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MAR

moins . Cette humeur préparée fans dépen(e, pref'tue

poim animaliíée , peut

~tre

répandue méme eo tres–

grande quantité, fans que le corps s'en retreme acune–

ment ;

&

cela en fur- tout vrai pendan! la premiere an–

née qui fe patre apres J'accouchement . Lorfque le lait

deviem vieux,

iJ

ell plus Jymphatique, moins propre auK

enfans nouveau-nés,

[on

etcrétiuo etl plus

torcée,

&

par conféquent plus íenúble daos la machioe. Je fuis

trcs-perfuadé que des femmes qni comiunent par. J'aph

du ¡;ain , trop Jongtems, le méner de noumce, r1íquent

beauconp de

s'incomm~der ,

&

n_uiíent c?nfidérablement

nux enfans qu'elles alla1tent; ma1s ce qUI prouve enco(e

mieux que l'état de oourrice contenu daos les jufles bor–

nes, n'a pour

l'ordinaire ancnn inconvénient, aucuné

fu ite facheufe,

&

qu'il efl pliltót fa!utaire, c'cfl qu'on

voir prefque toujours lts nourrices fraiches , bien portan–

tes , ayant

tre~-bon

appétit,

&

jouiUant de bcauooup d'em–

bonpomt ; mais quand méme il íeroit vrai que l'allaite–

ment pOt altérer la íamé, il ne pourroit pa' étre un mo–

-tif fuffiíant pour empechcr un

mari"ge,

d1ailleurs fªJu–

taire, par la feu!e ralfcm que les femmes n'y foqt pas

indifpeufablemem atrervies .

(m)

MARIAGE,

(Soicrie. )

ít

íe dit de deux fils

tordos

enfemble qui faifoient íoralre.

MARIAME

ou

M .'\RI AMME, ítlon Arrlen,

&

M arriammi"

par Etienne le géographe, (

Olog. anc. )

ville ancienne de Phénicie dans la Caffi ol!de, felou Pto–

lomée,

l. V.

c.

x v.

elle a été ópifcopale. Pline en ap–

pellc les habirans

M arriar,mitani.

MARI ANA, (

Géog.)

ville

&

colonie romaine de

l'lle' de Corfe, ainfi nommée de la colonie que Marius

y mena, comme Seoeque

&

Pline nous l'apprennent.

On voit encere les ruines de cene ville, qui portent

toujours ron nom . Elles íont dans la partie íeptentriQ–

nale de l'lle,

a

trois mi!Jes de fa cóte oriemale.

MARIANDYN!ENS ,

Mariandyni ( Giox.

mu.)

au

cien peuple d'Afie dans la Bithynie; ils habitoient aur

cnvirons d' Hér3clée , entre la Bithynie

&

la Paphlago–

nie,

&

donnoient le no

m

~u

golfe o\), tomb.e le fleu·ve

Sangar . Ce f\l rent eux qui adopterent les premiers,

&

communiquerent le culte d'Adonis

:1

toute !'Afie mi–

neure .

M AR! .'\NES, (LES ILES)

autremcne

LES

ir.I)S

D AS VELAS,r.EsiLES DES LARRONS,CGéog. )

Y!es de I'Océan oriental, 3 l'cKtrémité occidentale de

Ja mer du Sud . Elles occupent uu efpace d'environ cent

licues , depuis Guan, qui efl .la plus grande

&

la plus

méridionalc de ces iles, jufqu'a U rae, qui efl la plus

proche du tropique .

Magel l ~n

les décou,vrit en

I J'LI,

&

Michel Lopq de L egafpi ti! la cérémonie d'en pren–

drc po(foffion en t

s6s,

au noll) de Philippe

!l.

roi d'·E–

fpagnc. Eufin en 1677 les Efpagnols,

a

la íollicitation '

des

j

éfuitos, íubjuguerem récllement ces iles, dont le

P.

de Gobicn a fait l'hiflc•ire

ii

fa maniere . Elles étoient

fort peuplécs avant

l'a_rriv~c

des l,':fpagnols

¡

on dit que

Qua u, Rota,

&

T inian, qui íont les trois principa.l<:s

iles

Marianes,

comenoient plus de cinquante mrlle ha–

hitans. Dcpuis ce tems-la Tinian efi totalemem dépeu–

¡>lée ,

&

Oll

n'a lai(fé que deux

OU

trois cens (ndiens

a

R uta pour cultiver le riz néceCJaire

a

nourrir les habi–

tans de Guau ; enrone qu'il n'y a propremcnt que ceite

derniere ile qu'on puitre dire habitée,

&

qui toute en–

tiere, contient

a peine q

uatre mille ames en trente licues

de cifcuit. On

peut.en

c~oire

le

lord Anion, qui y étoit

en 174.6.

