MAR
m ent, qui étoit
:1
la
t~te
de l'aYanr-garde dans
la
con–
quere que Philippe A uguíle fit de 1'Anjo_u
&
do Poi–
IOU ,
ainfi que Guillaume le Bre10n •. h1ílor!en
~e
ce prm–
ce le rapporte. O o voír daos le
r~cll!e ~1floneo
que ce
marlebnl
commandoit l'armée par
la
d1goné de
marlebal,
Jure
mnrefcalli
<ll~té!iJ
pr4'1atlll agebat.
La
diooité de
marlehnl de Franco
n'étoit point
a
vie
dans
ce~
premi_er> •e_ms: celui
~ui
en
é~oit
revetu
1~
quittoit !orfqu' 1! étDit nommé a quelqu autre empl01
qu'on ¡ugeoit incompatible avec les fonébons de
mari–
chal.
11
r
en a p!ulieurs
e~emples
dans l'hiao!re' entr'au–
tres cdu1 du feigncur de Morcul, qui étant
maréchnl d,
Frane<
fous Philippe de Valois, quitra cette charge pour
étre gou ·1erneur de fon fils Jeao, qui fut fon fuccelfeur
fur
le
tr6oe , mais il y fut rétabli daos la fuite.
JI
n'y
cut
d'abord qu'uo
marlehal d, France
lorfque
le commandemetH des armécs fut attaché
a
cette digni –
té; mais il y en avoit deux fous le regne de
S.
Louis
1
car quand ce prince alla
a
Con expédition d' Afrique ,
l'an
1
~70,
il avoit dans fon arméc avec cette qualiré
R aonl de Sores, feigneur d'E.ílrées,
&
Lancelot de Saíot
M aard . Franyols
l.
en ajouta un troifieme , Heori JI.
un quatriemt; fes fucceOeurs en ajouterent encore plu–
íieors autres: mais il fat ordonné aux états de Blois, te–
nos fous le rej\ne de H enri
111 .
que le nombre de ·
m .trl–
ehaux
feroit
ti
xé
:i
quatre . Henri
1
V.
fut n'éanmoins
contraint de fe di[penfer de ceue loi,
&
d'en faire un
plus grand nombre, qui a encore aug menté par L ouls
XIII.
&
par L onis XIV . !! s'en ea trouvé jufqu'a
vin~t
fous le
re~ne
de ce prince , apres la promotion de 1703.
La digmté de
manl<hal de Franec
efl du nombre de
celles qu'oo appelle
eharga de la eouronn•,
&:
11 y a déja
Jong-tems: on le voit par un aéte rapporté par le P.
A
n–
fel mc , ou
il
ell dit :
E n l'ardt du due á'Orllani, dtt
2f
'Janvier
1361,
.eft
narrl, r¡u< !eJ otfieu de
maréchanx
de france
appar&tennene
t1
la
~'11t,.onne ,
&
l'exercit e
,.,.xditi
maréchaux ,
t¡tti m font au roí foi
&
homma~e
.
L es
marlehau:>:
onr un tribunal ou ils jugenr les q'ue–
relles fur le point d'honneur,
&
de diverfes autres cho–
fcs qui om rapport
3
la guerre
&
:1
la nob!eiTe. lis ont
des fubdélégués
&
lieutenans dans les provinces
p
ur en
connottre en premiere inílance, avec leur jttri[diétion
a
u
palais
~
Paris, fous le litre de
eonnétablic
&
marlehattf–
flc ¿,
Franee.
lls ont des officiers qui exercenr la jufli–
ce en leur nom .
Le revenu de leur charge
n'<~toit
autrefois que de r oo
livres, encore ils n'en jouilfoieot que peodant qu'ils en
falfoicnt les fonétions;
a
préfent k urs appoinremeos font
de
1
~ooo
livres
m
eme en tems de paix. Quand ils com–
mandent l'armée, ils en onr de beaucoup plus forts, fa–
voir 8ooo livres par mois <le
45"
jours : outre cela, le roi
Jeur entretient un [ecrétaire, un num6nier, un chirurgien,
un cspitainc des gardes , leurs gar des,
&
pluíienrs aides
de camp .
