MAR
aoí!foit pour véritable
Ev~n¡;ile
que, c_elui · de
fai~t
Luc
1
qu'rl ovoi< ahéré en pluheurs endrons, auffi-bren que
les épitres de faint Paul, d'ou il avoit óté ce qu'il avoit
vouln. 11 avoit retranché de fon exemplaire de 1-'aint Luc
les deux ijremiers ehapirres .
DiE/. de
Trlvo1<:r.
Les
M arcionittJ
condatnnoient
le
tnaria~e,
s'abOe–
noieot de la chair des animoux
&
du vio,
&
ulu fnient
que d'eau dam le facr jfice. lis jeunoient le fa medí en
haine du créarcur,
&
il s pouffoient la haine de la ehair
jufqu':i s'expofer cur,mémes
a
la mort' fous préreue
de martyre. Leur héréfie dura long-tems, malgré les
peines décernées contr'eur par Conflantin en 326;
&
rl
paroit par Théodorct que dans )e cinquleme fieole, c;ette
fe&e éroit encare tri:s-nombreufc.
MARCITE,
f.
m.
('T'hc!olog.)
nom de fe&e. Les
Mflrtitu
étoient des hérétiques dn deuxieme fiecle, qui
fe nomrnoíent le1
parfaitJ
,
&
faifoient profeffion de
t:tirc tont avec une entiere libertt,
&
fans aueunc cr'liote.
l is
avoient hérité cette do&rine de Simon le Magicien,
qui ne fut pourtant pas leur chef; Cijr ils furent nom·
més
MarciteJ
d'un hérétiarque appellé
Mar<111,
ou
Mar<,
qui conféroit le facerdoce,
&
allribuoit l'adminiflration
des facremens aux fe mmes.
DiO. de
'T'rlvoux.
MARCK,
LA (
Glo~r.)
en latín
Marchi., comit•tuJ,
contrée d'AIIemagne dans la Wenphal ie, avec tirre de
comté . Elle en poífédée por le roí de Pruffe, c!leélenr
de Brandebourg. Les villes du pays de la
ll'larrl<,
íont
Ham, Werden, Soe!l, Dortmund, E!feo . Ce pays
e(l
traverfé par la R oer, la Lenne,
&
la Wolme, qai s'r
joigncnt enfumble. 11 efi encare arroíé par I'Emfer
&
la Lippe.
JI
portoit autrefois
le nom d'
Altma,
bour·
gade fur 13 Lenne. Le nom qu'il porte ajourd'hui lni
Yient d'un chatean firué pres,.
&
au íud-e!l de 13 vil le
de Ham, qai palfe pour fa copirale . 11
ne f1ut pas le
confondre avec la Marche de Brandebourg; que les Al–
lemands appellent auffi
Jltlarclt,
&
que nous nommons
ren
franyois
la
M arche de Brandebourg.
f7oyez
BRA!>I·
:FJEDOURG,
(
Glo!(r. )
MARCODURUM
ou
MARCOMAGUS,(Giog.
""'· )
ces deux noms figoitient un
m~
me lieu, qai étoit
fur la R oer, riviere des pays-bas.
D11nn
&
Magm,
dit
Cellarius, íont dés mots celriques, qui fignitient le paf–
fage d'une riviere.
MartodHmm
en la ville de
DHrm'
qui daos la fu 'te fut appellée
M arcomagu1,
village dons
J!itinéraire d' Antonio
&
daos la table de Peatioger, íitr
la rnute de Co!ogne a Treves.
MARCOLIERES, fubtl. f. pi.
(Phhe . )
terme de
p~che
ufité dans le refforr de l'amirauté de Poirou, ou
des Cables d'Oionne. Ce íont les tilers avec lefquels on
fait la nult
&
pendant l'hiver, la péche des oifeaux ma–
rins. D'autres nomment ces
ti
lets
alo~tretr
&
nlourn11x
;
:nais on les appelle
marcolier(J,
p~rce
qu'on y peche
des macreules.
·
MARCOMANS,
LES
(Givx. a'1c.) Marcoma>ti,
aocien peuple de
la
G er manie, o
u
ils ont habité diffé·
ren; pays. S perrer croit ce mot formé de
marck
&
de
¡nanner·,
deux mors allemands, quí
fignifient
dn
hu»t–
"'n
leabliJ
pou r la garde
&
la défenfe des frontieres .
