Table of Contents Table of Contents
Previous Page  66 / 760 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 66 / 760 Next Page
Page Background

MAR

MARATIENS, LES

(Géog. anc.) llfaratiani,

dans

Pl inc.

liv. V I . cbap..

<7Jj.

anci<n p<uple

a

J'oritnt de la

mer Cafpienne, vers la So&diane. L" P.

l-lardOUill

li!

Maracr ani,

&

tire Jeur no m de

Maraca,

vi!la daos

la

Sogdiane, fur

\'Onts, fdon Ptolomée; mais commc

Plinc a nommé , deux

Ji~ocs

plus haur, les habitans de

Maraca,

&

qu'il les appdle

M'aruc

1

ei,

il

les di ll ingue

done des

Maratiani,

qui nous rdteut rouJours inconnus.

(D.'}.)

M :\lU\TTES,

o"

MAH i\R'\TAS,

( Hift. mod.)

c'cfl te uom qu'o u Jonne d1ns l' lndoltan

ii

une nat1on

de

bri~ands,

fuJers de quelques raJlhS ou fouvera·us in–

di~ns

rJolilrres, qui· det'cenJenc du fam<ux raJ3h Sovagi,

célebre par \es incurlions

&

les

conqu~re;

qu'il tit vcrs

la fin du liecle palié, qur nc purenr jamais étre répri–

mées par les

forces du "raud-mo¡\ol. Les

fuccellcurs

de ce prince voleur . fe

ronr bien

trouvés do fuivre Jo

m eme profcffion que Jui,

&

le métier de brigands e

U

le fcul qui conv rcnne aux

lVIarattu

leurs lujets.

11

ha–

birent des monugne; !loacceolio les, fituécs au midi de

Surate,

&

qn i s'étcudtil

t juf<ju'a

la riviere do Gongola,

au rr:id i de Goa, efpace

qui.com

prend environ 2fO lieues;

c'eH de cette retra;t< qu'

ils fonen

t pour aller iufeller rou–

tes les parues de l' lotd llan, ou ils exerccnr quelquefoi•

les cruaurés les plm inouies. La foiblelfe du ,:ouverne–

ment du grand-mogol

l

empeché jufqu'ici qu'on ne m?r

un frein aux entreprifes de ces bríJlands, qui font idol1-

tres,

&

qui parlent un Jangage. partoculicr .

M RA

V

A, (

Gfog. )

petit royaume des ludes, entre

les cótes de la

P~c[lerie

&

de Coromandel, efl b<>rné

su nord par le royaurne de TanJ3our, au fud-ouell par

celui de Travaucour,

&

a

u couchant par le M aduré

dont il efl trihuraire.

(D. '} .

)

MARAUDE,t. m.

(Art. milit. )

c'efl

a

la guerre

le

piila~e

que les lol.l3rs qui fortcnt do camp fans ordre,

vont f1ire daos ks villages des environs.

La

mnra~td•

efl

entioremen t pré¡uciciable dans les ar–

mécs , elle e

m

peche les payfans des environs do camp

d'apporter leurs d ·nrées, par la crainre d'etre pillés en

y

allant: elle fait au!li périr beaucoup de braves [oldats,

qui font affommés par les payfans.

Lorf~ue

les rnarau–

deurs font pris par le prev6r de l'armée, il

les fait pen –

dre fur le champ .

On pourroit appnrter quelque remede

a

la

mnra«d,,

fi

on chargeoir les colonds des déford rcs de leurs fol–

dats,

&

fi on punilfoit J'o fficier particul ier quand on

trouveroit fon faldar hors du camp. En éroblilfant cene

police, on ne feroit pas IOI1Jl·lems

a

s'appercevoir du

ohangement qu'un tel ordre appo rreroit da

m

une armée .

Mais de faire pendre fimplement un malheureux qui a

été pros fur le fair, comme il e(l d'ulage de

\e

faire,

c'efl un f<>ible remede . Le prev6t n'aurape ordinaire–

mcnt que les fors, cda ne va

pas

a

la fource du mal,

&

c'elt ne rien faire d'importaRt pour l'arrérer .

MARAUDEUR,

f.

m.

(Are . milit.)

erl

un fal dar

qui va

3

la

maraude, qu

~

la perite guerre.

