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MAR

mioce; . auffi,

a

u rapport de M. Félibien, les anciens

s'cn lervoienr-ils a]l lieu de verre qu'its ne connoilfoient

pas alors pour les croifées des bains, étu ves,

&

aurres

lieut, qu'its vouloient garantir du freid. O u voyoir me–

me

i

Florence, ajoute cet auteur, une églife

trés-bieu

éclairée, dont les croifées en c!roieur

~arnies .

L3

marbrerie

Ce di vife en deux partieG : l'une conrtlle

dans la connoiffance des ditférentes efpeces de matbre.,

&

l'autre dans l'art de les

travailler pour en faire les

plus bcaux ornemens des édiñces put>lics

&

particuliers.

Nous 3\'ons trait¿ la prerniere

ii

l'areicle

MA~O N­

NER tE,

voyez:.

e<l

areicle.

11

ne nous relle ici 4u':l. par–

Jer de la reconde.

Du m .rbr"e (elon fos fa pons .

On appelle

marbre br111,

celui qui étant Corrt de la c9rriere en bloc d'échanrillon

ou par qu arrier, n'a pas enca re ét¿ travaillé.

.

M arbre dlgroffi,

celui qui ell débiré dans le chanHer

a

la fcie, o u leulernent équarri au marteau, Celan la dtf'–

pofttion d'un vafe, d'une figure, d'un profil, ou aurre

ouvra-;e de cene efpece.

Marbre

ébat~chl,

celui qui ayant déja

re~

u quelques mem–

bres d'archittélurc ou de fcnlprure,efl travillé ala double

pointe pour l'un,

&

approché avec le cifeau pour l'aut_rc .

M adre piqul,

celni qui cll

t' availlé avec la PC?HHe

du manean pour détacher les avanr-corps des amere–

corps daos l'eu érieur des ouvrages runics.

Marbre matte ,

c;e'ui gui efl

trotté avec de la pdle

ou de la peau de chien de mer, pour détacher des mem–

bres d'architcél:ure ou de fculpture de deffus un fond poli.

M arbre poli,

celui qui ayant été froué avec le

~res

&

le

r

abor, qui ell de la pierre de G othlande,

&

enCuite

repaffé aveé la pierre de ponce, e(! poli

a

force de bras

3vcc un rampan de tinge

&

de la potée d' émeril pour

les marbres de coukur,

&

de la potée d'étain pour les

marbres blancs ; celle d'émeril les rougiffant, il en mie11X

d~

fe fer vir, atnfi qu'on le pratique en ltalie, d'un mnr–

ceau de plomb au lieu de tinge, pour donncr au mar–

bre un plus beau poli

&

de plus longue durée; mais

i1

en coOtc boaucoup plus

dC

tems

"&

de peine;

1~

marbre

[ale_, terne ou taché,

[e

repolit de la

m~me

maniere; les

taches d'huile parriculieremcnt fur le b!anc, ne peuvc nr

s'elfacer, parc.e qu'elles pénetrent.

·

'

·

M arbre

Ji

ni,

cclui qui ayant

re ' u

tomes les opérations

de la main-d'a: uvre

efl

pr€r

a

cue pote en place .

Marbre artificiel,

cel ui qui ell fait d'une compoflti on

de gypíc en man tere de fluc, daos laquclle on mer di–

v er!:,¡ cou;cnrs pour imirer

k

marbrc; cctte c<.>mpc.tition

ell

d'une confillancc

offcz

dure,

&

re~oit

le poli ; mais

fnj erte

a

s' écaillcr.

o ~

fait enaore d'autres tnatbrcs

ar–

tificil:!s avec des reintures corrofives

[\I r

un marbre blanc,

qlli

ir ;dtcm le' ditlCrentes coulcnrs des autres marbres ,

en ptné,rant de plus de qu• rre lignes dans l'épaiffeur du

marn'e ; ce qui f1ir que l'on peut peind re deflus des or–

n emcns

&

de<

figures de toute efpece ; enforre que ti l'on

pouv0i¡ débiter ce morbre par feu illos trcs-minces , on

en >nroir aur1nt de tableaux de méme far;on. Gene io–

v en <io n et1 de

M.

le cotme de Kairus.

fl1a--bre-fe~tille ,

peint•Jre qui imite la diverlité des cou–

leurs, veine<

&

accidens des marbres'

a

l~quelle

on don–

oc une

ap~arence

de poli

fur

le bois ou fnr

la pierre,

par.

k

ver"'is qne l'on poíe deaus .

