6o
MAR
bord oppofé du cuvier, ou
p:~r
le moyen de deox bar–
res
dont l'onc eO haute
&
l'aotre balfe.
Óu peut encore
fa~re
égouucr les feuilles colorées par
le moyen de deux longs chaffis alfemblés
a
angle; l'an-.
gle aboutit
a
une rigole qui
re~oit
l'eau gommée qut
s'écoule,
&
la conduit daos un vailfeau.
17oyn.
fit..
6.
les challis égounam fur le cuvier
a;
la
eorde
b;
la barre qui foucient les chaffis,
&
a
laquelle la
carde fe rend
e;
J
le cuvier .
Voya.
auffi
fig.
1·
les deux longs challis aYec leur angle
po[é dans la rigole;
a
un .des challis;
b
l'autre;
e,
d,
la
rigole;
t
le vai!fc,¡u qui
re~oit
l't:au gommée; d, d,
d,
d,
le bati qui fopporte le tour,
&
qoi incline la rigole vers le
pot
a
recevoir les
é~ouuores
d'eau gommée.
JI
ne faut qu'un quut d'heure au¡ feu illes colorées
pour re décharger do trop de gomme ,
&
s'imbiber des
couleurs.
Le papier qui doit
~tre
marbré n'a11ra été qu'a dcmi
eollé
i\
la papeterir : le trop de col!e
emp~chcroit
les
couleurs de prendre; l'épailfeur de la lacte qui s'élcve
au-delfos des ré[eaux des cardes empcche que les cor–
d<s d'un chaffis ne rouchent
a
la feoille étendue
[ur
le
chaffis qui en delfous.
L orfque l'eau de gomme qu'on fe réfervcra Cera ton–
te éflouuée, on enlcvera les feu illes de de!fus les chaflis,
&
o~
les étendra [ur les cardes tendues dans l'audier
ou daos nn all!re endroit.
V
o
ya.
fig.
8.
a, a, a, a,
des
feu illes étcndues:
b,
l'étendoir;
e,
un ouvrier qut étcnd.
Q ·•and elles fom [eches, on les leve de delfus les cor–
des ,
&
on tes cire, foit avcc de la cire blonchc, foit
a vec de la cire jaune, mais no1¡ gralfe; cene opéralion f<
fait légcrcment fur Une pierre
OU
fur un marbre bien
uní .
Vo yn
fig.
9·
un ouvrier qui cire.
On liife les feuilles
cir~es.
17oyn
'fig.
10.
la lilfoirc
&
fa manceuvre;
a,
fO t de la machine;
/J,
piece qui prend
le caillou ,
&
qui s'emb<>lte dans le fút
a;
<, <,
poignécs
q ui fervent
i
n¡ouvoir la bot<e du cai\lou;
J,
caillou cm–
bollé:
t,
planche o u perche qni fait rclfort;
f,
marbre fur
Jeque! on pofe la feuiile;
g,
b3ti qui foutient le marbrc;
h,
onvrier qui lilfe.
On peur
f•
~ifpenfer
de cirer en faifant entrer d'a·
vancc la circ daos le broyer des couleurs memes. Pour
cet effet, oo commcnce par faire bouillir
13
cire avcc
une goutte d'eau ; puis on la laiffe refroidir;
il
mefurc
qu'el\e fe refroidit,
011
13
remue. Quand elle eO froide,
on en tl)et gros comme une noifene [ur un quarteron
de Jaque,
&
trois fois autam fur un qnarterón d
1
indigo.
Pour
¡e
jaune
&
le
blanc, O<) n'y en doone point.
Q uand · les féoi\les [ont li rfées, on les 'ploye, on les
met par mains de vingt-cinq feuillcs la main; on ne re–
jette pas les fcuilles
déch~récs;
on les racomrr¡ode a vec
de la colle. Voila tour ce qui concerne le papier c'om–
mun . Voici la fabrication d• celui qu'on appciJe
pla–
c~trd;
ffi liS
VOJtZ.
auparavant
jig.
!0.
4
UO
ilUVtÍer
i\
1'~tobl i qui plie;
b,
les feuil\es; e, le plioir;
d ,
ras de feuil-
les étendues;
<,
tas de feuillcs pliées.
'
Fabricatio"
J,.
placará.
