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MAl\.

MARGUERITES,

f.

f. (

Mari11.}

ce fout certains

preud~

qu'on fait fur une

m~nc:euYre

'pour

~gir

ayec

plt¡s

¡jc forc.e.

·

MaRGUER.ITJ,::

la,

(

Glog r.'

ou comme difent les

Efpounols,

a

qui elle appartionr;

Sa111!la-Margarita de

!tfr

Garacar,

lle

de

J!

Atnérique, affe1. pres de, la rerre

ferme

&

de la nouvd le

Andaloufi~,

:Ion¡ elle n'efl fd–

parée que par un dérroic de hui

e

lieues. Chriflophe C<>·

Iomb la découvrit

en

1498.

Ells.- peut avo!r

lf'

lieue¡ de

long

fur

6

de Jarge,

&

environ

.H·

de circuir . La ver–

dure en rend l'aípe"él agréable ; mais c'ell la péche des

perles de cecee l!e, qui

a

es

cité

ray~rjce

des Efpagnols.

lis fe fervoient d'efclaves negres pour certe peche;

&

les obligeoienr,

ii

force de ah:i rimens, d!l ploqger cioq

ou lix brafles pour arracher des J¡uitre> aceachées aux ro–

cher~

du· fond. Ces malneureux érqient encare fouvent

eflrop!és par les requins. En fin, l'6puifemer¡t des perles

a

tait ceífer certe

p.~

che aux ¡i:fpaguols; ils fe font rerirés

en terre ferme. Les natnre!s du pays, aurrefúis fort peu–

rM,

ont infenfiblemenr póri,

&

J!on ne voit plus

dan~

eett~

lle, q11e que!ques rpuldtres qui Cqnt erpofés aux

pillages des tlibufliers,

&

font rres·fouvent eolevés.

Le~

JiollaiJdois

y

defcendirent en

1

(!\26

&

€11

raferent le cha–

teaQ .

Longit.

314.

lat.

11. l"l· (

Q.

J , )

MA.RGUERITE,

Sainte, (Géogr. )

lle de France, en

l'rovence, que les

aocien~

ont

cónnu~

Cous )e !Jo

m

de

Ler~.

/{oyez

L t!UNS -

'Mi\.RGl,IILLIER,

C.

m.

('}u~ifp, )

efll'adminirlra–

reur des biens

&

revenus d!une églife , L es

marguilli<rr

font nqmrnés en l:uin,

n.tn.tricularii,

.edit~i,

op.e1·

4r.ii,

aqminiJirii.!Qrcr, bi erqphylace¡,

&

cq

fran~ni¡ ,

dans cer"

tains

li~ux,

on les appeJ!e

ftibrii iers

1

profllr<urr,

lrtmi~

v"r¡

1

g4j!,erJ,

&¡;. ·

L~

nom le

plu~·

ancien qu'on leur air donné efl celui

de

mar:§uillirr., m.atricu/ii,

ou

m,atricularii,

ce qui vient

de

~e

11u'ils étoienr gardes du r61e qu tu-atr\cllle des

¡tauvres, Jeíqucls n'ofatu alors mendier dans les égtifes,

le

tenoient pour cet effet aux portes en dehors .

~a

ma·

tricule de ces

pauvrc~

éroit mife entre les

mai11~

de

ceux

q~i r~c~yoient

les deniers

de~ Cjll~!~';

c o!leé{e_s

&

dons

falls pour les néceí!ité§ publiques,

&

qqt ér01ent char–

gé~

¡le dillribuer

l~s

'ium6nes

~

ces

patl~res.

Qn appd–

loit ces

p~uvres

mAtricularii,

paree quliJs éroicnt inícrits

fur la matricule,

&

J'on donna auí!i le meme nom de

?tJal!·iwlarii

au

x

diflributeurs des ·aum6nes, p.arcc; qu 'ils

é roienr dépofiraires de la matricule .

Enrn:

lfS pauvres qui éroieqt infcrits po!jr les aumó–

l)es, on er¡ choiliífoit quelques-uns pour rendre

it

l'églife

d~

rtjenus ferv.ices; comrne de l\ala-yer !'églife, parer les

aurels, fonner les clpches. D ans la fuite, les

m.argu.ii–

Ji~<I

IIC

ciídaignerent de prendre etn-memes ce

Coin'

ce

qui peqt

~nourc

comribuer

~

Jeur faire donner le nom

.íe m_atrir11larii,

p.aroe qu'ils prircnt en cette partic la

pl•ce des pauvres matriculiers, qui éroient auparavanr

charg~• d~s m~

mes fooéVons. Les

paroiífe~

3)<30t été

..<jot~es, ~

les

rnargnllierJ

a-yanr plus d1affaires pour ad–

m iniflrer les biens

&

revenus de l'é¡¡tiíe, on les

débar~

taifa de tous les foins dont on vient de p.arler, dont on

chargea les bedeaux

&

autrcs mini(lres infériours de

l'é–

g li(c. Néanmoins dans quelques paroiífes de ca:np.agnc,

l'ufage efl encare demearé, que

le~

mar¡¡uiJiierr

rendent

eux-mt!mes

a

J',églife tous !es m6mes ferviaes qu'-y ren–

<loicnt aurrefois les pauvres,

&

que préíentement ren,

dent ail leurs les bedeaux .