D es _ouvrages de marhrfrie.

Les ouvrages de

Marbr.–

rie

r~n·Qlent

amr.:f 1is

i

re vé tir

non·feuletnent l'inté rienr

des temples, pallÍS ,

&

autres grands édifices, mois m e–

me quelquefois l'extérieur. Q uoiqne cette

m~riere

foit

devenuc::

ues-rare chez nous, ou s'en fert encare dans

l'intérieur des égl i!es , dans les veflibL1les , grandes ialles

&

litllons de< paiJiS ,

&

a

u

tres maifons d'importance, fnr–

tont dans des lieux hu mides , comme grottes , fontaines,

laireries , appa'

t

mens des b:tins ,

&~.

T'ous ces ouvra–

ges fe div!Cent en plulieurs efpeces ;

les uns confiflent

.aans toures torres d'orne•n ens d' Architeél ure; les aurres

dans des c,>mp1rumens de pavés de tn3rbre de différente

forre;

les

premiers comme ayant rapport anx décora–

~ions

d' Architeélure , nous les p·¡fferons fous

ti

lene" : les

aurres font de d<t>X Cortes ; la premiere appell¿e

fimple

efl cel le qui n'étant compoCée que de deux couleurs,

IJ~

forme aucune efpece de

fi~ nre;

la feconde appellée

fi–

gurl e ,

efl

e

elle qui étant compoCée de marbres de plus

de deux co uleurs , forment par-la différentes fignres.

Des compartimens de pnvls fimples.

La.fig.

r.

PI.

l.

repréfeme le plan

d~un

pavé compofé de carreaux quar–

rés blancs

&

noirs, ou de deux •mres couleurs, alrer–

nativement di[poCés les uns corirre les aut(es en échiquier.

La

jig. 2..

repréfente le

m

eme deffein, mais dilj:>afé

en lofangc.

L a

jig.

~-

repréíente un femblable deffein de carreaux

~Juarrés

d'une

m~

me couleur, croifés

&

etiuelacés par

e'aQtre~

noirs' ou d'une autre coulcur.

.

MAR

La

fig .

4· efl un co mpartio;ent de carreaux c11

poin–

tes de diamans noirs

&

blancs, ou de deux autres cou–

leurs d'frérentes .

La

fig .

PI. ll.

repréfente le plan d'un comparti–

ment

dJ!

carreaux en lofanges

tranchés auffi de deux

couleurs .

~a fi~-

6.

repréfente un autre comparti!Jlent de car–

reaux triangulaires, auffi de deux couleurs

dtff~reotes,

dif–

pofés en échiquier.

La

fig .

7-

e(t

un deffein de carreaux quarrés bordés

&

ctmelae'lfs chacun de barons rompus ou plates-bandes

d'un

mar

bre d'une autre aou leur.

La

ft.cr

.

8.

efl un autre deffein de carreaux

oél:ogo~es,

avec

d; p

etits ttarreaux quarrés d'une autre coulenr, dif–

p0fés en échiquier.

La

ftg.

9· efl

le plan d'un compartiment de marbre

d'exagone, éroilé auffi de drux couleurs.

La

fix -

ro. en un autre plan de 'Compartiment d'éroi–

les confufes en marbre, qui quoique de trois couleurs

dítférenres, ne peut erre admis . daos la feconde efpece.

Des compareimms de

p~vé

ftgt!rls,

la feconde Corte

appellée

compareimens

figurés,

fom ceux qui dan; la ma–

niere dont ils- rom deffinés ' torment des figures de ton–

te efpece, telles fom les fuivantcs.

La

jig .

II.

PI.

