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M AR

MARÉCHAL. (

Hifl.

¿,

Malt..)

L e

mnrlebnl,

dit

M. de Vcrtot , efl la feconde digllité de

l'ordr~

de Mal–

te, car il n'y a que le grand-commaodeor devant Jui.

Cette dignité efl anachée

a

la langoe d'Auvergne don

E

il efl le chef

&

le oiher. ll commaode militairement

a

tom les religieus,

la réferve des grands-croix, de \eo rs

l ieutenans,

&

des chapelains. E n tems de guerre, il con–

fie le grand é tendard de la religion au chevalier qu'il en

juge le plus

dign~ .

11

a droit de nommer le maitre-éco–

yer;

&

quaod il fe t rouve fur m er , il commande non–

feu~ement

le

général des galerc•s, mais me me le

~rand­

amtrai.( D .J. )

MARÉCHAL FERRANT

1

( Art

micha>~.)

efl un OU·

vrier dont le métier efl de ferrer le< chevaux,

&

de les

paníer quand ils font malades ou bleffés.

Voyn

FER RER .

Les ioflrumens do

ma•·lchal

font les flammes, la lan–

t:ette, le biflouri, la feuille de íau¡¡e,

\es

cifeaux, le< re–

uettes, la petite gouge, l'aiguille, les couteaux

&

les bou–

tons de feu, te brule·queue, te fer a campas' l'elfe de

feo, la marque, la carne de chamois, te boétier, la cor –

He de vache , la cuiller de fer, la íeringue, le pas-d'ane,

le leve-íole, la ípatule,

&c. Voyn

tous ces inflrumcns

aux lettres,

&

aux fi gures qui lenr convienncnt.

L es jnrés

&

gardes de la communauté des

marlchnux

fe ehoiliffent entre

les anciens

&

les nouveaux. D elH

d'entr'eux ío nt renouvellés char¡ue année,

&

pri pnrmi

cenx qui ont été deux ans anparavant maltres do la con–

frairie de

S.

Eloi patron d e la comf11unanté ,

&

encare

auparavant bitonniers de la

m~

me confrairie .

Chaquc m altrc oc pcut avoir qu'un apprentif outrc

fes enfa ns :

l'~op¡emilfa,c

cfl de trois ans .

Tout

marlchal

a íon poin<;:'>n dont il marque fou ou–

vragc,

&

dota t'empreime rcfle fur uue rabie de ptomb

dépo fee au

ch~telet.

-

Avant

d'~tre rc~us

maltres , les apprentifs font chef–

d 'reuvre,

&

ne penvent tenir boutiq ue avant t'age de 24

ans; pcrmis n6nmoins aux enfans de maltres , dóla les

peres

&

m eres íeront morts , de la tever :\ dix-huit ans.

Aucun maltee, de lcttres , ne peu t entrer en juraude,

qu'il n'ait tcnu boutique douze ans.

11

n'appartient qu'aux feuts

man!chnux

ele

priíer

&

efli–

m er tes chevaux

&

b~

es

chcva ines,

&

de les faire ven–

dr~ ~

achetcr, m éme de prendre ce qui teur lera

\"0-

1

lontalfetncnt donné pour lcurs peines par les vcndeurs

&

acheteurs, fans pnuvoir y

~tre

troublés par aucuns

foi-diíans

counier~

o u aurres.

M

A

R E'c

H

l\

U S S

E'E; (

]11ri[pmd.)

c'cfl

ta ju–

riídiétion des prevl\rs de< maréchaux de France .

Voyn

Co NNÉTAB LIE, PREVÓT DES MAJ<ÉCHAUX &Po tNT-

D'H ONN-fUR .

(/1 )

1

MARfCHAUS~f-Es.

(

A•·t

mili1.)

C'efl en France un

corps de cavalcric coto po(é de trente-une compagnies,

dont l'objct efl de vciller

a

13

íécurité des chemins,

&

d'arréter tes vole11rs

&

les alfat!ins. L eur íervice efl rc–

gardé comme m ilitaire;

&

ils doivent avoir

les invali–

des, apri:s

20

ans de ícrvice.

JI1A~~ C L-lE~,

C'Jm·dinage. )

f. m . Onappelleainfi

les Jardtnters qm culuvent tes marais .

