MUS
gore d'one civettc amériquaine , qui
p!\'ott
eiJ(:nrc
y
avoir plus de rapport; cependall! .:lks ditfercm enfemble
a
pluticurs égards.
&
d'aítleurs fon parfum cll trcs-ditfé–
rcnt
1e
celui de 10utes les ct:vc¡tcs.
L'animal que nous allnns décrire, e(l arriNé en France
fom le no
m
de
muf<;
il
iut
donué a
u
~oi
en
1726
par
M.
le comte de Maurcpas, mioitlre dom le oo m
lera
101'1·
jours cher aux pcrfonncs _qui cultivem les Scieoces.
11
fe rrouve de femblables animaux
l
la ct>rc d'Or, au
royanrne de
J
uda,
&
dsns une grande
~tendue
de cene
parrie
de 1' A
trique.
Le
mtt}<
do
m
il •'agir ici, fut envoyé par ordre du R<>Í
a
la ménagerie, oii il en morr apres
'1
avoir éré nourr1
pend•nt li
x
ans de viande crue qu
'il
mangeoit avec vo–
racité.
S
a
á•fcription.
Son corps éroit plus
dé
lié
&
plus le–
vreré que celui des civenes de
M.
Perranh;
la
queuc d'un
blanc
~rifáuc,
etoit coupée par
8
aooeaux noirs, pofé<
en maniere
de
cercles paralleles, larges chacun d'environ
3
ligne< .
11
éroit rigré de tache• nnires
&
grifes parallcle–
mem felon fa
loo~ucur,
depuis les épaules ju(qu'au bas
do
corp~;
fon poil étoit dou¡'
a
demi rafé'
&
par-tout
d'égale
J~randeur
.
...
11 avoit un pié huir pouc:es de tnng, depuis le bnnt du
mufcau Jnfqu'a la nailfance
~e
la queue, qu1
~toit
d'envi–
ron
1
f
pyuces •
Le 11oufcau
éroit
poimu, garni de rr.ouflach.s; fes orcil–
les
~roient
plus piares que celle< duchar. 11 avoit au-def–
fous des orcillet un donble collier noir ,
&
deu~
bandes
noire< de chaque ct>té qoi naiífoicnr dn (ccood collier.
&
tinitloient
ao~
é paules. Ses pat:es étoiem noires; ceii<S
de devaur n'avoiem que qoatre doigrs,
arm~s
chacun d'un
ongle court, moius fo rt
&
mom; pninru que cetn d1·s
ehat<, le ciuquieme do1hr étoit fans ong!e
&
oe porroir
pa~
aterre. le dedaus des deux ,panes étoit plus maigle
&
auffi don• que daos les chats. Les p•ttes de derdcre
avoient
cinq
ongleo portaos rous
ii
rerre ,• conformés
3-
pen-pres de m eme. Lrs papilles de la langiTc.etoient IOUr–
nccs comme celles du chat'
r~ns ~rre
ni li dures' ni
¡¡
ipres .
Deflripúon
¿,
1'
or~an•
t¡ui <owtient la pom,..ade oolo–
rllltt<.
L'organe parriculier qui fournir le
mujt
data cet
animal, ell firuc pres des parti<,
géuital~s.
A pres qu'on a fair
l'ouv~rture
de la vulve, comme
on
a f.>it dans ce
mu(c-ct
qui ét<'ir une ferndle,
&
gu'on
.en a ecarté les
deo~
J(-vres, il
re
trnuve une bourle
qn'on peut fe reprétenrer co mme un porre-feuillc, c'en –
a-dire' s'ouvrant en deux kvres, au fond
&
t•arnis def–
quelles font placée; deux glandes, d'nu fe
fepare une
liqueur onélueu(e
&
filaodreufe, ou
plut~l
foyeufe, dont
l'odeur cll tre>-forte.
La
J?.hc
vilqueu(e qui fe trouve dans cene cavité
en endtlÍt tn•He
la fn•face
&
a u 'le coul<ur
ombr~c;
c'efl 13
la liqneur, l'huile ou plurllt la pommade odo–
rante,
lt:
parfum o u le vrai
muf<.
A
l'ouverrure de la bourfe qui le renfermoit, l'odeor
de ee parfum re rrouva
1i
forre, que
M.
de la P<yro·
pie ne pnt l'obli:rver f.1ns en
érre
incommndé; la ca–
viré qui le cnorient en
tapiff~e
d'une membranc rendi–
neufe qui a
do
rotF>rr , qui ell forr plilfc!c,
&
par con–
féquent
capabl~
de beauroup d'euenlion: voil:l poor–
quoi nou• avoos dit, qu'on pouvoit fe
la réprefenrer
dans
(a
liruarion natnrelle, co mme un porte-feuille fer
mé, donr le; depx
c~ré<
feroi<ot un peu plilfés .
