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.94

MAR

ñn, les fuires particulieres qu'ellc a dans

les íemmes,

favoir, la grolle!fe

&

l'ac<:ouchement: c'elt

d~

!'examen

comparé de ces ditférentes coofidératioos qu' o n doit

déduire les avaorages ou les inconvéniens du

mariag~ .

1°.

Toute fecrérion femble, dans l'ordre de

h

nato–

re,

exiger

&

indiquer l'excrétion de l'humeur féparée;

ainfi

l'excrétion de

11

fe menee devient, fuivant ces

me–

mes lois, un befoin,

&

fa reteorioo uo état contre na–

ture,

(ouvent

cauCe de maladie , lorfque cene humeur a

été e:nraite,

pr~parée,

travaill ée par les cefl iculcs de ve–

nus aétifs;

&

qu'elle

a

été perfeétionnée par fon Jéjour

&

fon accumulati.>n daos les véficules fém inales. Alors

les parties·organes de cette excrérion en marqueot la né–

ceffiié par un accroi!femem plus prornpt, par une de–

mangeaifon continuelle, par uo feu fecret, une ardeur

qui les embrafe, par des éreétions

fréquen~es

involomai–

. res. D e-la nai!fent ces defirs viokns, mais indétermi–

nés, cet appetit naturel qu'on voudroit fatisfaire; mais

quelqoefois on n' en connott pas

les moyens, fnu·

vent on n' ofe pas

les employer . Toures ces

fenfa–

tioos inaccoururnées attirem, oceupent, abforbem l'efprir,

en alrerem les fonétions; plougent le corps daos un érat

de langueur infupponable, 1ufqu

1

a

ce qu'ioltruit par

b

narure, on ait recours au remede fpécitique en fe ma–

riaot, nu que la pléthore de femence portée

a

un point

cxceffif, n'en dérermine l'excrétinn; mais il arrive quel–

quefois que, par un iéjour trop long elle s'altere , fe cor–

rompe,

&

occafi nne des accidens tres · ficheux . L es

hommes plus libres , moins rcrenus,

peur-~tre

moius fcn·

iibks, (out moins incommodés que les

t<:mmes ; il

el!

nre que leur elj>rit en foit dérangé . L e plus fouvent

on n'obferve dans ceux qui gordent févérement la coo–

tioeoce , que des priapifme; , des demangeaifons atfreu–

fes, des tumeurs dans les reOicules,

&c.

accideus légers

que l'évacuatioo

Je

la temeoce fait ce!fer

a

l'inflaor .

Les til les daos qui les aiguillons foo r plus précoces

&

plus pre!faos, les pa ffi ons plus vi\les, la retenue plus

néce!faire , font bien plus incommodées de la trop lon–

gue rérenrion de la fé mence;

&

ce qui me parolt en–

ce re contribner

i\

augmenter le nombre

&

la gra vité des

fym ptomes qu'attire

la

privarion do

ma•iag~,

e'el! que

noo·-reulcment elles deliren! l'évacuarion de leur remen–

ce; ma is en outre la marrice appete avcc avidiré la fe·

menee de l'homme;

&

quaud ce; deq:r objers ne font

pas remplis , elles tombeot dans ce ddlire chlorérique,

ég<~lement

funerte a la Canté

&

:l

la beauré, biens que

le fe¡¡ e regarde comme les plus précieux; elles devien–

nenr foibles, itngui!faotes , mélaocol iq ues,

&c.

D 'alltres

fois au cootratre; les impre tUons que

h

fe mencc trop

auondanre

&

trop aéli ve fait fm les

or~ane;

&

enfuite

fur 1 'efprit, lont fi · forres, qu'elles l'emporrent fur la

r~fon.

L'apperit vénérien parveou ·3 ce degré de vio–

Jeoce , demande d'etrc fatisfait;

il

les jeue dans ce M–

Jire furieux conou tous le nom de

{¡~rm•

utlrim.

