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MYT

v!"r, áit-il ,

l

prendre pour des

~tres

réeil <!e;

¡;ares

d !10mmes

&

de .fcmmes, qui avoiem éré

ima~:incc;

pour

perndr:

de~ bef~rn<.

En un mor, felon ce critique d'ail–

leun .

t~rr

rn;;énreux dans fes «Piic>tinn< , les dieuY , les

drn11·dreux, tels qu'Hcrcule, M inos Rhadamante Ca–

flor

&

Pollux, ne font point di!<

h~mmes

ce for;t

d~

~r~s

6gures. qui fervoient d'inllru

ions

fymbolíque~.

. au ce fyllerne fingulier ne peor rtellcment fe foore–

nrr,

p>~ce

que, lorn

d'~rre

aururifé par

l 'anriqnir~,

il la

CC'ItHrtdl! fans ceffe

&

en fappe roure l'hilloi re de fnnd

en comblc . Or

1

' 'il

Y,

a

~es

fa ir> dont le,

cptiqoes

eo.r-m~rncs

aurnrent pc•nc a dnnter dans

Icor~

momens

rarfon_nabks, c'c,ll qa: ccrtains dieox , ou

demi-di~ur

du

pa¡:anrfme, onr

er~

de< hommes

dciñ~s aprc~

leur mort ·

h<;>nncor doot ils étoi;nr redevobles aux b'enfitits pr Cll:

res par cux

a

leors cnoyens,

o

u au gcnre humain en

g~"~rsl .

.

~

in fi nos

~crivains ~e

fflnt

J<lt~s

dans mil!e erreurs

<1r~e.reutes,

pour voulorr nous dnnner des etplicati ns

furvres de toute la

M ythologi,.

Chacun

y

a décnuvert

ce que fon génie parucoli<r !!' _le pl1n de

érudes l'ont

porté

i Y

~hercher.

Que drs·¡c! le phylicien

y

rrouve

por

all~gorre

les myfkres de 1> n:nurc; le pol itiqne, les

u6nemens de la fageffe des

gnu_ve~nemen~;

le philofo–

phe , la plus belle morale; le chrmrlle

m~me

les fecrers

de fon lrt. Enñn, chacun a

re~ardé 1~

f.1ble comme

un p_ay; d_e conqnEte, o al.

il a ero avoir drnit de faire

des

trrup!ro~' ~onformes

¡

fon goOt

&

~

f<s

fntc!r~rs .

On a rndrquc:, ""

mol

fADLE, le

pr~cis

de< rechrr·

ches de M . l'abbé lhnier fur fes différerltc'

four~e< :

11

ell é¡:alernent •gr6b_le

&

~rile

de

lire fe<

ex plicarions

de toure la

M~tholnf.";

m•rs on rrouvrra de< morcraux

r.

lus apprnfondrs par

1.

frercr

C.~r

ce11e m1riere dans

e

Ruu,i/ d,

raeadlmi•

áu

B,/ln·L•ttrn.

(

Ó. ] .

)

M

\!1

LE E, (

Gloz. ane

) .

M•T'"'",

ville d'./Eolie

dan 1 rle. de Lesbos'

&

fa Cfprtale . Elle boit nnrif–

fmte. purffsnre,

&:

rrcs·peuplee; mais elle fut etpnfée

en drtferens tems

:l

de

~;ronde<

ctl3rnirés . Elle fouffrit

beaucoup ,de la part des Athéniens daos

la guerre du

Péloponncf~,

&

de la parr de; Rnmaio• durant la gner·

re conrre Mithridate . Apri:s la defaire du roi de Pont

elle fu.t la.

f~u!e ~ui

derneun en armes , de for;e que

le~

~ornaros

rrr;tes 1artaquercnt, la prlrent,

&

la ru inercnr.

Cepe~dant

1avanrage de fa firuar iorr

la lit

promprem~nt

r~rablrr,

&

Pompde eur. la l]loire d'y cnnrriburr

b~au·

~ou.p e~

lul rendanr f.1 hberrc. Srrnbnn di( que

M vti/b,.

c tort tres j\r3ode de fon tcms; C lcéron

&

Vir ruvc no

pa_rlent 9ue

~e

fa magnificence . L1 lib rré que Pc¡mpée

lu• rc.ndH lut fut con6rrnée p3r les emoereors . Trajan

a!fetlronna cetro vllle, l'embellit,

&

ll!i donna fon nnm.