11 y a deux glandes' !'une
a
droire'
&
l'aurre
a
gan–
che, qui vrr(cnr leur parfum !lans la caviré ou le
Cae ,
door la liuface en percée comme un crible:
&
c'etl
par 'e criblc que le parfum paífc des deux
~!andes
dans
la poche commune : ces ttous fonr gran:ls
&
pctirs ;
c'ell par les grands trous que les folliculcs qoi campo·
(ent
le centre de la glande, vu:dem leur pommade dam
le
Cae;
&
c'ell par les petits trous que les f,>Jilcu les q ui
compofrnt la circonféreoce de chaque glande, dépnfenr
auffi leur parfum daus
le
m eme (ac.
Le fac e(l rapitré d'une membraoe réricuhire, exteo–
:fibie, ayant un rellort qui rapproche
ti ·forl
l<s
trous
les uns des autres, •que Ji
l'on pre!fe
le$ glande' fan'
étendre la membrane qui foutiem les trous, le parfum
paroit ne forrir que d'un t'eul trou . Sur la furface d<
eeue mcmbrane, on voi[ qmuuité de petit'i
poil~
ac,iu,
11-
daos la cavité d'autres perirs pqils blaocs Ce; poils
ne fonl autre chofe que quelque p1rtie de la liqueur du
parfum dc!rachée
&
moulée en 61ers.
L orfque les
t011icules dont
la glando en comporte
(ont pleins de pommade, les g landes font
gr.>
!fes
&
du–
res: elles diminuenr auffi-bien que les fo'licules
• me–
fure qu'on
en
exprime la pommade.
T!-~us
ces follicu–
~«
communiqaeot los unf aux
~u
tres . S1
O!!
ouvre
q11
Mu -s
felli~:ule,
felon fa
loo~ueur,
on déconvre
ave~:
la loq.
pe de tres-perites
ouvertur~<
<J"Í peu•·ent bien
~Ir
la·
Ci.•mmonÍ ~:J.tion
d'un
fo licule
i
J'aaue.
La
vice!Io avec laquelle
l'~ir
poullé par
1~
frond "1111
fr•llicuh:, pa!fe dans les
fol icules voilins, fait ¡uJer
qu'ils ·doivent cotnmnoiquer par
plufie
srr.
OIHt'e'lur;'~~.
précaution
otile
po ur favorifer le coor'
IX
l'évacuario~
d'une Ji.¡ueur, <jUi p•r fa cootiOance, aur•>ÍI p(l
e•
re re–
renue rrop long·retm dans fun refcrvoir, li elle n'Jvoit
eu que la refiuurce d'une leule fortie.
Ce merne foll icule onvert, íelon
fa
loo~:ueur,
tnon–
tre daos fa cavité fepr ou huir cel!ules
irré~uli'fe•
de
ditférentes gnndeurs, fc!pari« par des men>branes for–
res
&
teodineufes; chacune de ce.
.:ell" le• en
~onr
i nt
plufieurs aunes petires, au fi>nd defquelles on dc!:,·ouvre
dos grain• glandu1eux qui font de ditférentc
~randour
¡
c'c!l apparemmont
a
rra•·crs leur fu
o
llanee. que la ¡•om·
made ou le parfum rn filrré.
La
p•emiere cellu ,.
~
la–
que! le le mamelon el! adapté lui fert d'em.,nnrlir; de-l:l
i1
pa!fe de cellule en ccllule, de• pet'res
dan•
les gran–
des, jufqu'a ce que le follicule
f<1it
rempli; aion 1a
con•
traélion du
m•f<
qui enveloppe la ¡¡iande ,
&
d'aurrc:s
caufes que je ne parcnu's pninr cxprirnent daos
le
fae
le parfum qui étoir renfcrme d•ns les follicule. ,
&
daqs
Ir
bctbin
fnnt
fort•r le par(<'m du fac.
'
Cetre
or~anifation
lingnltere qui décnuvre de nou–
veafJX moyens,, .ponr rcrc:nir
&
cundu
1re
les récremens.
felon leur narure
&
leur rlellinano!l, ne nnu' app ond
ríen de ce •>ui fe palfe dan1 le prindpe d<s fécréoions qui
fe fom dans l'homme
&
d~ns
le> animau•. 11
y
a
heu
de croire que les artere• porrent
dan~
le< papilles do1 fac,
qni font fes vraies ¡¡!andes ou fes vrais coul.w•, un
flln~
qul
y
dt'onf< la maticr
u ¡nrfom qui fair ¡>arríe de la
ma!fc: les réfi<!•J
r<ntr<
p
•
moyen des 'dines
&
ap–
parernmdu des vai!feau_< lymp ariques dan¡ le o:ommcr·
ce de la circnlaliou .
lJ•IU
or~a,ijiltÍnn
n'l<lriÍrÚI
gu•rn fe my/lcre
J~
not
flrrltionJ .
