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MAR

drc qu'on te veut, mais tendent,

déptac~es

par tes dents ,

a

fe re(\ ituer dans leur lieu, les eaux font

trop fortes :

elles auront auffi le meme défaut, torfque les couleurs

refuferont de s'étcndrc, c'cfl -a-dire lor11¡ue les placards

<)U'on jenera delfus ne Ce termineront pa<cxaélement aux

bords, torfqu'ellc• feront trop hérilf<es de pointes qu'on

~ppelle

lcailla,

lorfqu'olles ferOf!t foireufcs; dans tous

ces cas, on les remperera avec de l'e:tu

pur~.

D e la prlpar.tio11 da

cOHI<t~YJ-

Pour aVOJr un bleu,

prenez de !'índigo, broye¡_-lc bien exaél:ement

a

l'eau

iltr la pierre

&

a

la

mollene; enlevez. la couleur' met–

tez-la dans un petit pot- Quant

a

ce qui en refiera

a

la

pierre

&

j

la mollene, ayez de l'eau dans votre bou–

che, Couffie1.-la fur la mollette

&

fur

la pierre; lave¡_ –

les ainfi, mene1- cene lavure daos un autre pot,

&

for–

tifiez-1• quand vous voudrez vous en fervir

l

il

ne fau t

pas négliger CeS petttes économies

a

tOUtCS

les Ghofes

qui fe répetent fouvent; elles font

commun~ment

la

dilférence de la perte au gain _

p.,.,

avoir un ro11ge ,

prenez de la taque plate, broyez–

la

fur la pierre avec la mollene, non

a

t'eau, rnais avec

une liquesr préparée de la maniere fu ivante .

Aye1- du bois de Brélil, faites-te bouillir dans de t'eau

:\Vec une perite poigoée de chaux- vive , que vous jet–

tete?. dans 1' e•u fnr la fin, lorfque le bois aura Cuf–

tifammqnt bouilti. Mettet un feau

&

demi d'eall, fur

dcdx livres de bois de Bré fil . Si le bois de Bréfi l efl

pilé , vous le fore1- bonitlir enviran deux heures; plus

long-tems, s'il ell cmier. Vous réduirez le tout

a

un

feau par l'ébullition _ C'ell apr cs la réduélion que vous

ojoutercz la

poign~e

de cha_ux-vivc. Vous pa11erct it-rra"

vers un tinge ,

&

c'e(l avec la liqueur qui vous vieudra

<JllC

vous préparez

13

laque _

Vous commencere1- par réduire la laque en poudre

~

fec avec la motlcrte; quand vous l'aurez bien pulvéri–

fée, vous pratiquerez au milicu un creux, dans lequet

vous verferet peu-ii -peu de la liqueur préparée , en con,

rinuant de broyer _ Vous oe rendrez pas cette couteur

trop fluide, ti vous ne

voule~

pas

en

rendre la rritur'!-–

tion incommode _ Vous arrolerez

&

broyerez jufqu'a ce

qu'en la maniant entre vos doigts vous n'y fentiez au–

cune afpérité, alors vous prendrez gros comrne une bon–

nc noifene de gomme adragant trempée, vous choilirct

la

plus btanche

&

la plus fcrme qu

1

il y aura dans le

por-3-beurre, o

u

elle aura féjournée trois jours ; vous

en

memez cette quantiré , ou

m~me

un

pe~

plus , fur

un quarteron de laque, avec trois cueitle•écs de

el de

bceuf, que vous aurcz lailfé repnfer pendant huir jours,

&

dont vous n'employerez que la partie la plus ftuide,

féparant t'épais . Quaod le fi el de bceuf n'a pas repof6 ,

il

en trap gras; vous broyern le rouge., la gomme

&

le fiel de bceuf, jufqu'a ce que te tour foit fans grumeaux,

éclaircilfant roujours avec la tiqueur préparée. Cela fait,

vous releverez te mélange avec la ramalfoire de cuivre,

&

vous te mettrez daos un pot, o

u

vous ajouterez fur

un quarteron de coulem envtron une chopine de liqueur

préparée .

