MYR
Orr multiplie
1
dit cet auteur, !lec
my,tu
de boomres
1u'il faur faire pour le mieux au mois de Ju illct. Vous
choifir<?. pour cela de jeune. rejeuons lec plus droits
&
les plus vigoorcux, de la longutur de fir ou huit pou–
~s.
Apres en avoir Oré les feuillrs de 13 parrit: iofé–
r.¡eure fur environ deut pouces de longueur, • ous pi–
queret ces Jeunes branches dans des rcrrint:s
remplies
a'unc terre franehe
&
legerc ; en forre qu'elle&
foient
a
deur pouces de di nance les unes des aurres. On aura
foin de ferrcr
12
terre autour des boumres,
&
de les ar–
rofcr pour l<s 0\i<ux 3ffermir . On meura ces
terrines
fous un chl(Iis de couchc,
&
on les plongera foir daos
ilu vic:ux fumi<r, ou
d~ns
de la ••lcille
taon~e
. A fin
q ue la terre de> terrines ne fe Jelfcche pu rrop vire,
0 11
leur fcra de l'ombrc aycc des paillarfom pendant lacha–
lcur du jour,
&
on lour donntr> de l'air
~
proportion
que la faifnn
fer~
douce. Mais
il
ne f.1udra pas oubli<r
de les
:~rrofer
tom los deux ou rrois jours , felon que la
terre des rerrines paroitra feche . Au boot d'un mois ,
les bourqrea commenceront i pourTer
!
on les accouru·
mera par
dcgr~
i
l'air libre,
&
on pourra fur 13
fin
d' Anllt,
1"
mettrc
i
une útuation
abrir~e
des
venrs
froids
jufqu'au mois d'Oétobrc qu'il faudp
les cntr« d•ns
l'orangerie , oi on lºur donncra
1~
place la plus fra!che
&
la plus propre
i
les fairc Jnuir de Jlair
d~ns
les rems
doui . Csr les
myYI<I
ne derriandenr qu':l erre garantís
du graod froid
l
a
l'orceptioo du
myrl<
a feuilles d'oran–
ger
&
du
myYt<
cirrnnn~,
qui éram moins roburles que
1"
autres,
~culent
étre plaeés un peu plus ch•odemeot ,
11
faudra les arrofer fouveni pendanr l'hiver, t>rer rou–
tes les feuilles qui
le fannerout,
&
arrncher roures les
mauvaifcs herbes qui leur foroienr un
tr ~s-grand
rorr .
Au rnois de Mars fuivant on enlevera les Jcuues plants
a
vcc grand foin
&
le plus en m
te que l'on pot1rra ,
pour l•s mcurc chacun daos un pcrit por
fé?ar~
que l'nn
aura rempl i d'une terre de la qualiré de cclle dont an
s'cll fervi pour les terrines . On les arroCera
I.:C11,
pour
affcrmir la terre.
&
on les rnettra
a
l'ombre dans l'o–
ungaie, ¡ufqa'a ce qu'ils •ymt repris. Alor& on les
aFOUIUmera
i
l'air
&
au fo lcil, pUIS on les forrira au
m ois de Mai poor les placer
a
quelque bonne lituation,
prcs d'uoe palil.fado,
:1
1
1
abri des Rrands venr< . Pcndant
l'éré, il
f~udra
lec arrofer abondamment, arrtndu que
les perits pots font fuJets i fe
ddf~cher
promptement ;
auffi aura·t·il fallu avoir arrention
~:"le
placer de f•c;on
qu'ils ne fc>ienr crpnfcs qu'au foleil levanr;
oor
lorfque
ces pcrits pots fe trouvent placo!s au
.~ rand
foleil, Phu–
midué s'erhale trop vire,
&
l'accroirT: ment dts
pl~nres
.~n
en retarrlc . ,-\u mois d'AoOt fuivant, vous exami–
¡¡ere?. li les racines des
my,ta
n'ont pas percé ii-rravers
les rrous du fond du por . Si cela eCl, vous les rourne–
rez Jans des pots un pea plus ,;rands, aprcs avoir eu
foio de cnupcr les racines moilies, ou qoi érnicnr adhé–
renres aur puois du pot,
&
d'adoucir la rerrc auta>ur de
la motte, a6n que les racines puiffent peFcer plu'
aif~ment dans la nouvclle terre .
