Mus·
i:e
fue devient bien·t6t d'un rouge
t'onc~,
&
lailre
d~s
marques
roug~s
for
1~
toile que l'on a ¡le lí! peine
~
effacer.
Les
mMfca{iitrJ (ont
prefque
IOI'lj9Uf'
~bargés
en me–
me tems de fteurs & de frpits. dont
9')
fait
la récolte
en Avril, en Aodt,
.5¡
en pécempre .
On ne cultive ces arbres que QJns les trois
jles de
Banda' OOII}rnées
Nitro'
01)
le goqvernepr. réfide;
~1'.
Hogtl.,ti,
qui
.Cl
proprement Banda ; &
3°. P
ulo1J!ay ,
lituées
~
qua¡re degrés at¡
lbcj
de la
¡¡~,,.
&
d' Arpboine.
Ces ¡rois !les fonr les p1t1s fertiles de celles que
poíf~de
la
compagqie hollandoife, & ce)les q
0
i lqi procureot le
plus
eje
profit;
~ar c'eft-1~
qtj'on reaueille
tour~¡
les noix
mufcad~s
.5¡
le macis, que
les
ha~jr~ns ~pportem
aux
ma~~f¡ns
de la compagq¡e,
&
dom ella fait le
trafjc
dan~
tooJ
1~ mond~. ~¡ le~
aurre,s
il~s
qui
d~pendent
pe 8onda
&
qor font
pr¡
pea eloigoees
1
fe ¡rouvent ayojr quelqucs
mt~fcatiitrs.
1
or¡ les coupc ,'on les brOte, on les déracine
foigneuf~mem,
atjn qq'aucqne r¡ation ne puilfe en ·avoir
d~ frui~ ,
<\iqfi, jufqu'a ce jour, les Jiollapdois
y
om
li
brep PPUfVll, qu'ils font
d~ns
l'11niyers lq
f~u¡s
rpa]tres
<lf
ce comrorrce,
lis n'pqt
laiff~
fubfHier daos ces
m~rnes
iles que tres–
peu d.e
mu(cad¡ers
fauvages, dont il
a
piO
a
quelques
l¡otan•ll~
d'appelle_r le fr\lit
11~ix
,.,ufpad6
w¡,ff,
,·
&.!ohir¡
nomme le
muj(..d'F'
(auvage,
n11.r
moffbaM ,
fr~<81f ob~
lo11gq;
Plfon
1
pQ/q'l"tl·/ird
1
f~u
nux "!•f<hatQ,
mas
di–
Ra ,
!1
el! plus
h~ut
qlje le
"!1!/f~di.r
cultivt, moins ra–
meu~, ~
moins feuillu; mais
l~s
feuilles fonr ph¡s grar¡r
d~s,
!ongues d'qn empan
.5¡
d~l!li,
d un yeyd foncé ,
e!
t¡r¡ goOt
defagr~a~le.
-'!es fruiu fqnt plus gros,
p!Ús
~harr¡uh
plus fq l1de<, plus fermes, donnant on maci!
far¡s
fue,
<jeíféc~~
1
p~le,
&
de rpauyais
go~t.
Le
noyau
el! coq ven d'une coque dlJre, ligneufe,
épailr~·,
d'une
fubllance alJez fernblable
~
la vOe
a
o~Ue
de ta rnufcade
f•"'tll!,
mais pref<que
f~ns
odeur
1
&
d'un go"r diCgra-
cicux .
u~ :1.
j .
' •
'
.
"
~
.l\1l}
s.ql\~
1,
r;
f. (
Hijl.
•at.
]!ot . )
genre de plante
a
llel!r
hltaree,
monopécale, camp4pifórrne' en grelot
&
découpée en
li1
parties.
11
forr· du fond '
d~
c;ette fleu;
un
pj~il
quj deyjeot un fn¡it ordjnalrernen! rrjangulaire.