Vous broyerez votre laque
a
J'ordinaire. Quant
a
l'indigo, vous en triplerez la dore,
c'eQ-a-dire que vous meme1.
trois cuillerées d'indigo
fur une pinte d'eau,
&
quatre cueillerées du blanc d'E-
fpaBne, puis vous
m~lerez
bien le tour.
·
' ous etnployere1. le verd, commc nous l'avons pref–
erir plus hauc. Pour le ¡aune, vous prendre1. de l'orpin
jaune, vous le broyere'l. avcc de l'ochre, vous meme1.
rur qultre plrties d'orpin fei?.e parties d'ochre' ou quatre
panics d'ochre
fur
une d'orpin, vous broyerez le tour
avec gros comme une perite noifene de gommc adra–
gam,
&
deux' cuei\lerées de fiel de breuf, vous en for–
merez comme une boullie claire; vous employerez le
blanc comme nous l'avons dit.
Vous co mmencere'l. par faire
vos
eau~
plus fortes que
pour le papier commun; vous JCtterez le rouge en tapis,
enfuite le bleu en mouches ; vous ferez cinq rangs de
m ouches ,
&
fix mouches rür chaque rang . Le premier
ung occupera le milieu du baquee,
&
les deux autres
ran¡:s feroot enire celui·ci
&
les bords du baquet: troi–
fiemement, le verd en mo11chcs
&
par raogs; ces mou–
ches -
d~
verd feronr a
u
nombre de fix fur chaque ráng,
&
chaque
ra~g
de vcrd entre les rangs du bleu: quatrie–
mement, le Jaune auffi en mouches,
&
entre le verd
&
le bleu;
chaq~e ~ng
de jaune aura cinq ou fix mou–
ches : en der!'Jer heu
1
on femera le blaoc par-tOUl en pe·
tites mouches comme des lcotilles .
·
-·
Cela f•it, on preodra la poime
&
l'on tracera des pal–
mes , des frit'oos
&
nutres figures.
Voyn
ji~.
11.
a
un ouvder avec
fa
pointe,
b
Con ba–
~uet,
<
qui fait
~~t
ooyra¡:e . " -
MAR
Travail du ptrfi/11.
Le travail du pcrfillé ne différe
de celoi do placard qu'en ce qu'au tieu
d~
la poinre un
prend le peigne
a
UO
feol
rang dé pOÍnt<S
Oll
dents
1
qu'on l'applique en-haut,
&
qu'e>n
le
mem fans le reti·
rer de gauche 3 droite, ni de droite, 3 ¡:auche, tOUJOUrs
en defcendaot, cnmme fi
l'on écrivoit du bouOrcphc·
don, \entemem
&
Cerré,
f~ns
GU
i le petgne
entr.~lne
roit la couleur de hao< en-bas.
Travai! du p<tit p<igne.
11
fnut
cncor~
ici des eaux
plus forres. ün coliche les
~ooleurs
vcruca,tement: pre–
miereJnent, 1e rouge en trots
~o1ounes,
qu on rrace
~n
palfant \égerement le pincelo a
fi<llr
d eau de bas
en–
haut: (econdemenr, le blanc qu'on prend avec la poin–
te; on fccoue la pointe,
~
l'on trace enfuite
trois .a_u·
tres colonnes entre les tralS colonncs de
ro:~ge :
trOJ he·
mement, le bleu dont on
for~era
trois c'?l onnes entre
le blanc
&
le ronge avec le pmceau : quamemement, le
verd dont on forinera au pinceau trois colonncs entre
le bleu
&
le
roll~e :
cinquiemement, le ¡aune qu'on jeuera
en plaques entre le verd
&.
le. bleu fculement .en dcux
colonnes .
[1
faut qu'il y aJt cmq plaques de JaUne fnr
chacune de fes colonnes ,
&
l'on
redoubler> le jet fur
chaque plaque pour les fortifier; puis on prendra la poin–
te
&
l'on tracera des zig1.ags de ¡(anche
a
droite, en·
fo;te que toute la hauteur du baque! foit divit'ée en (ept
parties égales . Apres quoi , t'on fe fcrvira dn peigne :\
cenr quatre dems, on le placera
3
fleur d'eau au haut
du baquet ,
&
on le defcendra parallelement
a
lui-m~me
fam lui donner d'autre mouvemcnt.
