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68

MAR

porte que le

wu.rchl

de Trajan

,,forul1f'

'I'~ajaffl,,,

pafl'oit·

pour une mcrvcille par le nombr.e td'arcades pofée9 ar·

tifl.:ment les unes fur les autres , de farra que ConLtan–

tius' apres l'avoir vtl' défefpéra de pouvoir

r ..

ire rienl

de femblable . Strabon parlanr du

forum Romanum,

dir

qu'il étoir

ti

beall', fi bien' aceompagné de

galer

ies, de

temples

&.

autres édifices ma11nifiques,

ut

b.ec

jingula

eonfemplanr, faeile ali"' omni• oblivione

tkl~bit.

Outre ces

marebth

deCiinés au:t aífemblées du peuple,

11

y avait

a

R ome quatone autres

mtJrchls

paur la vente

des derrées, qu'an appelloitfora

venalia;

teb· éroient le

forum olilorium,

le

marchl

aux herbes au fe vendaient

tu légumes: ce

m•rcl.l

étoit aupres du mont Capito·

lin. On

y

vay.oir un temple dédié

a

J

unan,

matuta;

&.

un autre confacré

a

la piété .

11

y avoit

13

halle au vio,

tJinnium;

le

marchl

aux bceufs ,

fomm boarium;

le

11tarchl

a

u pain,

forum piftorium;

le

marchl

au poiífon

ou la poi!fonoerie,

forum pi{carium;

le

marchl

aux che·

'l'aux,

forum <'{Uarium;

le

marchl

au1 pares ,

forran

fuarittm.

11

y avait encare un

marchl

que nous ne devans pas

oublier, le

marcbl

aux friandifes, ou étoient les r6tif–

feurs, les pltiífrers

&

les confifeur ,

forum c11pedinarillm:

Feflus croit que ce mot vient de

cup~dia,

qui

fignifie

chez les Latins des

mets

eX'{IIÍJ;

mais Varron prétcnd

que ce

marchl

prit fan nom d'un chevalier romain nam·

Cupes ,

qui avoit fon palais daos cene place, leqoel

fut rafé paur fes lard os'

&

la place emplay6e

a

l'ufage

dont oous venons de parler .

Quoi qu'il en fait, tolU les

11Mrcbh

de Rome defli.

nés

a

la vente des denrées

&.

marchandifes, é toient en·

vironnés de porriques

ér

de maifons, garnies d'étaux

&

de g:randes rabies , fur lefquelles chacun expofoir les den·

rées

&

marchaodifes dant il faifoit c

0

mmerce. O o ap–

pelloit ces étaux,

"b"ei

&

operarid!

menf.e.

Onuphre Paovini, daos fon ouvrage des régioos de Ro·

me, vous door¡era la defcriptio.n complette de taos les

marchlt

de cette ancienne

capit~le

du monde; c'eCI ¡t{)ez

pour oous d'en ralfembler jet les noms : le

forum ruma·

1tum

Qu le grand

marchl; furum C<E[Rris; Augufti;

boa–

riurn ; tran/itorium, olitorium

ypifl.uritlm;

Trajani; /Eno–

#arbi; jiu;riJim;

arch~rnorium

;

Dioel~tíani; ~'/rttJrium;

rttjficeru m; Cup•dinis; pifcarium;,

Salt~fti.

11

y fhot ajnu–

ter la halle

au

vin,

'IJinarium . Voya;;

nos

PI.

d'Anti'{.

.

(D ..

J . )

MI\RCHE

o'APPtUS, LE,

(Giog . anc.)forum Ap–

pii ,

s;'éroir une bourgade di)

.4atium,

au

pay~

des Volf–

ques ,

~

15'

milies de Rome,

d~ns

le marats Ponrino,

palus pe,ptina,

entre

Seeia

au nord,

&.

clauflra roma·

" " au fud. Appius , pendant fot') confu)at, ljt jetter une

digue an-travers de ce marais,

&

A

ugulle 6t enfoite

creufer un canal depuis le bourg jufqu'au

templ~

de

Fé·

ronie; ce canal étoit navigable

&.

tres-fréquenté .

(D.

J .)

MAR eH E S, LEs, (

Art. milit. )

daos les armées,

font u'ne des panies les plus

import~ntes

du

~énéral;

el·

les fant

13

principale fcience du

l)l~réchal

général des

logis de l'armée.

l.¡es

marches

des années doivent fe regler fur le p1ys

daos lequel on veut marcher, fur )e tems qo'il fant

~

l'ennerc¡i pour s'approcher,

&.

fur le dclfein qu'on a for–

mé . Oq i:lnit toOjours marcher comrne on ell, au com–

me on veur camper, o u comme an veut comb•me.