Ce fruit en djvift en trc:>is loges ,
&'
rerr¡pil de fem
encesle
pju~
fouvenr
~rrond~e~.
Tournefqn,
{"fl· rti
h.rb./7oyn
PLANTE.
J\1 .
<le;
Tournefqrt cqmpte pix-l¡uir
efp~ce1
de ce genre
de plaqre, dont on vient de lire les caraaeres . • Décrl–
voq~
la pri1J?ipale,
nomm~~
par le.
m~rr¡e
l¡qrqnifle,
mu–
ftq.r'
o6fo.lfttor6 ,
f/r,r~,
tx
purp~ra vir~111e.
Eq~
poulre de fa racine bulbeufe
quelque~
feuilles ré·
P31JdUe~
a
!erre, longue< de ljx
Oll
hqir pnqces, trroires,
c~qnelees,
alfez épai1fes, pleines de fue.
Sa
t
2teel! fans
feuilles' mais rev2rue depuis .fa mQitié Jufq4'3.ll haui de
lleurs en ¡¡relots' divifées
~~~
lix
fegrnens' de couleur
¡l'aqord purpurine , puis d'un verd ·blatJCMtre
OY
d'un
pu rP.urin fqncé, en fin
noir~tre
en fe fananr. Leur odeur
e{! agréable,
~romatique,
approchante de 'cel le 'do mufc.
JI.
fuccede.
a.
ces
lleur.s des froi1s
~lfez
grp$, ' triangl¡·
Jarres,-& d1v1fés en
trOIS
loges rempltes de quelques
urai-
. Pes grolfes comme
de~
orob.s', rondelettes, noircs
~
L:l
racjne el! yomitive
1
prif~ i¡¡ténelJr~rn~nt.
·'
Le~ curi~UX Cli)!Ífell~
quelques
~fpeces
de
mufcari,
a
caufe de la qeaure
d~
leurs licor,,
15¡
Miller -yous iudi–
~uer~
l'art de
~ecte ~ulture,
(D.
J.)
M t,JSCAT, forre d'excellent vin qui yien1 de
Pro~
yen~e,
de
~anguedoc,- ~f·
Vol!Z
Y•N.
'
Ce m?r
1
fejon
qu~lqqes-uus, vier~
de
mus~ ,
paree
que le.
y
m
mufcat
a,qqelqne chofe de l'odeur de ce par-
, fum
1
~
ee qq'on prete11a . D'aurres le font vec¡ir de
muf–
t•,
rpouche, paree que ces infeéles airnenr
enr~memem
les grappes de railins
mufcat;
comme les Larins avoient
appellé leur
•·i'l""'
apia"""!
ab
ap,ibus,
p~rce
·que les abeil.
!es ou
~ouches
a
miel s'eo nourrilfoient .
V oici
1~
maniere dont on fait le vio
mufcat
a
Fron–
tigrjan: on lailfe fécher
a
moiiie les wappes fur le fep
de vigÓe; enfuite on
le~·
ClJeil!é, on les ,loule
.5¡
les pre!fe,
&
on rpe¡ daos un
tollqe~u
la liqueur
~ui
en forr, f•qs
la lailfer travail ler
dan~
la cuve; paree que la líe de ce
vin contribue
i
fa bontt.
•
· M
u seAT ; vJN
(Die~< . )
efpece de vin de liqueur tres,
parfumé·.
Vnyez
V IN,
.
Mu&O!¡T, RAJSIN
(Ditte.)
17oyez
RAJ SJN .
MUSCER:QA,
(Mal.
mld. )
Voyez
F1ENTE DE
SOUR IS,,;
J1article
SOURIS,
Mat.
mld.
. M
U
SCLE
1
f.
m ,
mu[(ul11s,
'"
An..
tomie,
partie char–
nué &. fible'ufe do
corp~·
d'un animal, deUinée
ií
6tre
l'organc;· ou l'infirument du m_ouvement.
/Aoy.
MouvE–
.~EMr.
