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MUR.

1910fnes de lui avoir

apport~

dans

~ li~ieme

lieclc

fous

J'empercur

J

utlinien des ce•Jfs de l'utile iofeéle

&

des

graines de 1

'arbre qui le nourrir . A force de

te~s

t'un

&

l'autre pafTerent en

Sj~ile'

&

en 'Ita)ie. Augun!n' Gal–

')o, autcur italier¡., qui a écrit fu r

l'A~riculture

e)l tf4o

affure qoe ce t¡.'e,il que ge fon terps qu'on a

commenc~

a

élever les

múritr¡

d.c femeoce en ltalie. d'ou

Qll

peut

canclure qQe ces

ar~res

n'y

~toient

alors qu'en petir

uombr~· ,

P.uifquc¡ ce.

¡¡.'~11

que

par

1~

fcn¡ence qu'on

peut

f~ue

des mul•lpltcaunns en grand . Entiu le

mJi–

,.;tr

a palfé en francé dam le quinzieme

tiedé

!'ous

C~arl~s

V

!l.

il

a encare

f~llu

plus de cenr

~t¡nécs

pour

fair

e quvrir les yeux fur

l'ur~ité

qu'an en pouvoit ri–

r.er

o

Henri 11. a COtl)rnencé de jetter . quelques fm¡de–

me

ns pOllr é.tablir

d~s 1~3Illlfaétures

de foie

a

Lyon

·~ ~

'rours.

Mm

Henrt 1\

1

ce "rand roi , ce psre du peu–

ple, a tenté le premier d'ex écute; la chofe en &rand

3

fait élever des

máriui,

~ ~

dqnné de fa aqnfitlet:ce

¡¡ux premieres

t¡~anufaétures

de fnieries. Enfui¡e a parú

ave~ t~nt

d'éclat

~oui~

XIV. ce roi grand. en tout ,

~t­

te~t~f

a tour,

&

connotffeur er¡ .tout .

11

avott choiti pour

mmttlre

Co)b~rt:

ce va!le géme qui preparoit le bien

d~

I'érar pol)r des ticcles, fttns qu'on .s'el'!· dqmlt,

tii

ie~

ph¡s

gra~de¡

offrcs pour la prapagatton des

múriei'J

dans

les

prqvm~es meridion~les

du ro yaume; qr il étoit rai–

funn~bl~

fle

~ommer¡~~r

par le ¡:-'l¡é

avanta~tellx

. Au–

~ot

ti en fatfoit planter, autant les payfans en détru'i–

~oient

. Jls n'etivifageo!ent 'a)ors que la privation d'une

l¡tiere de ¡err!.

&

ne voyoient pas le

produi~

a

v~nir

des tetes d'atbres qui' devoirnt

s'~tendre

dans l'air Le

niini{he habile imagir¡a le nioyen '<j'ittt6reffer pm;r ie

mqment le prppr¡éraire du ¡errein. 11 pro¡nit

vin~t,q~atre

·

fols pqur. ch:1que

ar~r~

qui fero!t confcrvé pendar¡t trqis

~os.

11

¡¡nt pj!role, tour

~rofper~

. Aulli

~ar

les

foiqs

de ce

~rand

ftomrne,

1~

Lvonn•ns, le Fores, le Viva–

rez , le bas Dauphiné , la Provence

&

le Lal)guedoc, la

'Gafcogne

1

li

Guyéne& la

Sainton~e

1

oqt été peupl<!es

~~

m_úr!m

.

Voil:l

l'~ó~ieit

forid de

l'!~s tilanufaéture~

de fotertes.

n

fetnblott qqe ce fuífent la des

J

imites in–

furntÓntables pour

1~ m~ri.r

i

tpais

~o~is ~V.'

ce roi

lag~,

ce pere tendre, l'amour de fon peyple

1

a valncu

le préjugé oií l'on

ftqit,

qoe le refle du royaume n;é–

toit

p.ropr~

ni :\ la culture du

múriu.

ni

a

l'fauoation

des yers :\ foie. Par fes or.dres, feo M. Orry, f'9tt¡r6-

leur général,

~

fqrce d'aébvité

&

de perfévérance

1

a

fait t!tablir de-< -pep;nieres de

múriu1

dans

l'

Angoumnis,

)e

~erry,

le i\1aine, & I'Ürléanois ;

d~ns

l'ik de Fran–

ce,

le Poi¡.ou & la Tourraine.

11

a fait •faire en 174 t

un pareil

établif{~ment

a

Montbar~

en Bour.gogne;

&

les

~rat~

de cette pro'vif!.ce ·en

'7f4 ont non-feulemeut

érabli

a

D ijqn uoe !l:conde pepiniere de

múrirn

tres

~tendue

&

des mieu¡ ordonnées; mais

ils Ont fait ve–

nir d'q Languedoc des

perftinn~s

verfées datls la culture

des

rt¡~riers

&

daas le ñlage de la foic. M.