Les
marlchnux de
rranee,
en que!que ville qu'ils fe
trouvoot' quand memc ils n'y feroient point de lervice
ont toujours une garde de ro hommes, co mpris deu;
fergcns
&
un rambonr .
command~s
par un capitaine
un lieutenant, avec l'enfeignc
&
fon drapenu.
'
L orfqu'ils entrent dans un<!
\'ille, on fait border les
murs d'une double haie d'infanterie , depuis la porte par
ou ils entrent j o[qu'a lettr logis: les troupes
préf~ntent
les armes, les officiers faluent,
&
les 1ambours battem
aux champs . S'il y a du canon daos la, place, on le [a!tte
de plufieurs volées de canon.
La dignité de
ma~lehal
de Ji'rance
ne s'obtcnoit amre–
foi que par le ferv ice fur terre, mais L ouis XI
V.
l'a
auffi accordée au ferv ice de mer . j eao d'Errées, perc
do dernier
maréehal
de ce nom, ofl le premier qui l'ait
obtenu: il y en
a
eu depuis pluíieurs antres, commc MM .
de T o urvilk, de
Ch~reau-Renaud,
& e.
Le¡
marlchaztx de Fra»«
portent pour marque de leur
dignité, deux barons d'azur femés de fl eurs-de-lis d'or,
palfés • n fautoir derriere l'écu de !eurs ármes .
H iji.
de
la m i/ice franf Dife .
MAR É"CHAL GÉNÉRAL DES CAMPS
ET
ARMÉES DU
R o r , (
llrt milit . )
c' eíl une cl¡arge militaire qui fe don–
uc
:l·pré[em
:1
un maréchal de France
a~qttel
le roi vem
accorder une diílinétion particuliere. Dans fon origine
elle éro:t donnée
a
un maréchal de camp,
&
c' étoit alors
le premier officier de ce grade . L e baron de Biron en
étoit ponrvu avanr que d'etre élevé au
gr~de
de maré–
chal de France; il en donna fa démiffion lorfquc le roi
le 6t maréchal de France le
2
Oél:obre
1
s83.
Voyez.
fur ce fujet la
chronologie miliettire
par
M .
Pinard,
to·
me
l.
p.
320 ,
&
le commencement du
t omo
ll.
dn
rné-
me ouvra¡;•.
T•m< X .
MAR
7 5
L a _charge de
marlehal gl nlral de! camp1
&
armla
dr. rot
fut enfoite d nnée
a
de maréchaux de France .
On trouv". dans l'hifloire de< gronds officiers de la con–
ronne, tr01s maréehaux de Francc qui en ont ét¿ rel'c–
tus, le maréchal_ de Biron , fecond du nmn, le maré–
chal de_ Lef<hguteres , depuis connétable de Francc,
&
l'vl.
le '''COinte de Turenne. O n trou ve dans le
eode m i–
lit,tire
de M . de Briqucr, les provilions de cene charge
pour M. de Turenne ( elles nc porrent poi
m
qu'il aura
le cornmandement íhr les nutres maréchaux
de
France
ou qn' ils
lui feront fubordonnés:
e'
ell
la raifon fans
doute ponr laquelle le feu roi ordonna en 1672 qu'ils
fulfem fous Ces ordres, fans
tirer
:1
conféqueuce .
D epnis
M.
de Tu renne,
M.
le maréchal de V illars
a
obtenu cette m€me charge en 1733 ,
&
M . le maré–
chal de
'iaxe en I746.
MAilECHAL GÉNf.RAL
DES
LOGI5
DE
LA CA\'A·
LERIE,
(Are milit . )
c'e!l en Francc un officicr qui a
ii -peu-pres
les memes
fonélions
&
les memes détai!s
daos 13 cavaleric que
le
major général dans l'infamerie.
Vuyez
MA ¡oR GÉN ÉRAL . C et offi cier va au campe–
ment;
il d1tlribue le tcrrcin pour camper la cava!erie
fous les ord res du maréchal de camp de jour, donr il
prend l'ordre pour le dooner aux majors de brigades;
il
a
.e
hez !ni
a
1'
armée un cava!ier d'ordonnance pour
cbaque bri¡:ade, afi 1 d'
y
porter les ordres qn'
il
penr
avoir
a
donner. Cette charge, felon M . le COIIHC de
Bulfy, ne parolt poiot avant le regne de Charles IX .
