MUR
ltUt i'olbletfe,
~
!aquelle ils rapportoient
m~nie
' jufqu'l
leurs vcrtUI.
Pcut-~tro
Y
a-t-il moins lieu <le
•'étooner ,
que l'homme
tomb~
dans ces illufi<>ns délicatos
&
qui
k
ftanem daos fes égare!'ftens , qu'il n'y a liou d'étro
furp ri<, que , par ce<« impreffion fi vive que font fur
nou< les ob¡ets préfens, il fe foit aveu"lé jufqu'a mer–
tre les dieux dan
le pani do
fe< pafnans. Les Ra·
mains furnamn•erent
V
<'nus
.muYcit,
&
fous ce no1n,
jls lui confacreren,t un
temple lur le mam Aventin .
(D.
'J. )
MuRCt!,
LA,
(G/Qg.)
petit pays qu'an met au nom–
bre dos rayaomes
d'e lpa~ne.
11
efl borné par la nou–
vel le-Cafhlle, la mer
M~direrranée,
les royaume1 de
Va lcnce
&
de Grenude.
11
peur avair enviran
25'
lieues
de
lon~ueur,
23
de la1geur,
&
il
peu-pr~s
autaor
qe
cO–
té> fur
la
Médite·ranée.
La
Mwri•
éroil aqciennemenr habirée par les Batiflans
dant parle Ptolomée, par les
13éljt~ins
&
fes Déirains
dant Pl ine fait mentían. Les Maures s'en rendircnt mat–
tre1 en
7IS,
&
la pdfféd_,ent jufqu'en
1241,
que Fer–
dinand
111.
du nnm, roi de c,nille, les chaffa de cene
délicicu(e contrée o(\ ils recueilloient la
(oi~
avec la·
q uelle !ls f.1briquoicm leurs belles
~tntfes.
La
Ml{rcit
eil arrof'éc par la G uadalanreri
&
par la
Ségura,
appell~e ancienn~ment
Ter<biii, Sorabrm>n
&
SoYa6ii.
On
y
CO!Tipte qu3tre villes honorées du 1irre de cité·
M11r<it,
capit:ale,
Carrha~i:ne,
Alm1caroh,
&
Larca. '
L'air de ce rayaume
dl
tr~s-faio ,
&
le terroir tros–
ferri!e ,
11
r~ppor¡e
<je
bons
gr~ins,
des vins ercelltns
1
&
des fru irs exquis , comme oranges, cltron1, limon< ,
tigu<', dates, raifim, olives, nbricors
&
"urre;; des lé–
gumes \le
tmlle<
~rpeces,
du
rlz,
du
fuer~,
dn miel
fur•tour une !arte de jonc qu'on appelle
{par:o
en et'pa:
gnol' qui en d'nn grand ufage pnur fairc des mues '
aes cordes ,
&
une efpece de chauffure . Mais les plus
grandes riche!Tes de ce royaume oonfi llcnt en fnie admi–
tabk, donr la qu•mit6
mnnt~
a
plus de denx cent ciu:
quante mille livres pefanr par année,
&
qui produifent
~nv
ip.Jnun milia n de prelir. On compre qne pour en•
tret
enir les iíet< q•1i pracurenr cene toie,
11
faut qu'il
y
ait d•ns ks
camoa~nes
qe
.IIJ.tirfit
plus de
3H
mille piés
de muriers .
(D.
J .)
M u¡u;r" , (
Glug. )
vil le d'Efpagne, cnpir•le du royau–
me dq
m~me
nom.
Quelqo~s
aur ·ur
affurenr que cene
v!lle efl la
.VIHr!(ii
des anden,; ma is d
1
1nrres préren–
dent
que·
Mur?tJ
fr.oit liruéo dans l'endro'r
ou
!Ion voit
ao¡ourcj'h11i
le
bourg
i}'lt<xa<Ya,
&
que
.'1111rci•
eft l'an–
cienne
¡~[tat:;ria .
D'auHes veulenr que ce foit la
Va–
gilia
des :lncieos . Qu•>i qu'il en (nir,
Murcit
~
pré(,·n–
remeot nn év éché tuffragant de T olede, (epr pare>iffes,
&
env iron dix nnille oabitans .
Les
roes
1
font droites
-&
les marfou, afle2 bien
b~tie<.
Sa cathédrale a cene
fln~ulªriré,
que la monrée ·d< fon r;:l•>cher
ell
fi douce,
qu'an peut ulkr julqu'au falte
a
cheval
<>ll
en C!frnffe,
Cene v¡lle eil liruée daos nno plaine delicieure, au bord
de la riviere de
~éJlura,
i
8
lioues
N ,
de
Cartha~~ne,
JO
S.
Q,
d'Alicante,
38.
de
V
alence,
70
S.
E. de Ma–
drid.
L011g.
16.
f9·
lnt.
17· 48.
(/J .
'1.)
