M
U S
d.rni<re marque de bouté foir éqoivoqoe, l'cpuu,•e
o'é·
tant bonne qoc poor
k
m•ft
mélan&é de
r~rrc,
de plomb
de cbair hachée,
&
ne fervant de nen po11r cdoi qu i ell
m
~Jéde
Limg.
s.lfprix
<JI
"'
lfollalld< .
Le
••ft
doqr on f•it né·
!!O
Ce a.&mfierdam. vicnt ordinoircmenr de Tunquin
&
de B<n&'le,
&
quelquefois de Mofcovie. Cclui de Tun·
quin ell de deux (orrcs,
en
veffie oo bprs de vcffie, l'un
&
l'aorre fe vend
i
l'ot¡ce; cel oi en vellie fe ••cnd ¡uf·
qo'a neof llorins, eelui hor& des vel!ics ¡ufqu
a
dou1.c
florins, celui de Bengale
~fl
le meilleor marché.
A
l'é·
gard du
m•fr
de M o fcovie , on l'efiime "moins que les
~urres,
fol) odeur quoiquc rres·forre d abord, s évapore
forr aifémenr .
On en dcbitoit aouerois en France qoa!Te
i
cinq cens
on~es p~r~ qonée .
On feroir forpris aujoord'hui du peu
qut s'en confomme daos
le
royaume .
So11 oJnrr
•JI
violml< .
Ge
p~Ffum
dl
prcfqoe to ur hui·
le
&
fel volaril , il conrienr rrcs·peo de terrc. Son odcur
efi fort ,incommode
&
defagréable, quand on en fent
quelqoe qoanrité :\
la fois ; ma•s elle ell fu3ve
&
doo–
c:e, lorfqu'on en mélange feulement qudqocs
gr~ins
a••cc
d'aurres maríeres . La raifon de cerre ditfércnce
v
ienr,
de ce
~u'éi~nt
en
rrop gran4e qoanriré, il
'en exhale
'aot de partres, qu'elks prelfen t
&
f~riguenr
les nerfs ol·
faaoires, au lieu qu'érant en pe1ite q_uanriré,
le
pe
u
de
parries volatiles qul s'en él evenr no tone que charouil·
ler les nerfs de
1
'odorar .
Elft
[t
rlpare qua11d elle
<JI
perdue ,
S j le
rJfll[<
perd
foo odeur, aomn.e il arrive qiJelquefois , il la reprend
~
fe uccomrnoda, en le fufpendanr pour quelque tems
au haur d'uo
planch~r
humide,
&
furtour pres d'un pri·
·vé, ce qoi déoote que la mrure do
11m[<
ell
recr~rnen·
ticielle.
·
.
Elle
'.{1
<qmpof·h
J,
rorpu)<uln
t~h-f~rbtiiJ.
On
peor
JUJ:er de la fubri liré des parries volarilcs qui conllituent
lon odeur, poifqu'en s
1
exhalant perpéruellemeur, le
""'!'
paroir ali poids lfe rien perdre de la malfe.
11
faur, f•ns
do ure , qu'a mei"ure que les perirs corpufculcs odoriférans
s'ex halenr
1
ils foiepr
rcmplac~s
par "de· qouvelles particu·
les
n¡~l ~es
dans l'air .
Lt
mute
,·.¡¡
pt,.,
d'u{age
••
M!dotilft .
On
a
atrri·
bue précódemment au
mu{<
de
~randes
vertus méd"ci–
nales ; on le donnuir inrérieuren¡enr feul ou avec d'au res
aro mates poqr for¡i6er l'ellomac, pour les maux de
~~!~,
ponr
réfi ll~r
au venin, pour ex cíter la fe menee, pour
thfloudre Je fapg grumelé,
&
daos divers aurres cas;
il
enrroit aufli dans plufieurs eompo litions pharrn3oeuriques,
mais préfenremenr oo n'en fait plus d'ufage,
&
c'ell le
m ieox .
D
ailleurs, les vapeurs que li>n odeur provoque
aui femmes
4
a
la p1Up3TI des hommes, lui
001
Óté
tour crédir, ranr en módecíne qne dans les parfums, qui
de leur i:óté fonr errrememcnt tombés de mode . (
Lt
<hwafitr
DE. 1 -A'VCO VRT.)
MUSCAQE,
NOIX,
(
Bota•.
exor. )
L~
11oirmu[<a·
¡,
efi" une e(peae de noix aromatique des lndes orienta·
les, qui elt prnprrmenr !'>mande, le noyau du frair
cju
mu(cadier.
f/o vn:.
M uscADtE
R.L a
noix
m;;ft,Jt
s'ap.pelle en
lal.indaos les bou tiques
•11x »¡o[<h4ta, nux
"'.Yriflira
•ra
mati<a.