On coojeéhre
~vec
probabilité, que la derneore de<
ft1arcomanJ
~toit
entre le Rhin
&
le D anube. Cluv ier
11
t!lché Je m arquer les bornes précifes du pays des
Mar–
f•m am.
11 dit que le Nécre b0rnoit la Marcomanie au
nord ; que le 1\ocker qu i fe joint aa Nécre,
&
le
J3rentz qui íe jeue daos le Danube, la bornoient
ii
l'o·
rient, le Danube au mid i,
&
le Rh'n
a
l'occident . Tour
cel~
ell alfe?. vrailfemblable. De ceue
f~yon
les
ll'lar<o·
m am
auroiem poífédé les terres que comprend le duché
de W 1nemberg , la partie du Palatina! du Rhin qui efl
~m
re le Rhin
&
le N écre, le Brifga
w,
&
la portie du
.luché de Souabe, fitoéc entre la fource du Danube
&
le Brcntz .
MARCOPOLlS, (
Glogr. tmc.)
ville de Grece
a
l'orient
d~Athcncs,
3 l'entrée de I'Euripe . C'efl pré–
fentement un village de vingt ou trente maiíons, que
Wheler appelle encare
Martopoli,
&
Spon
Marcopoulo.
{D . .
J.)
.
M :\RCOSIENS,
f.
m .
('I'blnlog.).
nom de feae;
anciens hérétiqnes du partí des Goofliqaes.
17oy.
GNo·
STIQUE.
.
· Saint 1renée parle fort au long du chef de cette feéle
nornmé
i l'larc,
qui étoit ré¡iaté pour un grand magicien.
Le
fragment de ce (aint, qui
m~rite
d·crre lll, fe trouve
en 11rec dans S. Epiphane. 11
r~nferme
plufieurs chofes
iri:s-curieufes toachaut les prieres ou invocation des an–
c ieAs Gnofliques. On y voit des veniges de l'aocicnne
é:a~ale
jui ve fur
les
lettres de · l'alphabet,
&
fur leurs
propriétés , au ffi- bien que fur les myneres des nombres;
ce que les J uifs 6¡ las Gnoqiques :¡voient emprunté qe
~
Philofophic de 1'ythag<lfe
&
de Platon .
MAR
G:e Marc étoit un grand impoCleur, qui faifoit illulloq
aax fimples, principalernent aux femmes; il C.woit l'art
de la msgie , qui étoit comme une efpece de métier daus
I'Egypt~
dont il étuit;
&
pour impofer plus ailé menr
a
feS"
Ceélateurs, il fe fervo't du certaius mors hébreux, ou
pi010r chalda"iques, qui ét ient fort en ulage
p~rmi
les
enchantears de ces terns-1:\ . L e but de tous ces prefli –
ges étoit la débauche
&
l'impureté; car Marc
&
(C,s di–
fciples tendoient
:1.
féduire les fe mmes,
&
it
en abufer,
comm• il paroit par divers traits que rapporte M. Fleury,
hift.
utlljiajl.
fom.
l . liv . IV.
pa~.
139
~
!
40.
Les
.11J..
rcofiem
avoient un grand no mbre de livres
apocryphes qu'ils mettoient dans le meme
ra~g:
que les
livres div ins . lis avoient tiré de aes livre< pluheurs
r~,
veries touchaut
l'enfance de jefus-Chrift, qu'ils débi•
toieot comme de vérita.blcs hinoires. 11 cft éronnant que
ces Cortes de fables aicnt été du go11t de plutienrs chré·
tiens,
&
qu'elles fe
trouvent encore anjourd'hai dan'
des llvres manufcrits qui font
a
l'uíage
d~s
fl10Ínes grecs.
Dill. de
7rlvoux.
