MAR
qoe ces morC!eaux. Ces
marbr.
ainfi (ormés de pieces
de rapporc, fe nomme111
hrube.
La breche d' Alep dl
un
marbre
compofé d'un amas de fragmens plus ou
moins pctics, qui font ou rougchres, ou gris, ou
bru~s,
ou noirátrcs, mais ou le jaune domine . La breche vro–
lettc
el!
un
marbre
compofé de fral(men< blaqcs, vio–
lets
&
quelqnefois bruns. La brecha grifc ell campo·
fée 'de morceaux gris, noirs,
bl~n:s
.• brum ,
&<. '.
L es Marbricrs donnent une rnfimté de noms
drffé~
rcns aux
marbra
,
fuivant
leurs différentes couleurs .
C'cll ainli qu'il
y
a
un
marbr.
qu'ils appelleot
verd–
e/'
E~ypte ,
un aotrc
verd-de-mer , verd-de·&mupan, jaune
anti'fut,
&c.
Le
marbre
rcnrerm~
fouvenr des coquilles, eles ma–
drépores,
&
différcns corps marins que l'on
y
dittingue
fort aifément. Les
marbre1
de cene el'pcce s'appellenc
en général
marbro coquillien.
Tel el! le
marbr.
ap.
pe
lié
lumachelle ,
le
mar.bre d'llltorf
qui renferme des
carnes d'ammon, &c.
Le
marbre,
qulon appello
fiaeuaire,
efl celui dnnt on
fait les llatues: on choifit communémem po¡rr cela qui
cll blanc
&
qui n'a point de veincs coloróes ; paree
qu'ému d'une matiere pln> unifor me
&
moins m€1an·
gée,
il
fe travaille plus aifément. O o die qu'il el! de–
venu enrémemeot racc par mi nous; cependant
rl
slen
trouve dans les pays de Barcith, en Sue
1
eq Silelie,
&<.
Le
marbr.
de Florence a cela de partiaulier, qu'il el!
compofé de fragmens recollés qui repréCcntent qudqne–
fois exaélemcnt alk1. des ruines, des ITJafures, des ro–
chers.
&<.
Quels que foient les accidens qui fe trouvcm dans le
marbr.,
ils ne ohangcnt ríen
a
fa nature;
&
il a toujours
les ptopriétés que nous luí avons attribuées.
JI
el! cer–
rain que cette pierre donne une ahau1 excellente:
&
les
anciens s'en fervoient pour aet ufage. On prétclid avec
beaucoup de vrailfemblance, que le mortier fait avec
cctte
ch~ux
donnoi t
a
lcurs édifices une folidité plus
grande que n
1
onr ccux des modernes , qui font de
la
chaux avec des pierres beaucuup plus cendres
&
moins
compaéles que n'ell le
n¡arbre
.
Le
'""'~"
fe trouve trcs-abondamment d:;ns prcfqus
toutcs
les partias du mande· on v.anre
fur-tout celui
d' ltalie:
peut-~rre
que ti on
fe
filt danné autatrt de
pei~
ne pour en uonvcr ailleurs, on en ellt rencantré qui ne
Jui ,;éderoit en ríen. Tour le monde connolt le fameux
marbrt
de Paro¡ dont les aociens llatuaires fa ifoient des
llarues (i i>tlles, danr quelques-unes ont óchappé aux in–
jures des ans
&
de la barbarie . La Grece, I'Archipol,
l'E~yptc,
la Sicile
&
I 'E fpa~nc
fou rnilfoicnt aux Ro–
mains les
mll'brtf
précieux qu'ils prod;guoient dans ces
éditices pompeni, dont les ruines
ITJ~!ll<
naus infpiren¡
cnc<>re du refpcél .
· On trouvc une
trcs-gund~
quantiré de
mm·~re~
de
diff~rentes
couleom
&
quglit6s en
Allem~gne,
en 1\n–
l(lcterre, en Sucde, &c. Dans la France, le Languedoc
&
In Flandre en fournilfent fur-tom des carrieres triJ, –
abondantes;
&
l'on en rencomreroit dans beaucoup d'au–
tres pro vinces,
fi
l'on fe donnoit la peine de las cber·
chcr. L es
mMbrn
le<
plus aommuns en
li'
rancc (onr le
nt.Jrbrc de
ra1zct,
le
m
1rbr~
d' Antin,
Oll
lCr::mcolin, la
g:ione de Flandre, le
n~torb''
de Ccrfomain , la breche
<le Flandre, le
marbrc
de Givet, le
m.~rbre
de Marquife
pres de Boulogne, le
marbre
de Sainre Heaume,
&e
L'al bitre
~ue
bcnucoup d'auteurs ont faulfement pri;
ponr une pi.rre gypfeufe , aromes les prapriétés que l'on
a amibuées aux
mr•rbra
d:Jns cet article.