A
vlceooe la nom–
mc¿ia,.úblln;
~r~pron, j•~zbaw
oojufbar¡M< ;
les G recs
modernes,
~-t•~x•-.,;¡!•o•
oo
,.,u.,
J.l"'l'r-lxu .
· C''ll un nu yau ferme
&
compaae, tragile cependanr
&
qui
fe
fend
ail~ment
en perirs morceaur quand on Je
pile.
JI
ell Ion¡: d'uo demi-pouce , gras , odorant, un peu
ridt eo-dehors,
&
d'une couleur prefque cendrée .
11
efi
panacht! en·dedaos de veines d'oo rouge brun
&
d'on
JBUne
blanch~tre ,
qoi foot Jes oodulations oo qui vont
de córé
&
d aulle , fans aucun ordre. L e gnOt de cetre
noix efl d'unc taveur kre
&
(uave, quoiqu'arnere . Sa
fubllance
efl
odorante, hoileu fe.
On dill ingue dans les boutiques deux forres de vraies
••ix
mu((ado
culrivées, nommées
•oix muftaJtJ
¡,,.¡.
In ;
l'une ell de la forme d'one olive, d'une odeor 3rO·
mnrique un peu allringenre¡ l'aotre ell plus longue, pre(·
que cylindcique,
&
moins ellimee : ce fonr néanmoins
des fruits do
m~me
a•bre .¡ui ont plus ou moins réutfi
felon l'ige de l'arbre, le rerroir, l'er pofrrion, In culture.
Eorre ces deax forres de noix, il s'en rrouve d'aurres mé·
lées de fi gures div rfes
&
irr~gulieres,
qoi font des ¡eox
de la
o
acure.
11
y
a
~reillernent
des
11oix
"'"Y"""
f•• vag u
qu'oo
Rppelle aotremem
~~~ix
m•f<adn máln.
Cerre derniere
• oix m•Jcade
en fu¡eue comme la
f<m<lle
a
des figures
irrégulieres,
&
efi d'ordinaire plos
rolfe qoe la
w•ix
•~tfraJr
cnltivée, de forme obloogue, moulfe aox deux
bours
&
comrne quarrée. Sa tubllance ea la
m~me,
mais
~lle
n'¡ prefq ue poiot d'odror,
&
(oo godt ea fort
M U S
deñgréable. La comps nic: hollondoif< a prefque clé trnir
tous les mufcJdi
rs
fao
va
es des
ti
Je ll1nd• . Lcurt
noix
r~
nummeor dsos le pays
P-''"
'"
ir ,
c'tll·:i-dire,
II#ÍX
J~ mo•t•_t.•~.
ll
film
choilir
1•
f'OÍ ;a-
IIIM[rarle
qui c:fi arrondie
oa
de la 6 ore d'une oli,•e . On d lime cellc qui erl
ré~rn·
re,
odoran~e,
pc:faore, groife ,
&
qui
énm
piquéc:
2
ce
uoe aigoille rend duffi· ról un fue l¡oileor .
11
parnir que
13
,..ix m•(.a.l,
n
~te
inconnue aur Grero
&
aux R omaips. Pline n'rn dit mor,
&
O iofcuride n'<n
parle poínr non plus qua du tn!cis:
cor
Con ll\Qcer ell
une choíe enrierrmenc ditférenre do mac• , puirquc le
macis efi
l'enveloppe de la
m•ft.,Je,
&
que
k
rnaccr
ell l'écorce de quclque bois
z
mJis
l<s
Ar11b
onr
f
u
bioo corfnu le maci
&
lo
, oix
mNfu dr .
Le prernior qui
en sir fait mention efi
A
viccnnc.
V oici comrnenr on rccueille
&
comment on pri!pue
les
noix
.,,.¡~aJa culriv~es
dans
1<>
!le de fundo.
Les
fruirs étaot
mll
rs, les h•bit3m monr
nt
(ur les sr·
bres,
&
ils les
cue¡IJct~r,
en tiranr
i
eux avec
des
crq–
chrts les branches de l'arbre qui fonr flet iblcs comme
cellcs do ooiferier; enfuire on ouvre ordinairement lur
la place les coques nvec un courenu,
&
on en óre l'é–
corcc que l'on eoraife daru
les
tor~rs
ou elli pourrir
a
veo:
le rems •
11
naft fur ces ecorc<IS qui le pourriffenr uue
efpece de champi¡;nons, que no
autcur nppellenr
bo/,i:i
moftboarry•i.