Si l'on veur pratiquer ici des pctits frifons, on les exé–
cutera avec nn petit peigne
a
cinq pointes,
&
a
cinq re–
prifes fur tallte la hautcur
dt!
baquet.
Les pinceaux dont on fe Cert pourcoucher les couleurs,
font ferrés
&
formés en plome .
.Qunnd on ne veut qu'imiter un marbre, on jette,
1°.
un jaune;
~
0
.
un rouge;
3°.
un bleu;
4" .
un noir;
y
0 •
un
verd,
&
l'oo couche la feuille.
Dt la marhmr< d< la tra11chc du livr<J.
Quant aux li–
vres qlli doivcnt
~tre
dorés,
&
qu'il faut auparavam mar–
brer fur la
tranche, on fe fert des cou\eurs préparées
pour le papier commun; on obferve feulement d'cn char–
ger davantagc le baquet : mais comme
a
mefure qu'on
enleve la couleur avec la tranche que l'on trempe, les
cou\curs s'étendent, on trempe ron doigc dans le blanc,
&
l'on étend ce blanc
il
la place de la couleur enlevée,
&
qui rclf<rre tomes les autres.
Les livres, au fortir des mains du
marbrntr,
font mis
il
fécher pour palfer au doreor. Quand
il~
follt recs'
il
les égratigne avec un gratroir , puis il couche fon
or,
&
frotre fon fer contre ron vifage, pour qu'il puilfe enle–
ver l'or.
17oy<z. l'artidt
RELI ER.
Voyn
auffi
fig.
1
t.
un ouvrier
a
qui marbre la tranchc d'un liyre,
h
ton ba–
quet,
e &c.
Dtt papitr marbrl dit
J
la
pttt<.
C'étoit fur le papier
une e[pece d'imitation des toiles peintc en deux ou trois
couleurs.
V
qici comme on y procédoit ; car depllis que
les découpures, les
indiennes, les papiers en
t~piíferie,
le~
papiers de la Chine font devenus
a
la mode, les pa·
piers marbrés
a
la pare en ront pa!fés.
L'on faifoit une col!e d'amydoo, dont qn encqlloit
d'abord les feuilles avec une brotTe
a
vergeue. Encol–
lées , on les lailfoit fécher . O o broyoit enCuite ejes 'cou–
leors avcc la méme calle . On les meuoit dal)s antant
de pe.tits pots de fayance verni!fés; on en prenoit' avec
un pmceau,
&
l'on deflinoit ce qu'on vouloit. Qn avoit
une aiguillc
3
t~te
de vcrre, dont ou fe fervoit pqor fajre
le~
blancs, .ou
~ous
les petits contours. C ela fait, qn
pholl la fcuol!e
eq
deux ; on la faifoit fécher
¡
oo la ci-
roit,
&
on la lifioit.
-
· · '
ObftrvationJ [11r la manÍ<rt d< fabri'{utr lt pqpitr mar–
brl.
l.
R ichelet
&
T
révoux re ront IO;ltdemenr trom–
pés
~ux
articles
papi~r
m"rbrl,
l'un; eq difant que pour
le fa
~re,
on fe fcrvOJt.d'une
ea
u dans Jaquelle on avoit
détrempé des cou\eurs avec de l'huile
&
du fiel de bceuf
&
for laquelle on appliquoit le papier. Ce n'efi pas
cela~
oo ne détrempe poim les couleurs dans l'cau. L'autre:
que les couleurs doivcnt erre broyées avec l'huile ou le
fiel de breuf. L'huile n'a jamais été employée daos la
fabrication du papier marbré,
&
ne peut y
~tre
emplo·
yée. Cela a!l aulli ridicule que de dire qu'uo peimre
a
l'huile broye fes couleurs
a
l'huile ou
a
l'eau.
~.
[1
y en a qui prétendent qu'il faut aJOU!er
~
l'eau de
gomme adragam, l'alun, daos le broyemem des coolcors
3· ll
fau t avoir des pinceaox de différentes gro(feurs:
Cetui qu'oo voit daos nos planchrs efi filit comme une
petite brolfe .
11
eO emmanché d'un jonc applati .
11
y
en a au-deiTous de celui-c>, de cinq ou
fi•
forres
plu
petits, mais faits de la
m~
me maniere.
'
4·
On