11
faudra enfuire los fairr
bien arroler,
&
les meure
i
une firuarion abritée des
graqds vents . C'en alors qu'on pourra railler res jcunes
planrs paur les
a
menar
i
une forme
r~¡Julierc
l
&
s'ils
ne toor pas une tige <lroite, il
faud ra
les diri¡¡er au
m oyen d'un blron : avec ces fui os, lrs
myrtu
pourront
facilement
~tre raill~s
eu boule ou eo pyr.1mide, qul
font les formes qui conviennenr le mi<ut aux petiu ar–
briffeaux de
l'orang~rie .
Tour l'inconvenient, o'cn qu'
une taille réguliere les
emp~che
de donncr des Qeurs
~
auffi nc faut-il
~as
traiter de certe
fa~on
l'<fpece
:l
fl eur
double, qui rire de
Ji
fa principalc
beaut~ .
L'on fera
done bien de lairTer venir au oaturel un ou deur planu
de chaque cfpecc de
myY~u,
afin de pouvoir joLiir de
l'a¡¡rc!ment de leurs 8eurs . A mefure que les
jeunes
myntJ
¡;randirom, il faudra rous les
ans
les rraofplaurer
dans de plus grands pors'
a
mefure de
l'érendue de
leurs.. r~ciues.
Mais g•rdei-vous de la meure d'abord
don¡ de trop ¡¡raods vaiffcaux;
ils
n'y pourTeroienr que
foiblement
&
rrr~gulierement,
fouvcnt meme cela
les
ñit périu En les changeant de por, on
aur~
toOjours
foin d'adoucir la terre aurour de la motrc . en la per.
qant en plufieurs endroirs pour donner paCiáge aur ra–
oines . On peur
rn~me
les remetrrc dans les mi?mes pors,
s'ils nc fant pas trop perits, ayant foin de gantir les có –
tés
&
le fond du pot d'une bonne tcrrc n<uve ,
&
de
leur donner quanr ité d'eau pour 3ffermir les racines; ce
qu'il faudra
r~p6rer
fouvenr . Car ils en demaodent bcau–
eoup , tant eo hiver qu'en
e!
té,
&
bcaucoup plus daos
les rems fecs
6y
chaods.
Les
mois d'Avril
&
d'AoOt
fnnt la meilleurc (aifon pour les
tranfplanter .
i on le
f.lir plut6t au printems, comme ils nc croirTent que len–
l~~~nt
alors, its "" po1uroicn1 pouffcr de oouYelles
ra~
7ollf'
X.
MYR
733
cines auai-tOt <¡ti'il le faudroit,
&
(j
on auendoit plu
rard
en
auromne, le froid
de
1•
taifo¡¡ les
emp~chcrait
de reprendre .
Jc
oe con(eille pu non plus de les tranf–
planrer dans
l;,s grandes
ehale~rs
de
l'~té;
c•r il reur
fdu t poor rc!uffir, de la fraichcur , de l'ombre ,
&
de
grand< arrofemens. D es qu'il con.mencera
:i
¡;cler peo–
danc la nuir d•ns le mois d'Oél•>bre, il
f.ludr:~
les met–
rre ii
l'ouogerie: ll13ls 12nt que
la f•ifon fera douce,
oo pourra d)fférer Jufqu'au commencemcut de
ovem–
brc. Lorfqu'on les [erre rrop ró t,
&
que la
tin
de l'au–
romne en chaude, íls
f
poullcnt de OOUVe3UX
rcjettOOS
que l'hiver fait
p~rir ordinair<~nr
; ce qoí leJ gire
beaocoup. On fera denc bien de
les tenir eo ple;n •ir
auffi
long rems que l'on .¡>Ourra,
&
de les y remerrre
au prinrems uonr qu'ils nc commencenr
i
poulfer .
Mais pendanr qu'ils feront dans l'omngerie , on
leur
donner> daos les rems dour aurant d'air frais qu'il fera
pollible .
J
'3 j
vQ, coorinuc le
m~
me IUteur, le
my rt<
commun
d' lralie,
&
le
"'J'II
rornaio en
~leine terr~
' · i une
CI–
polition chaude,
&
dans un terr<ln fec , ou rls ortt
r~lilld au froid pendant plulicurs hivcrs . On
a
foin feule·
menr de les couvrir pcndant l.s forres gelées de dcu i
ou trois paillaffens,
&
on mer de grand fumier
il
leur
pié pour
cmp~cher
la
gel~e
de
penérr~r
ju(qu'i leurs ra•
cines. Mais en Cornouailles
&
en DeYomhire, ou les
hivers font plus doux que d2ns les autres provinces d' .'\n–
glerem:, l'on voit de grandes haie
de
mynn
pllnréu
depuis plulieurs annécs, dont quelques-unes onr ¡ufq u'i
flx
pi~'
d'haureur.