MURE,
C.
f. (
]tmlintJ$.'.)
perir fruir qui vient fur
le mOner ,
11
y
en a de rrois Cortes, des noirts qui vien–
nent
litr
le mOrier noir; des rouge< fur fe
'llilrier de
V1rglni~,
&
des
ti
lanches fur
le
roOrier blane. Cepen–
dant les mthiers blancs qui font d'une var'été infinie
paur
1~
form.e de leur1 feuilles , donnent auffi
~es
md–
"" de di.fféreutes couleurs
!
il
y
en a des noires , des
purpliܕleS
&
fur ·rOLI! des blanches . 1\1\sis coonme rous
ce>
fruits ant un gaO.t <(ouce!tre
&
défa~r~able,
on les
cornprend rou<
IQU<
le 0011' de
m4rtt !tlanchu,
porce
que c\en en eff:t
le
rnOdor blan_c qui fes produir . Les
mdru
quq pone le m\lrirr noir, (a nt conoues de wut
le
m\lud~,
&
on fair qu'elles (ont.bnnnes
~
mangcr . Les·
mÚrei
YoNgei
quj f001 pi
U~
gro(fes, biert pi
U<
i'•\tgOt~
&
iofin(l"{l~lll
plus
a~réables
au
~odt,
(ont pre(\¡•1'incannues ,
paree que le mtlrier de Virginie qui le;
prod~ ir
eO
et–
trtm<lncnt rare. Pour les
qua.lir~s
&
le< pcopriérés des
dilférentes rones de
múrei, voytz.
MUR12R .
M
l]
1{
ECI, (
B~tpn.
txot.}
efpece de grofeillicr du
Breli
i
I.,es habitans
ton~
du fruir de
cet
arbre des potians
carartiQue' .
C.D.
J .)
M
U
RENE~
f.
mumtd,
(Hifl ,
1W.
!{lh, )
poiffon
de
mer alfcz reffe mb,lanr
~
l'anguille, m.all ¡;ltts large.
11
y
1
quelquefois
¡ui'qo'a deux
coudée~
de
lon~ueu r .
L'ouvertu re de la
mfo.ct¡pire <fl g aode; il fe
trc>u ve au
bout de la mkh
>irc fupérieure deux foites de verrues
cumme au con)lre; lus
n;~~ch<Jires
&
le dedan< c!e la bou–
che (ant garnies de lnngucs dents forc
ai~oes
&
rourbées
cn-de<lans; le palais efl éharnu . Les 1cu1 font
~lancs
tlc
lv1
U 'R
rond~ .
JI
y a un petít rrou de ehaque 'cOte
~u_-devam
des,ouieo qui fonr bruoes, formé:s d'une P,eau i¡Oe , mar–
quce de raches blanch3tres . L1
murm•
n a qu un
e rr~sP!!tire nageoire qui >'ércnd le long du do1 j11f".¡u'i la
quc.ue–
:1-peu-pres camme daos le
can~
re .
Elle vir
de
charr,&
elle (e retire pendant le froid dans des trous .de ro–
chers; ce qui fait q1e l'o11 n'en prend qu'en cerram cen:s
de l'aonée: an la
peche
:1
l'hamer;on . Les pecheurs
cr~r
gnent fa mar fu re. Sa
e
hair efl molle, ¡¡raffe
&
nournf–
faqte comrne celle de l'anguille, mais moins qut celle
du
congre. On a don:1é le nom de
myrra
au male de
la fomellé, Rnndelet,
hiff.
áeJ
Poiffum
part.
l . liv . XIY .
fh ,
iv.
Voyn
PotSSON.
MURER, v. aét.
(Gram. )
fermer d'un mur. On
f!IUr6
une vil le, on
mur'
une
pone.
MUR
ET, (
Gl•s· )
perire ville de . France dans le
haut Langnedoc . Les
~nciens
aélcs écrrvent le nom de
cette ville en fran<; ois
1Wur<l,
&
en larin
Murtllrtm .
Picrre d' Arragon 3yant pris le pmi des
Albi~eois,
&
étanr affillé des
comre~
de Touloufc, de Foix
&
de Com•
minges, affiégeJ cette place a<"ec une
arme~
formidable.;
mais elle fut raillée en pieces dam une (mue que fit
SJ•
mon de Monrfort
&
·k
rol d' Arragon
fui -m~me
y
per–
dir la vi
e.
M uY<t
'ne contienr
guer~
aujo<Hd'hui qu'un
millier d'habillns . Elle ert fur
la
Garonrle á 3 lieues au–
derTus de T ouloufe.
Lo11~,
19. l'·
lat,
43· .30·
(D .
J.)
MUREX, (
Hifl.
""' ·
c.~rhy/
)
coqu¡llagc dont le
no1n fe rend
fouvrnr en franr; nis par celui de
rocher;
nllis nou• avons mjeux aimé lni con(erver (<ln nom de
tnurex .
