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,M,UN

J!;Uerre s

deu~

objets principaux, qui fogt l'ar$ent

&

de

bans gtotraux . Avec de l'argem, ao ne 111anqnt ni

d'homq1es ni de

munitiQt~s,

&

~vec

des

gtn~rau~

habiles

p!J

a rodjours de bons foldats

&

de l¡ons

offleter~;

on

(;tit la guerre a\·ec fu.cces,

qn~l

que foir le nmnbre d'en–

nomis que l'on ajt

~ co~ballr~;

aa lieu !jue, fous des

gén6rat¡x médiocrcs, les

pr~paratjfs form~s

avec le plus

oe foins

&

<!e·dépenfe, ne fam fauveut q•1'¡¡r¡o charge

pour l'état qui n'en tire aucnl) avar¡tage. Les Romains

u'av()ient jamais eu <l'armée plus nombreufe que celte

qui combanir

a

Cannes comre Annibal; ils n'avoient ja–

lnai< fait plus de dépeqfe

&

pris pJ¡¡s de précautions poar

'Vaincre ce redomable eonerpi, mais

1:¡•

mauvaife con–

duitc <je Varron leur en ijt perdre tour le fruir.

Une des principales

"'*"itions

de bouche cll le pain;

celui qu'on dillribqe

a

l'arrpée

&

qu'oo appelle par cer–

IC:

raifon

paill 4< mu11iti•",

contiem

deu~

ralio11s. Voy.

R"

TIQN.

(1

fort pour la no!jrrirure de deux jours au

foldat. Ce pain devoit pefer fnivanr les andens rél(le–

mcns militaires rrois livres oq qqaranre-huit onccs. Mais

l'ordonnance dn preoni<r Mai 1

7;8

1yant augmenu! la

ration de qoarre

on¿~~.

il pde aaQellemenl cigquame-lix

onces on trois livres

&

drmie.

11

doit ttre compofé

cl.e

~e\II

tiers ¡le froment

&

d'un tiers de feigle. On

emploie ces grains fans en llter la plille ou le gros fon.

JI

doit

~•re

cuit

&

nffis,

&

entre bis

&

blanc.

·

Comme le poi4s

da

pain qq'on danne ordinairement

pour

quatr~

jours atn faldats,

&

quelquefois pour fix ,

efl

fqn

jpcommode daos les marches, que d'ailleurs il

csige pne

grand~ quantit~

de chariots ou de caiffons ponr

le voimrer

a

la fuire de l'armie, M. le •maréchal de

Sal!~

pcnfoit qo'il feroit fort imporranr d'accoutumer les

Jroupes

a

fe nourrir de bifcuit. Les pour•oyeurs des vj.

nei , dit cet illuflre général, font accroire tant qu'ili

pcuvetl! que le pam vaut mieut pour le foldat; mais ce–

la

dl faur:

&

ce n'cll, dit-il, qoe pour avoir occali<>n

de friponner qu'ils cherchent

1

le perfuader. En

~lf•t,

M

>n<ecucdli

&

plufieurs aotres célebres auteurs milifllires

Jdmettent l'ufage do bifcuir.

11

fe conferve tre•·long–

tems

j

il t'aut mnins de

VOÍIUr<S

p<!Ur le tranfporter

a

la

fuite de

P~r1n~e,

&

le faldar peat en poner pour huir

ou

di~

jours,

&

m~me

pour quinze, ·fans

~tre

chargé

~·un

pqods

~onlidéuble.

Ces· avantages méritent fans

doute la plus grande attenrion. Mais fi l'on nut s'en

tenir

1

l'ofage

a

cet .égard, on doit au-moins, cQrnme

le propofe M . le martchal de Puyfegur, avoir des ma–

galins de bif,uit en réoervc daos le voilimge des armées:

on s'en fert dans les cas ou

res

mouvemens en-svant

J'éloigne•r t·op des lieux d'oli elle tire le

pain

pour en

av()\r c:ommodement.

· Outre le pain, on fournit auffi en campsgne une de·

mi-livre de viande

i

chaque foldat ou cavalier; il

y

a

pour cet elf<t de nombreux troupeaux de ba:ufs

&

de

mhutons

a

la fuite dei

:u

mees .

Les

,.,.,.;,;.,J

de fourrage font auffi de la plus gran•

de imporrance pour les armtes. Loríqu'on entre de bon·

ne heure en

~ampagne,

la rerre ne produir ríen pour la

nourrirure des chcvaux.

11

faor par conféqucnr

y

fup–

pléer par de nombreux

tna~alins

a

ponée des lieux ou

)'3rmee doir agir; il en faor auffi pour la fubfiflance des

chevaql pendant l'hiver, lorfque le pays que l'oo occu•

pe'

ne peur fournir la

quanrit~

dont on

a

bcfoin.

