules faciles

á

di!Toudre dans les eaux,

&

propres

¡¡

ctre portées par ces mcl!'es eaux en molécu–

les déliées

ii

!;¡ tacine (les

plante~ d~ns

lefquelles ces mo,

!éCllkS pa{lcnt pour COOtribuer

a

leu'f

~Ccroi!fement .

Q~

~

(