L es

m,¡¡r.Jtt~illitrr

étoient autrefuis chargés du Cofn de

recuei!lir

l~s

enfans expoíés au momem de leur

nairfan~

e~,

&

de les faire é.lever. lis en drdloient praces- verbal

appellé

epijlola colleElionis,

comme on voit dans MarcuJ,

phe. Ces eofaos éroient

le~

premiers in fcrits daos la ma–

tric~l\e ;

mais

préfer¡t~ment

c;'ell une ckarge de la

h~uteT

Jllfllce.

Ce ne fut d'ab.ord q<le daos les égliíes paroií!iales que

l'on établit des

m.a<¡¡.Hillierr,

mais daos la fui

te

no en

mit auí!i daos les égliíes cathédrales,

&.

m~me

d·ans les

TJJonafle~es.

Daos les cath6drales

&

coll6~iales

il

y

avoit

deux _íortcs de

ma.rg~

lliers,

les uns clercs , les au–

t:cs lars.. Qdon,

év~que

de Raris, inflirua en 1204, dans

fon égltfe, quarre

marguillierJ

lais,

dont le titre [ubfifle

encare préfentemenr. lls om coníerv6 le furnom de

lair ,

!'ou_r les diflinguer des quarre

marg~tilli•rs

clercs, qu'il

tnlltt_ua dans le

m~me_ t~ms.

Ces

marg~/lierr

lais !bnt

conhdérés comme o.fficters de l'églife.,

&

p.orrem la ro-

be

&

le b.onnet.

·

D ans les ég.Jifes paroií!iales, il y. a c.ommnnc5ment

d~u i

fo.rte.s de

m.arg ..illierr;

les uns qu'-on appelle

mar–

!§Uiil•trl d.'-honw.e11.r,

c'efl-l.-dire

aJ. honorer,

paree qo'ils

n~

íe

m6Jc.nr

point du maniement des deoiers,

&

qu'ils

fp~t

fcu!;_rn.eJlt

I'.O~r.

le. confcil

¡

on pren,d , p.ou.r remplir

~ •rt~.•

4"·

)

MAR.

ees p!aces, des

maglllr~ts,

des

a.vocats, des feeretaires

du roi . Les autres qu'on appelle

marguilli"r complabler,

fom des

no1:1.ire~ ,

des procureurs,

des

marGhands, que

11

o_n

pr~u¡d

pour Mfer

J~s

biens

&

r~venus

de la

fa~

brtq¡¡e ,

Les

•narg~tillier.s

font dépolitaires de tous les titres

&

papicr~

de. la fabrique, comme auffi des

livr~s,

or–

n~n~er¡s

, reh'lues , que l'on

C~Rploie

pour le Cerviae

diVlll,

Gc·

íont eu¡ qui fom les b1ux des maifons

&

au–

tres biens de la

f~brique

; ils font

le~

conceí!ions de._,

bancs,

&

adminiflrent

géltér~l~ment

¡pu¡

qe

qui ap¡>ar-

tient

3

J'églife ,

·

La fon<frion de

marguillier.

eij pqremcnt h icale; il

fuut pourtan¡ obíerver que ¡out curé

¡:il

marguillier

de

fa paroiffe

&

qu!eo cette q¡1aliré, il :¡

la

premicre pbco

dans les alfemblées de la f:t.brique. L es

margrtilliers

laYes

r¡e

pe

u

\'CUt

m~me

a¡:ceprer aucune

fond~tion !

fans

'!

ap.

peller le curé-

&

~voir

fon avis,

L'éleétioq ges

marg11illiers

n'appartient ni

lt

Pév~que,

ni

~IJ

íeigneur du lieu, mais a

u~ habit~ns;

&

daos

les

paroiJfes qui fonr trap nombrenfes, ce font le> ancieos

ma~guillicrr

qni élifen¡ les oouyeanx.

On ne peut élire pour

"'arguilli••

au,une femme

1 .

rneme confliruée en digniré.

Les

/lla<gui!lirrs

ne Cont que de litpples

adminir.ra–

teurs, Jefqnels pe peuvenr faire ancnne aliénadon du bie!l

de

Péglife, fam

y

etre autoriCés

~vec

roures les forma•

lirés néceJTaires.

Le rems de Jeur adtTtiniflration nlefl que d'une ou deqx

années, Celan J'uíage des plroiífes.