Cependant les montagnes des

íles MarianneJ,

char,

gées

d'arbres prefque toujours verds,

&

cntrecoupées de.

rui!feaux qui tombem dans les plaines, rendent ce pays

agr~able.

Ses

infulaire~

fom d'une grande taille, d'une

épa1tre

&

forte corpulence, avec un teint bafané ma,is

<~:un

brun plus cl air que celui des habitans des Philip,

pmes . lis ont la pi

u

pan des cheveux erépus, le ne?.

&

les levres grnffes. Les hommes íont tout nuds,

&

les

femmes prefqu'erllierrment . lis íont idolAtres, íuperfH–

titux, fans temples, fans autels,

&

vivent dans une in–

dépendance abfolue.

·

O.n

compte dou"Le ou quatorze

íle1 Mariana

Íltuées

?u

!

4

au

20

degré de

latit.

íeptcnt.

~e

P.

Morale<,

jéÍ~IIC,

en

a

évalué la pofition feulement par eflime;

ma!s

voyn

la carte de la partie íeptentriooale de I'Océan

pacifiq ue ' que J'amiral Aoíon a JOÍnte

a

fon voyage.

MAR(ANUM, noMoNTORIVM

(

G/og•·· anc.)

pro–

'.llolll?ire

de

l'lle de Corfe , folon Ptolomée,

l.

/!l. e.

·~·

qm le place

3

l'enrémité de la cóte occidentale, en

~1<311!

vers. le midi. Ce promontoire s'appelle

a

préf~ut,

e"".

dr

ca(<>

8.-rbarica .

MIIR !ANUS", MONS (Giog. all< . )

montagne d'Efpa–

gne quo Ptolomée,

l, ll.

c.

iv.

pl~oo

dans la Bétique.

Tome X .

MAR

97

On convient que ce fon t les mont3gnes de Sierr3·Mo–

reoa. O_n lit

Aria?'i

au lieu de

ll1ariani

dans quelques

exempla~res

de Phoe . Le maoufcrit de la bib)iotheque

royale écrit

H areni muntcJ;

le num moderne

la1 A

real

G,¡rdas,

qu'on donne au pays, approche fort de celui

du mannfcrit .

M

/1

R 1CA ,

(

Mythol.

)

déetre de M inturoe.

ll

en efl

parlé daos le feptieme !ivre de l'Enéide:

Et Nymphá genie11m L a11rente

Marica.

Servius dit íur ce patrage !

efl autem

Marica,

D ea lit–

torh Mineurnenfium, j uxta L irim ftuvium .

Elle avoit

un bois facré qui menoit de Minturne

:i

la mer . On

prétend que

Marica

efl la

m~me

que Circé , paree qu'a

J'égard de íon bois íacré, on obfervoit la loi de ne laif–

fer rien fort ir de tout ce qui

y

étoit entré, idée qu'on

prit en favcur de Circé, pour compatir

a

la douleu r de

cene dée(fe au íujet d

e J'abando

n d'UJy(fe.

M.A RIC.A SrLVv<,(Giog.an<.)

beis ou

for~t

d' lta–

Jie, dans la Campanie, íur le chemin de

Suej[a tfurrmca.

Cette

-for~t

étoit dans le voiÍinage de la ville de M in–

turne, vers

!'embo~chure

du Qeuve

~iris .

T ite· Live appe!le cet!e

for~t ,

Mari

e~

lucru,

bois fa–

eré de

Marica,

paree qu'on luí portolt une vénéradmt

fin~uliere,

&

qu'on obícrvoir fu r-tout avec foin, de n'en

Jai(fer rlen ínrtir de

!Out

ce qui y étoit entré . On juge

de cet ufage, que la nymphe

M arica,

qui préfidoit

ii

ce

bois, étolt la

me

me que Circé ;

&

la coutume de qe

laitrer ríen fortir de íon beis , s'étoit fans doucc érablie,

pour compft rir

a

la douleur qu'éprouva cene

dé~(fe ,

de

la défertion d'Uty(fe . D'allleurs, Laélance nous dit po–

Íitivemenr que Circé fut appellée

Marica

apres ía mort.