,,
M
U S
Ce mo¡ vient du grec
P.V< ,
ou du latin
Hfus,
un r"
& .
c'ei):
;1
c~ufe d~ 1~ relf~rnb,l~!JC'
qt¡e
lcJ
mufcles
pa~
rOII!~nt
ayotr avec des
rars
ecorc~és ,
L,e
p.
Oou~lac
pré¡end qu
1
il '\/Ícnt de ,..... '
ftrnftr
ou
r•ffirr•r'
paree
que e'el! la fonaioq. prqpre do
mt~fcl•.
·
Le
,.,fclt
efl un paquer d.e
lam~s
m inces
~
paralle
1
les
1
&
fe diyife en un
~rand
nomJ>re de petits
~a¡Fceau1
ou petjts mufcles reniermés chacun dar¡s
f~
memQune
propre,
&
de la fqrface iotérieure defquels parrenr une
jq6 niré de j:ilarnens tranfverles flUÍ coupen¡
1~
mufflt
en
autanr
~e
perites aires dilli!Jc:!es,
remplies
c~acune~
· par
leurs
petit~
faifceaqx de fibres .
1/qyez 1101
·p¡Qqchu
uat.
&,
./e11r
explic.
Vo'ye:r:,
QU!ft f?arehlt
FJBRE.
·
·· · ·
I,:s
mttfilu
C~
divjfenr onjjqairement
eq
crois
p~r¡j~,
la
ttl•
1
la
'1'1'"',
&
Je
ventr•.
J...a
tite
& la
'fll<u•,
90!
Otl appejle auffi
ttqdu¡u,
fon¡
~~~
dou¡
exrr~miré~
du
muft/n
la
pt~rpiere
eij celle qqi
~(J
attachée
ií
la PWiQ
n~~le,
&
Fautre
c~lle
qui
l'ell lcelle que . le mufclc
do~
faire mouvoir.
VIIJ<t.
TEN.QQ!j.
·
Le veJltre el! le CQrps du
m11/(lt,
c'~fi
une partie
t~
pailfe
&
~harnue,
daqs laquelle s'inferen¡ des arceres
&
des .nerfs
1
&
d'oii f<;>rrent
d~
veines
e%
1de~ ~anaux
lym–
pha¡¡ques. '
Touces ces parties d'qn
mufcl•,
le
venere
~ 1,~
ren•
cjons
1
foot compofés des
rn~me~
fibres ; elles
l)e
ditf~
rent
1
qq!en
e~
que les fibres
d~s
rendons fonc
plu~
fer–
r~es
le!
~o
es contre les allrres
!fU~
celles du
vontr~
1
q!)i fOI)J plus
l~ches;
ce qqi fait .qu'il s'y
arr~re.
ordi,
c¡~irerr¡e!-jt ~!Tez
de
fan~
poor !es
f~ir~
paroitre rouges ,
au-lieu que les
tendons fon! blancs, paree qu'ils foq[
p'une re xture alf<z ferrée pour
emp~cher 1~
parrie rougc
pu láng d'y palrer t·air¡fj la différence qu'il y a enrre
le
ventre
&
les
tendc¡o~ parok~rre a· pcu· pr~s
la
m~me
que
celle qu'il
.y
a enrre lln
~cneve•IJ d~
fjl,
~
uq cgrdoq
qu'on auro11 formé de ces m!rnes fjl$.
T ous les
m~t/(ln
n'agitfent
qu'~!jtan¡
que leur yenrre ·
s'enfle ou fe gonfle, ce ·q lli les
ra~ourcit
alrez poqr ti–
rer
a
eux. ou pour enrrainer' fuivanr
la direé¡ioo de
leu rs fib1es, les corps folides aaxquels ils font acrach¿s.
Tout
ce
qu'on peut done dernander fur le mouvem<nt
mufcul~lre
,' e'
el!
d~
déterminer la firuaure
~es
mu[cl#r,
&
la caufe de leur
~onflarnent.
