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M

Y

S

•'4j ptitJI

Jt

tb•rit/,jt lit

] IIÍI

rÍtH,

f.

eor. Iiij.

!,.

'Jt

-p• it v••t JlcoufJrir

""

myr!ere.

11.

cor. xv.

f!.

&–

{ortt

'f'"

lifawt

m

a ltttrt ,

votJt

pu vn

y

•pprtndrt

'l'"/1'

,fl

J•,,.t.~lligtJtct

'i"'

lai Ju

my fl ere

Jt

J•Jt~t·Chrift .

;Ephef. u¡. •·

11

3JOUte daos les verfcrs fui vans,

u mv·

jftrt

tjl,

'{lit la Gtlltilt f ont hlrititrt,

&

[o11t

,.,,

mt;;,t

~.,rp1 a'lJe~

In

"]uifJ ,

&

qu'i/1 ont p_art

""u'

~ux

AUX

¡ ronuffit dt Ditu par I'Eva11gilt dt J•fut·Chrifl; 'lu' ilt

e•wftrve1ft le

m yr!ere

de la foi • vu

" "'

tonfútna

P"" .

J.

Tim. iij.

L orf?••

lt

[tpticmt awge

Jo"'"'"

de la trom–

pt1tt, le

m yr!ere

Je D iot J'accomplira, aiwfi 'l" 'il /'a

""""'"' par la ProphtttJ [tt [ervitturt .

Apocalypf.

1 .

¡.

A ddittOIIJ dt

my lleres,

voyn

APDITJON .

. MYSTEI\E ,

(Crit. Jarrlt .)

,.•..,,,. ,;

11

•éritable no–

~ron

de

ntyfltrt

ea que c'er! une vériré cachée,

&

qui

c:elfe

d'~tre

myfltrt

quaod elle er! révélée .

11

n'y a poinr

.de

myjlrrt

que vous ne puiffirz déconvrir, dit N abu–

c:hodonofor

~

Daniel, c'efi-2-dire point de fecrets :

P•n

,,.,

•Ux.

d.lntlrr••

,. .

Dan. c.

iv.

6 . Ain (i

m yjl:rc

fi~niñe

":~'

chof•

ftcr~ttt,,

&

l'o!l o'auroit pas

en changer

lrdée pour luJ forre ngmfier une chofe mcompréheoli–

ble , que la raiíon doir croire fans l'entendre .

N

ous

vayan< que Jefus-Chrill prend ce mot dans le fen< qne

n ous lui attribuons , M ar.

c. xiii. v.

1

t . En effet puif–

I!D'il fur donné aux difciples de connoitre les

myf/trn

du roy&ume des cietu, il faur que ces

m )'/ltrtt

ne fuf–

fenr poinr incorr.préhenr.bles .

Voy<:e

encare

myjltrt

daos

le

m~me

feos .

R om.

16.

l.f.

~e

mot re prend auffi pour

J:urtntt>lt ' figun' fiptt.

,qu1 fonr des termes de me!me ligni6carion, comme M .

Rigault l'a remarqué

&

pr.ou

vé.

En_fin

myfl•;•

déqgne dan<

I'Ecrirur~

'""

[mte¡«t

P•–

rllbolu¡••,

qur conuent un fem caché nne aélinn my–

lliqoe qui en figure, en repr éíeme

u~e

aurre.

S.

Paul

.dit daos ce fens,

E pht{.

f .

32.

C e

mvf/c•e

efl grand. Or

je parle de J eíus·Chrir!

&

de Con Egíife; la vulgar• laií–

fant le rnot grec

m y/lue,

a mis daos cet end roit

f,urt–

mmt ;

&

les PP . latins ont dit fouveot

Jacrmu1ft

pou r

myjlm . (D.

J -)

M YS T!. RES,

( A ,ti'!_.

ro111.)

c'dl

ainfi qu'on appelloit

par ex cellence,

le~

mYfl"a

qu'on célébroit en l'honneur

de Céres

a

E leufis , d'ou ils prirent le nom

d'll•ufi11in;

voya se ,., : mais

il

mérire bien un

fuppl ~ment ,

paree

qu'il ne s'a:;:it pas moins ici , que de<

myf/ertt

les

plus

graves

&

les plus facrés de toure la Grece .

La faveur d'c!tre admis aux cérémonies fecretres des

¡¡rands

myflertt ,

ne s'obtenoit qu'apres cinq ans de no- '

v iciar dam ce que !'Qn appelloit

/u petitt my/l<rtt dt

C l rh .

