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3JOUte daos les verfcrs fui vans,
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de la trom–
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m yr!ere
Je D iot J'accomplira, aiwfi 'l" 'il /'a
""""'"' par la ProphtttJ [tt [ervitturt .
Apocalypf.
1 .
¡.
A ddittOIIJ dt
my lleres,
voyn
APDITJON .
. MYSTEI\E ,
(Crit. Jarrlt .)
,.•..,,,. ,;
11
•éritable no–
~ron
de
ntyfltrt
ea que c'er! une vériré cachée,
&
qui
c:elfe
d'~tre
myfltrt
quaod elle er! révélée .
11
n'y a poinr
.de
myjlrrt
que vous ne puiffirz déconvrir, dit N abu–
c:hodonofor
~
Daniel, c'efi-2-dire point de fecrets :
P•n
,,.,
•Ux.
d.lntlrr••
,. .
Dan. c.
iv.
6 . Ain (i
m yjl:rc
fi~niñe
":~'
chof•
ftcr~ttt,,
&
l'o!l o'auroit pas
~ü
en changer
lrdée pour luJ forre ngmfier une chofe mcompréheoli–
ble , que la raiíon doir croire fans l'entendre .
N
ous
vayan< que Jefus-Chrill prend ce mot dans le fen< qne
n ous lui attribuons , M ar.
c. xiii. v.
1
t . En effet puif–
I!D'il fur donné aux difciples de connoitre les
myf/trn
du roy&ume des cietu, il faur que ces
m )'/ltrtt
ne fuf–
fenr poinr incorr.préhenr.bles .
Voy<:e
encare
myjltrt
daos
le
m~me
feos .
R om.
16.
l.f.
~e
mot re prend auffi pour
J:urtntt>lt ' figun' fiptt.
,qu1 fonr des termes de me!me ligni6carion, comme M .
Rigault l'a remarqué
&
pr.ouvé.
En_fin
myfl•;•
déqgne dan<
I'Ecrirur~
'""
[mte¡«t
P•–
rllbolu¡••,
qur conuent un fem caché nne aélinn my–
lliqoe qui en figure, en repr éíeme
u~e
aurre.
S.
Paul
.dit daos ce fens,
E pht{.
f .
32.
C e
mvf/c•e
efl grand. Or
je parle de J eíus·Chrir!
&
de Con Egíife; la vulgar• laií–
fant le rnot grec
m y/lue,
a mis daos cet end roit
f,urt–
mmt ;
&
les PP . latins ont dit fouveot
Jacrmu1ft
pou r
myjlm . (D.
J -)
M YS T!. RES,
( A ,ti'!_.
ro111.)
c'dl
ainfi qu'on appelloit
par ex cellence,
le~
mYfl"a
qu'on célébroit en l'honneur
de Céres
a
E leufis , d'ou ils prirent le nom
d'll•ufi11in;
voya se ,., : mais
il
mérire bien un
fuppl ~ment ,
paree
qu'il ne s'a:;:it pas moins ici , que de<
myf/ertt
les
plus
graves
&
les plus facrés de toure la Grece .
La faveur d'c!tre admis aux cérémonies fecretres des
¡¡rands
myflertt ,
ne s'obtenoit qu'apres cinq ans de no- '
v iciar dam ce que !'Qn appelloit
/u petitt my/l<rtt dt
C l rh .
A
u bout de ce tenne de noviciat, on recevoit
de n,uit le récipiendaire, aprc> luí avoir fait laver les
mains
a
l'enrrée de ce temple,
&
l'avoir couronné de
m yrthe, on ouvr.,ir une calfene ou éroienr les lois de
Cé1es
&
les cérémonies de fes
myjltra,
on les lifoit
au 1écipiendaire pour lui en donner
13
connoiffa nce ,
&
on les lui faifoir tranfcrire . Un léger repas íuccédoir a
eette cérémonie; enfui te l'inirié ou les inir iés palfoient
dans le íanéluaire dom le prc!rre tiroir le voile,
&
tour
éroir alors Jaus une grande obfcurité; un m oment aprcs ,
une vive lu miere leur faifoir psroitre devanr les
yeu ~
la
ftatue de C éres magniñquemenr omée,
&
r3ndis qu'ils
étoient appliq ués
á
la
con~Mrer,
la lu miere diíparoilfoir
tncore,
&
m ur étoit de nouveau couvert de profondes
téoebres. L es eclars de toonerre qui fe faifoient ente n–
dre, des éclairs qui brilloknr de toures parts, la foudre
qui romboit au milieu du fanauaire,
&
cenr figures mou –
llrueufes qui parniffoient de 1ous cótés , les remplilfoient
de craiore
&
de frayeur: mais un moment apres le cal–
me íuccédoir,
&
l'oo appercevoit da115 un grand jour
une prairie agréable, ou l'on alloit d1nfer
&
Ce
rtjouir;
c'était l'image des chao1ps
él yf~cs.