Obei,uie
nomtw
muricis
h.N
roncha
ob
jig11ram
·
t¡tt~ rrpr~(t11ttlt
fttxorJim a(Ptra; eadtm Parit'r V
1
Jlt
t~."
primit11r
b,fJica
clava (errÚJ
aculú1
hqrrida
quam
ext•
,;,
rt(tr.t
u¡¡.,
admod~m
<Yaf!a,
tub<rculijt¡u•
hQrrida
&
rl
(p.raproPt /)tmmitat(m,
~
lattrt
d,xttrQ
[Hi<~tn
&
11uri
ta; de forre que
m¡¡Y<x
&
tribului
fignifient la m2-
me chofe;
tribul•n
veur djre
fh~Nfft·trapt,
chtval
d~
¡,;r,,
rerrne de
f
m ilicat;on.
Le
mNrtX
efl une cQquille univalve,
~arnie
de poin•
res
&
de tubercules ' avec un rommer chargé de piquans,
quclquefais élevé, Quelquefois- applati; la bouche tou.•
jours
alon~ée,
dent6r, édentee; la
l~\'re
alié
e,
.garn!e
de doigts ,
repF~e,
déchiréc; le fur ridc, quelquefots on1 ·.
Qooique le caraétere.Jlt'nérjque des
muux
Coit d'avoit
la bnuche oblongue, ¡¡>rnie de dents,
ll
10111
le corps
converr de puinres ou de bomoos, avec une
t~re
élC\•(!c",
&
une bafe alangée,
uo
y
remarque encare quatre
cara~
aeres fpécifique• QUÍ 4érerrninell! des efpeCCS etJcnrielleS
dans ce
genr~:
¡
0 •
le
m~~rot
qui n'a point de paintes,
&
qui a qes al! e<;
2°.
l'ttrrti~nl<
qui a des polnrcs, de\
doigts ou crochcts remarqugbles,
&
q u~
pl ufieurs naru–
ra.lifles appellenr
aporrhaH
au
lamhii;
3<1.
la rroilieme
efpece ou les
caf
~u.esqui font de •t•is
murtx
triangu·
!aires: c'efl ain(¡ q
ue plu tieurs autcl\fS les ont
nomm~
s ;
la derniere en un
rnllrtX
!OUt C1nnele , . fans pointCI
11Í
alle< ni boutans, avec la
t~•e
piare: la bauche demelé.c
&
oblongue
du
murtx
en détcrm\rw le genre.
A l'a(peét de quelque! cafqucs ; rur·tOUI de cel>X doll!
1~
rube efl unie 1 no leur refuferolt
~ne
affiliation avcc
les
muYt.~;
leu{ carps d,énuéc de poinres, (embie d'11bnrd,
leor défeodre l'enrrée dans certe famille: rnais l'on chan–
gera d'avis,
r.
l'on examine leur b uche ablon¡lue
&
garnie de dens, c'e(l le
pretn~er
caraétere des
>>wn.~;
erlltite leur corps un.i, caup< d'unc cxcroiffance faillar¡•
te,
&
fau••enr d'un repl \ mince
&
tr~s-fenfible
vers lt!,
\>ou.che, dén<>Je 1'-apparence de quclques tubercules. En–
fin, daos lés circonvolurion< d'une
r~re
peu
élev~e.
on
vait la naiffance de plulieurs poimes
&
nois gros replis
(aillans iurerpol't< dans lcur coníour; en fau1·il davan–
ra~e
pout
2rrc
d,e
vrai.
muro•,
ii
la védte moins hérif–
(és que les autres?
Comrue le
n;~ot
de
murtx
Ce prend pour ta ute cou–
leur de pourpre, on en a
fai~
un no
m
g~néri.que
doot
les poo rp<eS
ne
(ont, qu'une e(pecc; de·la en ven
u
):¡
confufion des ditférens genres qui fe trouvent d&Os
1~
famille des buccins.
V
irgile dit :
'I~rio~l(<
4rt(eblfl
mprice
lana,
paree que le fue de ce poiflan forvoit che:t les
anc~ns.
3
teindre leurs robe; de poutpre,
&
que ceus de Tyr
y
excell<>ient. Fabins Co.lumna.
diflin~ue
le
mur<.~
du pour–
pre
&
d_u buccin; il en. vrai que fa dillinél_iou cfl ju!le,
mai' •1 oe !'a pa
faire avec fon génie ordinaire . ll dit
que la pourpre rnpporre la be!le couleur de pourpce; que
le
mur.x
efl couvert de poin(es.
&.
de rubercules;
&
qu;
le buccin fe. dif1ingu e par
(es
circon.vol mian~
longoes
&
liffes; cepeodanJ ro. il ne devoit pas ignorer que la cou.
lcur
UQ.urpr~
fe tite
égal~mqm
d11
m11rtJt
C:QIIl!ll< de 1¡_
pou..·