Comll!e la formarían des magalins peur donner des

índices

a

' l'eonemi des endroirs oi'i l'on veut poner la

gucrre, il fatit faire enforte de les former fons qu'il en

ait connoiffance, ou fans qu'il puiffe en pénétrer le vé–

ritable rnotif. C'efl un art particlllier qu'avoit M. de

L ouvois,

&'

ár art qu'il

a

employé pi1Jiieurs fois avee

fucces, n'a <pas peu conuibué

i

la gloire des entreprifes

de Louis XIV.

· Suivam M. le

mar~chal

de Puyfegur, une

armé~

de

cent vingt mille homones confomme chaque jour envi·

ron miJJe ·facs de farine, pefant chacun deu¡ c,ns

li-

!res. (

Q)

·

·

MUNITIOWNAIItl!:,

f.

m. efl

a

l'arm~c,

ceJoi qoi efl

chargé du foin de pourvair

a

la fnbfitlance des troupes

de

l'arm~e,

1/oyn:.

COMMIS5A!Rl

GÉ~ÉIIAL

1>!5

VI•

VlllS.

• .

.

· MUNH'IUM,

(Giof(.

alf<.)

ancienne ville de la

¡rande Germanoe, (elon Ptolomée: fes interpretes l'n·

j>liqueot par Goningen, yjllc 'dq' pays de Brunfwig, rnais

c'efl une conjeaqre fans

preuv~.

(D.

J . )

'

M UNSTf;f!,, (

Gl~g.)

ce mor efl allemand d'ori–

~ine,

&

fignifie un;

mo,.alf•r•

;

il

y

a eu des monafleres

qui oni donné lieu

a batir '

des villes aurour d'eux,

&

(ur leur ' rerríroire,

&

ces vjlles ont pris le nom de

Mt~nfter,

'foir' feul, foit accompsgné de quelque fyllabe.

Sounnt

m~.me ~es

villes ont

quin~ Je~r

ancicn oom,

MUN

pour prendre )e

nom

de

M ..

jlw,

Mi•fl•r,

M••ftit,.

ou

!ffolf/litrs,

taos uorns

jorn¡~s

de

/tlonallullmt.

(

/).

J.)

MUN$TER, (

Glog.)

vill~

forliliée d'Allemagne, ao

cercle de Wellphalie, capitale de

l'l!v~ché

anquel elle

a

Jionn-E le nom .

On appelle aujourd'huj cene viJie en latio

Mo,tY/tr,,.

rnais l'3ncjen nom étoit

Mimig,rJnortli•;

foA

ori~ine

dans le on-¡¡ieme liecle

a

commencé par an mona!lc",

&

el)e a un grand nombre d'hommes

&

de fe

m

mes dans

fon eoceinte . On fdit comment

M•,fl•r

tomba dan• le

feiziem~

!iecle entre

le~

nuins dn fanatique Jean

d~

Leyde

1

dont le vrai nom étoit Jan Bocolde,

&

l'on

fait

~galement

Con fnpplice en

1

r36.

M1111{1tr

voulut dr·

puis 6rre ¡ecardo;;e ville impériale, mais Je•o de Galc11

fon

év~qoe,

la (onmit

en

1661,

:i

reconnoirre l'anwri

té de fes prélats. Ce fut d:ins

M•,fi•r

en

1648

q~e

fut

re¡¡lé le ruiré de paix. qu'o>n nomrne auffi

1~

eraitl

ti'

U[·

,.b,.,,g,

&

d'un commun nom le

traitl

dt

W-!lpb4/i, .

Qette ville efl fur la perite rivicre d' ...a, qui la

rra–

verfe'

a

7

milles d'<;Jfnabrug'

u

de ('aderborn,

1

r

QC'

Caffel,

18

de Colngne,

u

de BrEme,

34

d' ....nflerdam.

Lo11g.

felon Lieutaud,

lf.

;~.o.

30.

¡.,,,

p.

Lo•g.

felon

Street,

10.

u.

fO. '"'·

p.

Ma~linckror

( Bcrnard) natif de

Mu11/ltr,

s'cft fait .

connoorre par des ouvrages affe11 eflimés,

&

par det

brigues qui lui furent fatales.

11

étoit doyen de cene

ville' afpiroit

a

l'év~ch~,

&

ne l'ayant pas obtcnu. il

fu fe ita des troubles contre le nouvel

év~que.

Celui·ci

le tit

arr~ter,

&

conduire daos un

ch~teau

fou\ bonne .

garde, apre• lni avoir

tné

fon doyenné.

11

mourut daus

ce chatean en

1664.

