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MYR

• Toas les·

myroholan1

que nous venons de déeríre, naif·

fent

d:~ns

les lndes oriencales

1

f:~ voir

a

B~osale,

:l

Cam–

boae,

&

dans le Malabar . Les lndiens s'en fervent pour

ta t~ner

le cuir

&

pour

f'air ~

de J'encre . lis

pur~ent

lége·

remem,

&

relferrem er¡

m~me

rems les íureflíns; mais

la Médecine en fa ir peu d'ufage , paree que nous rece·

vons raretn enr les

myrobolanJ

bien ciloilis, ftais, pefans,

&

en bon état ;

&

paree que nous avons nos prunes, nos

acacias, nos tamarins, qui mérirent

a

tous égards la pré·

férence.

( D .

J .}

M YRON, f. m. (

Hi(l. ur/1[. J'Oritnt .)

e'el! ainfi

que les chrériens orientall·X nomril<nt un baume' Íacré

dou t ils fe fervent, non-feulement dans l'adminiflration

du bapn!me, mais encare

~n

-diverf'es aurres <!é tém·mies

religieutes. l is regardent'

m~

me la bénédí&ion pronon–

¡;ée

C.1r

le

myron

có •nme une· bénéd 'élíon íacfámenrale .

Parmi les ceu vres de Grégoire de Marka, qui vivoir au

diiieme

fiecl~.

&

qui efl uo .-les

per~s

de l'églf(e armé–

nienne , on lit une efj:>ece d'h0melie en !'honneur du

"'1"

ron .

Vardanes ne parle pas du

my ron

avec moins de

v~héraríon . ., Nous voyons des yen< du corps, dit-il , daos

;, l' E ucharirt ie du pain

&

du .vin ,

&

par las yeox de

, la foi , nous concevons le corps

&

le faog de Jeíus–

" Chrill

¡

de meme daos le

myron

oous ne vo)'on< que

, de t'huile , mais par la foi nous y appercev'ons l'efi>rit

., de Dieu , . Au relle, la compolition qulon trc.uve

dans l'hilloire de l'égl ife d' Alexand rie, écrite par Vanf–

leb , relfe.mble

b~aucoup

1au kyphi déarir par Plútarque

8 la fin dt1 traité d'lfis.

1/oyn:

M . de la Croze ,

Hifl.

án

Chri/li•nifm•

d"

lndeJ.

(D.

J.)

• '

MYROPOLE,

(Gio.f!..

a,c. )

en grec

M•l'"''"',

vil –

le de G rece , pres des

'Yhermopyl~s,

vis-a-vis diH¿ra–

clée . Pr" cope dit que le tems ayanr ruiné les fortitica –

tions qu'on avoit foites au palfage des Thermopyles, d'un

cO té par la ville d'Héraclée,

&

de l'autre par celle de

M yropolt,

qni ert proche de <re palfage, ji111lnien · répa–

ra les forcitications de ces deu1 pl aces

&

éleva un mur

tres-[olide, par

le '

moyen duque! il

bou~ila

eet endroit,

qui étoit aup>ravanr ouvert . Les Lact!démoniens furent

in·,inclbl es, tatit que Sparte n'eut point de: muraille ,

&

des qoe J nllioien ellt tini

'"'ll

de beatu onv,ages décrits

par P-rocope, les Bar ares les dérruifirent . rénétrerent

de rootes parts,

&

tirent arooler l'empire.

(D . .

'J.)

MYRRH E ,

f.

f.

(Hifl . n«t da

dr~'g.

<xot . )

fuc ré–

lineux, gommeu¡, qui découle nattJrellement ou par io–

tilion, d'un arbre duq ue! nons ne favons autre chofe,

fin ..,n qu'il cro!t daos '!'Arabie-heureufe, en Egypte, en

Ethiopie , en Abyffinie,

&

au pays des Troglodytcs ,au–

trement dit la cOte d' Abei.

• Les

anciens ont

par!~

de plulieurs Cortes de

myrrht,

q u'ils ónt décrites

&

dill inguées les un<s des anrres avec

peo d'ex aélitude. Préfentemenr

m~me,

o n trnuve dsns

des cai!f<s de

my,he ,

que nous recevons des lndes orien–

tales

0 0

de echelles du Levant, plufieurs mMceaux de

-m_yrrh.•

dilfe rens par le gout, l'odeur

&

la conOilence.

T amOt ils onr une odc:ur fu ave de

myrrht,

t3ritót une

odeur inaommode

&

dé tagréable, tantO! il< n'onr qu'u–

ne ltgere amertume ,

&

rantór ils répugnent par leur

amertume ,

&

cxcitenr des naufées. A joutez , 'qu'ils foot

m~l és

de bdell ium

&

de gomme arabique.