ll y
3
apparence que cene prair ie étnit daos un lieu
enfermé de murailles derriore le fanauai re du temple ,
que l'on ou.vroit tout d'un coup lor(qoe le jour étoit
v enu,
&
ce fpcthele paroilfoir d'autant plus agreable ,
ll u'il íuc:cédoit
a
une nuit, ou on o'avoit pre(que ríen
v~
que de logubre
&
d'cffrayant . C'érojr-lil qu'oo ré–
Yéloit aur initiés tous les fcerers
~s
mJfl•r•t
,
apres
quoi le pdrre congédiort l'alfemblée en employant quel–
ques mors d'une languc barbare, différens de la langue
~:reque,
&
que M . le Clerc interprete par ceux - ci,
'lleillt:e,
& ••
f ailn poillt tlt w al.
La
fc!te de l'in'riarion doroir neuf joors deain¿s
i
dif–
férentes
cérén¡on!es~
qu¡: le
l.e~eur tro~vera ~é.orires da~s
Murrios . Les pnqcrpaur mmrrlres qur o fficr01enr, étort
le
hy~rophante
ou rhyr!agogue
~ q~'on
appelloit '!¡lffi qoel–
q uefou
prophtlt ;
le íecond
~to.'t
le porre-.llambe,atl ; le
~oiliemc
troir le héraot íacre,
&
le. quaweme
s
appei–
IPit
le
f1!Í!'ifl'~ d~
l'llfll!l.
JI
y-
ay~llt
por¡e
G"
qu:¡¡re
M Y S
m iuiflres en
~hcf,
des
pr~tres
pour
Jes
fac riñC!es
&
des
furveillam pou r avoir foin que 1out
(<r
palflt daos l'ordre
Prefque tour le monde briguoit l
1
honnem d' c!'tre admi;
il
ces
myflt~tJ. L~s _pr~J~es avoje~t
perfuadé le peup !c
que ceux qur
y
Parttclpero
•e.nr,aurorenr les prcmietes p!a.
ce~
daos
le~
_ch.amps
ély~ee~ ,
&
q~e
ceu x qui n'y fe–
rOleO! pas JOtJies ne JOUrrorenr p0101 de ce1 honncor
Ces déclarations firenr impreffioo ,
&
la curio!ité y mli
oo nouvel anrait .
Oo garda long-rem5 un lilence
im_peo~rrable
fur rout
ee q11i fe palloit daos les
myflera
d' E leufis,
&
ce ne fu t
que
~O~l
Ja<d qu'on ,parvi nt
a
_en favoir quelqucs part͕
cul~rnes ,
ranr les Grees portorenr de rcfpeél
a
13
fa ir¡ ·
teté de ces
f~te~
facrées.
11
étoit défendu de les d!vul –
guer direaement ni indireélemenr, fous peine de la vie
Dia~oras
M élien fu t pour cene feule raifun proferir
pa~
les Athéniens, qui promirent un ralent :\ celui qui le tuc–
roir, .
~
deux
~
.celui qui le p:endroir en vie . L e
poet~
Efch1le comur lur-méme un tres-¡¡rand dangcr pou r avoir
ronché qoelque chofe des
myjlrro
de Cér/:s dans une
de fes tragedies .