,

11

faut avoir une parfaite

c

0

nnnilf~nce

du

pays, &

beaucoup d'expérience pour bien Jifpofer une

mar.he

,

,

lor(qu'qn veut s'avancer daos le pays enr¡emi;

& s'ap

" pracher de tui pour le combattre

!1

y

a des

marchu

, que l'on f•ir fur quatre, fix al) hftit calonnes, fuivant

,

la

f~cilité

du pays ou la force de l'armé'e; il

y

en a

d'autres qui fe font fans ríen changer

a

la difpofitian

de l'armée, en marcbanr par )a droite ot¡ par la gaa–

" che, fur autant de colonnes qu'il y a de lignes.

,

Ordin~irement

ces

tn<trcbes

fe fant lor(qu'on eíl en

, prefenc!= de l'ennemi ,

&

qu'il fam

l'emp~cher

de paC

7

,

fer une riviere, a u

g~gner

quelque pofl.e de canfé–

"

quen

ce·.

01) a

des travailleo rs

a

la tete de chaqoe co–

"

la.nr¡

e pour leur ouvrir les pa()ages nécclfaires,

~

les

fatr

e IOutes emrer en

m~

me rems d:>.m le camp qu'el–

"

les d<?i'yer¡t aacuper.

!1

eCI

tres'· mil

e

de pré vepir 'de

bonne heure ces

marcqn

par des chemins quo l'on

, dait faire il·travers <:hamp, quj fac¡titent

1'!

mtrrch•

dea

., calonncs

&

leur arnvée

~u

qmp .

, L or[qu'on marche en coloqne daos un pays cou–

ven·,

&

que l'ennemi vous furprend

&.

vous renver–

" fe,

il

~~~

impor¡ant (le favoir preqdre fan

'p~r¡i' fur

le

champ, el) difp,ofant prompfement en bataille

~~~

frau,

, pes qui ne font point encare auaquécs, afio de donner

,

le tems áux autres de fe rallier. S'il y avoit dans éet

?'

cndraft'

quelqu~

terrein avant•geux

!

on

l'oc~uperoit

MAR

, auffi t6t pom

y

comb•rtre. Sauvcnt les

troupes qul

" ne ();>m pas [outenues

a

tems ' re détruifent plus pao

,

la tetrcur que par le coup de main.

On

év·te

de

fem.

, blable> furprifes en poulfant eu-avant de' partics

&

de,

,

forts détachemens qui tienncnt en refpeél: l'ennemi,

&

, donucnt avis de fes mouvemens.

11

faut eucore qu'i l

y ait entre les intervalks de colonoes , de petits dé–

" tachemens de cav•lerie avec des officiers entendus paur

" les faire toutes marcher

a

méme hauteur;

& '

fi

l'en–

nemi paroiífmt, les colannes auroient

le tems de fe

formcr en bataille

&

remplir le terreio.

,

11

feroit bon de donner

?M

écrit ccr ordre de

mar–

"

the

aux commandan6 de chaque colonne,

&

leur tttar·

, quer celles qui marchenL fur la droite

&

fur la gauche,

, a

fin qu'ils puílfcnt apprendre les uns des aurres l'or–

, dre cju gét¡éral,

&

fe canformcr

ii

ce qu'il

leor

efl

, preferí¡.

, On marche quelquefois

a

eolo>1ne.s- renverfles ,

c'efl–

" il·dire, la droite faifant la gauchc, ou la ga.u.che fai–

" fant la droite; cette

march•

[e

fai t fuivam la difpoli •

tion oii l'on

di,

au le deífein qu'<>n

a

de

f~

porree

brufqoement daos un camp pour faire tére, en y ar–

"

riv~nt,

aux colonnes de la droite de l'armée ennemie,

, qui pet¡t en arrivant engager une aélion. N os

troup~s

, uccupent d'abord le pa()e le plus

avanta~eu x,

&.

don–

" ncnt le tems aux autres. colonnes

c\'arrive~

&

de s'y;

