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MAR
ñn, les fuires particulieres qu'ellc a dans
les íemmes,
favoir, la grolle!fe
&
l'ac<:ouchement: c'elt
d~
!'examen
comparé de ces ditférentes coofidératioos qu' o n doit
déduire les avaorages ou les inconvéniens du
mariag~ .
1°.
Toute fecrérion femble, dans l'ordre de
h
nato–
re,
exiger
&
indiquer l'excrétion de l'humeur féparée;
ainfi
l'excrétion de
11
fe menee devient, fuivant ces
me–
mes lois, un befoin,
&
fa reteorioo uo état contre na–
ture,
(ouvent
cauCe de maladie , lorfque cene humeur a
été e:nraite,
pr~parée,
travaill ée par les cefl iculcs de ve–
nus aétifs;
&
qu'elle
a
été perfeétionnée par fon Jéjour
&
fon accumulati.>n daos les véficules fém inales. Alors
les parties·organes de cette excrérion en marqueot la né–
ceffiié par un accroi!femem plus prornpt, par une de–
mangeaifon continuelle, par uo feu fecret, une ardeur
qui les embrafe, par des éreétions
fréquen~es
involomai–
. res. D e-la nai!fent ces defirs viokns, mais indétermi–
nés, cet appetit naturel qu'on voudroit fatisfaire; mais
quelqoefois on n' en connott pas
les moyens, fnu·
vent on n' ofe pas
les employer . Toures ces
fenfa–
tioos inaccoururnées attirem, oceupent, abforbem l'efprir,
en alrerem les fonétions; plougent le corps daos un érat
de langueur infupponable, 1ufqu
1
a
ce qu'ioltruit par
b
narure, on ait recours au remede fpécitique en fe ma–
riaot, nu que la pléthore de femence portée
a
un point
cxceffif, n'en dérermine l'excrétinn; mais il arrive quel–
quefois que, par un iéjour trop long elle s'altere , fe cor–
rompe,
&
occafi nne des accidens tres · ficheux . L es
hommes plus libres , moins rcrenus,
peur-~tre
moius fcn·
iibks, (out moins incommodés que les
t<:mmes ; il
el!
nre que leur elj>rit en foit dérangé . L e plus fouvent
on n'obferve dans ceux qui gordent févérement la coo–
tioeoce , que des priapifme; , des demangeaifons atfreu–
fes, des tumeurs dans les reOicules,
&c.
accideus légers
que l'évacuatioo
Je
la temeoce fait ce!fer
a
l'inflaor .
Les til les daos qui les aiguillons foo r plus précoces
&
plus pre!faos, les pa ffi ons plus vi\les, la retenue plus
néce!faire , font bien plus incommodées de la trop lon–
gue rérenrion de la fé mence;
&
ce qui me parolt en–
ce re contribner
i\
augmenter le nombre
&
la gra vité des
fym ptomes qu'attire
la
privarion do
ma•iag~,
e'el! que
noo·-reulcment elles deliren! l'évacuarion de leur remen–
ce; ma is en outre la marrice appete avcc avidiré la fe·
menee de l'homme;
&
quaud ce; deq:r objers ne font
pas remplis , elles tombeot dans ce ddlire chlorérique,
ég<~lement
funerte a la Canté
&
:l
la beauré, biens que
le fe¡¡ e regarde comme les plus précieux; elles devien–
nenr foibles, itngui!faotes , mélaocol iq ues,
&c.
D 'alltres
fois au cootratre; les impre tUons que
h
fe mencc trop
auondanre
&
trop aéli ve fait fm les
or~ane;
&
enfuite
fur 1 'efprit, lont fi · forres, qu'elles l'emporrent fur la
r~fon.
L'apperit vénérien parveou ·3 ce degré de vio–
Jeoce , demande d'etrc fatisfait;
il
les jeue dans ce M–
Jire furieux conou tous le nom de
{¡~rm•
utlrim.