M•i•
comn•cm le parfilln s'eJI-tl
fé~1ré
de
la malf< du (ang? Qnclle
a
éré ectte manipulalion? C' e!t–
lo ce pr'ncipe de< fénr'rions, r:e point
d'
anar>rnie
qt1o
les
['l)tJ~
gratld' mahres 1e l'arr n'. u¡[ encare.·
l'd
mt"ure
en
évid•ncc
l!s ne rcrireront de cene uou< elle organifa•
rion nucune nouvclle lumiere pour
de vel upr~er
Ct't
an•
cien mili ere. Tour
re
rédnit ic1
~
la
fe·Jie rl itférena de
la eonformation extéri,•ure de la glanrle,
d~
la t;>rm< de
fon
réci~icnr,
&
du refle de la cond•J•re du recrénwnt
d'a•·ec
les gl•ndes ord·naircs: diltercnce.
dí~nes
·1'/!,re
obfervées,
d'~rre com~arées
avec: ce qu'..o tronve dlnl
l'homme
&
dan¡¡ les
3nim:m'f,
pour connoitrl! h-s
divc:rs
movens employé• pour les
m~rn.-
ope,ari,•n' Nous de·
vons nous en tenir-13, ju(qu•a e qne
ce~ var•~té~t
mieux
connnes , nous falle
m
voir les aurres avan¡a¡¡e. qu'un en
peur retirer
Le parfttm n'efl
iamr1Í1
p/,.,
(orl
t¡He
tfMan:J
il efl
rl–
<ent.
Les grains gl•ndllleux
&
lu~
premiercs véticulci du
mu{<
fout de vrais mam elons,
&
de vrais em,·onoirs uu
la p>Jmma rle (e forme,
¡¡,
ramal
ro:~
dans les tollicules
&:
dan< le fac.
Elle s'eO rron,•ée
~·une
torce exrraordlna're certe pom–
rnade denx jonrs apre' la mnrt de norre
mu(t:
ot>fc:r•
vation contraire
3
ce
•¡•1'cn om pnb'ié DIUlieur• ameurs
!in
la foi
rle'
marchand<
&
des
voy'g~·us,
qui alfurent
que la pommade cfl
fnrr puante l•>r-(¡u'on
ia
retire de
!'animal
&
qn'cn
vi~iJiiff,nr
da•"
fes b •OJrle<, elle prend
peu-3-pen le
parf~m
&
la qnalite de
mttlf,
t~>ujuurs
plq&
tOrc 3 mcfure nu'il etl
c:ard~
pln,
lon,~·tc: n~.
Cette
nr<ur ·lnit
~rre
itn.>ottc :\ la
fiiQOII
dont on dé–
I1Che les
b.ll!<fes: le<
chall"ur~
qu' ne f•nt pu anata·
millt'
~
l
lu..
rent
e11 f1irun
C'ctte u;_l.:!rarinn le grns b()yau
&
les deux pochos qn'il
•1
ii
fes ct>t.!s,
'lUÍ
d•>nnem une
liquenr d'une odeor exrrcmemenr pnanre; ils ouvrent
&
enlcvent
lt: boya
1,
&
e ·s fe·u
pnche"'; ils
les
renver"
fem pour enfermer le p1
f11:n;
il<
les lienr
&
les fc:rrent
~nmme
une b••ur'e 1< payfan, poor ¡•,.mrecher de s'é•
chapper . Son odcur, qnoiq•1e fwte, ne perce Painr :\–
rravers
b
poche qui
cll
f •rl épai!fe,
&
en
.,,¡.e
exrérieu–
remenr des maticre; fécak;
'<
d'u~e
li'lncur puamc, la
mauvaife
od~11r
']liÍ
rtl au·-l· hnt •
!e
diffipe 1vec le rems,
au lku que le
m u(t
bien entenné ne pcrd rirn,
&
fe t'air
f~nur
f;nremt:nr
:l
1~
pre•11ierc
~lliVcrturo
do ldc.
11
~n
conllant
qu~
le parfum duraor la vre du
mttft
&
d'ab·>d ap
~S
fa
mort, efl d' une vi..lence exr•
eme.
/1
rl/ide dawJ le
r.~l •r~an'
qui
Ir·
filtre.
':!1
:¡t~i
le
'"!'"
ti~wl .
P lulieurs
~trfonnes
onr cru qnc:"
ttiUlC~
les parues
de !'animal f;1urni1Toicnr \'nt:
o~eur
de:
Jq
mc!rne 03ture;
mais on
3
tOtH
licu
·'affurrr qa'ellc rt.(li..ic oniquen.ent
da11S la pommade
~
dans
l'M~aoe
qui la
fi:tro
&
l• coo–
tient
l
ti
les autrci parties
en
om qudquc io.prcffion, el•
le