Voy.

MA–

RAUDE.

MARAVEDI,

f.

m .

(Hifl .

mod.). petite monnoie

de cuivre q•Ji

a

cours en Efpagne ,

&

qui vaut quelque

chofe de plus qu'un denier de France . Ce mot efl ara–

be,

&

efl

dédvé

de

almoravidts,

J'une des dinall ies des

More> , lefquels paffant d' Afrique en Efpa11ne, donne–

rent

a

cene monnoie Jeur propre nom, qui par corru·

ption fe changea en fuire en

maravedi;

il en efl fait men–

tion d1ns les decrétales attffi-bien que d'autres aureurs

Jatins

ftlUS

le no

In

de

marabieini .

Les Efpa• nols comptent toujours par

marav<dil,

foit

dans le cur;merce , foit daos

le

finances,

&

quoique

cette monuoie n'air plus cours parmi eux.

JI

fau t

63 ma–

r.avedii

pour faire un réal d'argent, enforte que la pia–

llre ou piece de huir

r~aux

contient f 04

mara·uodii,

&

la piflole de quatre pieces de huir en contient

2016.

Voy•~

M ONNO IE.

Cene petiteffe du

marav•di

produit de grands nom–

·bres daos les compres

&

les calculs des Efpagnols, de

fa¡yon qu'un

étrang~r

ou. uu

corrcf~ondaot

.

f~

crotroit

du premier coup d'rerl débttenr de plulreurs mrllrons pour

une marchandi[e qui fe trouve

a

peine lul codrer que!;

ques Jouis.

·

Les lois d'Efpagne font mention de plufleurs efpeces

de

mara'IJedii,

les

maravedii

alphonfin~,

les

marav•d!I

blancs, Jes

marav,dii

de

~o

une; monnore., les

maraveefu

éombi-enos

les

marav~du

no1rs,

les

v1cux

mara11edu:

quand on

rr~uve

maravtdii

tout court, cela doit s'enten–

dre de

ceu~

dont nous avons

p~rlé

plus

ha~t;

le aurres

fonr différens en valeur, en ti nance? en

~ucrenneté

•.

&c.

Mariana affure qoe cene. monnore efl plus an7oenne

que

Je~

Maures, qu"'elle

éwl!

d'ufage du ¡:ms des Goths

¡

MAR

qu'elle valoir au trefois le tiers d'nn real,

&

par confé–

quem dou1e ioi> plu> qu'auj ., urd'hui . Sous A lphonfe

X 1.

le

maravedí

valoir dix -fept foi1 plus qu'aujourd'hu:;

fous H enri fec,>nd, dix fois; fnus Henri

111 .

cinq fois;

&

fou

J eau

11.

deux

fni~

&

demie davantage.

MARBELLA,

( Glog. )

petiteville maritime d'l!fpa–

gne

a

l'extrérnité occidemale

a

u royaume de G renade,

ave¿ un porr i" rt commodc: c'dt peur-erre la

Sa/J~tba

des anciens.

(D. '}.)

MARBRE, f. m.

( H ifi. nat. Min.) marmor,

c'efl

one pierre opaq_ue!

compa~e,

prenant un beau poli., rem–

plic pour J'o,dtnaore de vernes

&

de taches de drtféren–

tes conleurs . Quoi<ju'affez dure, cene pierre ne fait point

' feu lorfqu'on

la

frappe avec de. l'acier; l'aaion du fe_11

la rédnit en chaux,

&

elle

fe drffout daos tous les acr–

des

d'ou l'on voit que c'efl une pierre calcaire.

Les coulcurs du

marhre

varienr

a

r intini.

11

y en

a

qui n'a qu'une feule couleur; il efl o u blanc, o u noir,

ou jaune, ou rouge, ou gris,

&c.

11

y

en a d'autre qui

efl rempli de veines

&

de couleurs différenres. Ces cou–

lenrs ne changent rien

ii

la narure de la pierre, elles vien–

nent de différenres fubflances minérales

&

métalligues

comme celles des atmes pierres . Les

marbrn

noirs pa–

roiffem colorés par une fubOance birumineufe, dont on

découvre l'odeur en les fr onant .