D es–
lors emporrées hors d'elles-mémes, .elles perdent de vilc
fOUtes ies lois de la pudeur, de la bieuféance, cherchen t
par toutes Cortes de moyens
a
a!fou vir la violence de
¡eur paffioo; elles ne rougi!fent poinr
d'atr~qt¡er
les hom-
~1)
Le divin fondJteur do::
Ja.
réligion chr6denne cnfcigne d:.os fon
'
Evanglle
J3
vcrru angeliquc
d~
la
virginil~ .
qu'il n'ef\ pas
donn~
i
tou' les hommes de pu.riquer
tout~
leur vie: die el\ confeilh!e
nomement
1
ceux: de l'un
&
de l'auu'e fex:c
<JUi
fe
fcntenr
inte–
tieuremeor infpirés de profca"c:r
cene venu
fubltme; c'etl poorquoi
~ r:u~r!fer:~~~= (?~lel'~t~q~;t:' :~~7~~t~e ~e~~~t:rf~~~e:nf(~¡~~éc!~i~~
ú.a
de ccru...incs incendies qui ne peuvent s't'reindre qae p.u l'eau
do mariage .
il
ne fuuc
pl•
alo
u hditcr
un
rnoment 1 preferer
l'bar du
~.uiage
i
celui du
célibu
paree que felon la rem:.rque
de cer apóue ,
il
v:nu
mieux:
fe maricr
que
de
br,ul~r
•
.,,Jj~
1
tjl
"~'", r.¡~•m t~ri.
CepenWnt le• confeils de la chafiecé deviennent
des
loi.1
de rigueur vi.1-a-vis des perfonnes
qui
'ont
{;~ic
vaeu de
'• irgini(é
pc:rpetuelle foit implicitément (oit explicicement
c:n
(e
con–
.facrant
A
Qic:u da.'ls
l'érat
cccleG~Qic¡ue,
ou dans
la vie clauftrale
::{.~~~~1~~e~eu~~. ~r!~~~~~stc:p~~~~~~f;e~ c¡c:rl~,¡~hañc~~:ed~::•
'dot
•ene fe donnc:r bien de g:arde de
a'y
arréter, elles doivent
;:m
concrairc
~...,iecourir
autli-t6t
a
la
pri~ie,
&
au
jeune
comm~ ~rant
le vrai rc–
metle que le m.1h re celefte
a
en(d gné. loríqu'il
dit l
fc.1
Ap6rrea
que le
de~on
de J'impureté ne
JlC:Ut
fe ch3lrer que rar
b
priere o
~
ru le ¡eune.
luu
gt•lUJ
D<41'11MÍOf'/lf11)
,,,
portft
tjiti
ní'fi
,·,
t rA–
e/, ,.,,
(?
)tjNnit .
Ceue veriré
(e
trouvc mCme
dan~ 1~
bouche des
Paye~s.' i~t ~toicnr
pérfuadés qu'unc abllinence fuivie ,
&
reiterée
rcfro•d•Cfon
la chalcur det an::aque1 de Venu&..
Sbu ttrtrt,
ú
s,.,_
d1t
fr'~''
YtnMI .
Le JeUQC en c.ara&etilé o
8c.
definí p.u
la
loi Evangelique. une
• c:rtu
fi
a~r.:able
4
Dieu quoil promct d'en accorder la recompen(e
dana le cu:l ,
8G
ti
commande que pour reF'rimer Jet
~ff~uu
de
In
~ncupifeenee
rébellc . on reunilfe
au
jeune,
l:t.
priert: , dont 1/ef–
'~acité
eA:
fi
C"OnnQe qu'on peut par elle obcenir tout
ce
9u'on
lliemande ;\
Oit:u
ayec une intentÍQn d,roite
&
finccre.