MAR E'E, (

Phyf. )

í.

f. fe dit de deu1 mouvemens

périodique

des eau x de la mer, par leíqucls la mer fe

leve

&

s'abaiffe alternativement deux fois par jour, en

coutant de l'éq uateur vcrs les poles,

&

refluant des po–

les vers t'équateur. On appelle au ffi ce rnouvement

flux

&

rtjlux dt la

mu. V oyn

FLUX & REt'L UX, MER,

ÜC ÉAN,

& c.

Quand

)e

mou vemcut de l'eau cfl contraire au veot

on

dit

que

la mar/e porte

4Jl

vent.

Q uand on a le

cour~

de l'e111

&

le vent favorables, on dit qu'on

a vent

&

marh.

Q uand te co urs de t'cau efl rapide, o n t'appelle

fortt niarh.

On dit

atl!nd"

les

marltJ

daos un parage

ou daos un port, quand on mouille l'ancre; ou qu'o n

entre dans un po rt penda

11

que la

marlt

efl contraire ,

pour remettre

a

la voile a\'ec la

marle

fu ivante & fa–

vorable . On dit

"[o11l.r la

m~rlt,

quand o n íuit le cours

de la

m~rle,

ou qu'on fait un trajet a

la faveu r de la

m arlt .

On

~ppelle

la

marl•, mar

le

&

demit,

quand

elle dure trOJS heures de plus au largue, qu'ette ne fa it

a

tu bords de

1.•

mer : Et quand oo dit

dt

phu

cela ne

fig nitie point que la

mnrle

dure autant d'heures

1

de plus ·

mais que fi par exemple, la

mar!.

efl hauté aux bord;

de la rner a m idi, elle oe fera haute au largue qu' a trois

heures.

Q uand la !une entre daos fon premier

&

cians

fon

troifieme quanier, c'efl- a-dire, quand on a nouvette

&

pteine tune, les

"mar/es

íont hautes

&

fortes,

&

on les

appelle

g randes marles.

Et quand la !une efl dans íon

fecond

&

daos íon dernier quartier, les

marln

íoot baí–

f es

&

lentes, on les appelle

mortu-marltJ , f:cc.

Ch~m­

buJ .

M A R

Nous avoos

donn~

au

mot

i'Lux &

REFLUX te¡

principaux phénomenes des

marln ,

&

nous avons t5ch6

d'en espliquer la caufe.

N aos avoos pro mis au méme article

flux

&

r.jlNx,

d'ajouter ici quelques détails íur les

marlo;

&

nou al–

tons fatisfaire

:1

cene promeffe.

On de111ande pourquoi il n'y a poiot de

m~rln

fen –

fiblcs dans la mcr Caípienne ni daos la M

éditerrané~

.

On trouve par le calcul, que l'aétion du foleit

&

de

¡

3

!une pom toutcvcr les caux, cfl d'amant moindre que

1a

mer a moins d'éteodne;

&

ainfi cotnme dans te vafle

&

pro food Océan, ces deux aétions ne tendent

i\

élever

les eaux que d'environ

g

a

10

pi¿

S,

il

feníuit que dans

la mer Cafpienne qu i n'efl qu'un grand lac, l'élevation

des eaux doit ctre iníenfibte.

11

en cfl de méme de la Méditerranée dont

13

com–

mnnicatioll avec I'Océan

efl

prefqu'entieremem coupée

au detroit de G ibraltar-

On pem voir daos la piece ele M . D aniel .Bernoulli,

íur te llux

&

reflux d< la mcr, l'e< ptication d'nn );rand

[lumbre d'altlres

ph~ nomenes

des

mt~rleJ.

On trouv<ro.

anffi dan! cette

m~mo

picce des

t~btes

pom la

hacue~r

&

pour l'heUre des

mnrlcJ

de chaque jour :

&

ces tablcs

répondent affez _bi<n anx ob(crvations, íauf l_es difieren–

ces que la tiruatto n des cótcs

&

tes at1trcs ctrconflances

particulieres v peuvenr apponer.

Los

altcrnátive~

du flu x

&

reftux de fix heures eo

fi x

heures , fó nt que les elites

íon~ battoe~

fans, celfe par les

va~ues

qui en cnle\'ont de petttes parues qu elles empor–

tet~t

&

qu'elles dépofcnt au fond; de meme tes vagues

portent

ín r

les cl'ltc< différcntes produétions, comme

des coquilles, des Cables qui

s'~ccumQI~nt

peu-a-peu ,

produifent des éminences.

