MAR
ter les bateauY, qu'cl le n'eíl ni débordée, ni
glac~c .
La
Loire n'dl pas
marcbande
une grand< pa rtie de l'année ,
a
cauíe de i'on peu de profondeu r
&
des íables dottt elle
en remplie .
MA
R C!-IA~D,
íe dit encere provcrbialement en plu–
lieurs manieres, comme
marcband
qui perd ne peut rire,
i l n'eíl pas
marchand
qui toujours g3gne, étre mauvais
marchand
d'une entrepriíe,
&c. DiE1 . de commerce.
MARCHA>!D,
vaifl'att . Vo;u:t.
V AtSSEAU.
MARCH A 'DER,
v. aé.L
(Commerce.)
of!rir de l'ar–
gent de quelque marchandiíe que l'on veut acheter, falre
en íorte de convenir du prix.
I1
y a de la différence entre
marchander
&
meíoffrir .
11
faur íavoir
marchander
pour
n'~rre
pas trompé dans
l'achar des marchandiíes, mais c'ell
Ce
moquer du ven–
deur qtle d< meíoffrir.
Diaionnaire de Commerc.. (G )
MARCH A N D l S E,
í.
f. (
Commerce. )
íe dit de
toutes les choíes qoi Í< venden!
&
débirent, Coit en grm,
foir en Mtail, dans les magalins, boutiques, foires, mé–
me daos les marchés , telles que Cont les draperies, les
foieries ,
les
épiceries, les mercedes , les pellcteries , la
bonneterie , l'orfévrerie ,
les
graíns,
&c.
Marchandife
íe prend auffi pour trafic , négoce, com.
merce . En ce íens, on dit aller en
mm·cbandife,
pour
figni6er aller en
acheter
daos les foi res , villcs de com–
merce , lieux de fabrique, pays étrangers;
f airc marchan•
diJe,
pour dire en
v endre
en boutique, en magaGn .
MarchandiftJ
d'O!t~'Vrts
du poidJ,
ce íont celles autres
que les
épic~rics
&
drogueries, qui íont íujetres au droit
du poids le-roi établi a París . C e droit pour
('CS
mai"cb••
~áiftJ
ell
de
trois íols pour cem peíant.
Voye:t.
Pows.
LE-ROl.
Diélionn . dt Comm.
MarchandiftJ de contrtbandt, voyt:t.
CoNTREnANDE.
M11rch4ndife mari,u!e,
C!!lle qui a été w.ouilléc d'eau
de mer.
Marchandife naufragle,
cello qui a elfuyé que!que dé–
git par un oaufrage.
Marchandife avarile,
celle qul a été gatée dans un
vaiíf<ao pendant íon
voya~e,
foit par écnouement, tem•
p~te ,
ou aorremem .
DiéJionn. de Commerce .
(G)
M A RC HE',
f.
m .
( Commerct.)
place publique dans
un bourg ou une ville ou on expoíe des denrécs en vcu–
t'e .
Voye~
l:louCHERIE
&
FowvM.
M arehl
ligmfie aoffi un
droit
oo
priviltf.<
de ten!r
ma"hl,
acquis par une vil le, íoit plr conceffion, íoit
par prefcription.
·
Braclon obíerve qu'on
mar<hl
doit
~tre
éloigné d' un
autre au moins de fix
rnilles
&
demi,
&
un tiers de
m oitié.
On avoit coutume autrefois en Arrgleterre de tenir
des foires
&
des
marrhéJ
les dimanches
&
devam les
portes
des
églifes, de
fa~on
qn'on íatisfaifoit en
m~me
tems
il
fa dévotion
&
a· íes
aff~ires.
Cet uíage, quoi–
que défendu par plulieurs rols, íubGtla encere j oíqu'a
H enri V
l.
qui l'abolit entierement . 11 y a encere bien
des endroits ou l'on tient l<s
marchb
devant les portes
des égliíes.
Le
marchl
ell différent de
la
foire en ce que le
mar–
eh!
n'en q).te pour une ville ou un lieu particulier,
&
la
foire
regarde
!OUCC U
Re province, meme plulieurs.