A vsnt fa détention, il avoit mi• ·

ao j•>ur en latín, un traité fur l'fnvemion

&

le

pro¡(r~s

de l'lmprimerie; un aurre livre fur la nature

{t.

a'qí~ge

des l¡:atres;

&

un troilieme íi1r les

Ch~ncclien

de la cnur

de Rome,

&

les archichanceliers de

1' E

mpire ..(

D.

J.)

MuNSTEK,

l'lvicbl

de,

(

Glogr.)

c'ell un des plal

conlidérables

év~chés

d' Allemagne par fon reveno, qui

ell

de

300

mille écus do pays, par la fertilitó du terri• ·

toire,

pu

le grand nombre d'hommes rubuflcs

&

guer·

riers dont il efl

peupl~,

&

par les place< f»rtcs qui le

eouvrent,

M••fter

.en

efl la capitale.

L'l!v~que

di

prin·

ce (ouverain de I'Empire; c'efl aujourd'hui

lléle~eur

de

Cologne, qui indepe11darnment de Con

archev~ché,

p1.1f•

fede encare les

év~chés d'Ofn~brug,

de

M••fl•r

&

de

Pa.:!erborn. (

D ,

~

) ·

'

M

u

N

s

T

t;

R, (

Qfog.)

provine~

t¡Jaritilt)e d'lrlande •.

1/oye::.

MONMST'R .

.

MUNSTER, ;,.

d<r

S.

Gr<gorit• tbal

(

((log.)

c'efl·i–

dore:

Msmfter

dan.f la vallée deS. Gré¡¡o¡re, perite vil·

le d Allemagne, dans la haute Alface. Elle doit Con ori–

gine i

llll

monallere qui

y

fur fondé au feptieme ficcle

par Childéric roí de France, fous le litre de la

Stt 1/i-.r•

g<,

S.

Pttrr<,

S.

Paul

&

S.

Gtlgoir•

pape: voila un

titre de fondation digne de fon tems . Ce monaflere ell

préfemement uul

a

la

eongrégati~>n

de S. Vanne,

&

la

ville qul efl tre\·peu de cholle, a été incorporée dans le;•

b3illiagc de Hoguenau.

(D.

J.)

MUNSTI!:R THALL, (

Glog.)

c'efl·a·dire, le val

de

Mtt•fl•r,

c'ell le nom de la nnzieme communallté de la

F~uc

de la Caddée, au pays des Grifons, entre les

mont~

Strela

&

fluela .

Le

Mu11jltr

'Tb411

tire fon nom d'un cou venr de re–

li~ieufes

qui s'y trouve encare. Ce petit pays efl part3·

ge en deux jurifdiélions, qui comprennent plulieurs

vil·

lages

&

hameaux.

(D.

J.)

M U N T 1N G,

f.

f. (

Hift.

""''

Bot.) M.,tiwgi11;

genre de plante

l

fleur en rofe, c:ompofée de plulieurs

pt!tales difpofées en rond,

i1

fort du ca!ice un piflil qui

devient dans la Cuite un fruit rond, ch1rnn, mol,

&

qul

renferme plnfiours perites femenccs. Plumier,

lfova pla11t.

Amtr.

~'"·

1/oyt::.

PLANTJ!:.

M

UN

Y~~!

A, (

ilfyJbol.)

furn?rn de Dime en Gre–

ce, paree qa'clle avoit un temple ollullre dans le porc

d'Athenes no111rité

"'""J'bie,

&

q11'on'

y

ctlebroit en

fon honoeur', les

f~tes

djtes

,.ll,y<hÍn.

Les Athéniens

donner~nr

le nom d'un

de~

pom de

l~ur

ville an bnurg

VOÍITD, l

IJ'!

de leurs mois

1

a

une dlvinitt!

1 ,

a

deS

f~tel

tolemnelles qulon luí avoit conticré.. ,

&

i

qn de

r~

templ«s qui fervnit d'afyle aux débiteurs.

(D.

J.

l

M UNYCiilE; (

Glog.

a•c.) ""'"Y'hia

ou

ms"!ifbi11s

porlt~J,

l'un des trois porrs di

Athene~.

Ce port préfen–

remenr abar¡dqnqé,

avoi~

11n

bour~

qe

m~rJ_Je

nom

r~n­

fermé par de longues mnrailles, qu1 s'étendoJent JUfqu au

f'iree. On voit encere affez pres des c6te$ _de la mer,

des

(I)Íne~

de vodtes de fOlonnes, de murallles,

&

des

refles 'de fondemens d'un temple . C'étoit .

peur-~rr:

ce·

luí.de

Diane, que l'hilloire a

tan~ c~lébre,

&

qoo fer·

'I'OH d'afyle } ceux qu'on pourfuo'I'Oit ponr dettes ; Let

deui