Ge foot des champi¡¡unns no,A tres, bon
:l_
manger, agréables so gqllt,
&
rrcs·recherchés des hn·
buans.
lis
emponent
:l.
la maifon les
•oix
m•ftaJII
dtpouil–
lées de leur écorce.
ll'
enlevcnr adroi1emenr avcc le
cou1eau I!Ur premiere envdoppe qui efi
le maoi
pre·
nanr
p.
arde de le romprc Ir mnins qu'il efl poffiblc .
lis
fo" r ft'cher au foleil pendanr uu Jour ce macis qui
olt
rouge comme do fang ,
&
dout la couleur fe ch3n¡¡e c:n
on rou•e obfcur; enfi1itc , au bout de di)
:l
doute heu·
res, ils le tranfportent dans un autrc end· nir
a
l'obri du
fu lell nil ils le laiiTenr pendant fepr ou huit 10ur> ,
atin
qu'il fe ramo llilfe en quelque
fa~on,
& ·
qu'il
fe
bri(e
moins ailcmen! . Pour-lors ils l'anofenr d'un pcu d'elu
de mer, nnn· feulemenr afin de l'humeáler, mais au ffi
pour
l'emp~cher
de perdre fon huile odorante . li s le reo·
fcrment ainfi daos de pcrits raes.
&
ils le prclfent for.
temeot. Comm<! le
maci~
trop fe
e
fe brifc
&
pord (oo
ho·ile oromalique, de
m~me
loríqu'il
tlt
trop humide
ll
fe pourrlt
&
dcvienr vermoulu; c'ell pourquoi l'on rl–
che de renir un jufie milieu
&
d'c!virer l'une
&
l'aurro
errrc!miré: on
y
p:uvieut
~ iíóment
par la rourine
&
l'ex·
perience.
On c1pofo ao foleil pendant trois jqors les
,,;.r
,,¡.
<adn
qui fonr encare eufermées darh leurs coq ues
li·
goeufes , enCuite on les feche parfaircrncnr
~
la fumée du
fcu jolqu'3 ce qn'elles rendent un fon clair quand on
le~
ogire; car eelles qui font humrdes ne rendent ou'un foo
obfcnr, alors o n le• frappe avec un bhon, une pierrc: ,
un perlr mailler, año que la coque fa ore en morceau l.
Ces
noix ainfi feparées de leYrs écorces , fon r dillri·
buécs en troi• ras, dont le premier contiem les plu gran–
des
&
les plus belles que l'on apporrc
on
Europc_:
1~
fc–
cond coorient celles que l'on réfcrve pour en f3trc ufa·
ge daos les ludes;
&
le rroificme rcnfcnne
les
plus pe–
tires qui fonr irrégulieres , non-mO res, d<>nt on br(lfe ''
plus grande partie,
&
dont on emploic: l'aotrc pour
e11
rirer de l'huile .
Cependant les
11oix
m•ftaJu
qo'on
a
choifies pour. l_e
débir, fe corromproienr bien-t6t
~¡ ~n
nc: les
arrolo_r~
promptement
ro
on ne les confiforr, pour parler
311111 ,
daos de l'eau' de cbaux filite de coqoillages brOiés , qne
l'on dérrempc: avec de l'eau falée
a
la
co.nlifi~Íice
d'ur!c
bouillie Huide . On y plonge deu r
nu
rrors fo1s les
•••x
mufcada
renfermées dans de petitrs corbei! l<s,
_J~fqu'i
ce
que la liqueur les airroutes couverres;
1
hum•dtté fu–
perftuc s'évapore
&
s'en va en fuméc . Lorfqu'ellcs ont
ibé
fuffi!am mt:nt, elles ronr t:.ien préparées
&
propres pour
paifer la mer .
On rranfporte aoffi des
, .ix
m11foadn
confiles, non·
feo lement dan5 routcs les lndes rnais enco!e en Europe.
Voioi la man;cre de les contire. Lorfqu'elles s'oo vrent
on les cueillc: :tvec précaurion, on les fair bouillir dauc
l'..au
&
on les , ercc: av
ce
une aiguille; c:nfuitc on les
mace;e daos l'tau pendanr hoit oo dix Joors, JUfqu'i
~e
qu'ellcs aienr qoirré lear goQr ipre
&
accrbc. Cela
fa1~,
on le
cnir plus oo moim ( felon qu'nf!
veo!
le~
avo1r
pln~
fermes ou plos molles ) daos nn ¡ulep,
fatt
av<c
parries
~gaJes
de fuere
&
d'eau.
i !'un veur qo'elfu
foient dures, on
y
¡erre: on pco de chau1 . O o ft'
ore
tous les joon l'eao fucr¿e des
n1i.r mufcaJu;
on la
~t
oo pea booillir
&
p.cndao
rút ¡ours op la vcrfi:
de
1
ll(l
.