]oly

~e

Fleury, inteñdam de Bourgogne,

a

<¡ui rielf d'utile n'e-·

chappe ; a falt faire depuis di¡; ans le1 mcmes difpQtitions

daos la

provine~

de Breffe . Enfin

la Champagne & la

Franclie-Comté ·om

commenc~ d~puis

q11elques annees

i

prendre 'les

rn~mes arranl(erqen~.

Le

¡irogres de ces

i!tabli(femens pá!fe déja les

efpéran~es .

quels fllcoes

n'a t-on pas

droí~

de s'en promettre!

.

Le

m~ri.r

blanc fait un arbre de moyeone grandeur;

fa rige ctl ' droite', fa

.t~te

a{fez régu!iere: ,Ces

ra~¡nes

futu de J:r meme '<J'Uitté que celles

<11\

mlm.r

notr,

li

ce n'eft qu'elles'

s'érend~nt

beaucoup plus

qu~lles

ne

~·enf~ncent.

Son ecorce ell plus claire, plus fquple, plus

vive, plus !IrTe

&

plus fjlapdreu[e. Sá feu ille-,

tantót

entiere, tanrót découpée, e{! d'un verd

naiff~l\!

d'':lgrea–

l!le afpeC1; elle étl plus mince, plus douce, plus ten–

are,

&

elle paro1t enviran

ls:

jours pl(ttót que celle d11

múri.r

noir. Le fruit vient dé la meme

fa~on,

mais'

pl\ltót; il etl 'plus petit

o

11

y

<!J.

a

a

u blam:. du pur–

f'Urin

&

du noir; il etl égalemem

dou~:ltrc ,

fade

&

de–

fagréable au go\lt.

11

m\lrit [ollv.enr des la fin de Juin.

Cet arbre ell

róbulle, vi em

tres-proq~ptemem;

fe

multiplie fort ai!l!ment, réuffit, on t!e

p~u[

pas:

íni~ut,

~ 1~

tranfplantatiGn, '&· on peui le t'ailler ou le. tondre

(ans inconvénient dáns prefque toures !Qs faifons . .Qans

l'intérieur du royaume, & dam les provinces ' fepten–

trionales,

it

faut 'meit're le

múri.r

'

~lanc'

3 de bonnes

ctpolirion~,

au midi

&

au . levant,

fur-u:m~

a

1'-abri des

vents 'du nord

&

du nord-ouen : ·ce n'etl pas qu'ifs ne

pu,ille~t

rétifier aui inteÓIP.éries que "oes, Yent's caufen\;

mais cornme on ne cultivé cet arbre quo pour fes feu il–

les, qui fervem de nourrirure aux vers'

3.

foie, il faut

éviter tout ce qui peut lé$ tlétrir au primems, ou e11.

r:e–

tarder la \'enue

o

Oe

murie~

'fe plait fur les 'pémcs dou–

ces qes montagnes, dans.

l~s

terres feanches ' mc!lees ae·

·

'.(om~

.r.

At1 U R

fable, dans les terres :\ blé, dans

les terres noire1, lé·

gercs

&

f.1blonneufes, & en génér>l

'da)ls ¡ous les ter–

r~ins m/1~

vigne fe plait . C'e(l l'indieation la plus cer•

taine pour s'a(furer s

1

il .fera bien dans urYplys, Cct ar–

bre ne réuffit pa> daos les tcrres rrop

lég~res,

trop ari–

des!

t~op

foperfic\elles ; il n'r

f~it

poiut de progres ,

l'vJats ti

~ratm

el}core

plus la gla¡fe, la •craie, la mar–

oc, le tnf, les

fon.ds

trop pierreux, les lables mouvans

1~

trop lírande féc,hereffe .&

l'l¡u

n¡idité permatlente .

A

ce dernier égard, il

f~ut

de 1

1

a.tt<

!ntiun

~

le

múri~~

pnilr–

roit tres·oien réuffir le long des ruiffeaur, dans

l~s

ter–

res od il

y

a des fuin(etnens d'eau 1 mais fa feui lle per·

droit ile qua

lit~; ell~

fi!roit

trop

erue pour les vers . Pu

ceue méme ra1fon ¡l faut (e

¡;ard~r

de Inettre le

múrirr

daos les fonds \¡as, dans les prairies, da¡¡' les lieu-x ftr•

rés

&

Ol)tbragés

o

Cet ¡ubre demande abfolument

a

erre

aultivé au pi¿ pour produire des feuilles de bonne ']Ua·

lité ; c'ell ce qui doit empécher de le1 mettre dans

de~

terres en fajnfoin, en luzerne,

&<.

mais on ne doir pas

l'esclure des terres

labourable~

1

dpn! lps

~plturts

alter•

na

ti

ves 1ui fan¡

gr~nd

pieo.

ün peut multiplier cet

ar~re

par !es rltoyens que l'on

a expliqué pour le

m4rier

noir; ti c¡e n'efi c¡ne

d~

quel–

que fac¡:on qu'dn éleve le

msirier

blanc, il rc!ut!it tou–

joHrs plus aifement 1 &

il

vient bien pltjs promptement

que le no!r: on pretend

m~

me qu'il n'y

~

nulle com–

paraifon entre ¡:es deux Cortes de

múriers

pour la virelfe

d'accroiff1:mcnt, & c'ell avec ju{le raifon; car

il

m'–

p:;rn que le blanc s'élevoit

quair~

fois plus vire que le

nciir.