, mettre en bataille,

, On peut quitter de jour fon camp. quoiqu'a par–

tée de l'eonemi, lorfque l'on connutt qu'il

efl

de

cou–

" féquence de changer le premicr de firuatipn: pour fairc

cette

marcbt,

on rnet

!OUI~S

les troupes. en bataille,

auffi·tl\t on fait marcher la premiere ligne par les ioter•

, valles de la feconde pour palfcr

dili¡;emmen~

les dé–

filés ou les pams, elle s'étend pou• foutenir

la

fe,

conde qui pa(fc

er¡f~lte

par les imeryalles de la pre–

míere,

&

fe met

derrier~

,en bataille ,

11

faut que cette

djfpofitioo de

mar,ch•

(oiJ bien

ex~entéc,

&

qu'il y ait

, au ijlnC de la droite

&

de la gauche des t¡oupes paur

obferver

les

ennemis : les

officier~

de chaque ré¡;imen'

,, daivenr erre attentifs

a

comenir

J~ur

troupe. Si le

ter·

,

rein éraic trap

défavanta~eux

ponr fa.irc une femblable

march•

pendant le jour, il faudrQjt

déc~mper

a

!'entré~

,

d~

la m¡it fur autant de colonnes que le terrein pour

,

roit le permettre; on laitTerojr des

feo~

au camp

:l..

l'ordinairc a.vec des détachemens de rous cótés , done

,

les feotinelles au vedetes feroient

aterre~

pour

emp~cher l'ennl!mi de s'en appracher,

&

tui 6ter

h

con-

" noilfance

pe

cetro

m

are

he:

il

fam

la rendre plus fa–

cite par des ouvenur<s que l'on fait pour !=h•qne co–

lonoe,

&.

que des officiers-majors jes seconnuiflent ,

afio de ne poim prcncjre

le

change

1

&

9ue

les

colon·

nes ne s'en¡baralfent point.

, Quand o n yeut

déc~mper

de

jqur

&

Mroper co

moqvement aux enoemis, av3nt que de le faire, a n

,

envoie fur leq r

c~mp

un gros corps de

cav~krie

;¡ve<;

1,

les érenga¡ds,

ii

d.elfeio de les intriguer,

~

jes

~m

, , fer a(l'e'L de tems pour donoer

3

l'armée celui <;le fe

, porter aa pofle qu'elle veu1 occuper, avant qu'il fe

, puilfe meJtre en

marche .

·

,

11

y

a

des

mnr,ches

qu'il faut faire

a

l'en~rée

de la

nuit pajlr

emp~cher

que l'ennemi n'apaque notre ar–

riere·gorde d:ms fes défi lés,

&

faciliter p3r ¡:e moyen

fa n arrivée dans un autre camp . Quaique )'on lo it

,, pro che

de l

'ennemi,

&.

qu'il n'y ait aucone rivicre

qui

le

f.ép~

re,

uq

génér~l

qui connol¡ llavaota,ge de

fa fituatian,

&

qui yeut engager une alfa!re, peu¡ reT

,, cu ler fon armée des bords de ceue riviere pour tui

donuer la

tentatia n de la pa()er;

m•i~

)orfqul01¡ fait

,, ce

mouv~ment,

i) ne faut pas tui lailfer prendre aífe7.

, de

(err€Í1)

pour placer deux lignes en

b~taille:

an doir

, au contraire le relferrer,

&.

pro fiter du piege q;¡'oq

,

tui a tend¡¡, ne luí lailfer p:i()er de ¡r.Qupes

qu'~utam

, qu'on en peor combattre

a

vea avantage, fans quoi

il

,

faudroit abfoh¡ment l(ard!'r les bords qe la rivicr!' , ,

T raitl

¿,

la g"er" par

Vaultier .

Une

march,

de

3

au

4

lieues

~~~

appejlée

mnrfhe or·

dinai".

Si l'on fait fair5=

6

ou

7

lieu~~

ii

une arr¡tée,

,:'ell-3-dire

a

peu pres le dauqlc dfune

marche

ordinaire'

on donne

~

cene

mqrcqe

le na m de

marche forcl,e

.

Ces

fortcs

d~

marches ne doivcnr fe faire que t,lans des cas

pr~lfans,

camrc¡e pour

fu~pren~re

l'enl)cmi dan une pa•

litton defaV3ptageufe, ou pour

~agner

des pactes o

u

J'on

puilfe s'arreter ou l'incommadcr, ou en

fin

pqur s'on

élai~ner

·O\)

'pour s'en approcl¡er, lorfqu'jl

a

<U

l'srt de

faire une

marrl?r

fecreue, c'efl-a-dire loriqu'il

a

fu fouf–

fier ou dérober une

marche.

· Les

marrh•s

forc~es

ant l'incpnvc!nicnr 'de fariguer

~aucoup

l'arn¡te, par cette raifon on nc doir pomt en

fa

ir

e