L'on voit du-moins qu'il y a grande ditféren€e entre

·les larmes de la

myrrht,

felon qu'elle pro vient de ditfé–

rens arbres, de diverfes parties d'u n

m~me

arbre , Cela n

les dif!'érentes flifons de l'an

0

ee ou on la recuei lle , fe–

·lon le pays , fcl on la culture,

&

felon que ces larmes

décoalent

d 'e1tes- m~mes, o~

par incifion ; car il ne s'a–

git pas ici des fophift iqueries particulieres qu'on peut

y

faire en E urope daos le débir.

Quelques auteu rs dnutant s:¡ue narre

myrrht

f'oit la

m~me

que col le des anciens, préren dent que ce que nnus

1ppellnns

myrrh• ,

étoit teur bdellium ;·cependaot on l'en

clillingue facile menr, paree qu'elle ert amere , moios vif–

~ueu fe ,

d'une

od~u r ~1m

pi quame que cetle du bdellium.

D 'autFes

foup~onnenr ,

qoe n'hiS u'a"ons point la betle

myrrht

des anciens , mais íeulemenr l'efp<>ce la plus. vi–

le,

a

Jaquelle D iofcor,ide donnoit le furnom de

caucali1

&

a'ugafim:

c~pendant

il ert pl us vraiffemblable qu'oo

noos apporte <neore la vraie

mvrrht

aotiq ue , quoiq ue

mélang~e

avec d'lutr-es efoeces d'une qnal ité inférieure.

Je lai bien que tes arrcicns comprqieut leur

myrrht

l'ar mi ks plu s doux aromsrcs,

&

qn'ils s'<·n f" voienr

poor donner de l'odeur

au ~

vins les pl us précieux; mats

outre qu'ils avoient

pe<H· ~tr•

un art particnlier de la prcl·

parer pour teurs parfo1m ,

&

leurs vros, on oe doit pas

difput<r des gotlts, ni des odeurs .

ll t'aut

remar4 ~er,

que les

an~i•ns

connoilfoieor deu1

efpece> do;

myrrh•,

une liquide qu'ils appcll .>ieut

flaé!t,

.. !!De

myrrh•

folidc OU

Cll

malf~ .

!!s

ditlinguo~eot

en–

¡-qml

X.

MYR

73I

eore trois fortes de

myrrht

liquide, !'une qui' étoit na–

!tlrelle,

&

qui découloit

d 'elk-mem~

des arbres fans io–

dfion

~

c'dl, dit Pline, la plus ell imable de toutes . La

fecoode , tirée par ineilion, étoit également n!turel le,

mais plus épailie

&

plus ¡¡roffiere .

La

troifieme, qu'on

!ilifoi r arrificiellement,

étOit

d~

la

myrrbr

récente en maf–

fe , pi lée avec une perite quantité d'eau,

qu~

l'on paf–

foi t en l'exprimatH fo rtemeot; cetre préparatioo qu'on

peut nommer

bnu/jio"

de

myrrht,

ne fe pratique point

aujourd'hui ; maís on ·trou ve quelquefois daos les bou•

tiques de> rnorceaui de

myrrht

réccore, pleios d'un rae

huileur, que nos parfo meurs appellent

flaé!t .

· üutre les

myrrhtJ

liquides, les anciens ditlinguoient

pl ~ lieurs

'íorles de

myrrbt

folide ou en malfe, entre Jcí–

·quelles Galien regardoir la

myrrht

troglodiryque

~our

Je.

meilleure,

&

apres elle la

myrrht

minnéenne,

m.m"~a,

ainfi nnmmée des M inn éeos, peuples de t' /\rabte beu–

reufe, qu; 6trabop ,

l. XIY!.

p.

7~8.

m.et

ftu _les

e~

tes

d&·lil t mer rc->nge. En fin , D ioícortde fat t meottoo d une

myr,rlu

de Béorie, mais oil ne la connolt poinr du-wut

auiourd'hoi .

1

~ L~

myrrht

done

myrrha,

off.

Xp..;f,« ,

D io(c.

~A

u;;.

HippocratÍJ m•r.

d~s

Arabes, d i un fue ré lineux , gom–

metu en morceaux frauiJes de ditférenres grandeurs;

raorOt' de la grolfem

d'u~e

noiferte ou

d'un~

.no!x tan–

tót plus gros; de cou lcur j'\tilne, roufle ou ferrugw <ufe,

tranfparens•en quelque maniere,

&

brillans. Q uand

?D

les bdfe , on y voit des veines blanchatres

3

dem.t-ctr–

culaires ou fphéroidcs; fcm

~otlt

eft amer, ar<> m:Hique,

avec un peu d'acreté, qui caufe des nauCées. Q naod on

la pile, elle donne une odeur forte, qu¡ rrappe les na–

rines;

&

·quaod

011

la brille, elle repand une

agré~blc

fo mée .