D es–

lors emporrées hors d'elles-mémes, .elles perdent de vilc

fOUtes ies lois de la pudeur, de la bieuféance, cherchen t

par toutes Cortes de moyens

a

a!fou vir la violence de

¡eur paffioo; elles ne rougi!fent poinr

d'atr~qt¡er

les hom-

~1)

Le divin fondJteur do::

Ja.

réligion chr6denne cnfcigne d:.os fon

'

Evanglle

J3

vcrru angeliquc

d~

la

virginil~ .

qu'il n'ef\ pas

donn~

i

tou' les hommes de pu.riquer

tout~

leur vie: die el\ confeilh!e

nomement

1

ceux: de l'un

&

de l'auu'e fex:c

<JUi

fe

fcntenr

inte–

tieuremeor infpirés de profca"c:r

cene venu

fubltme; c'etl poorquoi

~ r:u~r!fer:~~~= (?~lel'~t~q~;t:' :~~7~~t~e ~e~~~t:rf~~~e:nf(~¡~~éc!~i~~

ú.a

de ccru...incs incendies qui ne peuvent s't'reindre qae p.u l'eau

do mariage .

il

ne fuuc

pl•

alo

u hditcr

un

rnoment 1 preferer

l'bar du

~.uiage

i

celui du

célibu

paree que felon la rem:.rque

de cer apóue ,

il

v:nu

mieux:

fe maricr

que

de

br,ul~r

.,,Jj~

1

tjl

"~'", r.¡~•m t~ri.

CepenWnt le• confeils de la chafiecé deviennent

des

loi.1

de rigueur vi.1-a-vis des perfonnes

qui

'ont

{;~ic

vaeu de

'• irgini(é

pc:rpetuelle foit implicitément (oit explicicement

c:n

(e

con–

.facrant

A

Qic:u da.'ls

l'érat

cccleG~Qic¡ue,

ou dans

la vie clauftrale

::{.~~~~1~~e~eu~~. ~r!~~~~~stc:p~~~~~~f;e~ c¡c:rl~,¡~hañc~~:ed~::•

'dot

•ene fe donnc:r bien de g:arde de

a'y

arréter, elles doivent

;:m

concrairc

~...,iecourir

autli-t6t

a

la

pri~ie,

&

au

jeune

comm~ ~rant

le vrai rc–

metle que le m.1h re celefte

a

en(d gné. loríqu'il

dit l

fc.1

Ap6rrea

que le

de~on

de J'impureté ne

JlC:Ut

fe ch3lrer que rar

b

priere o

~

ru le ¡eune.

luu

gt•lUJ

D<41'11MÍOf'/lf11)

,,,

portft

tjiti

ní'fi

,·,

t rA–

e/, ,.,,

(?

)tjNnit .

Ceue veriré

(e

trouvc mCme

dan~ 1~

bouche des

Paye~s.' i~t ~toicnr

pérfuadés qu'unc abllinence fuivie ,

&

reiterée

rcfro•d•Cfon

la chalcur det an::aque1 de Venu&..

Sbu ttrtrt,

ú

s,.,_

d1t

fr'~''

YtnMI .

Le JeUQC en c.ara&etilé o

8c.

definí p.u

la

loi Evangelique. une

• c:rtu

fi

a~r.:able

4

Dieu quoil promct d'en accorder la recompen(e

dana le cu:l ,

8G

ti

commande que pour reF'rimer Jet

~ff~uu

de

In

~ncupifeenee

rébellc . on reunilfe

au

jeune,

l:t.

priert: , dont 1/ef–

'~acité

eA:

fi

C"OnnQe qu'on peut par elle obcenir tout

ce

9u'on

lliemande ;\

Oit:u

ayec une intentÍQn d,roite

&

finccre.