Si
le
Fu
(e
donnoit que non obfl.ant
le• precautions
d~nt
on
yi~t
tle
parler Jes ntfauu
in~er~c•
ele
la concupi(cencc
f110'"ent
MAR
mes
de les auirer par les poOures
les plus indéccntes
&
l;s invirotions les plus la(civcs . Tous
les praticiens
conviennen t q ue les différens fymptotnes de vapeurs ou
d'affeétions hyrtériques qu i auaqucm
les
tillos ou les
veu vcs
fo nt une fu ite de la privarion du
rna•iag• .
On
peu t ob'ferver en effet que les fe mmes, fur- tou r bien ma–
riées, en font ordinaircment exemptes;
&
que ces ma–
ladies fon t rr cs· cnmmuncs daos ces vafles maifons qui
renfcrmcnt un grand nombre de fil ies q ui fe font obli–
gées par devoir
&
par état de
g~rder
lcur virginitc .
~e
mariagc
en daos tous ces cas mrle' ou meme néce!far–
re pour prévenir tOUS ces accidens :
il
peut meme, quand
ils font déja formés,
les d1Jfi per;
&
.:'efl fou venr le
feul fecours dont l'efficaciré ÍtJit a!fíirée . Tous les mar–
tiau x
les fondans' les foporarifs fv nt ordonnés fans rus–
ces ¡¡' une tille chlorétique . L es M édecins fonr fou vent
obligés de faire mader ces malades,
&
le Cueces du re–
mede confiare la bonré du confeil.
l! en efl de memo
do ces tilles qui font dans les acccs d'unc fu reor uréri–
ne ; c'efl en vain qu'on les baignc, qu'on les gorge de
lifanqs n?tróes , d'émnllions, lcur délire ne peut s'ap–
paifer que par l'exerérion de l'humeur done
l'a~ondance
&
l'aétivité l'oot déterminée . ll ert milie occafions otl le
co'ir légitimé par le
ma•·iag~
n'efl pas poffi blc;
&
la reli–
gion ne permet pas alors d'imitcr l'heureufe
témérit~
de
Rolfink , qui ne voyant d'amre rc!fource pour guérir une
tille
daogcreuf~ment
malade , que de procurer l'excrérioo
de la
(e
menee:
:m
défaut d'un mari, il fe ferv it dans ce
de!fd o, d'un moyen artificiel,
&
la guérit enrierement .
Ce moycn ne [era
peut-~tre
pas goíité par des cen–
feurs rigides, qui croien t qu'il
ne
fout
jamais f:nre un
mal daos l'et'pérance d'un bien . ] e lai!fe nnx théologiena
a
décider, fi dans parei!s
C3S,
une poliUIÍ0\1 qui
!le
fe–
roit nullcmenr déterminée par
le· libertinagc, maís pnr
le befoio pre!fanr, cfl un crime , ou s·il n'ert pas des
circonflances , otl de deux maux,
il
faut éviter le pire.
JI
paro!t
a
!fez oaturel que daos cerrains cas extremes,
on. fait céder toore aurre coofidératioo
a
celle de rendre
la Canté.
( r)
ll parolt
par-1~
que le
mariag~,
fimplement conlidéré
comme favorifa ot
&
déterminant 1' excrérion
a
e la fe–
meoce , ert u es-avanrageux
a
!'un
&
a l'autre fexe. C'elt
dans cet état feul
OU
la fanté pcUt Ctre la plus CO!n pleue,
&
o
u
elle réfulte de l'exercice, oon-feulemenr po ffi–
ble, mois aétuel de toures les fonétions . D aos rous les
temps, les lois politiques fondées fur celles de la nature,
ont encouragé
le
mariag~,
par des ré¡!ompen(es ou des
ditlinB¡ions accordées
a
ceux qui en fubi!foiem le joug ,
1\t
par
dqs
punirioos ou un désbonneur qu'elles attachoienr
a ceux qui s'y fouflrayoient . La
fl~riliré
ou le célibat
étoir chez les Juifs uneefpece d'opprobre; les célibarai–
res éto;ent chez les ancicos chrétiens, ]Ugés indignes des
charges de la magillrature. L es Romains couronooient
ceux qui avoient éré mariés plufieurs fois. Et d'un au –
rre diré, les Spartiates, peuples gouvernés par des lois
do nt la fage!fe fera a-jamais
c~lebre,
inflituerent une fé–
re
oti
ceux qui n'étoient point mariés éroient foue11és
par des femmes
¡
&
de nos jours, le célibat n'ert ho-
.
noré
fi
vifa
.