L'on a donne dilférens noms aux

marbrn

d'apre&

leu rs dilférentes couleurs, d'apres leurs accidens,

&

d'a–

pres les différens endroits ou on les

trouve .

11

fcroit

trop long de rapporter ici tous ces noms, qui ont jetté

beaucoup de confulion dans cette matiere, on les trou–

vera répandus daos les diftérens articles . Pour

marbre

d, Paros, voy.:G

PAROS,

&

ainfi des autres. En géné–

ral on obfervera que les

marbrn

des anciens nous font

affez peu con nus, Pline ne nons en a íiJUvent tranfmis

que le nom.

Vo¡•n

l'art. Maronmrie

Tous les

maroro

n'ont poinr la meme durcté,

&

no

prcnnent point un poli également brillant; il y en

a

qui

ft travaillent aifémcnt, d'autres

s'~graincnt

&

fe cóffant

rres·fácilcment.

Le

marbre [e

trouve par couches

&

par maf!es, qui

font quelquefois tres épailfes

&

tres conlidérables; celles

qui fonr les plus proches de la furface de la terre font

communément les moins bonnes. étant remplics de fen•

tes, de gerfures,

&

de ce que les Marbriers appellent

des

taraf!o,

ou des veines d'une matiere trrangere, qui

l'interrompent

&

empechent qu'on ne

lt:

puiffe rravailler

avcc fucces.

Baglivi, daos fon trairé

d, lapidum v•getatione ,

rap–

portc un grand nombre d'exemples, qui prouvent évi–

demment que le

marbre

fe

reproduit de nouveau dans

les carricres d'ou il a été tiré; il dit que l'on voyoir de

fon tems des chemins rres-unis, dans des endroirs ou

cent ans auparavant il

y

avoir eu des carrieres tres-pro–

fon des; il ajuute qo'en ouvrant des carriercs de

marbu

on renco¡1tre des haches, des pies, des maneanx,

&

d'an–

tres ourils enfermés dans du

marbrt,

qni ont vraiffem–

blablemenr fervi autrefuis

a

exploitet

ces

m~mes

carric–

res, qui fe font rempl ies par la fuire des rems,

&

font

devenues propres

a

étre cxploitées de nouveau.

Wallerius

foup~onne

que c'efl une craie

cm

terre cal–

caire ou marneufe qui fert de bafe au

marbre,

&

qu'il

efl venu s'y joindre une portian plus ou moins grande

d'nn fel volatil ,

&

une matiere bitumineufc, qui jninte

au fel noarin, a fourni le

gl~ttm

ou le lien qui a donné

de la dureté

&

de la conlillence

a

cette pierre;

iJ

con–

jea ure que c'efl par

~:erre

raifon que l'ltalie,

:l

caufe

du voifinage de la mer, ell plus riche en

marbr.

de la

mci:Jeme qualité que les aurres parries de I'Europe.

Quoi qu'il en foit de ce fentimenr, il efl cenain que

l'on trouve de tri:s·beau marbré dans plulieurs conrrées

qui font fort éloigntes de la mer. A

u

refle, ce fenri–

ment ell plus probable que celui de Linnreus qui croit

que c'efl l'argille qui fert de bafe au

mt~rbrt,

car cette

iMe efl démentie par les propriétés calcaircs que l'on

remarque dans cette picrre.

·

Les propriétés que l'on a att.ributes au

marbre

fuf–

ti(ent pour faire fentir que c'efl maHi-propos

qu~

l'on

a appellé

mt~rbre

une intinité de pierres, qui font ou de

vraies cailloux ou des pierres argilleufes qui en dilferent

effcnriellernenr. La propriért de faire effervefcence avec

les acides, tels que le vinaigre, l'eau-forte,

&<.

fuf!it

pour faire reconnoitre rrcs-promptement ks

marbre¡

&

pour les dillingner des porphyres, des granits ,

&

'des

jafpes, avec lefquels oo les a fauvent conforidus.

11

y a des

marbru

qui ne font compofés que d'un

amas confus de petirs fragmens de diiférenres couleurs

qui onr ét.:! comme collés ou cimenrts les uns aux an:

¡res par un nouveau fqc pierreux do la

m~me

naturé

que