11
doit done
t'tre
re~ordé
commc un
mar~rc
plns ópuré, qui a un
peu de tranfparenee,
&
qui s'etl formé de la mémc
maniere que les llala8ites: c'cll ce que prouvent fes vd–
Des ondulées qui annonccnt que des oouches •fucceffives
fom vcnue>
fe dépofer les unes fur les autres.
On ell aifément parvenu ;\
donn~r
diverfes couleurs
~''
m.JTbre.
Los couleurs
tir~es
des
vé~étaux,
comme
le fafran, le fue de tntunefol , le bots de. brefil, la co–
chenille, le
f•o~-de·dra¡¡on,
&c. tcrp,neot le
marb~e .
&
le p6nctrent
alfe~
profundérnent, pourvu qu'on jo;gne
a
ces marieres cnlnrames nn dilfc•l vnnt con vcnable, rel
que de
l'efprit-dc-vin, Olt de l'urine mel.!_e de chaux
vive
&
de foude, ou Je< huiks, &c. mais on fera pren·
dre au
marbre
des couleurs plus forres , plus durables,
&
qui
p~nét
eront plu' avom, en fe fervanr de dilfolu–
tiuns métolliques
faites dans les
acide~,
tels que 1\eau–
for tc , l'cfprit de fel, &c.
On peut foire du
ma.rhr.
artificiel . Ponr
~et
effet, on
enmme
ce
par
fa
ir
e un fond avec du plitre. giché dsns
dr
l'cau de eolle, on couvrira ce fon
de l'épailfeur
<l'environ
Uf\
cl~tni-pou~e
ayec la CQlllpa.lition fuivante.
TomeX.
'
MAR
On prendra de la pierre
ii
platre
fcuillet~e
&
trmfporente
comme du tale ; o o la cnldnera daos le feu
&
on la
r~duira en une poudre tres-fine ; on détrempera dans une
cau do eolio tres-forre,
&
l'on
y
joindra foit de l'ochre
rouge, foit de l'ochre
j~une,
foit de telle autrc couleur
qu'on voudro
¡
on ne melera poi
m
eiaélement la couleur
u
ce
la compotition, quand on voudra comrefairc un
ma•·–
{¡re
veiné. Quand on aura appliqué cette compo/ition
&
qu
1
clle fa fera parfaitemem
f.éch~e,
on lui donncra le
poli en la frottant d'abord avcc du fablon
&
enCuite
avec de la pierre-ponce ou du tripoli
&
de i•eau
&
on
finira par
la frotter
enfuitc avec de
l'l¡uile .
'Voye:r.
Sruc. (...,-)
MARBRE
dt PmYJf. (Chronolog.)
Voilii le plus beau
monument de chronologie qni fuit au monde. ll cll ég•·
lement aonnu 10us les titres de
marbre1 de Paror,
d' 11-
r.ondel
&
JIOxfprd.
Cet¡e chronique celébre tire fon premier nom de l'ilc
de
Par01
otl elle a été trouvée au commencemcnt du
¡vij. liccle. Les
marbrn
fur
lrfqucls elle ell
gr~v~e,
p3flC:rent en Anglcterre aux dépens du lord Inr.ward
cornee d'Arondel, ')Ui envaya dans le Levant Thomas
P.étre, pour
y
acquórir
l~s
plus rares morceaux d'anti·
quité:
&
celui-ei
fut le principal
¡
il mérite done ele
portee le nom du feigneur
a qui I'Europe e.n a
obli~a
tion. On J!appelle auffi
marbr.eJd'Oxford ,
marmora
oxonieJI/ill,
paree qu'ils Ont été confiés
a
la gorde de
<;~tte
(amcufe univertité.