A

u bout de ce tenne de noviciat, on recevoit

de n,uit le récipiendaire, aprc> luí avoir fait laver les

mains

a

l'enrrée de ce temple,

&

l'avoir couronné de

m yrthe, on ouvr.,ir une calfene ou éroienr les lois de

Cé1es

&

les cérémonies de fes

myjltra,

on les lifoit

au 1écipiendaire pour lui en donner

13

connoiffa nce ,

&

on les lui faifoir tranfcrire . Un léger repas íuccédoir a

eette cérémonie; enfui te l'inirié ou les inir iés palfoient

dans le íanéluaire dom le prc!rre tiroir le voile,

&

tour

éroir alors Jaus une grande obfcurité; un m oment aprcs ,

une vive lu miere leur faifoir psroitre devanr les

yeu ~

la

ftatue de C éres magniñquemenr omée,

&

r3ndis qu'ils

étoient appliq ués

á

la

con~Mrer,

la lu miere diíparoilfoir

tncore,

&

m ur étoit de nouveau couvert de profondes

téoebres. L es eclars de toonerre qui fe faifoient ente n–

dre, des éclairs qui brilloknr de toures parts, la foudre

qui romboit au milieu du fanauaire,

&

cenr figures mou –

llrueufes qui parniffoient de 1ous cótés , les remplilfoient

de craiore

&

de frayeur: mais un moment apres le cal–

me íuccédoir,

&

l'oo appercevoit da115 un grand jour

une prairie agréable, ou l'on alloit d1nfer

&

Ce

rtjouir;

c'était l'image des chao1ps

él yf~cs.

ll y

3

apparence que cene prair ie étnit daos un lieu

enfermé de murailles derriore le fanauai re du temple ,

que l'on ou.vroit tout d'un coup lor(qoe le jour étoit

v enu,

&

ce fpcthele paroilfoir d'autant plus agreable ,

ll u'il íuc:cédoit

a

une nuit, ou on o'avoit pre(que ríen

v~

que de logubre

&

d'cffrayant . C'érojr-lil qu'oo ré–

Yéloit aur initiés tous les fcerers

~s

mJfl•r•t

,

apres

quoi le pdrre congédiort l'alfemblée en employant quel–

ques mors d'une languc barbare, différens de la langue

~:reque,

&

que M . le Clerc interprete par ceux - ci,

'lleillt:e,

& ••

f ailn poillt tlt w al.

La

fc!te de l'in'riarion doroir neuf joors deain¿s

i

dif–

férentes

cérén¡on!es~

qu¡: le

l.e~eur tro~vera ~é.orires da~s

Murrios . Les pnqcrpaur mmrrlres qur o fficr01enr, étort

le

hy~rophante

ou rhyr!agogue

~ q~'on

appelloit '!¡lffi qoel–

q uefou

prophtlt ;

le íecond

~to.'t

le porre-.llambe,atl ; le

~oiliemc

troir le héraot íacre,

&

le. quaweme

s

appei–

IPit

le

f1!Í!'ifl'~ d~

l'llfll!l.

JI

y-

ay~llt

por¡e

G"

qu:¡¡re

M Y S

m iuiflres en

~hcf,

des

pr~tres

pour

Jes

fac riñC!es

&

des

furveillam pou r avoir foin que 1out

(<r

palflt daos l'ordre

Prefque tour le monde briguoit l

1

honnem d' c!'tre admi;

il

ces

myflt~tJ. L~s _pr~J~es avoje~t

perfuadé le peup !c

que ceux qur

y

Parttclpero

•e.nr,

aurorenr les prcmietes p!a.

ce~

daos

le~

_ch.amps

ély~ee~ ,

&

q~e

ceu x qui n'y fe–

rOleO! pas JOtJies ne JOUrrorenr p0101 de ce1 honncor

Ces déclarations firenr impreffioo ,

&

la curio!ité y mli

oo nouvel anrait .

Oo garda long-rem5 un lilence

im_peo~rrable

fur rout

ee q11i fe palloit daos les

myflera

d' E leufis,

&

ce ne fu t

que

~O~l

Ja<d qu'on ,parvi nt

a

_en favoir quelqucs part͕

cul~rnes ,

ranr les Grees portorenr de rcfpeél

a

13

fa ir¡ ·

teté de ces

f~te~

facrées.

11

étoit défendu de les d!vul –

guer direaement ni indireélemenr, fous peine de la vie

Dia~oras

M élien fu t pour cene feule raifun proferir

pa~

les Athéniens, qui promirent un ralent :\ celui qui le tuc–

roir, .

~

deux

~

.celui qui le p:endroir en vie . L e

poet~

Efch1le comur lur-méme un tres-¡¡rand dangcr pou r avoir

ronché qoelque chofe des

myjlrro

de Cér/:s dans une

de fes tragedies .