On

~e ~erdra

jamais _la mémoirc de

M)•tilhu

parmi

les anuquarrcs . Les cabrnets fnnt remplls de médailles

de cerre villc,

fra_p~écs

aox

!~tes

de J npiter, d'Apollon,

de

V

~nus,

de L rvre , de Trbere, de C a'z'us Ct!f3r

de

G<rm•nieru,

d.'A¡¡rippine, de J ulle, d'Ad r'en, de

M~rc­

Aurcle, de Commode, de Crifpine, de Julia

Dnm n~,

d.o Caracalla,

?'

Ale~andre

Sc.-ere, ce

V

alérien, de Gal–

lren, de

alome .

f!1ytilhu

produifit

?e

bonnc: heure des homme< a-ja·

mar~

célebres ,

&

devrnr en furte en quelque maniere la

patrie des Arts

&

des

ralens . Pirracu; , un des fept fa –

gas de la Greco, dnnr on

~

voir écrit les !entences fur

lel muraillcs du temple d' Apollon

:i

Delphes, voulant

d~livrer

Mytilhtt

fa patrie de la fervirude des ryram en

ufurpa

lui· m~me

l'aurnrité; mais

il s'en

d~pooilla ~o­

Jonrairement en faveur de fes ciroyens.

Aloée, fon comparrioto

&

fon conremporain, a

et~

on dos plus grand' lyriques de l'anriquitc! . On fúr

1'~lo¡¡e qu'en fait H oraco,

OJ.

u . /,

1!.

Et

t~

foHantn71

pleniuJ

aNrt •

.Aieou pldlro,

dura

navis ,

Dur11 fug,:

ma/11

'!>.

dura

b.lli,

PNgnaJ ,

&

otattos tyranwos

D••fum hu

muir

bi&it

"""

v.Jgw .

11 ne nous relle que des lanrbeaux des

po~fle<

d':\

1-

c~e.

Les plus belle<, au Jogemenr de l'arni de M c!ccne

&

de Quintil k n,

~toicm

celles qu'il ñt COlme Pirracus,

M irfi l u~, M¿~alag

rus ,

les C lca natl idcs,

&

quelques

.aurres . dont les fa

ions dt!folerenr l'ilc de L esbm

&

route l' lEolio .

Obli~é

de fe fauver, il fe mir a la

ter~

des

cxil~s ,

&.

6t la guerro aux

ryraos

donr il cut la

gloire de délivrer fa patrie ,

11

umlfoit l'éner¡¡ie

&

la

magniticence du fly le

i

la plus gnmdc exa

irude;

&

c'cll de lui que le ver< alcai'que a tiré fon

no

m .

La conremporoine d' i\ lcce

&

fa bonne amk,

.t:olia

pue/14,

la dixieme

ufe poor m' exprimer en d 'aurres

MYT

739

t rmc:s, celle

oe Srrabon appelle urt

proJi~,;

ou fi l'un

veut la eon r.Mrer fou une autre free,

1•

mdh~ur

u!C

amante de Ph•on.

en

dR

tnOI

aphn .

doot le ven ra–

phiqoe a tire! fon origine, éroit de

¡lfytrltn• .

Elle

n~

fe

laffa point de vaoter la lyrc d'

lcée,

&

les

~nciens

n'nnr

c<ITc!

de les louer égalcmenr tuu

les :!eux . Ton

deux, dit Horaee, en levent 1' 2dmirarion de ornbr<s ;

tnus deur

m~rirem

d'l!rrc écourés avec le úleoce le plus

r~ligkox:

Ur-um'l*'

fa<ro

Jig""

filmtio

M ira11tur

11mbr~

dir1re .

Tnus les joges de l'anriquirc! ont celt'bré

b

d~lica­

teffe , la dnueeur, l'h3rmonie, la tendreffe

&

les graces

inñnies des poelies de Sapho .

11

ne n

u~

relle que deux

de fes pieees;

&

ces de

u ~

piece , loin de d ' meori r l:s

élo¡;

e<

qu'on lui 3 donnés, ne font qu'aug'meorer nO>

regr.· ts fur celles qui font perdues .

On frappa des médailles :\

Mytilhu

en l'honncur de

Pirucus, d'Aicée

&

de

apho, qui vi• oienr tous trois

daos le

m~

me tems . C'efl par ces médailles que nous

apprenon; qu'il f1u1 c.'crire le nom de certe ville avec

un

y ,

quoiqc'il foit écrit avec un ; dan;

traban . Une

de ces rnédailles repréfeme d'un

cOt~

la tl!re de Pirtt•

cus,

&

de l'autrr celle d' Alcée . M . S pon en a fair gra·

ver une aurre oal. Sapho ell aflife tenant uRe lyre; de

l'aurre

cOt~,

ell ls

r~re

de Nauficaa , ti lle d' Alcinoüs,

dont les Jardins fon t

ti

ctlebres dans

Hll m<r~.

.