Chaq!le
m~tfclt
Íl <uple en done: compnft d'qn .yenrre
charr¡u,
&
d~ qéu~
tendons: rn:lis il
p~u¡, qu¡r~
cela
fe diyiC<r
en d'au~res
dQ méme natore,
quolqu~
moin–
dres,
&
ceqx.ci~ll d'~urres
encare plus
petir~,
tolljours.
de
m~me
natore que le plus gpnd;
&
ceue di vi fi un peuc
~tre
ponée au-del;l de tour ce qu'on lauroir·
im~¡;iner
,,
quoiqu'on doive per¡fer
qu'ell~
a .Ce! bornes .
U
es petics
Yflu[cln,
qui font de
m~me
na¡ure que le RrJ:rnier, doi–
vent pone avoir auffi leur ventre
&
leurs
tendon~ ; e~:~
font ce qu'on appelle
du
fibre~
mu(cu/Qi"!
1
<%
~·ett
de
l'alfemblage,
OU
de l'union
de
plu(leors que font
COQl•
pofes les
mufcln
proprement dirs.
1/uyet.
!'!~~E&.
Quelques aureurs croient que les tiqres mufculaires
font qes prolongemens des arieres
&
des
v•i ··~s '
ou les
exuémicés capil laires de ces vailfeaux
anallomo(e~
&
en–
trelacés les uns avec les autres: que
lorf~ ue
ces
m~JflCS
vailfeaux fe
gon~~nt,
leurs extrémirés s'approchent l'une
de
l'autr~,
ce qui fail que l'os aoque! 1ien1 la partie d.–
mu{ele
qui doit fe mouvoir,
s'~vance
vers l'autre . ,Mais
L'obfervation que qous venons de rapporter, rrou ve .
~vi
delnmenÍ que ces vaiffeat¡J ne funr ni
vein~ux,
ui arté–
riels, ni
lymp~atiques:
s'ils fonr véficulaires,
QU
fi ce
ne fonr que
~es
efpeces .de cordes, c'efl ce qui ell en–
care en quef!ron, !Vjuys d!t les avoir vu vé íiculaires
l
rravers le microfcope.
Boerhaave · ayaot ' remarqué que
les nerfs s'infinuent
dans tous les
m',ff/t~
le
Ion~
de leurs veines
&
de leuu
artcres;
&
que fans· faire
rn~me
auer¡¡ion
:1
lour enve,
loppe euérieure, ils fe diflrjbuent , ootre cela,
li
par–
fairemen t daos rout le corps du
mrt/(1•,
qn'on ne fau–
rnic afligner
au~t¡ne pani~
qui en foit .dellim4e; en
ti"
qu'il~
fe terminen! dans le
"'"fc'•,
a
u
lteu que dans les
autres parties du corps leurs extrémjrés fe répandent en
forme de mernt?!"ne: il en
~··
9onclu
qu~ le~
fibres mu–
fculaires ·ne fonr autre chpfe 'loe les expanf¡nns les plus
dóliées des nerfs; dépouilltles de leur enveloppe, c reu–
fées en dedans; de la
figJ1r~
d'un
mt<f<lr,
&
pleines d'urt
efprir,
qu~ · le
nerf, qui a foll origine dans le cerveau,
leur communique'
ar¡
moyel! de tlaaiop
~ontinuclle
dll
creur.
V.oy~z
N
E
R F.
C'ell de ces· fibres' unies
enf~mble
que fe for111eor les
petits faifc.eaux ou paquers, qui onr encnre chacun kor
membrane ptirticuliere, daos laque!le ils foo t renfermés,
& qui
le~
ftpare 'les 'un,s
de~
nutres' c:elle
mem ~rane ~~
tres ·dtliee, poreofe en-dedans,
&
pleme d
1
une hutle qu1
s'y
accumulc pendant le · repos ,
&
qui fe; confu!Jle dans
·
le