PoNr avoir un }attne.

ayez de t'ochre, faites-ta trem–

pcr pcndant quetques jours dans de l'eau de riviere; ayez.

uoe fpatule de bois, délayet l'ochre trempée avec la Cpa–

tule; tranfvafct de cette ochrc délayée daos u11 aurre

vailf~au;

fur une chopine de cene eau d'ochre qtli efl

tres-ftuide, mettez trois cueillerées de fiel de bceuf,

&

m~lez

le tour avec un pinceau -

Pour •voir du blanc,

il

oc

faut que de l'eau

&

du

fiel de ba:uf; mette7. fur une pinte d'eau quatre cueil–

lerécs de fiel de bceuf, battez bien le tout cnfcmbte; ce

fera propremem te fond du papier qui Cera le blanc _

P our avoir un verd,

ayez de l'indigo broyé avec de

l'ochre

détrempé~,

faites-en comme une bouillie cla!re.

Pour fairc cetre bouiltie, mette7. fur une pinte d'eau deux

cuillerées d'indigo détrempé avec l'ochro

&

trois cueil·

lerées de fiel de bceuf, melant bien le tour -

P011r •voir

rm

noir,

prene1- de l'indigo

&

du noir de

fum ée, metrez pour un

Col

de noir de fumée Cur la

grolfeur d'uuc noix d'indigo, ou pour plus d'exaélitudc,

prenc1- un poitfon de noir de fumée,

&

~ros

comme

une noifeae de gomme,

&

ajoutez une cuetlleróe de fiel

de bccuf.

Pottr avoir tm viol<t,

ayet te rouge préparé pour le

papier commun, ainfi que nous l'avons dit plus haut ,

IIJOU!Ct quatre

a

cinq !armes de noir de fumée

broy~

avec

l'indigo _

.

Le

marbúur

de papier n'emploie guere que ces cou–

leurs ; mais on peut

s'en

procurer autant d'aurres qn'on

voudra d'apres celles que nous v<nons d'indiquer _ On

voir

.(fig.

2.

~

"

l'ouvrier qui broye les couleurs,

b

Con

étabh,

e

Ca pierre,

d

fa mollene, <fa ramalfoire,fles

pots •

Ttmc

X .

·

MAR

59

Fabric,.tioll

.ttt

papi<r marbrl.

Pour

marbr.r

le papier

comrt}un, lorfque les eaúx feront uettoyées, on jenera

fur ces eaux avec

le pinceau

&

d' une fecourre

le~ere

premierement du bleu, te( que tiOUS l'avons préparé;

a

aeta pres que, quand on Cera fur le point de l'cmployer_

on aura du blanc d' Efpagne qu'on aura mis tremper dan;

de t'eau pendant quelques jours, qu'on prendra de ce

btanc la vateur de deux cueillerées, trois cueillerées de

fiel de bceuf,

&

une pinte d'eau, qu'ou

rn~lera

k

tour

qu'ou a¡outera au mclange la lavure d'indiao dont nou;

avons parlé,

&

qu'on ajoutera une cueilleré'e de !'índigo

préparé, eomme nous l'avons dit- C'efl de ce

mélan~e

qu'on chargera le pinceau; fa charge doit (uffire pour fatre

_Cur la furface du baquet un tapis , c'ell-a-dire pour counir

égalem~nt

&

tégerement toute la furfaee de l'eau; on n'ap–

percevra dans ce tapis que des ramages ou veines on

jettera fur ce tapis fecondement du rouge _

Ü 11

verr~

ce

rouge rcpou!fer le bleu' prendre ra place

&

fi1trner des

taches éparfes. On Jettora troifi cmemcnt du jauue qui

Ce

difpofera aum

a

fa maniere, quatriemement du blanc _

S'il anivc que ce blanc jené occupe trop d'efpace,

il

faud ra ramalfer te tour defrus le baquet, ou hnarder

une mauvaife feuilte,

&

corriger ce bl anc en l'éclaircif–

f:w t avec de t'eau. S'il n'en occupe pas alfet, on met–

tra de l'amer

Olt

rlu fi el de bccuf.

A

u refle, cette atten–

tion n'efl pas !1Jlrtioatiere au blane ; il faut

l'ércndre

3

toutes les autres couteurs qu'on corrigera s'il

ect

oécef–

faire,

Coit

par l'eau, foit par le fie l de bceuf, ou amre–

ment, comme nous l'indiquerons. Ses taches du blanc

doivent

~tre

difperfées fur tome la Curface du baquet ou

du tapi• comme des lentillcs.