M

Y R R HE , (

Chi

>r.it,

Pharmdcit

&

Mat. mldie.)

on doit •choitir i:elle qui dl friable, légere, égale eo

co~·

leur dans tou tes fes parties,

f.1m

a rdores, tre,· aroman·

que , d'un roux fon cé

-&

demi-traníparente, la pl us mau·

vaife el! celle qni efl noire, pe

liJO

te

&

(a le .

11

s'enf'uft de ra qualité de gomme-réfine,

voy.

GoM–

ME·R ~S ! NE ,

qo'elle ne ooit erre fi>lub!e qu'eo partie 9ans

J'eáu dans l'efprit de vin reéWié,

&

daos les hUt les.

Elle 're diffollt cepend1nt en entier, ou peor s'en fau t,

daos l'efprit de vin tortarifé,

&

prefque cntierement auffi

dans la liqneur qui fe féparc do blanc rl 'cru fdurcr, que

J'on fai t réfondre ou tó mber en deliquinm avec la

myr–

rht ,

en les elpofant enÍémble dans un tieu hu mide ; opé–

ration qui fournir ce qu'on appel le

tres·impr o~r~ment

dans les boutiques ,

hui/, dt

my;

r.he

pa~

dlfadlanet

Ces deux derniers phéno menes mentent d érre conllatés

par de nouveltes obfervations,

&

ils font

tres-fi nguli~rs,

fi ce qu'en ont dit les auteur. ell conforme a la venté:

felnn l'anal yíe de M . Cartheufer, une o nce de belle

myrrht

e!l compnfé e de fepr grns de fu bflance gom–

meufe

in[tparablmunt barbouillét

d'un peu de

ré fi~e.

&

d'hulle , de dcox ícrupnles

&

quelques g.oms de rebne

chargée d'huile elfemielle

&

d'environ douzc ;: rain> d'or–

dure

abíolum~m

infoluble . La

myrrht

choifie , ditl illée

a

l'cau , donne au rapporr de Fred. Hvtftn;lO, qui pré–

tend avoir exécuté cette opération le premia ,

Ob[.

phy[. chim. l. l . obf.

f .

enviran deu x dragrne,,

&

me–

me la plus ·parfaite , j uíqu'a lfOl dragmes par Jivr e d'hui·

le elfentiellc, d0nt une partie en plus pefante que l'eau'

&

une &\ltre partie (la)(e a fa furface.

La

mvrrh•

etl un des remedes que les anciens o n t le

plus céfébré,

&

que les uiodernes ont auffi co-np té

parmi les médica mens les plus

précieu~

Elle po flede

roures le< qua lités des gommes-ré fiue>

a

un de;:ré que

l'<•n peut apP,el ler

ttmp~rl

ou

>noyn• ,

qui permet de l'em·

pfoyer dans

IOUS

Jes fujers

&

dans !OUS les cas ou. Jes

g..,mmes·relines fon r

inrliq u~es:

dire de ce remede , que

les anciens

&

les modernes t'om également célébre ,

c'ert' alfez fnire enrendre qu'ils lui ont attribué généra–

lement ton tes les venus. C elks qui fora k plus

rcC<>O•

nues font fa qualité

llom~chique,

roborante, apé rit ve

&

urérine ; anffi fon ufa!le

le

pl u' fréquent etl pour don–

ner du tOO

a

l'e!lomac; ponr f0 ndre les Obflt uél,oOS,

fu r.ront bilicufes; pou r ranimer,

&

fur-rout pour fa ire

couler les regles ; on la donne raret11enr feu le, mais on

la falt eotrer fort co mmunémenr · dans les pi tlules ou

bols

llomachiqu~s,

rondam,

emménagn~ ucs ,

&

dons les

pre p1rations o ffidnal es , dont la vn ru dc,minante efl

d'~trc cordiale ou u ciranre . Les qua lité's bezo3rdiqne

c!c

aotipntrido, ne Íunt fondées oue

Íllf

des

préju~és ~

le

deroiere fur -tout qo'on a ellimée fur l'• fage ue ks an–

cicns faif,..icnt de la

myrrht

daos leo emb ··rmem m, eft

on ne peut pas plus précaire,

voyn

E MR

llME~H!Nl'

&

M

UMil' :

la vertu

,.uJn~raire

&

cicatri fitHe e

ti

co tn•

muoc

a

la

myrrlu

le

i

tous les

(ICl

balf~miquts,

liqu¡..

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