[[l.

e(l

le plan d'un pavé de marbre

de quatre couleurs différentes , repréfentam des dé

A,

avec fonds

B

.

La

fig.

u

efl te phn d'un autre pavé de marbre de

trois couleurs différemes, repréfenram 1uffi des dés,

A,

mais fans fonds .

La

ftg .

13

e11

le plan d'un pavé de marbre de trois

couleurs, repréfentanr des exagones étoilés avec bórdtt–

res

A.

.

La

fig.

14

efl le plan d'un pavé de marbre de trois

couleurs, compofés de ronds

A,

emrelaffés en

B

.

La

fig.

If

eflle plan d'un autre pavé de marbre, auffi

cornpofé de trois couleurs

différent~s,

compofé de ronds

A,

avec bordure

B.

La

fig.

16

efl

U!)

autre plan de pavé de trois couleurs,

repré[entant des oél:ogones

A,

réj~ uliéremcnr

irréguliers,

avec bordures

B,

en petits quarrés

e,

difpofés en échi-

quier.

·

Les

ft.~-

17-

&

t8.

PI.

IV. Cont

des foyers de gmt–

des cheminées' donr le premier en marbre veiné en di–

t1ribué par bandes de panneaux

A,

&

demi-p¡mneaux

B,

en

lofan¡~e,

d'un marbre plus

to ne";

lefecond bordé

d'une plate-bande

A,

de marbre blanc, efl auffi diflribué

de différens panneaux

B,

&

d'une autre forme, arnés

d'étoiles par leur extrérnité.

Les

ft.r:-

19

&

20

[ont

auffi deu¡r foyers de chemi–

nécs plus petits que les précédens; le premier en mar–

bre veiné , bordé de plate-bande

A,

form1nt des pan–

neaux

B,

en poiote de diamant.

Les

fi.g.

21,

u,

1.3

&

1.4

l<>nt des plates-baodes, dont

les deffeins fom difpofés de maniere

a

répondre anx

compartimens des arcs-doubleaux des voutes,

fubd ivi–

fées chlcune de panneaux quarrt's, circulaires ou ot•ales,

avec cadres, emrelacés

&

non-en¡relecés, en marbre

afforti de différentes cou leurs.

La

fit·

2).

PI.

V.

e!J

le plan d'un

p~vé

de marbre,

propre

:l

placer daos un fallan quarré,

&

dont le pla–

Pond terminé en vouffure s'arrondiroit vers le t)litieu,

pnur former des

ar~s-doubleaui.

Ce pavé

cft

[ilbdivifé

de cadres

&

de panneaux,

-5r

le milieu arrondi repré f<n–

te, par fes différens panneaux, les arcs-doubkaux de la

voute.

La

fig.

2.6

cll un plan de pavé defliné, comme le pré–

cédent,

a

un fallar¡, mais dont le plafond s'éleveroit en

forme de calotte .

La

fig . 2.

7.

en le plan d'un autre oompaniment de

pavé defliné aux

m~mes

ufages que le prácédenr, mai5

d'un autre deiTein.

Les

ft.~-

1.8,

1.9

&

30,

PI.

VI.

font autant de com•

parrimens de pavé de ·marbre de différenres couleuro,

employés aux mllmes ufages que les précédens mais

pour des pieces circulaircs.

'

La

PI.

VIl.

repréfente le plan des différens compar–

timens du p1vé en m arbre de l'églife du coJieae Maza–

río, dit

des

qHatre

Na&ions;

A 11,

&

e.

font les portes

d'entrée du veftibule,

B

l'intérieur du vellibule ,

e

le

milku du dóme en ellipfe,

D

le maltre autel,

E E

dif–

férentes chapelles ,

F

un tombeau paruculier,

G

le

pa[–

fage pour alter

a

la facriflie,

H

celui pour forrir daos

l'intérieur du college.

La

PI.

VIII.

repré[ente le plan du pavé de l'églife

de la Sorbonne avcc les différens cumpartimens ;

L1

efl

la principale porte d'entrée,

B

la nef,

e

les bas córés

de la nef avet des chapelles ,

D

le milieu .du dóme di.

flribué