11
y
a,
outre la charge de
marlehal gl nlral de1 logiJ
de
¡,.
ea·z•alcrie ,
deux autrcs officiers qoi om le titre de
r4arlehal da logiJ de la eavalerie,
dont la création ect
de Louis X
1V.
ils fqnl daos les armées, lor(que le ma–
réchal général de la cavalerie n'y eíl point, les
m~mcs
fonétions qu• appaniennent
a
cet officier: ils om les me–
mes h9oncurs
{x
privilcges,
&
des aidcs de
m~
me que
lui.
Hifi.
de la mili
u
fran¡uift.
MARÉCIL"-L GÉNÉRAL DES
r.oc•s DE L'ARMÉI':,
(
Art mifit.)
erl
un des principau
x officiers de l'armée
dont l'ernploi demande le plus de talens
&
de capacité:
Ses fonéth•ns coníillent
ii
diriger
les marches avec le
général'
a
choiftr les lieu• ou !'année doit camper'
&
il
diflr;buer le terreín aux majors de brigade. Cet officicr
en cnargé dn foin des quartiers
d~
fo urrage,
&
d'inílrui–
re les officiers généraux de ce qu'ils ont
a
faire dans
les marches
&
lorfqu'ils font de ¡our .
Le
roi lui emre–
tient deux fou rriers, dont les fouétions font de marqucr
dans les vil!es
&
les villages que l'armée doit occuper ,
les logcmens des offi ciers qui ont le droit de lo¡¡er .
L e marl cbal glnlral da logis de l'armle
ea
en
tirre
d'office, rnais
le titulaire de cetrc charge n'en fait pas
toujours les fonét ions: le roi no
m
me foovent pour l'e–
xercer un brigadier, un maréchal de camp ou un lieu–
tenAnt général . Celoi qui
clt
chargé de cet important
emploi , doit avoir une connoilfancc parfaite du pays ou
l'on fait la gucrre;
il
ue doit rien négliger pour l'acqué–
rir. Ce n'e(J qu'it force
d'uC:~ge
&
d'attenrion, dit M.
le mart!chal de Poyfégnr [urce fnjet, qu'on pem y par–
venir;
t¡Ue
J'
011
apprcnd
J
mtttr t en tZII11YC
datJJ
U lt p aJ l
tout ce qui
<JI
pratietlble pour fa ir< marchcr, eamper
é:J'
pojler
avantage~tfrment
dH armla, /n fairc cumbattre,
ou lcJ faire
rdirer
tn fúret/.
Comme tous les mouvemens de l'armée concernont
le
m arl cbal glnlral du logiJ,
il fau t qu'il foit inílruit
des derfeins [ecrets du _g(!néra
1,
pour prendre
d~
bonne
heure les moyens nécelfaires pour les cxécuter . Q uoi–
que cet officier n'ait point d'autorité fur k s trmtpes, la
relation continuel le qu'il
a
avec le général pour to!Is les
mouvemcns de l'armée , lui donne beaucoup de confi–
dération, fur·tont, dit M. de Feuquiere , lorfqu"il
eCI
enteodu daos fes fcmétions .
MARÉCHAL
D ES
LOGIS,
/e, (
/lrt mi/it .)
dans une
compaguie de cavalerie
&
de dragons eíl un bas officier
qui eíl comme l'homme
d'aff.~ire
du capitaine;
il
a fous
lui un
brigadier
&
un
f oubrigadi.r :
ces deux demiers
font compris dans le nombre des
cavalier~
o u dragons ; .
ils ont cependant quelqne comrnandemeot [ur les autres.
L o
marlcht~l
dn
lo~is
doit faire fouvent la vifite dsns
les temes, pour voir
ti"
les cavaliers ne découchem poi
m ,
&
s'ils
o m
le foin qu'il faut de leur éqnipoge.
C '_dl
1 ~1
qui porte l'ordre aux o ffi cicrs de fa compogme ; 1! do11
l!tre pour ain fi dire l'efpion da capitaioc, pour l'avcr_tir
exaélement de tour ce qui
[e
palfe . dan s
~a
compagm .
Lor fqu' il s'agit de faire que!qae dlll nbunon aux cava–
licrs, foit de pain o u de fourra¡¡;e ,
e':(]
le
~,r/ehaf ~·
lo(ÍJ
qui doit
les
conduire au heu ou fe fa1t
la
dllln–
burion.
K
l.
M A-