So
MAR
de commander les troupes
&
de rendre la juf1ice
tn
ltur
nom daos les pruvioces fronlieres de
llemp~re.
C e tit re femble avoir la méme origine que celui de
marquis,
marebio .
11
y
a aujourd'hui er¡ All¡::ma¡;ne qua·
tre
marggr• .viatt,
d<•llt le po(Jelfeurs s'appellent
marg·
gravn ,
lavoir; 1°. celui de
Branqebour~; ~ous
les ¡ni
n–
ces des différentes branches de cene maif<,n ont ce liue,
quoique
13
M arche ou le
mar.ggraviat
de Brandebourg
oppartienne :iu roi de Pnnle, comme chef de la bran,
che ainée;
e'
e{} ainli qu'on. dit le
margxr4v' de
Brande–
bourg-Aufpach, le
marggrave
de Brandebourg·Gul mbaeh ,
ou de Bareuth ; le
mprg.~ra·z••
de Brandebourg-Schwedt,
&c.
z~.
Le
mar,~rat,iat
de M 1fhie, qqi appanient
a
l'ele.í1eur de Saxe.
3° .
Le
marg,~raviat
de 13ade , les
prinees des ditférentes branches de cette n1nifon prennent
le titre de
marggrave.
4°. Le
mar~ra•vint
de Mor• vie,
qui appar(iem
a
la maifon d' Au
trie
be,
Ces priuces, en
vertu des terres qu'ils poffédent en qual ité de
marggra–
••.s,
pnt \'OÍX
&
féaoees
a
la GÍete de l'e¡npire.
f/'oya:.
DIETE.(...,.)
.
MARGIAN, f. m .
(Mat.
méd
anc.)
On cr01t gc!–
néralemem que le
mttr,!(ian
des Arabes,
&
le
nurtt.ia11
des grecs lllOdernes' en le corail ; mais les écrits des
.ancie111 ne conviennent point su corail,
&
fe rapportent
¡¡
une
e(
pece de fucus rouge qui eroit fur les
roch.rs,
&
q).l'on emploie daos la peinture
&
la reinmre; c'eíl lo
fucus thalafi us des anciens grecs.
(D. '}.)
MARGIANE LA , (
Glug. anc.)
pays d'
:\ti
e le long
de
la ri•·iere
M arx
u',
qul lui donnoit ce nom . Ptolo–
mée (
liv. f?l. ch. x . )
dit .qu'elle e{} bornée au cou•
c~ant
par l'Hycarnie, au nord par l'Oxus,
a
l'orient par
1~
B•élrianc, au
mi.dipar les monts Sériphes.
Pline fait un éloge pompeux de la
Margiane:
il dit
qu'elle eíl daos la plus belle expotition du monde; que
<:'ef1 le feul pays de ces cantons qui porte
¿es
vignes;
qu'elle eíl entourée de mootagnes dél icieufes ; qu'elle s
l
r
eent fl ades de circuit, mais que fon enrréc en e{}
diffici e,
a
caufe des deferts de Cable qni ont cent vingt
milie pas d'étendue. Suabon confirme
!Out
le difcours
9e
Pl ine. Ce pays fait aujourd'hui partie du Khoraffan.
(D.].)
MA
RGIDUNUM , (
Glog.
""'· )
ancien lieu de
la
Grandc-Bretagne fur la route de Londres
a
Liocoln
¡
c'ell aujourd'hui Willoughby , bourg de Nottinghamshi–
re, anx confins de Leicetlershire.
(D.
J )
MARGINAL, adj .
(Gram. )
qu'on a mis ou im–
primé en marge. A inti, on dit un tirre
m11rgin~l,
des
votes
mm"K_tntzlds .
M.'\RGOT, (
Hifi.
nat.) f?oyn
PIE .
M
ARGOT LA FENDUE au
jeu Je tril!rac;
il fe dit
Iorfque l.'adverfe portie fait un cnup qui tumbe fur une
tfeche vu:de emre deux dames découvertcs . Ce ter me
n'en
pl~s gu~re
d'ufage.
Mi\
RGOT AS, f. m .
temu de rh,ier..
Petits ba–
f¡:aux IJUe l'on
a~couple
deux enfemble ,
&
que l'on
cllarge Qrdinairement de foin. lis ont un aviron parti–
colier'
&
une manreuvre tingo liere .
lis
fervent auffi
3
~on:luire
des avoines
&
des blés.
f?oyez.
In R/.
de
Cb.ar–
p~nte.