Les
marcb!J
ne peuvem s'établ ir daos aucun lien íans
la permiffion du fouveraio .
A París , les lienx ou íe tiennent les
march/J
o nt dlf–
férens noms . Quelques-uns confer vcm le uom de
mar–
eh!,
c.omme le
marché
neuf, le
marché
du cimet:ere de
faint Jean, le
marcbl
aux chevaux ,
& c.
d'autres íe nom–
meot
plac<J ,
la place rnauberr, la place aux veaux ;
d'autres enfin s'appellent-ha//a , la kalle au blé, la halle
aux poilfons,
la
halle
a
la fari ne .
l1 y a, dans tourcs les pro vinces de France, des
mar–
chb
confidérables dans les principales villes, qui (e tien–
nent a ccn ains jours reglés de la íemaine . On peut en
voir 13 liOe daos le
diE1ionnaire de commcret , tome
lll,
pag .
293
&
fuiv .
M (1rchl de N ar<mbourg .
C'ell
~:nfi
qu'on nomme en
A llemagne une
foirt
célebre qui fe tient ro us les ans dans
cette ville de Mifhie . On rcgarde ce
marchl
comme
une quatrieme foire de L eipfick, porce que la piO part
des marchands de crue dernicre ville ont coutome de
s'y.
t~ouver .
l1 comrnence le
29
Juin,
&
ne dure que
ho1t JOUrs.
Marché
ou
bourft aux grain1.
On oomme ainfi
a
Amflerdam un grand
bátimmt
ou
halle,
ou les mar·
chands de grains tant de la ville que du dehors s'alfem–
blent !ous
les
lundis, mercredis
&
vend(edis ,
&
ou
leurs taéleurs portent
&
vendent íur momre les divers
grains dont on juge tant íur la qualité que fur le poids
~n
peC.1nt quelques poignée¡ dans de pctite> balances,
Tome X.
MAR
pour
~•·aluer
quelle íera la peíarueur du fac
&
du lail .
M
arcblde P ettrJbourg .
f/Qye~
L AWKS.
M
ar.hl.re .dit encore du terns auquel íe fait la vente.
I1 y a ordmatroment dans chaque ville deux ¡ours de
marché
par fe maine.
.Marchl
íe dit pareill ement de la vente
&
du débit qui
íe falt
a
beaucoup ou
a
peu d'avantage. 11 fant voir le
cours du .
marché .
Le
marchl
n'~
pas été bon aujourd'hui.
Chaque JOUr de
marchl
on dort enregi nrer au greffe le
prix courant du
marché
des grains.
o ,a;
onnaire de Com–
mtrct, tomt
lll .
pag.
296.
MARCHÉ,
(Commerct.)
en général fignifi e un
trai–
tl
par le moyen duque! on échange, on troque
o n·
achere quelque chofe , ou
1
'e n fait quelque a
él
e de c'om–
merce.
Marcbl
Ce dit plus particulierement, parmi
les mar-·
chands
&
négocians , des conventions qu'ils fo nt les uns
avee les alitres , foit pour•·
fou rnitltrcs,
ach:us , o
u
trocs
de rnarcnaodifcs rur un certain pié' ou moycnnant une
certaioe [(,mme.
L es
march!J
íe concluent ou vcrbalement fur les lim–
pies paroles, en donnam par l'achetenr au vendeur des
:J.rrhcs , ce qu'on appelle
donntr
1~
denier
a
Dic11;
ou
par écrit, íoit (ous fignature ptivée, íoit pardevam no–
taires.
·
Les
march!J
par écrit doiveot étre doobles, l'un pour
le vendeur, l'aurre pour l'achereur .
On appelle
marchl en b!.c
&
en tácht ,
celui qui íe
fait d'une marchandiíe dont on prend le fort
&
le
foi–
ble, le bon
&
le rnauvais eníemble, fans
le dininguer
ni le íéparer.
DiE1ionnair. dt Commerce .