Si

le

Fu

(e

donnoit que non obfl.ant

le• precautions

d~nt

on

yi~t

tle

parler Jes ntfauu

in~er~c•

ele

la concupi(cencc

f110'"ent

MAR

mes

de les auirer par les poOures

les plus indéccntes

&

l;s invirotions les plus la(civcs . Tous

les praticiens

conviennen t q ue les différens fymptotnes de vapeurs ou

d'affeétions hyrtériques qu i auaqucm

les

tillos ou les

veu vcs

fo nt une fu ite de la privarion du

rna•iag• .

On

peu t ob'ferver en effet que les fe mmes, fur- tou r bien ma–

riées, en font ordinaircment exemptes;

&

que ces ma–

ladies fon t rr cs· cnmmuncs daos ces vafles maifons qui

renfcrmcnt un grand nombre de fil ies q ui fe font obli–

gées par devoir

&

par état de

g~rder

lcur virginitc .

~e

mariagc

en daos tous ces cas mrle' ou meme néce!far–

re pour prévenir tOUS ces accidens :

il

peut meme, quand

ils font déja formés,

les d1Jfi per;

&

.:'efl fou venr le

feul fecours dont l'efficaciré ÍtJit a!fíirée . Tous les mar–

tiau x

les fondans' les foporarifs fv nt ordonnés fans rus–

ces ¡¡' une tille chlorétique . L es M édecins fonr fou vent

obligés de faire mader ces malades,

&

le Cueces du re–

mede confiare la bonré du confeil.

l! en efl de memo

do ces tilles qui font dans les acccs d'unc fu reor uréri–

ne ; c'efl en vain qu'on les baignc, qu'on les gorge de

lifanqs n?tróes , d'émnllions, lcur délire ne peut s'ap–

paifer que par l'exerérion de l'humeur done

l'a~ondance

&

l'aétivité l'oot déterminée . ll ert milie occafions otl le

co'ir légitimé par le

ma•·iag~

n'efl pas poffi blc;

&

la reli–

gion ne permet pas alors d'imitcr l'heureufe

témérit~

de

Rolfink , qui ne voyant d'amre rc!fource pour guérir une

tille

daogcreuf~ment

malade , que de procurer l'excrérioo

de la

(e

menee:

:m

défaut d'un mari, il fe ferv it dans ce

de!fd o, d'un moyen artificiel,

&

la guérit enrierement .

Ce moycn ne [era

peut-~tre

pas goíité par des cen–

feurs rigides, qui croien t qu'il

ne

fout

jamais f:nre un

mal daos l'et'pérance d'un bien . ] e lai!fe nnx théologiena

a

décider, fi dans parei!s

C3S,

une poliUIÍ0\1 qui

!le

fe–

roit nullcmenr déterminée par

le· libertinagc, maís pnr

le befoio pre!fanr, cfl un crime , ou s·il n'ert pas des

circonflances , otl de deux maux,

il

faut éviter le pire.

JI

paro!t

a

!fez oaturel que daos cerrains cas extremes,

on. fait céder toore aurre coofidératioo

a

celle de rendre

la Canté.

( r)

ll parolt

par-1~

que le

mariag~,

fimplement conlidéré

comme favorifa ot

&

déterminant 1' excrérion

a

e la fe–

meoce , ert u es-avanrageux

a

!'un

&

a l'autre fexe. C'elt

dans cet état feul

OU

la fanté pcUt Ctre la plus CO!n pleue,

&

o

u

elle réfulte de l'exercice, oon-feulemenr po ffi–

ble, mois aétuel de toures les fonétions . D aos rous les

temps, les lois politiques fondées fur celles de la nature,

ont encouragé

le

mariag~,

par des ré¡!ompen(es ou des

ditlinB¡ions accordées

a

ceux qui en fubi!foiem le joug ,

1\t

par

dqs

punirioos ou un désbonneur qu'elles attachoienr

a ceux qui s'y fouflrayoient . La

fl~riliré

ou le célibat

étoir chez les Juifs uneefpece d'opprobre; les célibarai–

res éto;ent chez les ancicos chrétiens, ]Ugés indignes des

charges de la magillrature. L es Romains couronooient

ceux qui avoient éré mariés plufieurs fois. Et d'un au –

rre diré, les Spartiates, peuples gouvernés par des lois

do nt la fage!fe fera a-jamais

c~lebre,

inflituerent une fé–

re

oti

ceux qui n'étoient point mariés éroient foue11és

par des femmes

¡

&

de nos jours, le célibat n'ert ho-

.

noré

fi

vifa

.