11
y a
pl~s,
A lcibiade au rapport de Piutarque, fu t
eondam né a mort par conru mnce ,. pour avoir cornmis
un facril ege en vers Céres, en contrefaifanr íes faints
.,
myfl<ru ,
&
en les montranr
a
fes camarades, daos fa
m•ifon,, comme fair le hyérophante lorfqu'il momrc
les
choíes faiores, fe nommant lui-méme le grand
prc!–
rre , dunnant
2
Polirion le nom <le porre-ftambeau
a
T heodorc celui de
hér~ur,
&
i
fe.< autres
camoract'~s
celui d'inities ou de confreres, contre les lois érablic;
par les
E
umol pides,
&
par les
pr~tres
du temple de
13
faiAte Eleufis ; pour runirion duque! crime le peuple
!'a condamnc!
il
mort , a con
ti
fqué tous fes bieos,
&
a
enjoint
a
IOUS les prétres
&
a
(OutCS
les pretreflcs
de
,
le m3udire
.,,
V
C>ilil
la teneur de l'arrc!t conrre ce grand c1pirnine ,
qui n'étoit vrairfemblablemenr que trop coupable du cri–
me pour lequel il étoir condamné . Cependant une fcu·
le prcrreffe cut le courage de s'oppofer
a
ce dccrrr
&
allégua pour unique raifon de fon oppolition, qu'elle Jroit
pritreffi pour
¡,,,;,
&
non¡.aJ pour maudirt
,
mur ad–
mirable qui devroir fervir 'epigraphe
a
tous les temples
du monde.
Je n'ofe décider s' il nous refle quelque monument de
l'anriquité qui repreíente les
my_{lern;
mais du-moios
1:.
(avante dilrerration que M . de Boze a donoée dans les
,.,¡,.,
ila
Bellu-Lntru,
d'un rombeau de marbre antl–
que, fur lequel cet habile hnmme trouvoit la repréfcn–
tdtion des
myjl<ret
de
Cér~s ,
palfera toujours pour une
conjeélure des plus
in~énieu fes
dam l'e(prit des perfon·
nes
me
mes qui ne feront pas de
!im
avis.
( D .
J.)
M
YSTER ES DE LA PASSJON , (
']
h/at. fran¡oit , )
ter–
me coofacré aux farces pieufes, jouées autrefois fur nos
théarres,
&
donr on a Mja parlé fnus les
motJ
CaMÉ•
DIE SAI NTE
&
MoRALtn.; mais il fall oit en déve–
lopper !'origine .
l l el! certain que les pélerina¡;es introduilirent ces fpec–
tacles de dévorion . Ceux qui revenoreur
de
la Ter
re
fa inre, de Sainte-Reine, du monr ) aim- M ichel , de
No –
trc· D ame du l"uy,
&
d'autrcs lieux fembl ables, ca mpo·
fc~ieot
des canriques fur leurs voyages, auxquels íls mé•
loient le récit de la vie
&
de la mort de j efus-Chrill ,
d'une maniere vérirablemenr tres-gro ffi ere, mais que l'l
limplicité de ces terr.s-la fembloir rendrc pathetique. lis
chanroient les m jracles des faints , leur martyre,
&
cer·
raines fables
~
qqi la créance des peuples donnoit le
no m de
viji011t .
Ces pé lerins allanr par
~roupes,
&
s'ar.
ret~nt d~ns
les places publiques . ou ils chontoicnt
le
bonrdon
i
la main, le chapeau,
&
le mantelet chargé
de coquilles
&
d'jmages peintes de d it!érenr.s cou lcurs,
faifoicnr une efpecc; de fpeaacj e qui pl ot,
&
qui
e~ cita
quelqucs bourgeois de Paris
a
former des
fond~
poor
t'lever dan¡ un ljeu propre, un rhéarre o\i l'on repré·
fenreroit ces moralités les jours de f6re, atHanr pour l'in–
r!ruaion du people, que poor fon diveni1femcnr . L 'ftJt–
lie avoit déja QlOntré l'esemple, l'op s'emprelfa de l'r–
m iter.
Ces forres de fpeélacles parorent fi beaux dans ces fi e–
cle~
i¡:norans, que l'on en ñt les principaux ornemen<
de; réceptions des princes quanq ils enrroient daos les
villes ;
&
comme on chantoit
,..¡,
•orl,
au lieu des cris
vive
1<
r•i,
on reprdfentoit daos les rues la lamaritaine
le mauvais ricñe, la conccptioo de
ll
i'ain1e Vie•ge, ''–
paffion de Jeíus Chrifl,
&
plufieurs aurrcs
myf1trtJ,
pour
les entrées des roís. On alloir en proccffion au-dC\'ans
d'eur avec les bannieres des égli íes: on chanroit
2
Icor
louange des canriques compofés d_e
pa ffa~.es
de
1'
Ecr'.rore
fqinte, coqfus
~pfemble,
poqr
f~rrc ~llqbon ao~ a{lrr.r1~
principales de feurs regnes.
T ell.e