D ans

1•

principale des l!c< Orcades oii les rochers font

coupés

a

pie'

200

piés an-delfu< de la m er ' la

marlc

fe leve quetquefois jufqu'a cette 1-¡auteur , lorí<tue te vent

ell fort . D aos ces violentes agitarions la mer rejette quel–

quefois íur le có tes des matieres qu'elte apporte de fo rt

loin

&

qu'on ne trouve

jamais q u'aorcs les

~randes

tempetes . O n en peut voir

le ddtail dans

1'

Hifl. nat.

glnl •·ale

&

particuliert, tome

l .

pag•

438.

L a

q~er ,

par fon mouvement

gé11~rat d'~rient

eo oc–

cident , doit porter íur tes elites de 1 Aménque les pr<>·

duétions de nns cótes;

&

ce ne peut ctre que par

de_~:

mouvcmcns fo rt irréguliers,

&

probabtement par des

vents

qu'elle porte íur nos córes

les produélioos des

Jodes'

&

de

1'

Amérique. O n a vu íouvem daus les hau–

tes mers, a une tres-grande dillanee des cótes, des pla–

gcs entieres couvertes de pierr<s-ponccs qui venoienr pro–

bablcment des votcans des iles

&

de la ter

re

ferme

1

v oy .

VoLCAN & PtERRE-PONCE,

&

qui paroitfent avotr étf

emportées au mitieu de la mer par de courans- C e fut

un indiee de cetre n>tnre qui fit f<mpr;:onner la commu•

nication de la mer des Indes avec notre

Oc~an , ~vant

qu'on l'ellt découvene.

(0)

MAR

F.

Es,

(Mar

in<.)

Les M arios nornmellt ainti le

tems que

la

mcr emploic

:1

m onrer

&

a defcendre, c'efl –

a-dire

le flux

&

le refl ux q ui efl u ne eípece d'inonda–

tion

d~

la part de

la

m er dcu x fois le jour .

' L es eau x mo ntent enviran pendan! fix bet¡res ; ce mou–

.-ement qui efl quelq uefois a!Tez raoide ,

&

par lcquet la

mer t•ient couvrir les plages, fe oomme

)e

flux

o u le

fi..e .

L es eaux ,

toríqu'el les fon¡ parvenues

~

leu r plus

g ronde hauteur, reflcnt

it

peine un demi quan-d'heurt;

daos cct état La mer efl ators

pleinf

ou etle

~{l

lt"l'

.

E lle commence eníuite

it

deícendre,

&

elle le fair peo,

dant li x heures qui forment le tem s du

r.fiux,

de

l'lb,,

o u de

jufo".

L a mer en fe retirant, parvient

a

íon plus

bas ten u e qu'on no

m

me

baj[t-m.r,

&

etle remonte pref•

que • uffi·tót.

C haque mouvement de la mer n'efl pas

pr~cií~ment

de fix heures ; elle m et ordinairemeot uu peu plus

a

ve·

nir

&

Ull peu plus

a

s'en retonrner . Ce deux mouve–

mens contraires

íont meme

confidér~blcmcnt

inégaux

dans certains ports: m ais

le~

deux enfemble íont tou–

jours plus de douze heures ; ce qui efl cauíc que la plei–

pe mer .oú cbaque

marlt

ne fe fait pas a la

m~

me heu–

re

tant

le íoir que le matio, etle orrivc enviran 24 mi–

nutes plus tard. Et d'un jour a t'autre, it fe trouve ea–

viran

48

m im¡tes de retardement; c'efl-a-dire, que s'il

efl pteine m er aujourd'hui dans un port

ii

9

heures du

matin , il n' y (era pleiue mer ce foir

qu'~

9

heures

24

minutes'

&

demain

a

neuf heures quarante-huit mioutes

du matio,

&

le íoir

8

10

heures

1

¡

m inutes. C'éfl aufli

la

m~

me cho fe

a

l'égard des baffes-mers, elles retardent

t'galemeot d'un jour

3

t'autrc de

48

m"n\ltes ,

&

du ma–

tin

au

foir de

l4

minutes.

Ce