' M .'\
RGOTER, v, n. (
Chaffi .)
c'ell le cri enroué
{:¡.
raoq ue que le
m~
le de la caille fait emendre dans
Con
golier lorfqn' il e{} en amonr'
MARGOZZA,
(Giog.)
pct;re ville d'!tali• daos le
M ila.nez , a)J curpré d'f\ nghiera, fur un petit lac de mé·
me nom .
L ong.
~f .
s-8.
lat.
.
44·
n.
( D .
J.)
M 4\ RGU A IGNQN, (
Hift.
l<nt.) f?oy.
ANG UJLLE .
MARGUERITE,
leucantbmwm~
(Bot.)
genre de
plante qni
ne
differe du chryfanrhemnm que par la cou-
¡eur des demi fi el)roos qu i Ton¡ entiercment blaocs. Tour–
nefort,
b1(/.
rei herb. f?oye<.
PLANTE ,
'' On ·connolt en
fran~ois
deux plahtes 'de différent genre
fous le
m~me
no m de
marg1uri~e,
fayoir, la grande
{$.
la
petjt~
"!arguerite .
11 efl
bop <le faire cette obler–
ntion avan¡
qu~
de les décrire .
La
grande marg,ueriu
fe' nomme encore autrement :
la
grande pa<{llittt,
ou
/'<ti! de btruf.
G'eíl
un genie de
plante que' les
Bn1ai]if1e~
détignent
p~r 1~
non¡ de
leu–
~JJnthemNm pulgar~. ,
OU
de
be/liJ majar;
CO
angJoÍS
the
iommu" ·ax-eye
áa~:t.y.
Ses
c;araéteres font les
m~rnes
que ceux du
chr¡fanthemum'
excep¡é daos
la
couleur
<le fes' démi fteu :qns, ·q\ti tcint
conlla ,'nm~nt
blancs. On
compre lix
efp~ces
·de ce gen're de plante,
'
L'efpece la plus cnmmune daos ' les campagnes
a
la
racine tibreufe, rempartte,
acre~
Ses tlges I<mt hames
~e
<jenx
coudé.es,
a
~fnq angle~;
<lroites, velues, l¡ran–
~hues :
Ses
fe~
lites na1ffent alternativcment fur les riges;
t:l)c; lont épa1ffes, crénelées, lon¡¡ues de deux pontes ,
!iltges · d'un demi pouce. S-es "lleuu fom fans ·odeür,
MAR
grandes, radiées. L eur difque e{} compofé de plulioprs
tleurons de coukur
a'or ,
parl3gé; en cinq quartiers gar–
nis
d.'
un {lile au m ilk u. La couronne ef1 formée de ¿o–
mi-fteurons blancs, qui to nt portés fur des embryoos,
1enfermés daos
un
colice demi
~
hérique,
écailleu~,
&
noiritre. Les embryons fe
chan~em
.en d<s petites
~rai
nes
oj:>longues, canneiées,
&
fans a1gre.ues. Ses ft eurs
fom d'ufage en M édecine dms les malaJJes de poumon.
L:~ petit~ margu~riu,
au(rement
dite
paquerttt~,
ell
nommée par les Botanilles,
beliiJ l'>!inor, be!liJ Jylve·
flriJ minor,
en aoglois
the common fma/1 daiz.y.
On oaraétérife ce genre
de
plante
prr
la raeine qul
en vivace,
&
qu i ne forme point de
u~
e. Le cal
ice
de
la
6eur en limpie, écailleux' di viíé en plufieurs quar–
tiers. L es fl •urs font radiées,
&
leurs
t~tes,
apres qoe
les pétale• font tombés, relf,mblent
3
des cónes obtus.
M iller dif1ingue huit e[peces de paquereue. La com–
muue qu'on voit daos les prés a des racines nombreufes
&
menues . Ses fcuilles fout en grand nombre , couchéos
fur terre, velues, longnes,
lé~erement
dentclées, étroites
vers la racine, s'élargiffeur
&
s'arrondilfent peu-3-peu.
Cette plante au-lieu de tige
a
be•ucoup de pédicules qui
fortent d'entre les feuilles, longs d'une palme
&
plus,
gr6Jes , cylindriques
&
cotonneux.
lis
porten! chacun uno
fi~ur
radiée, dont le diíque efi compoíé de plulieurs
tleurons jaunes,
&
la couronne de demi·6eurons bbnes
ou d'un blanc rougdtre, Coutenus fur des embryons,
&
reufermés dans un enlice limpie pártagé en plutjems par–
ríes. Les·
~mbryons
fe changellt en des petires graines
nues, eotalfées fur une couche pyramidale. Cette plan–
te pafle pour vulnéraire, refolut1ve,
&
déterlive.