&
6
reirerés dans
J3
perfonne
d~n
pre:rre , d'un Religieux.
ou J'uue rt:ligieu(e que
1~
vie en fut
en
d"i\nser o
il
faudroir ;;Ion
prefercr la
more
l
tout aurre remede qu'on ne pourroir employer
fans enfreindre le.s va:u• de
la
vir~10ité ,
Je
la
méme maniere qu'on
doit donner avec joie fa prorre
V
le ,
~
repandre
juf~ut:s
a
Ja
der–
niere soute
d~
(on
ranc .
plu(6t que de con(entir
a
pcrdre
la
foi •
Se
;\
renancer aux
verit~s
de
I'Ev.:tngile , Lea Sa.ints Pcres,
8c
le• Theologiens appellent manire non
f.:~nglant
la mort qu'o!l
t C'fOÍt
en pareil
cas
pour con(erver
la
wirg1nit~
qu'on
a une
foia
voq~e
i
Dieu
(olemnellement ;
ils difcnc que ce genre
d.e m•u–
tire
ne tui
eft paa
moins agreable qpe cetyi guoon foofre par
lll
mott cruelle
&:
fang
;b.nu:. qne les ennemis da nom chreticn f.:ai(oicnc
fubir aux premie
u
chreti~os .
Le• hora
mes
profane' o
&
les enfans
dea
r..cncbr~s.
o•encendent
p•u
cette verité .
mai~
s•;¡,
ne
peuvent
nier que les foldau font obligés (ous peine de
mort
a
s'exrofer
a
tome forte de
dangeu o
&
~
13
mort
m~me
pour Jcfendrc le fou–
verain 9u'ils
(erve.nr ., comment peuvenr..ih rejetter le (acrificc
Que
ces ames purc.
s qut m dercn.lc:rpment de
ce
qure)le• doiveot ob(er–
ver dana
la
inittc:e
chretienncdans
laqoe\le elles fonc cnroUes
par
le
bapt~mc
o
(e
fom volonrairement con(auécs
~
Die
u
pu
la fu(ce–
ption des ordres r.1cret. , ou par l'cmiffi ..m des va:ux folernneh de
Rcligiqn . foq.t
l
Die~
de
len.r propre vie o
phuót
.s ue
Je
violer
le' v.reu:c qu elles
hn
ont
í.:aJt
de
confc
rv~r la
vtrginité.
&
1~
conunence :
On ne
reP?nd
p:~~
que
le m
:1ru.ge,&
Je
celibat (oot
conlidérez dans cec arucle unaquement p
ar r.1ppon
a
b.
rneJecine ,
& _
l
¡•ccconomie animale , puifqu'il
n'cft
poiot
¿e cacholique
qui
ne
do1ve fe faire un
c.:~pit::tl
de ne jamais st.!caner
dt:
toutes ces re–
Aexions Evangeliquet qni corrigent,
&
qui
retlifienr
les
voes purc–
mcor.natu.rellt:s, .&
m~chauiques .
C t:ft
pou.r
ceht
que
l:t
pollut!oo ,
ou baen
1
excrec•on de
l.:a
kmence, étant ,
comm~ ~lle
c::ft
íncrin ..
fequemem oppofée
~
la
~cgle
de l'é9uité
~
de
l;a
jnJl:ice,' elle ne
fe peut prauquer par qut que ce fo1t hors de
l'ét::tt du
rouiartt:.
quoiqu'il pftt par-ta r.1uvcr
(:J
Yie .
Perfonne
n'ignor~
)a
maxi~c ;
!•tiHI m•ri
•
1HtJm f(iJ•ri .
(.A~