Aiofi c'efl· de Circé qu'il faut entendre ce vers du

V

JI.

livre de l'Ené"ide

¡

Hunc fauno

&

Hymphá geniturA laurente

Marica

/lccepimuJ.

ll

y

avolt aupres de íon bois un marais, nommé par

PImarque

Maryc"' paludu.

C'e!l dans ce marais que

Marius vim fe cacher, pour éviter les gens de Sylla qui

le pour(uivoient. 11 étoit alors agé de plus de 70 ans'

&

patra ton¡e la nuit eníeveli daos la hourbe.

A

pein o

en íonoit-i.l au point du jour, pour _gagner les bords

de

la mer,

&

pour s'emb:uquer , qu'il

tm

reconnu par des

habirans de Minturne,

&

mené par eux en priíon daos

leur ville, la corde au cou, tout nud

&

tom couvert

de fange. Lui, Marius, ain fi condnit! Oui, Marius lui–

méme , qui

~voit b~

Íl x fois confnl,

&

qui quc!ques an–

(lées

aupa~avant

s'étoit vll le ma)tre d' nne partie du mon–

de . Excmple mémorable de l'iuflabil:ré des grandeurs

humaines! N ous verrons !Á íuite non moins fingulie¡e

de cet événement,

a

l'articl~ MtNTURN~ .

(D.

J .)

MAR

1C H

S, ou

Merifch,

(

Géol(.)

riviere de la

Tran fyl vanie. Elle a fa fource dans des momagnes au –

nord de cette province, court du nord au íud, enfufte

de l'efl

:i

J'ouefl,

&

íe

déch~rge

dans la T eytre auprcs

de Seyedin , Cene rivierc efl le

Mari{us

de Strahon, le

M aruJ

de Tacite,

&

le

MariJ

d'Hérndotc. D ans la

fu ire on luí donna le noLn de

Marijiru,

&

les Hongrois

l'appelleot

~

préfent

Maros. (D. '].)

M.IIR!Cf, (Giog . anc.)

peuples d' ltalie, qni, felon

F\Jinc, bi tirent la vil le de

Ticenum

M erula prétend qu•

ils avoient Jeur demeure aux environs d' Alexandxie de

ta Paille .

(D.

"].)

MIIRIDUNUM, (Giog. ane. )

ville de l'ile d'Al–

bium, que Ptolomée donne aux D émetes: c'efl la me–

me ville que J'irinénire d' i\monin no

m

me

Meridrmum.

On croit que c'etl aujourd'hui

Caermarehm. (D .

J.)

MAR!

E,

ChevalierJ de f aint<

iY<;Orie,

(

Hifi.

moJ. )

c'efl le nom de plufieurs ordres de chevalerie, comme

Sr:inee-M11rie

du Chardon.

Vbye:t

CHAR DON.

Sainte

Marie

de la Conception.

Voyn

CoNCEPTION.

Sarnte

Ma1·ie

de

l'Eleph~nt.

V uyez:.

ELEY!IANT .

Sainre Mnrie

<'>e

Jeru< ,

fainte Marie

de Lorene ,

f"int e M arit

de

M<:>nt·Oarmel .

Voye-¿

CA RMEL.

S.ointt Maric

de Teu–

tonique.

Voyez

TEUTONIQUE.

&e

MARIE

all,)(

Jl-[j1Jet , Jai~tee,

ou MARKIRCK,

(G_Io$ ..)

perite ville de

F

rance daos la haute-Alíace. La

nv1~re

ele Lebel la panage en dcux . Elle a pris íon nom . de

q.uelques pauvres mines d'argent, qu'un a cru admira–

bLes .

L ong.

1.).

2.

lat.

48. 16.

(D.

'J.)

MARI

E,

SAJ NTE (

Glogr. )

vi!le

d'E rpa~ne

daus I'J\n–

da!oufie, íur la Guadalété,

a

4 licues N . E. de Cad1x ,

4

S.

O . de Xérés de

la Frontera..

Long.

H .

2..

lae.

36. 35"·

kD.].

}

MA.