11

y a

pl~s,

A lcibiade au rapport de Piutarque, fu t

eondam né a mort par conru mnce ,. pour avoir cornmis

un facril ege en vers Céres, en contrefaifanr íes faints

.,

myfl<ru ,

&

en les montranr

a

fes camarades, daos fa

m•ifon,, comme fair le hyérophante lorfqu'il momrc

les

choíes faiores, fe nommant lui-méme le grand

prc!–

rre , dunnant

2

Polirion le nom <le porre-ftambeau

a

T heodorc celui de

hér~ur,

&

i

fe.< autres

camoract'~s

celui d'inities ou de confreres, contre les lois érablic;

par les

E

umol pides,

&

par les

pr~tres

du temple de

13

faiAte Eleufis ; pour runirion duque! crime le peuple

!'a condamnc!

il

mort , a con

ti

fqué tous fes bieos,

&

a

enjoint

a

IOUS les prétres

&

a

(OutCS

les pretreflcs

de

,

le m3udire

.,,

V

C>ilil

la teneur de l'arrc!t conrre ce grand c1pirnine ,

qui n'étoit vrairfemblablemenr que trop coupable du cri–

me pour lequel il étoir condamné . Cependant une fcu·

le prcrreffe cut le courage de s'oppofer

a

ce dccrrr

&

allégua pour unique raifon de fon oppolition, qu'elle Jroit

pritreffi pour

¡,,,;,

&

non¡.aJ pour maudirt

,

mur ad–

mirable qui devroir fervir 'epigraphe

a

tous les temples

du monde.

Je n'ofe décider s' il nous refle quelque monument de

l'anriquité qui repreíente les

my_{lern;

mais du-moios

1:.

(avante dilrerration que M . de Boze a donoée dans les

,.,¡,.,

ila

Bellu-Lntru,

d'un rombeau de marbre antl–

que, fur lequel cet habile hnmme trouvoit la repréfcn–

tdtion des

myjl<ret

de

Cér~s ,

palfera toujours pour une

conjeélure des plus

in~énieu fes

dam l'e(prit des perfon·

nes

me

mes qui ne feront pas de

!im

avis.

( D .

J.)

M

YSTER ES DE LA PASSJON , (

']

h/at. fran¡oit , )

ter–

me coofacré aux farces pieufes, jouées autrefois fur nos

théarres,

&

donr on a Mja parlé fnus les

motJ

CaMÉ•

DIE SAI NTE

&

MoRALtn.; mais il fall oit en déve–

lopper !'origine .

l l el! certain que les pélerina¡;es introduilirent ces fpec–

tacles de dévorion . Ceux qui revenoreur

de

la Ter

re

fa inre, de Sainte-Reine, du monr ) aim- M ichel , de

No –

trc· D ame du l"uy,

&

d'autrcs lieux fembl ables, ca mpo·

fc~ieot

des canriques fur leurs voyages, auxquels íls mé•

loient le récit de la vie

&

de la mort de j efus-Chrill ,

d'une maniere vérirablemenr tres-gro ffi ere, mais que l'l

limplicité de ces terr.s-la fembloir rendrc pathetique. lis

chanroient les m jracles des faints , leur martyre,

&

cer·

raines fables

~

qqi la créance des peuples donnoit le

no m de

viji011t .

Ces pé lerins allanr par

~roupes,

&

s'ar.

ret~nt d~ns

les places publiques . ou ils chontoicnt

le

bonrdon

i

la main, le chapeau,

&

le mantelet chargé

de coquilles

&

d'jmages peintes de d it!érenr.s cou lcurs,

faifoicnr une efpecc; de fpeaacj e qui pl ot,

&

qui

e~ cita

quelqucs bourgeois de Paris

a

former des

fond~

poor

t'lever dan¡ un ljeu propre, un rhéarre o\i l'on repré·

fenreroit ces moralités les jours de f6re, atHanr pour l'in–

r!ruaion du people, que poor fon diveni1femcnr . L 'ftJt–

lie avoit déja QlOntré l'esemple, l'op s'emprelfa de l'r–

m iter.

Ces forres de fpeélacles parorent fi beaux dans ces fi e–

cle~

i¡:norans, que l'on en ñt les principaux ornemen<

de; réceptions des princes quanq ils enrroient daos les

villes ;

&

comme on chantoit

,..¡,

•orl,

au lieu des cris

vive

1<

r•i,

on reprdfentoit daos les rues la lamaritaine

le mauvais ricñe, la conccptioo de

ll

i'ain1e Vie•ge, ''–

paffion de Jeíus Chrifl,

&

plufieurs aurrcs

myf1trtJ,

pour

les entrées des roís. On alloir en proccffion au-dC\'ans

d'eur avec les bannieres des égli íes: on chanroit

2

Icor

louange des canriques compofés d_e

pa ffa~.es

de

1'

Ecr'.rore

fqinte, coqfus

~pfemble,

poqr

f~rrc ~llqbon ao~ a{lrr.r1~

principales de feurs regnes.

T ell.e