Or¡ ne fait point le nom dn citoyen de Paros qui
drelfa q: manument de chronolo,:ie ; mais perfonne
n'ignorc quliJ comient les plus celébres époqucs
greque~
depuis le regne de Cclcrops fondatcur du royaume d'A–
thcnes, jufqu' ri
l'~rchonre Dio~enete,
c'ell-it-dire In fuire
de
131ll
années. Ces époques qui n'ont pas été
altér~e~
cornme les manufcrits, nous apprennent la fondation
des plus illuflres villes de Grecc, l'o¡;e des grands hom–
mes qui en ont été
l'ornement,
&
peaucoup d'amres
p1rticularités. Par exemple, nous
favons par oes
mar–
brtf,
qu'Héfiode a vécu
3V
ans avarn Homrre, que
Sapho
n'~
!lcrit qu'em•iron
300
ans aprcs ce
po~te;
quo.
les tnylleres d'Eieu(is s'établirem fom .Ereélée ror d'
.
thenes
&
fi!s de Pandion; que. les Grccs prirent la vrlle
de Trole le virtgt-q uatrieme jour du moi< Tharfiélion ,
l'~n
11
de MeneOhrle rcü d'Athcnas, apres une ¡¡ucrrc
de dix
a~nées.
En fin
ces précieux monumens fervent
en 7f époqucs,
i\
reét'fier pluÍiours faits de l'anciennc
hiiloirc grcquo. Sel deu nc les tic imprimer qu'cn
p~rtie
en
1628;
mais M. Pridcaux
les pul>lia complcueruent
a
Oxfo rd en
1676
avec leur cxpl rcation: je croi qu'rls
ont reparu pour
la
troifi~me
foi
dnns
notre tiecle .
(D.').)
MI',RBRE.
(M,mufaél.
de~ ~laco .)
On appelle
inli
daos les manufaétures <le· ¡¡lares , fur rout pormi les ou–
vr_icrs qui
pr~parem
les feu illes p.our 111ettre les glaces au
te¡m , un bloc de
marhr.
fur
lequcl a n alonge
&
on
qpplacit fuus le manean les tablcs d'éraim que l'on \'Cut
réd trirc en feuilles.
f7oyn.
G
LA
e
Es
&
E'r
A
t
,¡.
M I).RBRE,
ter
me de
Careier,
c'eO une pierr·e quarrée
de
marhr.
bion poli lur laquelle on pufe les feuilles de
c~rtes
qu'on veut pol ir aprcs
y
avoiP appliqué des cuu–
b rrs
¡
ce
marl:r<
a enviran un pió
&
demi en carré
f7oye>:. In fig. PI. du
Care~tr.
M.o~
RBRE . (
lmprim.)
Les 1mpricneurs nomment ainli
la pie11e fur hquelle ils impafent
&
co~ri¡~ent
ks
for~
mes. C'ell une pierre do liais tres·unic, d'une épailfeur
raifonnable, montóe fur un pié de bois, daos
le vuidc
duque! on pratique de perites
tableucs paur placer dif–
férer\tes oho(es d'ufage dans l'imprirnerie. Un
marbre
pour l'urdinaire doit excéJer en tous fens, la grandeur
commone d'une. forme: il
y
en a au.ffi de grandcur
a
comenir plutieurs formes ii-la-fois .
L,e
marbr~ d~
preiJe
d'imorimerio efl au.ffi un,e pierre,
de liais , trcs·unie
&
f~ite
pour étre
ench~lfée
&
rem-,
plir le coffre de la prelfc. C'cll fur ce
=u.bre
que fom
pofées
~s
formes qui font Cur la pre!le. Sa grandcur
&
fon épailfeur font propouionnées
a
celles de
la prelfo
pour
l~qnelle
il
~
été fait ,
f/ayez
le~
PI. d' lmprimerie.
MA RI3RE,
<<rmt de P.apeei.r.
On appelle
papi•!'–
marbrl ,
celoi qui eO peint de plu(ieurs couleur
S
qui
11111•
tent nlfe2 bien les vernes du
II\~rbre.
11
y
a des
ouvri~rs
qui fa
~ent
li bien placer les nuance< de leurs coukurs,
qu'on prendroit réellement ce papier pour du marbre.
Vny.:r.
P
A P
1
E R.
Ces ouvriers s'appellent
marbreur1.
Vovez
J
l'ttrtide .
lVJ
A R B RE.
'MAR B RE R, (
Ptinttlre.
)
peindre en
fa~on
de
marbre.
· M
A R
a
R E R
1<
wir,
(
Relieurf.)
on. fe
fert . p'>or
cela ordinairemem
de
coupcrofe ou de np1r dt; temtur
.
H
4Co