MARCO
TT
E,
(.
f. (
7ardin. )
c'cfl un moyen em,
ployé par les Jardiniers pour multiplier quelqucs plames
&
beaucoup d'arbres. Apres la fe:nence, e'en le moyen
qui réuffit le plus !(énc!ralemem pour la propap,atinn de9
plontes ligneufcs. ll n'y a guere que les arbres
rétineu~,
les chénes verds, les rereblnthes,
&c.
qui s'y refuíem
en quelque
fa~on;
car fi on vicnt á-bout,
~
force do
tems, de faire jetter quelques rocines aux branches
mar–
cottlu
de ces arbres, les plantes que l'on en tire font ·ra–
remcnt du progres. Cependant ce mot
marcott~
ne
fer~
qu'a expriml!r porticulieremenr l'une des fa9ons dom on
fe fert pour multiplier le; végétaux de branchcs
cou~
chées;
:tU
lieu que p:tr cette
exprcffion
de hra»ches cou•
ehin,
on doir entendre en général un moyen de m ul–
tiplier les plantes
&
les arbres, en faifant prendre raci–
oe ;\ le:ns branches fans les féparer du tronc . 11 efi vra!
qu'on peat venir .\-bout de faire prendre racine anx brau–
ches fans les
marcotter,
&
qu'on peut encore les
m r1r..
cotter
fans !es coucher. Pour faire entendre c:s ditfé–
rences, ¡e vais etpliquer les diveríes mérhodes dont on
fe fcrt pour faire prendre r:u:ine aax braoches des
vé~é
taux . C'efi une pratique da
jardina~e
des plus intéref·
fantcs,
&
fouvent la feule que l'on puiae cmployer pour
multiplier les arbres rares
&
précleu x .
Pour faire prendre racine
au~
branches, on peut fe
(ervir de quatre moyens que l'on applique íelon que
1!1
pofition des branches le demande, ou que la qaalité des
arbres !'exige .
.
1°.
Cette opération re fait en conchant fimplemeut
dans la terre les brnnchcs qui font affez loogucs
&
aífc:¡
batfcs pour le pe1 mettre . 11
faut que la terre foit mcu–
ble, mélée de terreau
&
en bonne culture . On
y
fait
une petite foffe, un peu moins longue que la branche,
&
d'environ cinq ou fix pouces de profondeur; ón
y
coofche
1~
qranche en luí faifant faire un coudc,
&
en
remplitfant de terre la foffe au niveau du fol .
On arrange
&
on contraint la branche de
fa~oo
que
l'extrémité qoi fort ·de terre fe trouve droite; on ob·
ferve que quand les braoches ont a!fez de roideu r pour
faire reiTort, il faat les
arr~ter
avec un crochet de bois,
&
que tOUte la perfeéfion de Cet ceuvre conli(ie a faire
aux branches daos l'extrémi1é de la foffe,
le coude le
plus abrupte qu'il efl poffi ole, fans la rompre ni l'écor·
cer. Par l'exaélituJe de ce procédé, la fe
ve
trouvant
les canaux ohflrués par un point de reíTerremcnt
&
d'ex–
tenfion tour enfcrnble, elle efl forct'e de
S:engor~er;
de
former un bourrelet,
&
de percer des racines . 11 faudra
coapcr la branche conchée a drut yeux au-deffas de ter·
re ,
&
l'arrofer fouvem dans les féchere!fcs . Cette fim–
ple pratique fuffit pour les arbres qui font aifémem ra–
i:lues, comme l'orme, le tilleul, le platane,
&r.
2°.
Mais lorí.¡u'il
s'a~it
d'arbres précieux qui ont do
la lenteur ou de la dlfficulté a percer des racioes
ori
prend la prt'caution de les
marcotter
comme on le'pro–
tique pour les reil lets . On co uche la branche de la ma–
niere
qu~on
vient de
l'e~pliquer,
&
on y
fJi~
feu lement
une en!aille de plus "immédiatemem au·deffos da coude :
Pour faire cet'te cntaille, on coupe
&
011
éclate la hran·
che
e~tre
deux joims julqula mi-bois, fur enviran u"tl
pouce ou deax de lor1gueur, fuivant fa force
&
on
met un petit marcean de bo1s dans l'entaille pm;r l'em–
pecher. de _fe réonir ." Quaod
il
s'a~ir
d'arbres qui repren·
nent dtffictlement
~
la nanfplantation, tels que les honx
panachés
&
bien d'autres toLtjours verás . on
plon~e
le
coude de la branche dans un pot ou daos uo maoequin
1
que l'on enfonce dans la terre.
·
·
-
3°· .Mais cet expédient nc réuffit pas fur tous le< sr–
bres; rl y cq a qui $'y refufcm, lCis '!ue le
tulipie~ ,
1
m~~Z>er