On

continue queb

quefois les

marguilliers J!hqnnmr.

Les

marguilliecr comptabler

foot oqligés

d~

rr.ndrG

rous les ans cortjpte de

Jeu~

adminiflr1tion aux

arch<v~.

ques qn

év~ques

du dioailfe, oq aux archidiaqes

1

gu~nd

\h

fo~t le~r

vitite daos la paroiífe.

L'év~que

peut GQm,

mettre un eccléliallique fur les

lieu~

'pour emeodre le

compre. Si J'éveque; oq

l':;rchiqiacr~

ne font pas Jeur

vilite,

&

que

l'év~que

n'air oammis perConne pour

re~

cevoir le- coiljpte, il qoit

~tre arr~té

par le curé

&

par.

les

prindpau~

l]abitans,

&

re.préfenté

a

l'év~que

Oll

ar,

chidiacr~, ~

la plus p¡ochaine vif¡re.

~~s

offioiers de

jJlllic~

&

les prinGipaux habitans doivent auffi, daos la

r~gle,

y

affifler, ce qui nc!anmoins ne s'obferve pas biea

r6gulierement.

V~y4-¿

i'ldit de

1

~9f;

/u

lois ecdlfiafli–

a.ucq

F.avet,

;ra,ieé

d•

l't~b.t(,s

¡

&

le mot

f

ABRIQ.UE

.

7(

..1)' . .

.

MARGUS, (

Giogr.

ti/U. )

no m d'une r.iviere dlA(ie

&

d'Europe.

~e il1~r~ru

d' Afie arrofoit le pays· qui en prenoit le

nom de

Margiane.

Btolortjée met la fourae do ce tleuve

ii

1

o.r~-

de

longit.

& ii

39~.

ele

l~t.t.

&

Ca

cl]ille

daos

I'.O xus

it

10 1 . 40

de

longit .

&

a

43-_

30.

de

la;.

L.e

Margru

d'E~

1ro.pe,

efl felon

]\¡1.

de Li_sl:

&

le

P..

fiard ouin, l'·aocten nom de la Morave, nvtere de

Servie. Elle efl nommée

M ·"tis

par P-hne,

&

c'efl le

l'rlufrhius

cle Ptolomée ,

/lv.

lli.

chap.

i:(.

cflropié

dan~

les cartes qui accompagnent íon livre .

(/),.J . )

MARI,

C.

m. (

'Jw·ifpmJ.)

ell celui qui efl joint

l>f.

uni

ii

une femme. par un Jieu qui qe fa nature

cll

indi(~

f-ptuule.

.

Celll'

premien~

idéc que nous donoons

d'abo~d

de

1~

qua!iré. de

m¡.rí,

efl relative au manage , en général con,

fidéré Colon le droit des gens,

&

re!

qt~'il

e!l

en ufage

ohez

to.us

les peuplcs.

Parmi les obré.rie.tlS un

m~ri

efl ceiui qu i efl uni

3

une

femme par ·qn contrat civil,

&

av~c

les

~érémonies

de

l'é_glife.

J.&

meu:i

efl coo(idéré camn\e le ahef de fa femme,

c'cfl-i-dire comme le maitre de la Cociétó conjugale.

Cecee puiífance

du

mari

Cur fa. femme

e.fl

la plus an,

cienne de toures, p.uifqu'eHe

néeeíf~iremeor

précéd6 la

puiffance paternelle., ceHe des ll)Útres íur leurs .!ervireurs '·

&

ce

!.le des princes fur leurs

fu.J.Ct

!i..

!Wo

e(l.

fondée fur le droir

.div.in;

car on lit daos 1,.

G enefe.,

ch.ap.

.

iii

que :Qien <!ir

a

~a fe~lm~ 9u'ell~

Ce–

roit fous la p.uiífance. de

Con

Il\art

¡

(ub

'VIr~ pot.flat~

erir,

&

ipfo dominahitNr

t.:<i ,

.

On lit anffi

dan~

Eflber,

chap..

j.

qu' Aífueru.s. ayant

ordonoé

a

fes eunuques <j'-arnener dev.ant tuj

\(

all-hi,

&

celle·ci ayant refufé

&

mépriíé le

cmnm~ndem~nt d~

roi

Con

,.~ri , Affueru~,

grandemeur courr01wé du mé·

pris qn'elle a'•oir fait de fon inviratiou

&

de

(QII

auto,

rité , inrerrogea. le'

Ca~c.>,

qui , íui.v.tnt la _coutume,

éroicnr tOUJours aupres de lni,

&

par le ?onferi

defqu~J~

il

faifoir tQutes

e

hoCes, paree qU:il>. a''?•ent la connotf..,

Canee des Jois

&

des courumes des anctens;

de.ce

nom,

~re

étoie\}t Cept princes qui gouvemoic¡_n¡

l~s prcwinc~

~

¡j~

t'