1~ v~is

rappeller ces dtr!'érentes méthodcs de mul–

tlplicatioq pour

l~s

appliquer

particullereq~em

ap

mdne~

blanc.

·

¡9

De

rei~ttq/IJ enra<i~tls

que l'on trouve ordit¡aire–

Q)ent au

pj~ d~s

vieux arbres qui ont éttf négligés . On

f'~i¡ arra~her

ces rejertons en leur

~oofervant

le plus de

raclnes qu'il e!l poffible: on

ac~ourcit

celle< qui font

trop longues; on met ces plaots en pepiniere,

&

ou re–

t,anc~e

le4r CÍ!Ile

a

deul OU trois yeoK

a~·de{fus

de

1~

terre.

~

0

Par

In

~•<i"a.

Daos

l~s

eudroits oií on

~

ar–

racoé des arbres un peu i ges, les racines on peu for1es

q'ui font re{lées daos la terre pou!T<nt des

r~ettons

On

peut les falrc f'Qig ner, & les prendr.: l'annee fuivame,

póur les mettre

~o

pepiniere eje la

meq~e fa~on

que les

re1errons,

3°.

De

~QUtHreJ.

J/pyez

la méth.1de de les fui re qui

3

été détaillée

a

l'llrfide

du

MuRtER NOIR

o

Toute

1~

differertce qui s'y trauvera, c'etl que

le~

boutures de

ll!Úrier

blaf!C feront plus aifément racines,

&

prendront

un accroiá'ement plus prómpr, enfotte qu'on pourra les

lever

&

les mettre en

pepini~re

au \>out d'un ao.

4

°.

De

6ranchu

<or,,bJrs.

J/~yez

ce qui a été dit

a,

ce fujet pour 4e

murier

noir , La diffcrence qu'il y aurl\

id , c

1

etl qu'il r¡e lera pa5

nécelf~ire

de marcottl!r

les

branches

1

&

que fat[aot

ra~ine

bien plu1

promptemen~

que celles qo

múrier noir,

elles feront en état d'erre

tranfplantées au bout d'un an.

jl

0 •

Par fa greff•.

C'etl-a·dire qu'o.n

~eut

multiplier

par ce moyen le!' bonnes efpeces do

mttner

blanc ,

e~

les

gre~snt

fnr

c~lles

que l'on regarde comme inférieu–

res, relativement

a

la quantité de leurs feuilles. Si l'on

en érolt les anciens auteurs qui onr trairé de I'AgricuJ•

ture, on peut greffer· le

múrier

fur le terebinthe, le

fi·

guier,

'1~ po~rier,

l.e

pommi~r,

le charaignier ,, le

h~tre

,,

l'orme, le ulleul, le

fr~ne,

le peupller blanc, le cor•

mier, l'aliti<!r, l'aobepin, & meme fur le grofelier . Ces

faits ·ont d'abord éré hafardés

trcs·anciennemem dans

des

p~é(res

pour char¡er l'illu(lon par de§ prndiges, en–

Cuite répétés pendant nombre do frecles par un (as· 'd'é·

crivains

pla~iarres

, pur

s

r~voq,ues

en

do~to

par le-s gens

relldc.his; en fin

(

ell.VC(

f~s

&

oii,Ícur.cis

p~~

le fi11mbeau

de

l'exptDienc~.

.

Les

múrieiLJ·

venus de femence donnem

'de~

feu¡lles

d'une li

grand~ ~arié're, q~e

fouven' pas u,o arbre ne

rerTemltle

a

l'autre

o

~1

y a des feuilles de toute grandeur

~

iÍ s'en Írouve qui fom entieres

&

fans dé·coupurcs; mais

la pi ily:u' les onr tres,pctites

&

tGes-décolljlées: ce foM

ceux-ci que l'on regarde. comrne fauvages, paree que

leu rs

feui~les

fom de tres-peu de re!T'ourc,es pour la

~

o.ur•

riture des, vers

a

foie:

a~J

lieu

q~e

l'on appclle

m11rurs

fr#ncr,

' les

múrier1

dont les feutl les font

larges

&

en·

rieres

"&

fur-tout ceu1 qui onr été greffés.

ll

faudra

done 'préndre des gte!t'es

fu~

les

mdrim

<le

bo~nes

feuil·

les

pou~

C:cuffonr¡.er ceu1 qui· auront des

feut

lles

f

ro~

perites ou trop décoQpées

Voyn

a~ furpl~

s.ce

qu1a

é.te

dit de

1~

greffi: pour le

múrie"

notr·. Mats :'

y

aura 1cl

une différeñce conlidérable, qui fera

tout a. 1n"antag'e

du

mdritr

blanc . D!abocd· la greffe leur reuffit aveo

Tu~

ptu~.

1