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74

MAR

, ans que cette terre ou l'on trouve des arbres, -étoit

une mer ,

&

avant ce tems-lil on n'a point de rné–

" moire ni de traditinn que jamais cene terre eOt exiOé:

, cependant il eO néceífaire

qu~

cela ait été ainfi daos

le tems que ces arbres on t cnl

&

végété; ain(i le ter–

rein qui daos les tems les plus reculés étoit une terre

ferme couverte de bois,

a

été enCuite couvert par les

,

eaux de la mer, qui

y

ont amené

40

ou

so

piés d'é–

" paitleur de terre,

&

eníuite ces eaux íe íont retirées.

, Daos 1'11e de Man

en

trouve dans un marais qni

, a Ílx milles de long

&

trois mílles de large, appellé

Cu rra¡;h,

des arl:.rcs íouterrains qni íont des íaplos,

&

quoiq

u'íls [oíeot

a

r8

ou

20

píés de profond<ur'

,

ils

fo.nt

cependant fermes

íur leurs raclAes .

Voyn

Ra

ys, D

r(rourfes, pag.

232.

On en trouve ordinaí–

rcmeot daos tous les grands maraís, daos les fondric–

" res

&

dans la pl\lpart des endroíts marécageux, daos

,

les provinces de Sommeríet, de Cheller, de L anca–

" fire, de Stalford. On trouve auffi une grande quan–

" tité de ces arbres [outerrains daos les terres maréca–

" geufes de Hnllande , dans la Friíe

&

aupres de Gro-

ningue,

&

c'ell de-la que viennent les tourbes qu'on

, brOie daos tout le pays.

, On trouve daos la terre une infinité d'arbres, grands

, &

petíts , de tome efpece ; comme (apios,

ch~nes

, bouleaux, hdtres , íís , aubépins, C.1nlej ,

fr~nes.

Dan;

,

les

marai~

de L inco1n , le long Je la rivlcre d'Ouíe

, &

dans la province d'

Y

ore

k

en Hatrieldchace, ce;

, arbres font drnits,

&

plamés corome on les voit daos

, une t'oret. Plufieurs autres endroits marécageux de

, 1'1\ngleterre

&

de l'lrlande íont remplis de ¡rones d'ar–

" bres, auffi-bien que les marais de France de Sniffe

, de Savoie

&

d'ltalie.

Voyn tranf. phi/: arb. pag:

,

2t8.

&c.

vol.

IV.

, Daos la vil le de Modene,

&

a

quatre mili

es

aux

, environs, en quelqu'endroit qu'on fou ille

loríqn'on

" eft parvenu

a

la profondeur de

63

piés'

'&

qn'on a

,, percé la tcrre

a

í

piés de profondcur de plus avec une

tardere, l'eau _i•illit avec une

tl

grande force, que le

,

pu11s íe rempht en fort peu de roms preíque jnfqu'au-

deffus; cette ea

u

coule contlnuellement,

&

ne dirni–

'' nue ni n'augmente par la pluie on par la

íécherelle :

, ce qu'p y a de

remarqt~able da~s

ce terreln, c'e(! que

,

lorfqu on eO parvenu a 14 p1és de profondeur. on

trouve les décombrernem

&

les ruines d'une ancien ne

,

vil!

e-,

des rues pavées,

de~

planchers

des maiíons

, différentes pieces de moía'¡'ques; apres 'quoi, on

trou~

,

ve u_ne terre aff•z [ollde,

&

qu' on croiroit n'avoir

,

Jama·s été rérnuée; cependant an ·deffous on trouve

" une terre numide

~

melée de végétau x'

&

¡¡

26

piés.