M ARCHÉ. (
Comm. )
Dans le cornmerce d'Amner–
dam on diflingue trois íortes de
mar<héJ:
le
marchl
con–
ditionnel' le
marchJ
ferme'
&
le
marché
a
option' qui
tous rrois ne íc font qu'a terme ou
3
tems .
Les
marchb
conditionnels font
c~ox
qui íe font des
rnarchandiícs que le vendeur n'a point encere en fa pof- ·
ídlion, rnais qu'il íait
~rre
d<!ja achetées
&
cbargées
pour
Con
compte par íes correípondans dans les pay•
étrangers ' leíquelles il s'oblige de livrer
a
l'achereur
:i
leur arrivée ao prix
&
íon> les conditions entr'eu x con–
venues.
' L es
marcbh
fermes
font cenF par lefqu els le vendettr
s'oblige de livrer
a
l'achcreur une certaine quantité de
marchandiíes, au prix
&
daos le tems dom ils font de–
meu rés d'accord .
Enfin les
marchtfJ
a
option íont ceux par
leí~uels
oo
marchand s'oblige, moyennanr une íornrnc qu'il re¡;oit
&
qu'on appelle
prime ,
de livrer ou de recevoir une
certaine qnantité de marchandiíes 9 un certain prix
&
daos un rerns ni
pul~,
avcc liberté néanmoins au ven–
deur de ne la point livrer
& il
l'acheteur de ne la point
recevoir, s'ils
le
ttouvent
ii
propos, en perdant íeule·
ment leur prime .
Sur la nature , les avantages ou défav antages de ces
différcmcs forres de
marchh ,
la maniere de les conclu–
re, la forme
&
les cl auícs des contrats qui les énoncem,
on peu r voir le
traiel d11 nlgoce d'Amjlerda'<'fl
par le fieur
Picard,
&
ce qu'en dit d'aprcs cet auteur M . Swary .
Diélio11rJ#Íre de Commerc'
.
M
A R C H
É (
C
ommerce . )
[e
dit du prix des chafes
vendues ou achetées. En ce ícns, on dir j'ai eu
lon mar•
eh!
de ce vio, de ce blé,
& c.
c'ell-i -dite, que le prix
n'en
a pas ér<!
conlidérable . C'ell un
marché
don~é ,
pour dire que le prix en ell rri:s-rnédiocrc. C'e{l un
marché fa ie,
pou r ex primer que le prix d\me marchattdife
en reglé,
&
qn'on n'eo peut rien dimlpuer.
ll y a auf!i pluGeurs ex pref!i ons prOI'prbiales ou fam i–
lieres dans le commerce ou entre le mot de
marchl,
cornme
boire le vin
d,
marché,
mettre le
marché
a
1•.
main,
&c.
[1
efl de príncipe dans le cornrnerce , qu'il faut (e dé–
tier d' un marchand qui donoe íes
rnarchandifcs
a
trop
bon
marché ,
paree qu'ordinairernent
i1
n'en agit ainfi qu<:.
pour fe préparer a la fuite ou
¡¡
la banqueroute' en íe
faiíant promptemenr un fonds d'argeut pour le détour–
ner.
D iélionnaire dt! C omm,rce,
.
MARCHÉS
de Rome ,
(
Antir¡. rom.)
places publiques
il
R ome, pour rendre la juflicc au peuple, ou pour
y
expoíer en vente les vivres
&
autrcs marchandifes. Les..
marchb
que les R omains appelloient
Jora ,
Con! encere
au nombre des plus ínpcrbes édifi ces qu i fuf!'enr dam la
ville de Re me pour rendre la juOice au peuple . C'é,
toient de fpacieuíes
&
larges places quarrées o u quadran,
gulaires, environnées de galerie<,
CoutetlllC~
par .des ar-.
cades' a-peo-pres cornme la place royal
e
a Pam ,
rnai~
ces
ÍO~tes
d'édifices
a
Rome éwient beaucoup plus graods
&
plus íuperbes en architeét•re , Ammian MarcQIIio rap,
[ ¡
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