L e bleu fe eorrige avec l'call, le rouge avec la tiquellr

dont nous avons donné la préparation. S'il a trop de

gomme ou de confiflence,

il

fe corrige aveo

h

laque

broyée fans gomme _ Si la gomme n'y foifonne pas fllt'–

fifamment ,

&

qn'il n'ait pas de corps, il faut

ajoure~

de

la

gomme Qroyée avec de la taque de pont; le jau–

ne fe corrige avcc du jaune

&

de l'eau .

11

faut

(u~·tout

veiller dans l'emploi de ces couleurs

qu'elles oe marchent pas trop,

c'efl,~-dire

qu'ellcs ne fe

prelfent pa< trop

¡

elles occupent plus ou moins de pla–

ce,

_felon qu'<lles ont plus ou mnins de conliflenoe,

&

Ce;on les drogues dom elles Cont ccmpofées .

1/oya:.fig.

3-

a

un ouvrier qui jotte les couleurs,

b

Con pinceau

chargé ,

e

le baquet,

d

le trépié qni foutient le baquet _

Qnand-Ies couleurs font jcrtées, on prend

le peigne

a

quatre branches' on le ¡;ent

fe~

deux extrémités'

on l'applique au haut du baquct, de rnan ere que l'enré–

mité de fes poiates touchc

11

furfacc de l'eau, ou le

mene de maniere que chaquc pointe trace un frifon; ce–

la fait, on enleve le peil(ne ,

&

on l'applique femblable–

ment au-delfous des frifoa> fa its. On en Forme de nou–

veau par un mouvcment de pcigne égal a celui qui

a

formé les premiers; on t'enleve pour

la feconde fois ,

&

on l'applique une troifieme;

&

en qume fois ou re–

prifes, te peigne a defcen.1u depuis le haut du tapis du

baquet jufqu'au bas.

Voyez jig.

4-

un ouvrier

a

occupé

de cene manal.Uvre,

b

le

peigne,

e

le baquet ,

d

le trépié _

Ceh

fJ it , on prend une fenille de papier, on la tient

au rnilieu de Con exrrémité rupérieure entre lo pouce

&

l'index de la main ganche,

&

au milieu de Con extrémi–

té inférienre entre le pouce

&

l'index de la main droi–

te,

&

on l'apptique tégerement

&

fucceffi vemem fur la

furface du baquet en.commen<;ant par un

bo~t

qu'on appet–

le

le bas .

Lal furfaoe de la feaille prend

&

emporte tauro

la cquleur qui couvre les eaux; tes coulcurs s'y atta•

chent, difpo[ées fe Ion tes fi gures irrégulicres que le mou–

vement do peigne teur' avoit données,

&

la furface des

eaux rclle nene_ S'il en arrive autrement, c'efl un índi–

ce qu'il y

a

quetque couleur qui peche,

&

a

laque\le

it

fant remédier, aomme nons l'avons dit ci-de!fus -

Voy<z

fig .

f-

un ouvrier

a

qui marbre,

b

Ca feuille dont l'ap·

plication ell commetwée

a

la furface du baqnet -

La feuille chargéc de couleurs s'étend Cur un des chaf–

fis que nous avons décrit _Ce cbaffis Ce met fur un grand

paquet de Montfaucon; it y ell

fout~nu

par deux bar–

feS de bois

pofée~

cr¡-tqvers Cur ce baquet,

&

qu'

1~

tienQ~

incliné_ Quaqd on

a

fait cinquame

f~uilles

&

qu 'il

y

a

cipquante chaffis l'un fur t'autre , c'ell alors qu'on

les incline,

a

fin que t'eau de gomme que les fcuilles onr

prife pu!lfe s'cn écouler plus

f~cilement-

On le1 tient inclinés comme on veut , ou par le moycn

d'qne barre de bois pofée par en-bas,

&

qui empé –

che leur enrémité inférieu re de glifrer ,

&

d'une

cord~

qui tient teur extré mité Cupérieurc élcvée . L1 carde les

embralfe par-de!fous

&

va (aifir pa r en-haut la barre qui

porte d'u•Í bout au fond du ,uvier

&

qui appuie fur l9

¡-J

~

borq

\