, des arbres rout enuers; coro me des noifeticrs ayec drs

,

noiíetres deffus,

&

une grande quantité de branches

&

de feu ii!es d'arbres:

a

lB

piés on trouve une craíe

,

tendre'

me :~e

d_e

beaucou~

de coquíllages'

&

ce ' lit a

, on¡e p1és d épa1ífeu r; apres quoi oo retrouve encere

, des végétaux, des

feuill~s

&

des branches

&

ainfi al–

"

temativernent de la craie

&

une terre

m~l,ée

de végé–

"

taux, JU(qu'a la

~rofondeur

de

63

piés,

¡,

laque! le pro–

"

fondeur efl un lit de Cable mélc! de petit gra•ier

&

" &

de coq\lilles femblables

a

celles qu'on tronve fur

,

les cenes de la roer d'ltalie; ces lits fucceffifs de rerre

,, marécageuíe

&

de craie íe trouvent tonjours dans le

" meme ordre' en quelqu'endroit qu'on fouille

&

que!–

" quefoís la tarriere t!ouve de gros trenes

d'ar'br~¡

qu'il

,

fa ';Ir percer, ce qm doune beaucoup de

pein~

aux ou–

" vners. On y trouve auffi des os, du charbon de ter–

" re, des caillonx

&

des morceaux de fer. Ratnaninl

" qui rapporte ces faíts' croit que le golfe de v 'énií;

,

s'étendoit autrefois ju[qu'a M <)dene

&

au-ddii

&

que

,

par la [ucceffion

de~

tems,

les

rivieros

&

p~ut·~trc

,

les ioon.dations de la mer ont formé fucceffi vemenr

,,

ce terre111

.

·

, On ne s'étendra pas ·davantage ici íur les

variété~

, que préfentent ces couches de nouvelle formation

,

il

íuffit d' avoir mnntré qa'elles u' ont pas d'

autre~

,

cauCes que les eaux couraotes ou Har,naote< quj

Cont

" a la furface

~e

la

terr:'

&

qu' elles ne Í0nt iamais

, auffi dures, nt auffi [ohdes que les couches

anoienne~

'l

qui fe font for_!Tlées fous les

eau~ ~e

la mer , ;

Voyez

1

Hr(t.

na&.

gén.

é:/

part. t•m.

l .

d ou cer artíc!e efl en-

tierement tiré.

· ·

M A R E'C

HA

L, .

m. (

Hifl .

mod.

&

art mil. )

¡¡

y •.

un

~rand

nombre d'ot!iciers de ce nom.

Voy<>:.

fH

•rt:clu f"tvanJ.

·

MARÉCHAL

DE

BATAILLE, (

<{rt mi/it .)

c' étoit

:&tmefoi<, dans les armées de France, un officier dont

h

priocipale foné11on étoit de mettre l'armée en bataille

fclon l'<>rdre daos leqae\ le générál avoit réfolu de com:

MAR

battre. Ce titre ·ne parott pas plus ancien que Louis

Xlli.

ll s'ell ítulement coníervé dans le commenc<ment do

regne de ·Louis

XI

V .

11

n'en ell plus queltion depuis la

guerre de H ollande en

1672.

MARÉCHAL

DE

CAMP, (

/lrt mifitaire . )

officier g6-

néral de l'armée dont

k

gr1d<

efl

ímmédlatement au–

deffus de celui de brigadier,

&

au-deilous de celni

de

lieutenant géoéral.

C 'eO l'ot!icier de l'armée qui a le plus de détail lorf–

qu'il vem bien s'appliquer

a

rernplÍr tOUS leS devoirs de

íon emploi. O o peu t dire qu'un officier qui s'eo efl

acquitte díg,nement pendant

[ept

á

huir ans de pratique

&

d'exercice,

e

O

tre>-cap:~ble

de remplir les fonGlio11s

de lieutenant général

C'ell íur le

maréchal

,¡.

camp

que roule le détail des

campamens

&

des fourrages.

JI

ell de jour comme le

lieutenant général, dont il

prend l'ordre, pour le donner eníuire aux rnajm s géné–

raux de l'armée. Son porte daos une arrnée eft a la gau·

che des troupes qui íont fous

les ordces du lieutenant

général

&

fom les fiens.