La
margturite
jau>~e,
ou
foucy d(J cbamp',
ef1 le nom
vulgaire qu'oo donne
ii
l'efpece de
chy{antbem~<m
que le$
Botanif1es appcllent
chryfanthemtlm JegetNm vN/gJJr., Ju –
lio tJ4uco .
Elle efi co•nmune daos les terres
a
blé .
M.
de Ju!fleu l'a décrite fort au long dans les
M l moires de
l'acad.
da
Scimcu, .mn.
1124, paree que la fteur r·a–
diée jaune qu'elle pone ell trC!s-propre
a
teiudre daos
cette couleur, comme cet hobile botaoille s'en ell con•
vaincu par quelques expériences.
11
cornmen~a
par enf<rmer la 6eur dans du papier,
olí
ton
jaune ne devint que plus íoncé, ce qui étoit
ddJa
W1
préjugé favorable;
il
mit dans des
décoétion~
chaudes de ces fieurs diffé rentes étoffcs blanches , de
laine, ou de Coie, 9ni avoienr auraravant trempé dans
de l'eau d'al un,
&
JI leur vit prend re de bolles reintu·
res de jaune, d'une différente nuaoce; felon la ditféreme
force des décoétions, ou la ditférente qualité des
étof~.
fes;
&
la pií\part li fortes, qu'clles ne perJoient rien de
leur VÍV:lCÍté pOUr a
V
OÍr été déboui!Jies
a
l'<aU chaude .
L'art des teimurias pourroit encore tirer de-Ja de nou–
\'el!cs coule:us par quelques addidons de nQuvelles dro–
gues . R !en n'ef1
a
né¡¡liger dans la Botaniqu e : tellei
plantes que l'on a Óté du ran,4 des ufuelles , paree que
l'on n'y recunnolt point de vertus méJécinoles, en a
fouvenr pom les arts, nu pour d'autres vaes .
(D.
J.)
MAR GUERlTE, (
Pharm.
&
mat. mldical.) grand•
mar¡._u~rit.c ,
grande
pm¡u~lU , ~jJ
de htZu[,
&
petil~
ma,.–
J(1U1'1te, pa'l'""tt•;
ces plantes font comotées parmi les
vulnéraires, les réíolutives
&
détedives delliuécs
a
l'u–
fage intérieur. C'ell précifément leur fue
dépur~
que
l'on emploie , auffi-bien que la décoélion des feuilles
&
des fteurs 'daos l'i:au eommune ou dans le vin .
·
Ges remedes font principalemef1t eélébrés , comme
propres
a
diffoudre le fang
fixé
ou extravafé . Vanhel–
mom !a eompte ,
a
caui'e de cette própriété, parm1les
antipleu• itiques;
&
M indererus, com1ne un remede fi n–
gulier contre les
a~réts
de fang furwnus
a
ceu r qui ont
bd
quelque 'liqueur frolde , aprcs -s'étre fo:·t
échauff~s ;
d'autr·. s auteors l'nnt vantée, pour
J.¡
méme raiíon, con–
tre
l'inft:~mmarion
du fo;e, dans'les plaies du poumon·,
&
J!léme
d~ns
des pn¡ilies, ccimrc !es écrouelles , la
goutte,
l'a~hJ!le ,'
&c.
·
'
On leur a auffi attribué les
m~
mes vertus, c'ef1-a–
dire, la qnalité <!mincoiment vulnéroire, réfolutive
&
dé¡erlive, ti o'n
appliqq~ ettérie~rement
la plante pilée fur
les tumems écrouelleufes,
&
fur les plaies récen:es, ou
ti on les baffine avec le fue. On trouve dans les bou–
tiq~e~
une
ea
u dif1 illée de
marguerites,
que beaucoup
d'auteurs
&
rñeme (ieoffroi regardetir com1ne forr ana–
lo~ue
a
ls
déco~ion'
&
~u
fqc, en avouaqt
feul~ment
qu.elle e{} plus (01ble. lf s'en faut bien que ce foif avouer
afl'ez;
il
faut a
u
contraire avancer. hardiment que
l'e~u
de
marguerit~
e(} abfofument dé nuée de !OUt<;
VC~!U
puifque ni !'une ni 'I'autre
ma~guerito n~
cantient
aucu~
príncipe médieamenteux volatil,
&
pour la meme raifon
que '"
marguerites
Cont des ing¡édiens for¡ inmi!es de
l~<au
vulrtérair.:
&
de l'eau générale de
fa
ph:vma<;o~~
de
Pari6.
(~)
·
-