j'ima~ine
que l'efpece i Beur double
qui vient des provinces
m~ridional<'
de !'unce, réfi Cle–
roir auffi-bien que les aurre en plcioe rerrc. Cetre e(pe–
ce aoec celle
i
feuillc~'orangcr,
foor les plm di tficiles
¡
fo ire venir de bouru/es. M ais en fai(ant le& boutures
de ces arbrirTeaut tour
ii
la fin du mois de
J
uiller, en
choiliffonr pour cela les plus tendrcs rcjcrtons,
&
en le•
condnifant comme il
a
éte dit , j'ai fouvcnt éprouvo! qu'el–
les f:t.ifoient fort bien ucine. L'efpece
i
feu illes d'oran–
ger,
&
toures celles
i
fe~ill~s pan~chees ,
font pi us
dc!li–
cares que les efpeces ordtna1res :
•1
faudr~
les metrrc
a
l'or~n¡tcrie
un pou plur6t en aatomnc,
&
les
y
placer
lofn dos
fen~tres
.
Bradley auteur anglo:s, affure que tous les
-.yrtn
pcu·
venr
tr~•-•lfément
fe mulriplier do branches couch6es,
&
que l'e('pece
3
Heur double
&
celle
i
feuilles d'oran–
ger,
r~uffilfent
míen de coue
fac;o~
que de bourures;
m•is qu'i l nc f.lur fe fcrv ir que des ¡cunes bnnches de
l'annc!e · car li on couchoit des branchcs plus i¡¡ées, el–
Íes ne feroient pnint de
r~cines
malgré rourcs les atten–
tions qo'on pllr y donner: que le mois de M ai eCl
le
tems le plus eon venable pour coucher ce.< bunches; q!M!
le
"'Y'u
fe plair tellement dans l'humiditc , qu'il en
a
•?
un por qui avoir
paff~
l'éré daos un baffin qu'on avott
(oin d'enrrcrenir picio d'eau,
&
qee
ce
m yru
avo:r pouf–
l'é
pendant cer .fté quatre
foi~
aurant que ceux qu'o n
avoir rrair6s
:i
l'ordin•ire,
&
qu'il avoir conrinuó de croi–
tre de la
m~me
maoiere pendanr pluueurs années, fans
qu'on renouv,e11At la recre du pot .
Mais on peur encore mulriplicr de femence les
myrto
l
fleur limpie,
~
l'exceptioo des cfpeees
il
fcui lles pana–
chées;
&
de plus ils peuvent tous fe greffer les uns
fu~
les autrcs.
Les feuilles de
"'Yrlt.s
entrent daos les
r.~chets
d'odenr,
d•ns les pors- pourris;
&
au royaume de
N
aplcs, elles
fervenr
a
tanner les cuiu .
Les baies
de
"':t't•
font de quelque ufagc en M éde–
eine ,
&
on en fau en A llemagnc une reinturc de cou–
leur d'ardoifc qai a peo d'éclar. Danf
la
Proveo
ce
ou
il
y
a
beaucoup de ces arbrirTeau x,
Id
oifeaux
(e
nour–
riírent de ces bai<S ; ce qui les engraí({e
&
les rend cl'ua
go(lt excellcnt .
On connoit plulieors el'peces de
"'J'UJ
&
quelques
variétés
l
voici les plus remarquables des unes
&
des au–
~res .
r.
Lt "'Y'''
com"'""
ti'
ltalit ;
fa fcume eCl
mo~eonc.
:1..
L•
m
fl< Yomaiw
J
larg• /<Rillt.
3·
L~ mbn~
6
bai1J
/1/anrhti .
4·
L 1 mhn< "'Yrl<
.l
/<Nillt
~rh.
f.
L<
ptlil
myYit
eommtrll,
o u le ,.
,t-.
1
feuille de
thim: c'eU cclui qu'on cultive le plus dons ce ropume .
6. L <
.,¡.,,.
m rt<-
.l
f•uill<
arg<ntl.-,
7. '-•
m •rtt
J.
furill<
dt
¡,uís.
8.
L<
m vrl#
4-
/ txillt
tÜ
romariH.
9· Lt
m'mu
myrh
,;.
f•uill< p•w•chlt
tlt
,.,J
&
J,
"•nt: [es
fkurs font
bigarr~cs
de bhnc
&
de rouge :
c'eft celui '.lon t le An61ois font le plus de en .
\ 0 .
L<
myrtt balfamtfUt
.l
f<ai/le
Jt
grtlladitr. .