&

6

reirerés dans

J3

perfonne

d~n

pre:rre , d'un Religieux.

ou J'uue rt:ligieu(e que

1~

vie en fut

en

d"i\nser o

il

faudroir ;;Ion

prefercr la

more

l

tout aurre remede qu'on ne pourroir employer

fans enfreindre le.s va:u• de

la

vir~10ité ,

Je

la

méme maniere qu'on

doit donner avec joie fa prorre

V

le ,

~

repandre

juf~ut:s

a

Ja

der–

niere soute

d~

(on

ranc .

plu(6t que de con(entir

a

pcrdre

la

foi •

Se

;\

renancer aux

verit~s

de

I'Ev.:tngile , Lea Sa.ints Pcres,

8c

le• Theologiens appellent manire non

f.:~nglant

la mort qu'o!l

t C'fOÍt

en pareil

cas

pour con(erver

la

wirg1nit~

qu'on

a une

foia

voq~e

i

Dieu

(olemnellement ;

ils difcnc que ce genre

d.e m•u–

tire

ne tui

eft paa

moi

ns agreable qpe cetyi guoon foofre par

lll

mott cruelle

&:

fang

;b.nu

:. qne les ennemis da nom chreticn f.:ai(oicnc

fubir aux premie

u

chre

ti~os .

Le• hora

mes

profane' o

&

les enfans

dea

r..cncbr~s.

o•encendent

p•u

cette verité .

mai~

s•;¡,

ne

peuvent

nier que les foldau font obligés (ous peine de

mort

a

s'exrofer

a

tome forte de

dange

u o

&

~

13

mort

m~me

pour Jcfendrc le fou–

verain 9u'ils

(erve.nr ., commen

t peuvenr..ih rejetter le (acrificc

Que

ces ames purc.

s qut m dercn.lc

:rpment de

ce

qure)le• doiveot ob(er–

ver dana

la

inittc:e

chretiennc

dans

laqoe\le elles fonc cnroUes

par

le

bapt~mc

o

(e

fom volonrairement con(auécs

~

Die

u

pu

la fu(ce–

ption des ordres r.1cret. , ou par l'cmiffi ..m des va:ux folernneh de

Rcligiqn . foq.t

l

Die~

de

len.r propre vie o

phuót

.s ue

Je

violer

le' v.reu:c qu elles

hn

ont

í.:aJt

de

confc

rv~r l

a

vtrginité.

&

1~

conunence :

On ne

reP?nd

p:~~

que

le m

:1ru.ge,

&

Je

celibat (oot

conlidérez dans cec arucle unaquement p

ar r.1pp

on

a

b.

rneJecine ,

& _

l

¡•ccconomie animale , puifqu'il

n'cft

poiot

¿e cacholique

qui

ne

do1ve fe faire un

c.:~pit::tl

de ne jamais st.!caner

dt:

toutes ces re–

Aexions Evangeliquet qni corrigent,

&

qui

retlifienr

les

voes purc–

mcor.natu.rellt:s, .&

m~chauiques .

C t:ft

pou.r

ceht

que

l:t

pollut!oo ,

ou baen

1

excrec•on de

l.:a

kmence, étant ,

comm~ ~lle

c::ft

íncrin ..

fequemem oppofée

~

la

~cgle

de l'é9uité

~

de

l;a

jnJl:ice,' elle ne

fe peut prauquer par qut que ce fo1t hors de

l'ét::tt du

rouiartt:.

quoiqu'il pftt par-ta r.1uvcr

(:J

Yie .

Perfonne

n'ignor~

)a

maxi~c ;

!•tiHI m•ri

1HtJm f(iJ•ri .

(.A~