11

efl vrai que Sapho ne pot jarnais défarmcr la ja–

lnulle des fe mmes

d~

Lesb'><. paree que fes 1m'es éroient

prefq ue routes

étran~~res .

Elle 6t quclques pieces pour

fe plaindre de cetre rnjullice,

& ,

il

cette occafion,

0 11

a écrit bien des chafes injorieufes

i

fa mém<>ire; mJis

la maniere dnnr elle fe dtclara publiquemelll

&

con•

llarnment conrre fon frere Caraxus, qui fe deshonoroit

par fon a11achemenr pour

la courrifanne Rhodope;

&

la vénération que

les M ytiléniens

conferverenr pour

elle, jufqu' il faire graver fon imal{e fur

leur monooie

aprcs fa morr, nous doi vent faire •u·moins

forrp~onner

que la calomnie a eu

la meilleure parr aur reproche'

qu'on lui a fairs i'ur le débordernenr de f<l m<rurs. Sa

p1ffinn pour Phaon, narif de

Mytilhu,

nc dnit pas·érrc

objeélée ; elle n'aima que lui

&

périr p>Jur luí: eh coro•

menr n'auroit-elle pas aimé celuí qui

re~ut

de

V

énm ,

dir la iable, un vafe d'albirre, rempli a'unc effcnre cé–

lefle , dont il ne fe fut p1

pldtt'lt fro11é qu'il dev int le

pl us beau de torrs les hummes!

J

e n'eÓ

dir~i

pas da vanrage fur Sapho : je reo •oie fon

hilh>ire

i

l'article érendu d·e B•vle,

a

fa vie ecrire par

M adame D•cier,

3

celle qu'eo a publié le baron de

L ongeoierre.

&

fur·IOUI

a

i:clle qu'eu a fa ir imprimer

M. "Volff

a

Hambourg , eu

t

3f,

a

la tétc des poé tie'

&

des fugmens de certe fameu (e

~recque.

JI

y

•vort tous

l~s

ans

ii

111ytif<.,,

des combars ou

les Pootes difpuroient le prix de la pnélie, en récirant

leurs ou vrages . L.- M yriléniens paffoient pour les plus

,grands muticiens de la Grece, tém••in Phryni', qur le

prcmier remporta le prix de la lyre aut ¡eux

deo

Panathé·

nees.

célé~rés

a

Arhenes la quatrieme année de la qua–

rre-vingtieme nlympiade. On fait la révolurion qu'il pro–

duilir daos la M ufi que.

La philofophic

&

J'éloquence éroienr

tgal~ment

Cltlti–

vées

a

Myti/mr .

Eprcure y enfei na publiq uemcnt

il

l'aga

de rrcnre·deux an<, cnmrne nous

l'apprcnnns de D ru–

genc l.1erce . Ariflote v fm auffi pendanr deur an , fui–

vanr le m me aureur : Marcellus, aprcs 1> b•raille de

Pha~fale,

n'ofaru fe préfeoter devaot Céfar,

s'y

retira

pour

y

paffor le {elle de fes jnurs

ir

l'étude des Belles–

Lerrr«, fans que C icéron pdt le perfuader de veuir 1l

Rome

~prouvcr

la

cl~mence

du va·nqueur .

Enñn , le rhéro.ricien

Diophan~s

&

l'hillorien

Th~o­

pl,•ue étoient de ce11e ville .

Saint Pau.l

y

v'nt, felon les Atles des ApOues •

tb.

xx.

14. en allant de Co.rimhe

i

J~ru(:.tem,

lors de fort.

v->yage o

u

1t

fo t

arr~t~

daos ccrte dcrniere villc, l'an

r8

de !'ere Y<Jig.aire.

P...rfoone 3U!Ollrd'hui ne doote que

eaflro,

ctpiu le

de l'i le de M éteho, qu'bn appelloir autrefois

L o6o1,

o':lit éré b!trie fu r

ks

ruines de

Myp,/C,r;

auffi· n'y voit·

on que bou" <!e c;olonnes , la piOpan de marbre blanc,

qu<lqnes-uns

gri<·ce~&é,

&

d'~lllre~

de

~ran•o .

11

1.

1-

des colonncs cannclecs en

li~ne

drorre, d aurres en lpr·

raJe ; quelqncs· nn<s l'ont o vale<,

relev~es

de plates-ban·

dl:s,

en

mme celles du temple de

D~los ;

mau cclles d.e

llfyti/;nt

ne fnnt

pas

cannd ées for les c{ltés . En6n, 11

n'ell pos crovatlle cambien dans le

ruines dunt nou' par·

loos , il re,lloit encare

211.

comrnencement de ce ficclc , de

cb ·