Quand le général veut faire marcher l'armée, il don–

ne fes ordres' au

marécbal de

cr~mp,

qui cooduit le cam–

pernent

&

l'efcorte

n~celfaire

pour fa íiueré, aux fiemo:

qui luí ont

ét~

indiqués. Lorfqu'il ell arrivé, il doit

envoyer des partis dans rous les endroíts des

en~·rons,

pour reconnottre le pays

&

obferver s'il

n'y

a po'nt d:;

furprífe

a

craindre de 1' ennemi : on ne

fauroí

ctre

trap alerte

&

trap vigilan! fur ce íujet; rnais il efl :\-pro–

pos de ne faire aller

a

la déconverte que de petíts par–

tís conduits par des officíers intelligens, afio de ne poínt

fariguer e1ceffivement

&

fans néceffité les

troupes de

l'eícorte.

A

vant que de faire marquer le camp, il doit en po–

ner les gardes

&

fur-tout n'en pas trap mettre' car c'efi

ce qui fatigue ettri:mement l'armée quand il faut les re–

le,•er journellement.

11

efl abf<>lument qécell'aire d'épar–

gne¡ aux troupes

toute~.

les.

fatigu~s

lnutiles, elles

~n

ont

toujours alfe¡, fans qu tl fmt be[om de leur en aJOuter de

fuperflues.

Quand les gardes font pollées

&

que le terrein

eil

bien

reconnu, le

m.'Jréthal dt 'amp

dnit examint!r,

conjoia–

ternent avec le rnaréchal des

lo~is

de l'armée

&

les ma–

jors génér.aux, la difpofirion qu'il veut donaer au camp,

.Se

obíerver de mettre les tNupes dans

le

terrein qu i leur

convient .

11

p1end enCuite les poínrs de vue nécelfaíres

ponr l'alignement du camp. Le maréchal général des

logis fait apres cela la dillribution du terrein aux ot!iciers

majors de l'infanterie

&

de la cavalerie, qui en font la

réportition aux rnajors des régimens, íuivanr ¡•¿teoduc:

ti

xée pour le front de chaque bataillon

&

de chaque efca–

drCJn.

Le

maréchal d< ctrmp

doit s'ínO ruire des fourrages qui

Ce trouvent dans les environs du camp,

&

rendre apres

cela cornpte

a

u j\énéral de rout ce qu'il

a

fait

&

obfer v~.

Les

maréchaux

d.

camp

Otlt

a proportion de leur rang

des bonneurs mílitaires

ré~lés

par les ordonnances.

Un

maréchtrl

de

camp

qui commaode en chef daos

une pruvince par ordre de ta majeilé, doit

av<.~ir

une

g1rde de quin¡e homrnes commandés par un íergent,

fans tambour . (1 en íera de meme s'il commande fous

un chef au delfus de luí.

Si un gonverneur de place efl

mnréchnl d< camp,

l'ufa–

ge en que l'officier de garde faífe meme ra garde en

hoie

&

le fufi l [ur l'épaule lorfque le gouverneur paífe,

mais le ¡ambour ne bar pas.

Que fi

)e

marlchr~l

d< (amp

a

ordre pour commander

en 'chef un c;orps de rroupes, a:ors .il a pour fa garde

trente

~omn¡es

avec

up

tambour, commandés par un

oriicier,

&

le tambour doít appe!ler quand il patfe devant

le corps-de-garde.

·

Les

maréchrmx d• •ca>r'P

ont

en

campagne neuf cens

~ívres d'appoíofem~os

par Jl!Ois de

c;amp~~ne

ou de

i)

JOltrS.

Le grade de

maréfbal d, camp

~a

apjourd'hui une

charge dont l'officier efl pquryu par

brev~t

qu roi .

MARÉC::HAL

DE filANCE,

(Are mili• . )

c'efl le pre–

mier ot!ic1er des troupes de france.

S

a

fonéllo_t¡ princi–

pa!e efl de commander les armécs en chef.

Voy•;.

GÉ–

NERAL.

Le P. D aniel prétend que c'efl du tems ele Philippe

Au~ulle

qu'on voit pour la premíere fois le eommande–

ment des armées joint

a

la dignité de

marlchal.

Avant

ce

prince l'office de

maréchal

étoit

une

illteAdance fur

les chevaux du prince, auffi-bien que celuí de connéta–

ble, mais fubordonné

&

inférieur

a

celui-ci.

Le premier

maréchal d, Franu

qu'on trouve avoir

quelque commandement daos les armées, efl Henri Cle–

mem,

/